Le mercredi 27 mars
2019, Candide Azannaï, Président du Parti ’’Restaurer l’espoir’’ (Re) a
commémoré d’une manière très politique la deuxième année de sa démission du
Gouvernement du Président Patrice Talon. Ainsi, il a tenu une grande
déclaration sous le couvert d’un point de presse qu’il a animé dans
l’après-midi de la journée concernée. En substance, deux faits sont revenus, de
manière récurrente, dans la déclaration de cette personnalité de l’Opposition :
d’une part, le pourrissement entretenu par le pouvoir en place pour en arriver
à des élections législatives n’engageant que les deux partis de la mouvance
présidentielle. D’autre part, Candide Azannaï a abordé le double langage contradictoire de la même
mouvance. Par ailleurs, cet acteur politique a comme prédit la destruction des
derniers remparts de la démocratie béninoise. Voici l’intégralité de la Déclaration
de Candide Azannaï, structurée en 7 points, retraçant, notamment, les faits
marquants de la crise politique actuelle.
Marcel Kpogodo
Candide Azannaï (Archives) |
Intégralité de la
Déclaration de Candide Azannaï
Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs
les journalistes,
Militantes et
militants,
Permettez-moi, d’engager
cette séance de déclaration politique commentée avec Karl MARX:
« L’histoire se répète
tout d’abord comme une tragédie, après comme une farce. »
K. MARX.
Notre pays est face à
son destin.
Je voudrais avant tout
propos, saluer votre présence ici cet après-midi.
J’ai pris l’habitude de
m’adresser à vous chaque fois que je pressens la nécessité de le faire au nom
de l’intérêt général.
Notre pays amorce un
virage délicat et ceux qui le gouvernent en ce moment, ne me paraissent pas en
train de mesurer toute la gravité de leurs propensions suicidantes à se croire
au nom de la prétendue toute puissance de l’argent, tout permis en système de
démocratie moderne fondé sur les exigences de l’Etat de droits.
La corruption des lois
par abus de la vénalité pathologique des législateurs soumis par l’ignorance,
la nécessité et la couardise expose à suffisance comment le pouvoir de la
rupture fait basculer la Démocratie et l’Etat de droits en un régime despotique
de type ploutocratique par l’instauration d’un État de lois caractéristiques
d’un pouvoir autocratique.
Il y a une confusion
entre État de lois et État de droits qu’il convient de dénoncer afin de nous en
prémunir. Lorsque les lois nuisent aux valeurs, aux principes, et aux droits
fondamentaux de la personne humaine, l’Etat qui s’en prévaut cesse d’être un
État de droits. Un tel État qui se fonde sur des lois iniques, injustes,
incongrues et inapplicables perd dans cette condition le statut de Démocratie moderne
et d’Etat de droits.
Nous sommes dans un tel
cas actuellement en République du Bénin.
C’est face à cette
évidence suite à la déclaration faite par le Chef de l’Etat, Monsieur Patrice
TALON, le 06 mars 2019, et après l’évaluation de la stratégie du pourrissement
que déploient actuellement les relais parlementaires du pouvoir de la rupture,
que je voudrais m’entretenir avec vous sur l’impasse électorale et la crise
politique conséquente.
J’évoquerai les limites
interdites de franchissement par l’article 66 de la Constitution de la
République.
Je réitérerai l’appel à
la rencontre de l’ensemble de la classe politique en vue de solutions
consensuelles pour une sortie de crise apaisée.
Je finirai par nous
rappeler que le choix de ce jour 27 mars 2019 est pour marquer l’an 2 de mon
retrait volontaire du Gouvernement et de l’équipe de la rupture. J’inscris mon
action de ce jour comme un nouvel avertissement dans la même ligne
sacrificielle du 27 mars 2017.
LE CONTEXTE ACTUEL :
La majorité
parlementaire soutenant le pouvoir de Patrice TALON a poussé aux votes les «
yeux fermés », de lois inopérantes, gorgées d’incongruités donc inapplicables.
Ainsi, la mise en œuvre
de la loi sur la réforme du système partisan et de celle sur le Code électoral
a conduit à une situation d’impasse électorale.
L’opposition appelle à
une concertation de la classe politique en vue de solutions consensuelles le 19
février 2019.
Le Président Patrice
TALON esquive le 25 février 2019.
Un complot de retour à
un parlement de type ANR (Assemblée
Nationale Révolutionnaire ) est ourdi par le pouvoir de la rupture avec Patrice
TALON lui-même à la manette.
