vendredi 27 novembre 2015

Appel des Béninois à la Marche pour le climat, le dimanche 29 novembre

Dans le cadre de la Cop 21 à Paris


La Salle ’’Bio Guerra’’ de l’Hôtel Azalaï de Cotonou a abrité une conférence de presse organisée par un groupe de 4 personnalités qui avaient pour chef de file, Jean-Louis Pont, représentant de l’Ambassade Belgique près le Bénin. Il s’agissait d’attirer l’attention des journalistes sur la nécessité de sensibiliser la population béninoise à participer massivement à une marche d’ordre écologique qui aura lieu le dimanche 29 novembre prochain à Cotonou.

De gauche à droite, Oumar Sall, Jean-Louis Pont, Souad Barry et Gauthier Amoussou - Photo: Didier Assogba
Tous les Béninois sont invités à prendre part à une marche, le dimanche 29 novembre prochain. Dénommée ’’Marche béninoise pour le climat’’, elle prendra le départ de la Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, à 10 heures précises, pour aboutir à la plage, après 60 minutes de parcours. L’information qui ressort de la conférence de presse tenue, le jeudi 26 novembre 2015, par un collectif de personnalités, dirigé par Jean-Louis Pont, émanant de l’Ambassade de la Belgique au Bénin, celles-ci qui l’entouraient étant Oumar Sall, Directeur général des Hôtels ‘’Azalaï’’, Souad Barry, Responsable du Programme des volontaires des Nations unies, et Gauthier Amoussou, Responsable de l’Ong ’’Eco-Bénin’’.
Pour ce qui se rapporte à la marche indiquée, elle nécessite que tous les participants soient vêtus de vert, un habillement en pagne africain de la même couleur n’étant pas exclu. Cet uniforme vestimentaire créerait une harmonie verte devant générer « une forme humaine qui sera prise en photo aérienne », et celle-ci sera mise en ligne sur le site web d’Avaaz, l’Association organisatrice de la manifestation.
En effet, elle s’effectue dans un contexte où la Conférence des Nations unies pour le climat (Cop 21) se tient à Paris, dès le 30 novembre 2015, et devra amener les dirigeants des pays du monde à prendre des engagements en faveur de la réduction du taux des gaz à effet de serre à moins de 2°C. Selon Jean-Louis Pont, la participation à la ’’Marche béninoise pour le climat’’ serait un moyen pour les citoyens béninois « d’exprimer leur engagement pour demander aux dirigeants de la planète de prendre des décisions pour limiter les changements climatiques à moins de 2° et, aussi, pour favoriser le passage à l’énergie verte », ce qui amènerait les populations du monde à « un mode de consommation d’énergies propres ».
Apportant, par ailleurs, des détails sur le déroulement de la marche, Jean-Louis Pont a indiqué qu’elle aboutira à « une action symbolique de jeté d’une calebasse à la mer », celle-ci devant contenir un « message d’appel au secours » des chefs d’Etats actuels. Enfin, la manifestation pacifique est prévue pour se clore par le « nettoyage d’une portion de plage », ce qui, à en croire ses propos, « permettra aux participants de se rendre utiles », à l’image du pragmatisme qu’ils espèrent des responsables politiques.  
De son côté, Oumar Sall a montré que les Béninois n’avaient pas d’autre choix que d’honorer en grand nombre le rendez-vous du dimanche 29 novembre prochain, surtout que l’Afrique ne génère que 4% de la pollution dans le monde, mais qu’elle vit, avec une ampleur très abondante et grave, les conséquences de la puissante pollution en provenance des pays développés. Pour lui, en outre, la participation à la marche serait un moyen pour les Africains de prendre conscience qu’ils doivent exercer une grosse pression sur les firmes occidentales pour qu’elles normalisent les biens de consommation qu’elles fabriquent et qu’elles envoient spécifiquement en Afrique, sans aucun respect des exigences écologiques. A ce propos, il a vivement indexé les voitures haut de gamme comme les 4x4, le gaz domestique, les sachets plastiques, entre autres, martelant que les gouvernements africains ont juste des mesures politiques à prendre pour relever ce défi.  
Quant à Gauthier Amoussou, il a insisté sur l’importance de la « Marche béninoise pour le climat » pour que même les populations béninoises analphabètes comprennent que des phénomènes comme le retard dans l’arrivée des pluies, notamment, sont liés plus aux changements climatiques qu’à leurs croyances. De plus, il a établi une relation frappante de cause à effet, montrant que l’absence des pluies causait l’absence d’eau et, par conséquent, la menace des pâturages et la naissance de conflits durables. Ceci l’a amené à conclure qu’elles ont énormément besoin de sensibilisation, sans oublier que même les Cotonois n’ont aucun intérêt à se croire loin des conséquences néfastes des changements climatiques, eux qui vivent concrètement l’avancée de la mer, au niveau de la plage.
La responsabilité des hommes de médias étant ainsi située, il ne leur reste qu’à jouer leur partition pour la réussite de la « Marche béninoise pour le climat » du dimanche 29 novembre.


