Dans le cadre d'une interview à nous accordée par le Directeur général de la Bfs, à propos de l’investissement en
bourse
Peut être facilement comblé,
le besoin des Béninois de gagner des ressources financières additionnelles afin
de faire face à leurs charges, de plus en plus nombreuses. Si cet objectif peut
être atteint, c’est grâce à l’existence, au Bénin, d’institutions parfaitement
crédibles et légales, qui exercent dans l’investissement en bourse. Parmi
elles, la Société de gestion et d’intermédiation, ’’Bibe finances and secrurities’’
S.a. (Sgi/Bfs S.a.). Serge Avahouin, son Directeur Général, explique, à travers
cette interview, qu’il a bien voulu accorder à notre Rédaction, les facilités
qui existent, pour toutes les couches de la population, de gagner de l’argent
en bourse.
Serge Avahouin |
Journal
’’Le Mutateur’’ :
Bonjour à vous, M. Serge Avahouin. Vous êtes le Directeur Général de la Société
de gestion et d’intermédiation, ’’Bibe finances and securities S.a. (Sgi/Bfs S.a.).
Votre institution est régulièrement chef de file dans les opérations d’emprunt
obligataire, permettant de mobiliser des fonds pour les Etats. Pouvez-vous nous
expliquer un peu de quoi il s’agit ?
Serge
Avahouin :
Merci. En réalité, notre marché financier est exceptionnel parce qu’il regroupe
huit Etats, ce qui est vraiment rare sur la planète. Les opérations sur ce
marché requièrent l’assistance des spécialistes comme les Sgi (Société de gestion
et d’intermédiation, Ndlr).La Bfs étant une Sgi, elle a souvent été sollicitée
en qualité de co-Chef de file, dans des opérations au profit des Etats. Le Chef
de file se définit comme la Sgi qui prend les devants de l’opération pour
l’émetteur, c’est-à-dire les Etats.
En prenant les devants
de l’opération, on centralise la mobilisation : de façon générale, c’est
la collecte des fonds auprès des institutions financières qui participent aux
opérations initiées par les Etats. Donc, la Bfs est souvent sollicitée pour
coordonner ce genre d’opérations. Et, dans cette coordination, nous avons
toutes les négociations possibles, c’est-à-dire que, moi, en ma qualité de Chef
de file, je me lève, je prends mon bâton de pèlerin, je passe d’institution en
institution pour vendre l’opération, pour parler d’elle, telle qu’elle se
présente, pour évoquer ses avantages et, parfois, ses inconvénients ; je
vends l’opération aux institutions. Parfois, c’est seulement suite à cette
démarche que les institutions consentent à aller sur l’opération ou non.
L’autre rôle du Chef de
file, c’est de voir avec les autres Sgi qui sont, dans ce cas, membres du
Syndicat de placement, comment l’opération se déroule à leur niveau ; on
est là pour centraliser ce que chaque Sgi fait. Après tout cela, à la fin de
l’opération, on fait un compte-rendu à l’émetteur, de même qu’au Conseil régional
de l’épargne publique et des marchés financiers (Crépmf) qui est notre organe
de contrôle. Donc, ces différents comptes-rendus participent du processus. A la
fin, nous procédons à la fermeture de l’opération, c’est-à-dire qu’après ces
comptes-rendus, on fait l’appel de fonds pour que tous ceux qui ont souscrit paient
les montants pour lesquels ils se sont engagés et, nous, à notre niveau, nous
faisons le virement de ces fonds à l’Etat demandeur. C’est cela le rôle du
co-Chef de file.
Donc, au regard de ses
capacités, de son dynamisme, notre Sgi a été très souvent sollicitée, surtout
par les Etats : le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso.
Si
vous le permettez, c’est quoi une Sgi, en des termes simples, pour nos lecteurs
qui ne comprennent vraiment rien au langage financier ?