La CENA a été
contrainte visiblement à prêter faveurs aux seules deux formations politiques
de Patrice TALON érigées par obscurantisme d’Etat en partis politiques. Et, par
enchantement, ces deux seuls désormais partis - le bloc républicain (br) et
l’union progressiste (up) - sont qualifiés pour prendre part aux élections
législatives du 28 avril 2019.
Toute l’Opposition est
exclue.
Tous les partis
politiques estimés hostiles à Patrice TALON sont disqualifiés.
Une crise politique
s’installe.
La communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest CEDEAO est saisie.
Le 06 mars 2019, le
Président Patrice TALON reconnaît l’impasse et appelle dans une déclaration
publique à une sortie de crise.
Mais dans les faits, il
choisit la voie du pourrissement et de l’enlisement :
- Il confie au
Président de l’Assemblée Nationale Me Adrien HOUNGBEDJI, le dénouement de cette
crise (feignant d’ignorer le rôle de celui-ci dans le vote des lois
inapplicables qui plombent actuellement l’organisation apaisée des élections
législatives du 28 avril 2019 );
- Il ne rappelle à
l’ordre ni les membres de son Gouvernement qui continuent de déclarer que seuls
les deux partis politiques du Président TALON prendront part aux élections
législatives du 28 avril 2019, ni ses députés du bmp qui se déclarent avec
véhémence hostiles à toute solution consensuelle de sortie de crise.
Et ça traîne depuis le
06 mars 2019. Pourtant, il y a urgence à agir.
L’Opposition depuis le
18 février 2019, ne cesse d’attirer l’attention de l’opinion nationale et
internationale sur le coup de force planifié et en cours d’exécution au BÉNIN
contre la première démocratie issue de la première Conférence Nationale
pacifique en Afrique.
La responsabilité
personnelle de Patrice TALON est engagée contre l’ordre républicain et
démocratique hérité de la Conférence Nationale de 1990.
LA PRÉCONISATION :
1 - Méthodologie :
• Concertation de la
classe politique en configuration Opposition / Mouvance à l’effet de la
réalisation d’un large consensus sous la médiation d’une personnalité
indépendante et crédible.
• Traduction à
l’Assemblée Nationale du consensus obtenu en actes législatifs par l’adoption
de nouvelles lois garantissant des élections inclusives et dans un climat
apaisé.
• Prise d’actes
réglementaires conformes aux exigences du consensus obtenu.
• Mise en place d’un
mécanisme de suivi et de facilitation de mise en œuvre des mesures arrêtées par
la feuille de route du consensus qui a force exécutoire.
2- Éléments excluants:
• Le risque de retour à
la pensée unique par l’initiative de deux partis politiques par le Président de
la République Monsieur Patrice TALON :
Les partis bloc
républicain (br) et union progressiste (up) sont la création du Président de la
République, Monsieur Patrice TALON. En réalité, il s’agit de deux sections
figurées d’un parti unique déguisé et fantôme érigé sur le socle politique du
BMP. Nous sommes dans le cas d’un parti-Etat de type nouveau.
Il faudra interdire de
telles pratiques visant à la la falsification du système partisan et à une
fausseté du jeu démocratique.
Aucune individu ne doit
ni promouvoir, ni créer plus d’un parti politique. Le br et l’up doivent être
dissouts. En ne le faisant pas, le risque est le contrôle par une seule
fraction politique et de l’espace réservé à la majorité et de l’espace réservé
à l’Opposition au profit d’un seul homme - le promoteur – ici, Patrice TALON.
Nous sommes dans le cas
d’une confiscation du pouvoir législatif par Patrice TALON, par le truchement d’une parodie
électorale en perspective et nous devons
tous, nous dresser contre.
• Le certificat de
conformité :
Le certificat de
conformité est inventé pour aider les formations br et up à franchir le cap de
l’article 19 de la Charte des partis politiques et pour confisquer le récépissé
des partis politiques de l’Opposition bénéficiaires des dispositions
transitoires de l’article 56 de la même loi.
Le 14 février 2019, le
Ministre de l’Intérieur s’en justifiait avec peine.
Les réformes projetées
sous le couvert de la Charte des partis politiques et du Code électoral sont
des alibis pour ourdir la décapitation du pluripartisme et pour l’instauration
du monolithisme politique de tristes mémoires; tous nous devons nous lever
contre ce complot, cette dérive despotique.