Marcel Kpogodo




Communiqué de presse


Marche béninoise pour le climat du 29/11/2015


Le 30 novembre, les dirigeants du monde entier se rassembleront à Paris pour le début des négociations sur le prochain accord sur le climat. La veille de l’ouverture du sommet, des citoyens de tous les pays descendront dans les rues et demanderont aux responsables de tous les gouvernements de s’engager pour 100% d’énergies renouvelables. Ensemble, nous pouvons amener le monde à un accord qui éradiquera les énergies fossiles et offrira des énergies renouvelables à toutes et tous. Ensemble, écrivons l’histoire. Inscrivez-vous à la Marche Mondiale pour le Climat.
Un scientifique de renom vient de s’effondrer en pleurs pendant une interview sur la pollution due au carbone. Il décrivait un futur sombre où les océans mourraient. Que son cauchemar devienne ou non réalité ne dépend que de nous.
Le sommet sur le climat le plus important de la décennie aura lieu dans quelques jours, et nos dirigeants pourraient décider d’y adopter un objectif révolutionnaire pour éradiquer les énergies fossiles. Cette solution pourrait nous épargner une catastrophe climatique et alerter les responsables politiques, les dirigeants d’entreprises et les marchés que l’ère des énergies fossiles est terminée. Nous ne gagnerons pas facilement, mais si nos dirigeants comprennent combien ce mouvement est puissant, nous pouvons l’emporter.
L’année dernière, l’association mondiale Avaaz a participé à la plus grande mobilisation pour le climat de l’histoire lors de la Marche Mondiale pour le climat. Le 29 novembre prochain, quelques heures avant que les dirigeants n’arrivent à Paris pour le Sommet sur le climat, il nous faudra être encore plus nombreux !

En préliminaire à la COP 21 de Paris se déroulera le dimanche 29 novembre 2015 la « Marche Béninoise pour le Climat ». Le rendez-vous est fixé à 10h00 à la Place des Martyrs pour se terminer vers 12h30 par des actions symboliques sur la plage, derrière le Centre International de Conférence.
Cette marche est essentiellement citoyenne et rassemblera des personnes de toutes sensibilités, notamment, du monde associatif, privé, public, d’organisations internationales, de partenaires gouvernementaux.
Elle vise à réclamer des décisions ambitieuses et courageuses de la part des mandataires des populations de notre Planète en vue de limiter le réchauffement climatique à moins de 2° et de procéder à une transition énergétique très rapide vers les énergies très peu polluantes, dites « vertes ».
L’Afrique et le Bénin porteront leur voix avec davantage de force que leurs citoyens se seront massivement mobilisés pour réclamer leur droit à vivre dans un monde apaisé, plus équitable et au climat sain, au bénéfice des contemporains et de leurs enfants et petits-enfants.  

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