Une Sgi, c’est-à-dire
une Société de gestion et d’intermédiation, encore appelée Société de bourse. C’est
une société qui joue le rôle d’intermédiaire, entre les détenteurs de capitaux
et les agents à besoin de capitaux, dans les deux sens. Cela veut dire
qu’aujourd’hui, vous, M. le journaliste, vous avez de l’argent et vous ne savez
ce que vous allez en faire. Moi, je me rapproche de vous et, je vous dis :
« Vous avez de l’argent ? Venez, je vais vous aider à placer vos
fonds, sur des produits financiers ». Ces produits viennent de l’émission
qui a été faite par des Etats, des institutions, des sociétés, parce que cela
peut être une émission d’emprunt obligataire ou une émission d’actions,
l’emprunt obligataire étant des titres de créances, les actions étant des
titres de propriété. Donc, moi, je vous amène à investir dans ces produits-là.
Si l’on prend
l’explication à l’inverse, les Etats ont besoin d’argent, de même que les
sociétés et, pour cela, ils émettent des papiers qu’on appelle ’’emprunts
obligataires’’ ou, tout simplement, ’’obligations’’ ou, encore, ’’actions’’.
Nous, en tant que Sgi, on est là, au milieu, pour créer la rencontre entre ces
deux agents ; l’investisseur apporte son argent, l’émetteur, ses titres.
Nous, nous aidons les deux parties à faire leurs transactions ; c’est cela
notre rôle principal. En tant que tel, nous sommes les principaux acteurs du
marché financier parce que, sans nous, sans les Sgi, j’avoue que le marché
financier ne serait pas forcément ce qu’il est. Nous, nous sommes des
commerçants aussi, nous devons aller vendre ce dont les autres ont besoin,
puisque les Etats ne connaissent pas ceux qui souscrivent à leur emprunt
obligataire, les sociétés qui émettent des actions ne connaissent pas ceux qui
souscrivent ; c’est nous qui allons sur le marché, nous allons partout, dans
les sociétés, dans les marchés, dans les villages, dans les quartiers, partout,
pour dire aux investisseurs : « Venez, nous avons des produits
… ». Et de l’autre côté, nous disons aux émetteurs : « Apportez
vos produits, nous avons des preneurs … ». En conclusion et, dans un
langage très simple, alors, les Sgi sont des structures qui mettent en contact
les agents à besoin de financements et les agents à capacités de financement.
Comment
ces Sgi sont-elles rémunérées sur ce qu’elles font ?
Nous, les Sgi, sommes
des courtiers, un peu comme des démarcheurs ; nous recevons des
commissions que nous prenons chez celui pour qui nous vendons ou achetons.
Donc, si un Etat émet un emprunt obligataire, aujourd’hui, et qu’on intervient dans
l’opération, il nous paie nos commissions. De la même façon, quand ce n’est pas
une émission sur ce qu’on appelle le marché primaire, c’est-à-dire le marché à
la base, et que l’intervention se fait sur la bourse elle-même, c’est-à-dire le
marché secondaire, là, c’est le client pour lequel on achète qui nous paie
puisque, dans ce cas, on va acheter auprès de quelqu’un qui a déjà des titres.
Donc, notre rémunération se calcule sur la valeur des transactions que nous
faisons.
A
travers vos explications, M. le Directeur, on a compris qu’il n’existe pas une
bourse, particulièrement au Bénin, et que celle qui existe concerne les pays de
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) …
Oui, effectivement,
c’est une vérité. Et c’est justement ce que je disais au début de cet
entretien. Notre marché est un marché financier exceptionnel ; j’avoue
que, sur la planète, il n’y a pas de marché comme cela, un marché qui regroupe plusieurs
Etats, du coup. Les dirigeants de L’Uémoa
ont tôt fait de constater que l’« union fait la force » et, à cet
effet, ils ont pensé que tels qu’ils ont créé l’Uémoa, la Banque centrale (Bcéao),
une banque pour huit Etats, les Etats se sont dit : « On a une banque
commune, on a une monnaie commune, on a plein d’institutions communes, autant
créer un marché commun aussi, pour les finances ». C’est comme cela que le
marché financier a vu le jour. Donc, le Bénin n’a pas une bourse, en
particulier. Auparavant, de 1973 à 1996, année à laquelle le marché financier a
vu le jour, la Côte d’Ivoire avait sa bourse qui était la Bourse des valeurs
d’Abidjan. Mais, cette bourse, aujourd’hui, a été fondue dans la Bourse régionale.
