Prestation de serment de Boni Yayi à Porto-Novo
Une cérémonie truffée de couacs
Le mercredi 06 avril dernier, le Président de la République béninois, élu au 1er tour, le Docteur Boni Yayi, a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq années. Etaient présents les membres de la Cour constitutionnelle, de toutes les institutions de la République, les ministres, le corps diplomatique, les représentants des autres corps constitués de la nation et, entre autres, toutes les franges de partisans de l'élu du jour. Cependant, la cérémonie s'est vue ternie à plusieurs endroits, par de nombreux ratés.
Pour une investiture du Président de la République, élu pour un second mandat, Boni Yayi, qui s'est déroulée le 06 avril dernier, au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, on devait s'attendre à tout sauf à des couacs mais, il y en a eu un bon nombre, de quoi faire croire que la cérémonie, d'un si grand niveau, n'a pas été préparée avec les soins et le doigté dus à son prestige.
D'abord, pour le commun des Béninois, il y a eu du mal à savoir si la journée de ce mercredi d'investiture était fériée ou pas, puisqu'aucune annonce n'en est venue les situer ; le Ministère de la Fonction publique semble avoir banalisé la chose, comptant peut-être sur le fait que cela allait de soi que cette journée importante soit chômée et payée pour les travailleurs béninois.
En outre, sur les lieux de la manifestation, des colombes étaient censées être lancées pour symboliser la paix à pérenniser, qui a fondé les différentes étapes du déroulement du processus de l'élection présidentielle. Ainsi, les filles choisies à cet effet donnaient l'impression de ne pas s'être vues prévoir une place fixe d'où ordonner leur acte d'apaisement, ce qui fait que les membres du Protocole leur ont changé de place plus d'une fois.
Ensuite, lorsqu'elles se sont emparées des oiseaux pour les préparer à ce qu'ils volent dès que le top en serait donné, aux filles, c'était pour leur serrer les ailes et, dès le signal donné, les colombes n'ont pas eu d'autre choix que de se retrouver au sol, plombant ainsi l'espoir de tout un peuple de voir le symbole agissant de la paix intrinsèque tant vantée se manifester de manière divinement organisée.
Au cœur de l'investiture proprement dite, c'est Robert Dossou, Président de la Cour constitutionnelle, qui se prononce de manière impromptue et inutilement, et, communiquant, après, au Chef del'Etat, dans les micros non fermés, donc qui révélaient le message intime à tout le vaste public, de ne pas oublier de rendre un hommage à Feue Conceptia Ouinsou, ancienne Présidente de la Haute juridiction. Et, lorsque Boni Yayi prend la parole, c'est pour dire ''Ouinsavi'', au lieu de ''Ouinsou'', se faisant rappeler courtoisement à l'ordre par Mathurin Nago, toujours les micros ouverts pour tout le monde, pour tout le public de haut niveau comme de la masse.
Plus tard, c'est le Directeur du Protocole d'Etat qui donne le titre de Représentant de la République fédérale d'Allemagne à Olusegun Obasanjo, Général et ancien Président du Nigeria, venu en lieu et place de Goodluck Jonathan, la personnalité à qui il a transmis le pouvoir, à la fin de son dernier mandat.
Puis, le même Directeur du Protocole commence à donner la liste des personnalités qui doivent se succéder pour saluer le Chef de l'Etat nouvellement investi, quand il lance le titre du Président du Conseil économique et social et, brusquement, quelqu'un, discrètement, le réoriente. Et, il s'interrompt et commence à appeler les Présidents de la République présents qui se succèdent l'un après l'autre. Mais, bizarrement, Mathieu Kérékou, jusqu'à ce que la phase des salutations se termine, n'a pas été invité à venir saluer Boni Yayi.
Du côté du Président lui-même, ayant déjà prêté serment, avant de commettre la gaffe de dire ''Ouinsavi'' au lieu de ''Ouinsou'', il s'était précipité pour délivrer son discours d'investiture, au lieu de se voir remis les attributs de son titre par la Grande Chancelière, Osséni Koubourath : la chaîne et la Grande croix. Et, de temps en temps, celle-ci venait réajuster la Chaîne au cou du Président. Par rapport aux salutations, elles ont été interrompues précipitamment.
Voilà un ensemble de dysfonctionnements qui, aux yeux, entre autres, des téléspectateurs restés à la maison et ayant les yeux fixés sur leur écran de poste-téléviseur pour ne pas se faire conter l'événement, c'est une grande déception, quant au système étatique chargé d'organiser une manifestation d'une si grande envergure. Boni Yayi lui-même ne devrait pas être fier de ces ratés orchestrés par ses services. La question reste de savoir s'ils ont été perpétrés pour le discréditer auprès de ses pairs Chefs d'Etat et du corps diplomatique accrédité, ou si ces ratés se sont fait une place dans l'investiture, juste pour témoigner de la profonde incompétence de ce système. Il faudrait que le Changement tant prôné depuis avril 2006 et qui se poursuit depuis le mercredi 06 avril dernier puisse atteindre ce domaine d'organisation, extrêmement sensible, parce que relatif à l'image de marque que l'Etat projette de lui à l'Extérieur, aux plans national et international.
