mardi 24 novembre 2009

Bénin et CAN 2010

Etienne Kossi, Ministre des Sports du Bénin



Participation à la CAN 2010



Le Bénin doit faire preuve d'un grand engagement


Depuis le vendredi 20 novembre 2009, dans l'après-midi, le sort du Bénin est connu, en ce qui concerne les équipes que va affronter notre pays à la Coupe d'Afrique des Nations de Football, qui se déroulera en Angola, dès le début de l'année prochaine. Au-delà des préparatifs que connaîtront nos joueurs et, vu les mastodontes du football africain qui se retrouvent dans notre groupe, les Ecureuils du Bénin doivent s'armer d'un esprit particulier d'engagement mental.



A l'issue du tirage au sort du vendredi 20 novembre dernier, le Bénin se classe dans le Groupe C, en compagnie du Mozambique et des deux dinosaures que sont le Nigeria et l’Egypte. Si, évidemment, il ne faut ni se mettre à pleurer sur son sort, ni se mettre à désespérer, ni commencer à se nourrir d'un optimisme béat, les Ecureuils béninois doivent garder en tête d'éviter de faire de cette nouvelle participation à la Can une formalité ou un moyen d'aller garnir les tableaux d'affichage ou encore d'aller faire de la figuration. Mais, ils ont l'obligation, portés qu'ils sont par tout le peuple béninois, de l'intérieur comme de l'extérieur du pays, de produire, individuellement au niveau de chaque joueur sélectionné et, collectivement par rapport à toute l'équipe , une vision de victoire et, celle la plus inimaginable, ce qui induit que les Ecureuils ne doivent pas considérer comme impossible leur passage au deuxième tour, sur fond de victoire sur le Nigeria ou l'Egypte et le Mozambique, surtout qu'en football, tout le monde sait que les équipes les plus représentatives peuvent se faire battre cruellement par d'autres qui étaient censées ne pas leur arriver à la cheville.


Par le passé, les observateurs du football béninois imputaient les échecs de notre pays aux compétitions internationales de poids à une sous-alimentation et à un mauvais entretien, à un entraînement problématique. Aujourd'hui, peut-on dire qu'ils ont encore ces problèmes? Ne leur manque-t-il un engagement féroce, serein et indestructible à rapporter aux Béninois une Coupe d'Afrique des Nations, pour la première fois de leur histoire? Ce type d'engagement suppose qu'ils cultivent un mental très fort et une rage doublée d'un jeu stratégique pragmatique face à chaque équipe à laquelle ils seront confrontés; il faut s'adapter au jeu qui se déroule face à l'adversaire, se dire que ce qu'on conçoit comme impossible est plus facile que jamais et se mettre physiquement à la tâche, mouillant maillots de sueur et de sang, dans un calme et un jeu d'équipe indestructibles.


Il ne faut pas que les Ecureuils aillent à nouveau humilier les Béninois en Angola, en revenant la queue entre les jambes; tout dépend de ce que, aussi bien les autorités politiques au plus haut niveau de l'Etat, les responsables de la Fédération béninoise de Football, les entraîneurs, leur mettront dans la tête, au cours des différentes entrevues préparatives qu'ils auront avec eux et, surtout, tout dépend, de ce qu'il garderont pour eux-mêmes comme synthèse et de l'implication physique, intellectuelle, psychologique, spirituelle, notamment, qu'ils se donneront dans la compétition. Si celle-ci est forte et illimitée, féroce et ambitieuse, visionnaire, ils nous rapportent la Coupe, à l'issue de la compétition.

Marcel Kpogodo

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