Le certificat de
conformité doit être dénoncé, interdit et supprimé.
• Les alliances entre
partis politiques :
La politique est
essentiellement fondée sur le couple alliance/mésalliance. La dialectique entre
les combinaisons d’idées, de visions est fonction des rapports de forces à
travers les équilibres entre jeux et enjeux politiques sur l’échiquier
politique. Les alliances constituent un facette existentielle de la liberté
d’association, fondement et présupposé majeurs de la démocratie moderne et il
est une incongruité de vouloir les interdire. Nous devons nous dresser contre
toute ruine du substrat de la politique en démocratie moderne que constitue le
couple alliance/mésalliance.
• L’article 242 et la
falsification de la représentativité:
Hormis l’illisibilité
de cette article par ceux-là mêmes qui l’ont inspiré, c’est l’illogisme du
seuil de 10% au plan national qui vide le Code électoral des exigences que sont
l’équité et la justice sans lesquelles aucune disposition ne saurait acquérir
le statut de loi. L’imposition du seuil
de 10% est une source potentielle du vol aux électeurs concernés du suffrage
exprimé par eux dans leurs circonscriptions électorales, avec le risque de
l’instauration d’une démocratie à représentation injuste, tronquée et faussée.
• L’indécence de la
caution de 249 Millions :
Il s’agit d’une indécence
ridicule et avilissante. Il convient de ne pas nous divertir sur cette
singularité mondiale qui renseigne sur la psychologie pathologique des auteurs
de la sélection du droit électoral par la discrimination censitaire. Ici, c’est
l’intrusion de la perversion de l’argent avec le risque de l’instauration de
l’apartheid électoral sans aucun compte tenu du pouvoir d’achat très faible,
caractéristique du béninois dans sa larges diversité d’une région à une autre,
d’une catégorie sociale à une autre et même au sein des mêmes classes sociales
ou des mêmes communautés ...
Nous devons nous
dresser contre une telle moquerie envers les plus pauvres porteurs pourtant de
plus grande probité envers l’intérêt général.
3 - Rencontre
SOGLO/TALON :
Il se dégage un contraste
entre optimisme du Président SOGLO et pessimisme du double langage du clan
TALON. TALON a accordé de recevoir SOGLO à la demande de SOGLO. Quel est le
bilan de cette rencontre ?
La piste HOUNGBEDJI
montre ses limites et échoue. Le pourrissement continue de plus bel avec les
thuriféraires de Patrice TALON retranchés au sein du BMP et sous l’armure
prédatrice de la dictature de la majorité parlementaire.
Qu’en est-il de
l’engagement fait par Patrice TALON et
rapporté par Nicéphore SOGLO ?
Je cite :
« Deux points majeurs
méritent d’être soulignés :
1- Il mettra tout en
œuvre, malgré les difficultés prévisibles, pour revenir aux lois qui ont permis
son élection en 2016 sans qu’il soit besoin de toucher à la Constitution de
1990.
2- Il est aussi disposé
à examiner favorablement, et dans les meilleurs délais, la proposition de
Monseigneur GANYE, d’une loi d’amnistie en faveur de nos compatriotes
actuellement en exil. »
Nicéphore D. SOGLO,
Déclaration sur la crise de la Démocratie au Bénin le pays des Conférences
Nationales Souveraines en AFRIQUE, Cotonou, 21 mars 2019 ».
Même si pour être bien
vu dans ce pays, nous devons nous résoudre à la sagesse des trois singes et que
je dois laisser chacun à son examen de conscience, nous devons exiger de la
Présidence de la République une déclaration officielle sur ces engagements qui
auraient été pris par le Président Patrice TALON tel que rapporté par le
Président Nicéphore SOGLO.
4 - Comprendre ce qui
est en jeu et quel est l’enjeu :
Nous sommes dans un
coup d’Etat mafieux au Bénin. Ici, sous le pouvoir de la rupture, l’argent
remplace la kalachnikov. Une excessive vénalité a ruiné toute dignité, tout
sérieux et toute crédibilité à la plupart des acteurs politiques. La déchéance
du politique a atteint un pourrissement tel que l’impression me ronge de me
résoudre à suspecter que chacun attend son prix pour rompre l’identité entre sa
conscience, son être et son paraître. A
la limite, parmi le peu de crédibilité qui existe encore, beaucoup ne comprennent
pas ce qui se joue (le coup de force en cours) et ce qui est l’enjeu (le
pluralisme politique, la Démocratie et l’Etat de droits).