Marcel Kpogodo
Une cérémonie truffée de couacs
Le mercredi 06 avril dernier, le Président de la République béninois, élu au 1er tour, le Docteur Boni Yayi, a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq années. Etaient présents les membres de la Cour constitutionnelle, de toutes les institutions de la République, les ministres, le corps diplomatique, les représentants des autres corps constitués de la nation et, entre autres, toutes les franges de partisans de l'élu du jour. Cependant, la cérémonie s'est vue ternie à plusieurs endroits, par de nombreux ratés.
Pour une investiture du Président de la République, élu pour un second mandat, Boni Yayi, qui s'est déroulée le 06 avril dernier, au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, on devait s'attendre à tout sauf à des couacs mais, il y en a eu un bon nombre, de quoi faire croire que la cérémonie, d'un si grand niveau, n'a pas été préparée avec les soins et le doigté dus à son prestige.
D'abord, pour le commun des Béninois, il y a eu du mal à savoir si la journée de ce mercredi d'investiture était fériée ou pas, puisqu'aucune annonce n'en est venue les situer ; le Ministère de la Fonction publique semble avoir banalisé la chose, comptant peut-être sur le fait que cela allait de soi que cette journée importante soit chômée et payée pour les travailleurs béninois.
En outre, sur les lieux de la manifestation, des colombes étaient censées être lancées pour symboliser la paix à pérenniser, qui a fondé les différentes étapes du déroulement du processus de l'élection présidentielle. Ainsi, les filles choisies à cet effet donnaient l'impression de ne pas s'être vues prévoir une place fixe d'où ordonner leur acte d'apaisement, ce qui fait que les membres du Protocole leur ont changé de place plus d'une fois.
Ensuite, lorsqu'elles se sont emparées des oiseaux pour les préparer à ce qu'ils volent dès que le top en serait donné, aux filles, c'était pour leur serrer les ailes et, dès le signal donné, les colombes n'ont pas eu d'autre choix que de se retrouver au sol, plombant ainsi l'espoir de tout un peuple de voir le symbole agissant de la paix intrinsèque tant vantée se manifester de manière divinement organisée.
Au cœur de l'investiture proprement dite, c'est Robert Dossou, Président de la Cour constitutionnelle, qui se prononce de manière impromptue et inutilement, et, communiquant, après, au Chef del'Etat, dans les micros non fermés, donc qui révélaient le message intime à tout le vaste public, de ne pas oublier de rendre un hommage à Feue Conceptia Ouinsou, ancienne Présidente de la Haute juridiction. Et, lorsque Boni Yayi prend la parole, c'est pour dire ''Ouinsavi'', au lieu de ''Ouinsou'', se faisant rappeler courtoisement à l'ordre par Mathurin Nago, toujours les micros ouverts pour tout le monde, pour tout le public de haut niveau comme de la masse.
Plus tard, c'est le Directeur du Protocole d'Etat qui donne le titre de Représentant de la République fédérale d'Allemagne à Olusegun Obasanjo, Général et ancien Président du Nigeria, venu en lieu et place de Goodluck Jonathan, la personnalité à qui il a transmis le pouvoir, à la fin de son dernier mandat.
Puis, le même Directeur du Protocole commence à donner la liste des personnalités qui doivent se succéder pour saluer le Chef de l'Etat nouvellement investi, quand il lance le titre du Président du Conseil économique et social et, brusquement, quelqu'un, discrètement, le réoriente. Et, il s'interrompt et commence à appeler les Présidents de la République présents qui se succèdent l'un après l'autre. Mais, bizarrement, Mathieu Kérékou, jusqu'à ce que la phase des salutations se termine, n'a pas été invité à venir saluer Boni Yayi.
Du côté du Président lui-même, ayant déjà prêté serment, avant de commettre la gaffe de dire ''Ouinsavi'' au lieu de ''Ouinsou'', il s'était précipité pour délivrer son discours d'investiture, au lieu de se voir remis les attributs de son titre par la Grande Chancelière, Osséni Koubourath : la chaîne et la Grande croix. Et, de temps en temps, celle-ci venait réajuster la Chaîne au cou du Président. Par rapport aux salutations, elles ont été interrompues précipitamment.
Voilà un ensemble de dysfonctionnements qui, aux yeux, entre autres, des téléspectateurs restés à la maison et ayant les yeux fixés sur leur écran de poste-téléviseur pour ne pas se faire conter l'événement, c'est une grande déception, quant au système étatique chargé d'organiser une manifestation d'une si grande envergure. Boni Yayi lui-même ne devrait pas être fier de ces ratés orchestrés par ses services. La question reste de savoir s'ils ont été perpétrés pour le discréditer auprès de ses pairs Chefs d'Etat et du corps diplomatique accrédité, ou si ces ratés se sont fait une place dans l'investiture, juste pour témoigner de la profonde incompétence de ce système. Il faudrait que le Changement tant prôné depuis avril 2006 et qui se poursuit depuis le mercredi 06 avril dernier puisse atteindre ce domaine d'organisation, extrêmement sensible, parce que relatif à l'image de marque que l'Etat projette de lui à l'Extérieur, aux plans national et international.
Marcel Kpogodo
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