Donc, aucun des Etats de l’Union n’a sa propre bourse.
Une bourse commune à huit
Etats, je pense que c’est même bien, parce que cela constitue une référence sur
la planète ; sur toutes les places financières, quand on parle de la Brvm (Bourse
régionale des valeurs mobilières, Ndlr), les gens ont de l’admiration pour nous,
parce qu’il n’est pas facile de coordonner huit Etats à accepter un principe
commun, surtout en matière financière, vu que les actions sur la Bourse ne sont
pas communes aux huit Etats ; chacun d’eux apporte sa part dans le marché
alors que chacun d’eux a ses réalités. Comment est-ce qu’on a réussi à créer
cette symbiose ? Donc, on a un marché qui est vraiment particulier,
exceptionnel et, je le dis avec beaucoup de fierté ; en 2015-2016, la
Bourse régionale des valeurs mobilières a été reconnue comme la bourse la plus
innovante de la planète. Donc, on a eu un Prix pour ça. C’est une manière de
nous dire : « Vous êtes huit Etats mais, malgré cela, tout marche à
merveille ». On a mis de côté les considérations particulières des Etats
et, on a créé la symbiose, aujourd’hui. J’avoue qu’on est assez fier de notre
réussite. Certes, on ne peut pas dire qu’on a fini, parce que, tant qu’il y a à
faire, on dit que rien n’est fait ; c’est un marché qui continue son
chemin, il est très jeune. Le marché financier de l’Union est à sa 20ème
année. Face aux grandes bourses qui ont déjà 100 ans, 200, 300 ans, on est très
jeune mais, avec ce qu’on a aujourd’hui, on peut s’estimer heureux.
Vous
avez affirmé aller souvent vers les institutions qui investissent en bourse. De
quelles institutions s’agit-il ?
Les institutions qui
investissent en bourse, c’est surtout les banques, les compagnies d’assurance,
les sociétés, … Vous savez, ce sont des agents qui ont de grosses capacités de
financement. Aujourd’hui, on dit, partout, dans le monde, que le système
bancaire de l’Uémoa est en surliquidité. A certains égards, c’est vrai. Donc,
cette surliquidité, qu’est-ce qu’on en fait ? C’est cela que ces
institutions placent dans les opérations des Etats et, dans un peu de tout. Elles
sont les plus grosses pourvoyeuses de ressources, sur le marché. C’est vrai
qu’il y a parfois des particuliers qu’on dirait un peu nantis, qui font aussi
des opérations. Mais, il faut savoir que la bourse est à la portée de tout le
monde, y compris des petits enfants. Aujourd’hui, on a, sur le marché, des
actions que, même les petits enfants peuvent acheter avec les frais de petit
déjeuner qu’ils reçoivent de leurs parents, parce qu’on a des actions de 30
Francs, 35 Francs, … Donc, le marché est à la portée de tout le monde.
Comment
gagne-t-on de l’argent lorsqu’on investit en bourse ?
Pour gagner de
l’argent, quand on investit en bourse, c’est facile, c’est banal. Ces trente
dernières années, dans le monde entier, ceux qui sont devenus riches l’ont été
par le marché financier, ce qui veut dire qu’à chaque époque correspond une
façon de s’enrichir. Auparavant, dans les anciens temps, c’est ceux qui avaient
des troupeaux qui étaient les plus riches. Après, c’est ceux qui avaient des
terres, ainsi de suite. Aujourd’hui, les plus riches, sur la planète, allez
chercher n’importe où, c’est ceux qui ont des sociétés, ceux qui ont des
valeurs mobilières, … Comment ça se passe ?
Pour créer une société
et que les gens viennent y investir, vous avez les actionnaires. Cette société
commence à produire et, au fur et à mesure qu’elle marche, elle prend de la
valeur. Donc, vos actions que vous avez commencées à 10 mille Francs commencent
à prendre de la valeur. Vous avez investi, par exemple, 10 mille Francs dans la
société, à la fin de l’année, elle fait ses bénéfices. Non seulement, elle fait
des bénéfices, mais elle a investi ; cela veut dire qu’elle a grandi un
peu. L’année suivante, elle grandit et, ainsi de suite. Au fur et à mesure
qu’elle grandit, vos actions aussi prennent de la valeur. Et, si ces actions
sont cotées sur la bourse, là, maintenant, ce n’est plus vous-même,
directement ; cela se soumet au jeu de l’offre et de la demande. C’est alors
comme au marché : j’ai mon produit, je veux le vendre, toi, tu veux
l’acheter à combien ? Donc, les gens gagnent plus, en plus-value qu’en dividendes ;
une action peut prendre trois fois sa propre valeur, au cours d’une année.
Mais, en termes de dividendes, en termes de bénéfices, peut-être que vous aurez
10% de sa valeur initiale. Cela veut dire que si vous avez acheté une action à
10 mille Francs, en dividende, on vous paie 2 mille ou 3 mille Francs, alors
que l’action elle-même, au cours de l’année, est passée à 30 ou à 40 mille.
Voyez-vous ? C’est dans les plus-values que les gens gagnent plus de
l’argent, dans la bourse.
L’année dernière, le
créateur de Facebook a cédé cette société en bourse ; il a eu plusieurs
milliards de dollars, par rapport à quelque chose qu’il a créé à zéro dollar.
Et, ceux qui ont acheté ces actions-là, au moment où elles passaient en bourse,
aujourd’hui encore, s’enrichissent parce qu’elles ont pris de la valeur. Donc,
c’est comme cela qu’on gagne de l’argent en bourse ; c’est pour cela qu’il
faut avoir un conseiller financier averti qui peut vous faire de bons choix,
parce que la réussite en bourse réside surtout dans le choix que vous faites.
Si vous ne faites pas de bons choix, vous n’êtes pas sûr de prospérer, mais si
vous en faites de bons, vous êtes sûr de réussir. Pour faire de bons choix, il
faut aller vers les spécialistes qui maîtrisent la chose. C’est en sens que
j’avoue que la Sgi/Bfs, aujourd’hui, sur la place du Bénin, est une référence.
Et, au-delà de tout ce que nous recevons comme gains dans nos opérations, nous
pouvons nous estimer heureux du bout de chemin que nous avons fait.
Etant
donné que tout le monde peut investir en bourse, toutes les couches de la
population et même les enfants, quelles sont les conditions à remplir pour le
faire ?
C’est très simple,
c’est même banal : vous disposez des fonds que vous voulez investir, vous venez
voir votre conseiller financier, c’est-à-dire la Sgi/Bfs. On vous demande juste
deux photos, une photocopie de votre pièce d’identité et les fonds. Vous voyez
donc que c’est simple pour tout le monde. On vous ouvre chez nous, ce qu’on
appelle un ’’Compte-titres’’. Nous, on ne met pas l’argent sur les comptes, on
ne garde pas l’argent, on n’est pas des collecteurs de fonds, on est des
investisseurs, on est des intermédiaires financiers. Donc, dès que vous nous
donnez vos fonds, nous les orientons sur un produit financier, ce qui fait que
vous ne verrez que des titres sur votre compte. Il n’y a aucune condition, même
un élève peut le faire ; on n’a pas besoin d’autorisation parentale, on
n’a besoin de rien. Les investissements financiers, c’est la mise en œuvre de
l’un des droits les plus primaires : c’est le droit de disposer de ses
propres ressources.
Pour
ouvrir un compte-titres, il faut, au minimum, combien ?