Certains esprits
réducteurs ne s’efforcent par d’examiner les faits sans les œillets des
préjugés. D’autres épargnent les faits au profit d’égarements fixés sur
l’ignorance et l’inconscience. Il y en existe qui ont fait le choix de
n’orienter leur libre-arbitre que sur le soutien 100% aveugle à tel ou le
dénigrement 100% aveugle à tel autre.
La politique est
discours. Mais pas n’importe quel discours. Le discours politique est exigence
de pertinence. La pertinence en politique est éprouvée par la résistance aux
exigences des valeurs et des principes inscrits dans le marbre constitutionnel.
Qu’est-ce qu’un coup de
force ?
« Un coup de force
consiste, in globo, en une opération qui
vise sans tenir compte des principes ou des procédures mises en place, à
prendre le pouvoir ou à le renforcer ». Me DORLEAN Jean Fritz Noldy.
Nous avons cette
expression de coup de force dans l’article 66 de la Constitution, article 66
qui évoque en le réprimant le « cas de
coup de force quelconque »
Le concept « coup de
force » est également utilisé dans le domaine administratif précise l’auteur de
cette signification.
Qu’est-ce qu’un coup
d’Etat ?
C’est « un acte
d'autorité consistant dans une atteinte réfléchie, illégale et brusque, aux
règles d'organisation, de fonctionnement ou de compétence des autorités
constituées, atteinte dirigée, selon un plan préconçu et pour des raisons
diverses, par un homme ou par un groupe d'hommes réunis en un parti ou un corps
; dans le but soit de s'emparer du pouvoir, soit d'y défendre ou d'y renforcer
sa position, soit d'entraîner une simple modification de l'orientation
politique du pays ». (Source : Wikipédia).
« Un coup d'État se
définit seulement comme étant un coup de force dans le but de s'accaparer du
pouvoir politique en utilisant des procédés illégaux », ajoutera Me DORLEAN.
Dans le cas qui nous
intéresse, c’est la corruption qui abuse de la cupidité et de la vénalité de la
quasi-totalité de la classe politique de notre pays.
Mais je n’occulte pas
que le coup d’Etat peut être armé ; on parlera de putsch ou coup d’Etat
militaire.
Ce qui est en cours est
le vol des législatives de 2019, des présidentielles de 2021 en passant par la
mise à sac de la Constitution de décembre 1990, le vandalisme des élections
communales, municipales et locales de l’année prochaine.
Nous sommes devant un
hold-up mafieux et rocambolesque sur la Démocratie moderne, sur l’Etat de
droits, sur les Acquis du Renouveau démocratique.
Je vous l’avoue, nous
sommes en train de vivre les derniers moments d’un Bénin, État de droits et de
Démocratie moderne.
5 - Les limites
interdites par l’article 66 de la Constitution de la République :
La Constitution a
prescrit à chaque citoyen ce qu’il doit faire en de pareilles circonstances.
Nous avions en 1990, prévu qu’un jour des délinquants d’un type crapuleux, une
fois le sommet de l’Etat atteint, pourraient être atteints de la folie de
l’érosion et de la remise en cause du pacte républicain.
Quelle est la nature du
régime politique de la République du Bénin ?
Rappelons que c’est la
République du Dahomey (1958) entre temps appelée République Populaire du
Bénin (en 1975) qui est devenue le 1er mars
1990, la République du Bénin. Elle a pour fondement, la Démocratie moderne,
l’Etat de droits, le pluralisme politique.
Chacun devra retenir
cette caractéristique de la République du Bénin.
Ces trois clôtures de
notre pays ne sauraient être démolies par l’un quelconque d’entre nous.
Ne pas le retenir
amènera à croire et à faire croire qu’au Bénin, tout est permis impunément.
6 - Limites interdites
:
A l’examen de la
situation que nous vivons, et que nul n’ignore, nous avons décidé de rappeler à
chacun le libellé de l’article 66 de notre Constitution qui fixe des limites
politiques infranchissables en République du Bénin.
« Article 66:
En cas de coup d’Etat,
de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout
membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à
tous les moyens pour rétablir la légitimé constitutionnelle, y compris le
recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.
Dans ces circonstances,
pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité
illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des
devoirs ».
Nous invitons tous le peuple
et tous les démocrates indépendants et libres à rester mobilisés, engagés et
prêts pour empêcher toute forfaiture et toute remise en cause de la profession
de foi de la République telle que consignée dans le préambule de la
Constitution de 1990.
