dimanche 31 mars 2019

« [Le] ’’Visa for music’’ […] est un cadre d’apprentissage, d’information et de formation », selon Aristide Agondanou

A travers l’interview qu’il a accordée à notre Rédaction

La 5ème édition du Salon international de la musique, ’’Visa for music’’ (Vfm), s’est tenue du 21 au 24 novembre 2018 à Rabat au Maroc. Après la clôture cet événement a accepté de nous accorder une interview Aristide Agondanou, manager, booker et tourneur, qui est l’Ambassadeur de ce Salon au Bénin. Il y fait ressortir les avantages pour les artistes d’une participation à cette manifestation planétaire de la musique. 

Aristide Agondanou, intervenant à l'ouverture solennelle du ''Visa for music'' 2018
Le Mutateur : Bonjour Aristide Agondanou. Vous êtes l’Ambassadeur de ’’Visa for music’’ pour le Bénin. En cette soirée de la clôture de sa 5ème édition qui s’est déroulée du 21 au 24 novembre 2018, quel bilan en faites-vous ? Que pouvons-nous en retenir ?

Aristide Agondanou : Il faut dire que ’’Visa for music’’ dépasse le niveau du Maroc et même celui de l’Afrique ; il est devenu un événement incontournable, un événement mondial auquel tout artiste, tout acteur culturel doit venir pour échanger, parce que c’est un événement qui regroupe le monde entier, c’est un lieu où quand on veut avoir le monde entier sur le plan musical, on l’a. C’est un cadre d’apprentissage, d’information et de formation.
Pour cette 5ème édition, c’est une réussite parce que les concerts et les ’’showcases’’ ont eu lieu, de même que les réunions professionnelles. Celles-ci se sont déroulées tant dans les différents réseaux de musiciens, d’acteurs de la musique et de journalistes culturels, qu’en dehors d’eux. Donc, c’est un bilan positif, c’est une réussite totale ! Il est vrai que le Festival n’a pas pu réunir les fonds qu’il faut pour boucler le budget, mais d’autant plus que ce n’est pas l’argent et que c’est la tête, que ce sont les personnes qui s’activent, tout s’est bien passé, il n’y a pas eu d’incident. La nature ne nous a pas facilité la tâche, il faisait trop froid, il y avait la pluie mais, au jour de la clôture, la nature nous a assistés, il y a du soleil et tout se passe bien, tout le monde est heureux, les gens sont contents de venir faire leur marché dans ce Marché ; d’autres sont contents de rencontrer des personnalités importantes pour leur évolution.


M. Agondanou, nous constatons une participation nulle des musiciens béninois à cette 5ème édition du ’’Visa for music’’. Qu’en dites-vous ?

Non, ce n’est pas une participation nulle ; il y a eu des promoteurs, il y a eu des journalistes culturels. Le ’’Bénin international musical’’ (Bim) devait venir mais, compte tenu de la cherté du billet d’avion ’’Cotonou-Maroc’’, qui est à plus de 600 mille, cela n’a pas permis aux musiciens de venir.



Que peut-il être fait pour qu’à la prochaine édition, nous n’enregistrions plus ce vide, surtout qu’à la quatrième, il y avait quand même les ’’Poly rythmo’’ ?

Oui, à la quatrième édition, il y a eu ’’Poly rythmo’’ et, aussi, les ’’Gangbé brass band’’ qui avaient été retenus, mais c’est toujours le manque des moyens de déplacement, qui a empêché leur participation au Festival. Pour permettre que, désormais, les artistes et les groupes puissent se déplacer, il faut demander des subventions à temps et il faudrait que le Gouvernement les accompagne sur cet événement, parce que c’est un grand rendez-vous, c’est un lieu où les artistes peuvent présenter ce qu’ils savent faire aux promoteurs et aux acteurs culturels pour qu’ils les acceptent sur des festivals, pour faciliter aussi leur mobilité. Donc, il faudrait l’accompagnement du Gouvernement.


Avez-vous un message pour les artistes, pour les pouvoirs publics ?

Que les artistes et les journalistes, très tôt, déposent leur dossier à la Direction du Fonds des Arts et de la culture et non qu’ils attendent le dernier moment ; il y a un fonds pour la mobilité, pour l’accompagnement des artistes. Il faudrait aussi qu’ils envoient leur candidature à temps à ’’Visa for music’’ et non qu’ils attendent le dernier moment pour m’appeler et me demander de les y aider. Pour les artistes, il s’agit simplement qu’ils aient à leur actif deux albums, qu’ils disposent d’un manager et qu’ils s’inscrivent en ligne sur www.visaformusic.com.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

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