Voyez-vous, pour
investir, il n’y a pas de limites, ni au plafond ni au plancher ; vous
venez avec ce que vous avez. Si vous avez 10 mille Francs, vous les
apportez ; je vous ai dit tantôt qu’il y a des actions de 30 Francs, il y
en a aussi de 10 mille, 13 mille, de 20 mille, de la même façon qu’il y en a de
500 mille. Nous allons du plus petit à plus l’infini. Donc, c’est selon votre
bourse. La seule chose que nous on demande au client, c’est de pouvoir laisser
assez de marges suffisantes pour permettre à votre conseiller de moduler pour
vous vos investissements, de mixer les produits, pour le bonheur de votre
portefeuille.
Concernant
le système de la bourse au Bénin, comment se présente-t-il ? Combien
comptons-nous de Sgi au Bénin, actuellement ?
Actuellement, on a
quatre Sgi sur le marché au Bénin qui sont réparties en trois catégories :
les Sgi de groupes bancaires, les Sgi de banques, un peu comme la Sgi/Bfs, et
les Sgi de place.
Existe-t-il
une structure faîtière qui fédère ou qui contrôle les activités de ces
institutions boursières ?
Au Bénin, non, parce
que c’est un peu comme les banques. Celles-ci, dans toute l’Uémoa, sont
contrôlées par la Banque centrale et la Commission bancaire. Donc, les banques
béninoises n’ont pas une structure faîtière. C’est vrai qu’il y a l’Association
professionnelle des banques et des établissements financiers, à laquelle
nous-mêmes, Sgi, avons adhéré.
Mais, il y a une
instance régionale propre au Marché financier qui nous gère et assure la
régulation du marché, c’est le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés
financiers (Crépmf). C’est ce Conseil qui est notre contrôleur, notre habilitateur,
c’est lui qui fait le gendarme du marché. Il a son siège à Abidjan, à l’instar de
la Brvm, ce qui fait que toutes nos activités sont centrées sur cette ville, notamment.
Ce Conseil régional est la structure faîtière de toutes les 22 Sgi de L’Uémoa ;
nous sommes toutes soumises à cette instance-là.
Pouvez-vous
nous présenter la Sgi que vous dirigez, la Sgi/Bfs S.a. ?
La Sgi/Bfs est la ’’Bibe
finances and securities’’. C’est une Société de gestion et d’intermédiation,
une société de bourse, comme l’on l’appelle communément. Elle a été créée en
1996. C’est, d’ailleurs, la première Sgi à être agréée dans l’Uémoa. Si vous
voyez le numéro d’agrément, c’est le 001. La Bfs a un capital de 350 millions,
et a été créée par la Banque internationale du Bénin (Bibe) qui est son
actionnaire principal et majoritaire. C’est vrai qu’elle a quelques
actionnaires personnes privées et quelques sociétés, mais le capital est
détenu, en majorité, par la Bibe.
Aujourd’hui, la Bfs fait
partie des Sgi les plus en vue de l’Uémoa, cela, il faut le dire, sans fausse
modestie, puisqu’on est souvent sollicité pour les opérations.
Notre Sgi, aujourd’hui,
sur la place de Cotonou, tutoie la Sgi-Bénin, pour la première place. Elle a
connu un développement exponentiel, depuis que j’en ai pris les rênes. Nous
avons acquis une plus grande visibilité dans l’Uémoa en participant à beaucoup
d’opérations, notamment.
La Bfs fournit les
mêmes services que toutes les Sgi. Mais, c’est surtout en termes de qualité de
services, que la différence se fait et, la qualité de services que nous, nous
offrons, est exceptionnelle. Vous savez, les clients sont partout ; vous
les trouvez ici, vous les trouvez dans les autres Sgi, eux-mêmes font la
différence et nous le disent. Nous devons vous dire, toute fausse modestie mise
à part, que nos clients nous apprécient vraiment. Je leur dis souvent que s’il
y a un problème, qu’ils nous le disent et, nous en tiendrons toujours compte.
Aujourd’hui, la Bfs est heureuse, pour ce parcours effectué jusque-là, mais il
y a beaucoup à faire encore, parce que comme vous le voyez, là où nous sommes
aujourd’hui est trop exigu pour nous. Donc, il faut qu’on pense à évoluer
autrement. En bref, la Bfs est une Sgi qui fait les placements, les recherches
de financements, elle donne des conseils en investissement, des conseils
d’entreprise ; nous nous occupons de tout ce qui est finances.