7 - Appel à la
mobilisation générale
Mesdames et Messieurs,
Chers invités,
Mesdames et Messieurs
les journalistes,
Militantes et
Militants,
Notre pays, à grand
pas, fonce vers un désastre despotique et un déni de démocratie à travers le
complot qui se prépare minutieusement contre les élections législatives du 28
avril 2019.
Nous avions avec les
FCBE et avec les partis politiques qui partagent notre engagement libre de
défendre la Démocratie et l’Etat de droits quoiqu’il peut nous en coûter, donné
l’alerte le 18 février 2019. Le 19 février 2019 nous avions appelé le Chef de
l’Etat, Monsieur Patrice TALON, à sa responsabilité en lui indiquant la voie
prévue par la Charte Africaine sur les élections, les accords de BAMAKO, de
DAKAR, de LOMÉ et surtout les exigences de la CEDEAO : la réunion de l’ensemble
de la classe politique en vue de solutions consensuelles pour l’organisation
dans un climat apaisé des élections législatives inclusives, crédibles.
Le 06 mars 2019, date à
laquelle le Président de la République a reconnu l’impasse électorale, tout
devrait être mis en œuvre, afin que la recherche du consensus, se fasse
simultanément avec l’arrêt du processus électoral.
Hélas!
Nous assistons à une
comédie politique, qui n’est rien d’autre que la carte du pourrissement.
Au cours de la plénière
du vendredi 22 mars 2019 à l’Assemblée Nationale, le Député André OKOUNLOLA
dans son intervention a dit :
« Si, le consensus,
pour vous de la minorité, c’est que nous puissions remettre en cause ce que
nous avons voté dans le code électoral, alors vous ne l’aurez jamais, car nous
n’allons jamais vous le concéder ».
Distraire les acteurs
politiques nationaux, souffler le chaud et le froid avec la communauté
internationale et sous-régionale, faire du dilatoire à l’Assemblée Nationale,
tenir un double langage, d’une part, avec le médiateur imposé, Maître Adrien
HOUNGBEDJI et, d’autre part, radicaliser les positions de sa majorité mécanique
à l’Assemblée Nationale, voilà le tableau lugubre et pas sincère sur lequel
jouent le régime actuel et ses soutiens au parlement.
L’opposition joue la
carte de la franchise et du dialogue dans un contexte où la mouvance
présidentielle ruse et prépare le pire pour notre démocratie.
Des appels et des mots
d’ordre populaires de résistance nationale seront lancés sans autorisation en
fonction de notre appréciation de l’évolution de cette impasse électorale et de
cette crise préélectorale occasionnée de toute pièce par le pouvoir dit de la
rupture.
Enfin, aujourd’hui 27
mars 2019, il y a deux ans que, redoutant les conséquences dommageables de ce
qui se complote, j’ai décidé non seulement de m’en séparer mais également de le
combattre.
Mon combat n’est dirigé
contre la personne de qui que ce soi.
Certains pensent que je
suis contre la personne de Patrice TALON. Il ne s’agit pas de sa personne mais
je ne suis pas d’accord avec le troc de la Démocratie moderne, de l’Etat de
droits, des Acquis de la Conférence Nationale auquel s’adonne sa politique
contre le retour à un despotisme grégaire au profit d’intérêts particuliers.
Mon combat est un
combat pour la préservation des engagements de la Conférence Nationale de
février 1990 tels que consignés dans la Constitution de la République surtout
en son préambule.
Mon combat est pour
l’amélioration des conditions de vie de nos communautés.
Je ne cours derrière ni
grade, ni poste encore moins derrière aucun avantage, aucune matérialité.
Ce dont il est
question, est plus grand que les calculs particuliers - logos et egos, petits
sièges de députés serviles, strapontins politiques et affairisme ... - ils s’agit de la préservation de la
Démocratie moderne, de l’Etat de droits et du pluralisme politique, de
l’observance de la profession de foi de la République du Bénin telle que
consignée dans le préambule de la Constitution de 1990.
Je voudrais m’acquitter
d’une promesse faite tout au début de cet entretien, vous offrir un mot
d’espoir avec Conficius :
« Notre plus grande
gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois que
nous tombons.»
CONFICIUS.
Je vous remercie.
Vive le Bénin !
Vive la Démocratie !
Vive l’Opposition !
Dieu bénisse le Bénin !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire