Politique
L’opposition en quête d’un leader
La défaite d’Adrien Houngbédji le candidat de l’Union fait la nation (Un) dés le 1er tour de l’élection présidentielle du 13 mars, et celle de la liste de l’Un lors du scrutin législatif du 30 avril, ont plongé cette principale force de l’opposition dans une vraie torpeur. Depuis lors, sa hargne contre le pouvoir actuel s’est largement émoussé, laissant place à des lendemains qui déchantent.
Les leaders de l'Un, autour de la jarre trouée, le symbole national dont ils s'inspirent
Plus de six mois après sa double défaite lors des scrutins présidentiels et législatifs de mars et d’avril dernier, l’opposition politique à Boni Yayi n’a plus un leader incontesté. L’Union fait la nation (Un), qui en est la principale force est aux abois. La Renaissance du Bénin (Rb), l’une des formations politiques qui l’a compose, a pris ses distances avec ses autres partenaires de cette union. C’est ainsi que l’un de ses membres, a fait son entrée dans le gouvernement de Boni Yayi depuis mai dernier. A l’Assemblée nationale, la guérilla parlementaire orchestrée par l’opposition lors de la précédente législature, fait désormais partie du passé. En effet, elle a perdu la majorité qu’elle y détenait, et la voix de ses députés y est de moins en moins audible. L’opposition offre donc un boulevard politique à Boni Yayi, alors que la Constitution n’autorise plus ce dernier à se présenter lors de la prochaine élection présidentielle. Alors que les élections municipales prévues pour 2013, constituent un véritable tour de chauffe pour les différentes forces politiques du pays avant l’échéance présidentielle de 2016, l’Un n’est pas une vraie force de contre proposition face à un Boni Yayi très actif et qui fait feu de tout bois. Au-delà de cela, l’état moribond dans lequel se trouve aujourd’hui l’Un permet d’arguer du fait que sa stratégie politique ne se limitait qu’à faire éjecter Boni Yayi du pouvoir lors du scrutin présidentiel de mars dernier. Cet objectif n’ayant pas été atteint, elle a donc baissé les armes et peine à trouver un second souffle. Or, avec le retrait de Boni Yayi de la vie politique en 2016, les cartes du jeu politique seront redistribuées. L’actuel chef de l’Etat, au four et au moulin et omniprésent compte bien quant à lui pesé de tout son poids en 2016.
Bernado Houenoussi
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