Quelles
sont les qualités que vous vous reconnaissez et qui font qu’aujourd’hui vous
êtes en tête, comme vous le dites ?
C’est notre dynamisme
et notre proactivité. Vous savez, je suis très fier de mes collaborateurs. Ce
n’est pas parce qu’ils ne sont pas là que je le dis, mais ils le savent ;
c’est une équipe de jeunes, je suis le plus âgé d’eux tous, même si je suis
encore très jeune. Notre volonté, c’est de faire toujours mieux, c’est ça notre
crédo, de toujours faire mieux. Nous ne dormons pas sur nos lauriers ; on
se bat. Nous sommes toujours à l’écoute des clients ; c’est ça qui fait la
différence.
Moi, même en tant que
Directeur, je ne reste pas hors du champ ; je suis toujours sur le champ
de bataille, je suis toujours à l’avant-garde, ce qui fait que cela motive mes
agents. Je les draine avec moi, et c’est le résultat que nous avons
aujourd’hui. J’avoue qu’on peut être fiers de ce qu’on a fait jusque-là.
Pouvons-nous
mieux vous connaître, vous-même, en tant que Directeur Général de la Sgi/Bfs,
vos études, votre profil, ce que vous avez fait pour vous hisser à ce niveau ?
A la base, je suis
juriste de formation. Actuellement, je prépare une thèse en Droit financier.
Après le Droit, j’ai fait les Finances ; j’ai toujours eu un amour
particulier pour la finance, depuis le bas-âge. J’ai fait un Baccalauréat de
série A, mais j’étais un très bon mathématicien. J’ai fait mes études de
Sciences juridiques, mon Déa (Diplôme d’études approfondies, Ndlr), et des
diplômes de troisième cycle : un Dess (Diplôme d’études supérieures spécialisées,
Ndlr) et un Master en Finances d’entreprise. J’ai suivi plusieurs formations en
Finances, aussi bien au Bénin qu’à l’extérieur.
J’ai débuté ma carrière
dans le marché financier, avec la création du marché financier et de la bourse.
J’ai travaillé pendant 14 ans à la Sgi-Bénin, et j’ai été parmi les premiers
agents fondateurs de cette entreprise; le jour où la Sgi-Bénin a ouvert,
j’étais là ; c’est là que j’ai fait toutes mes armes et, de là-bas, je
suis venu à la Bfs.
Je peux être fier de ce
que j’ai fait jusque-là, parce que ce n’était pas donné d’avance, quelqu’un qui
a fait un Baccalauréat littéraire et qui se retrouve à la tête d’une
institution financière, ce n’est pas donné à tout le monde. Et, c’est cela même
qui séduit mon entourage, mes collaborateurs, parce que si je ne décline pas
mon profil de base, même dans le raisonnement le plus primaire, on dirait que
je n’ai fait que des études financières. Je suis même Juriste expert, à la
base. J’ai étudié au Bénin, à l’Université d’Abomey-Calavi, et après une
Maîtrise en Droit, j’ai quitté le pays, j’ai voyagé. J’ai étudié en Europe, en
Côte d’Ivoire, au Burkina Faso. Il faut dire que j’ai beaucoup étudié, avant de
commencer à travailler ; c’est ce qui fait que, l’occasion faisant le
larron, c’est au moment où les Sgi s’implantaient que je suis revenu au Bénin
et qu’en même temps, j’ai commencé ma carrière dans l’une d’elles. Et, voilà où
j’en suis aujourd’hui. J’ai 19 ans de métier, parce que j’ai commencé en 1997,
à la création de la Sgi-Bénin. Je peux m’estimer heureux, même si je sais que
j’ai encore du chemin devant moi. Je suis prêt à toutes les futures luttes; je
suis sûr que les résultats seront là pour donner la preuve de mon engagement.
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