mardi 23 octobre 2018

Le Fsp et les Fcbe s’insurgent contre la condamnation de Sébastien Ajavon


Par deux communiqués parvenus à notre Rédaction

En une journée d’écart, les partis politiques que sont le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) et les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont réagi publiquement face à la condamnation par la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) de l’homme d’affaires, Sébastien Ajavon, le jeudi 18 octobre 2018, à 20 ans d’emprisonnement ferme et au paiement à l’Etat béninois d’une amende de cinq millions de Francs Cfa, dans l’affaire des 18 kilogrammes de cocaïne, découverts dans l’un des conteneurs appartenant à l’une des entreprises que dirigeait le Président du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin). La sortie de ces formations politiques s’est manifestée à travers la publication respective de deux communiqués les 19 et 20 octobre 2018. Intégralité des deux textes …

Marcel Kpogodo


Sébastien Ajavon

 
Intégralité du Communiqué du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)



COMMUNIQUE
A PROPOS DE LA CONDAMNATION DE SEBASTIEN AJAVON ET SES CO-ACCUSES PAR LA CRIET.

            Le verdict du honteux et arbitraire procès contre Sébastien AJAVON dans l’affaire dite des "18 kgs de cocaïne" est tombé hier 18 octobre en fin de soirée. Sans surprise et dans une accointance totale, le procureur spécial, Ulrich TOGBONON et le président Edouard GANGNI de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), ont prononcé la peine maximale : 20 ans de prison ferme, 5 millions d’amende et un mandat d’arrêt international contre Sébastien AJAVON et ses trois co-accusés Nestor AJAVON, Barnabé ELOUA et Christian TOLODJI.
            Oui, sans surprise, mais dans la consternation et la souffrance renouvelées et aggravées des citoyens et pour la honte de notre pays.
Après avoir opéré avec des tribunaux ordinaires de première instance pour condamner tous azimuts des opposants politiques tels Laurent METONGNON et consorts, le pouvoir s’est donné une Cour d’exception sans recours, la fameuse CRIET dont l’objet est clair : un tribunal d’Inquisition. Ainsi, le procès de la CRIET contre AJAVON est une manifestation et un épisode sinistres du déni de justice en œuvre et en cours au Bénin depuis l’arrivée au pouvoir du Président TALON. Juger une affaire déjà jugée, priver les avocats de la défense du droit à la plaidoirie, tels sont quelques-uns des exploits que la Justice sous le "Bénin révélé" révèle au monde tout entier.
Chaque jour, le peuple se voit confirmer la nature du pouvoir au Bénin depuis avril 2016 : une dictature autocratique ayant soumis et vassalisé toutes les institutions de la République et  instauré une Justice à ordre contre les opposants et résistants à sa politique.
            Le peuple béninois est replongé dans l’angoisse des années lugubres du PRPB avec des citoyens embastillés ou poussés à l’exil forcé pour leurs opinions et attitudes hostiles à l’autocrate régnant. Ceci est inadmissible.
            C’est pourquoi, le FSP dénonce et condamne la poursuite et le verdict ignoble contre Sébastien AJAVON et ses co-accusés et exige la fin de ces poursuites.
            Le FSP appelle le peuple à redoubler de courage et de détermination dans son organisation et dans ses combats pour obtenir la libération des détenus politiques et le retour de tous les exilés politiques.
            L’histoire et ses propres expériences le confirment pour notre peuple : aucune dictature ne résiste devant un peuple organisé et déterminé.       
                             
LIBERTE POUR SEBASTIEN AJAVON ET SES CO-ACCUSES !
LIBERTE POUR TOUS LES DETENUS ET LES EXILES POLITIQUES !
A BAS L’AUTOCRATIE !
VICTOIRE AU PEUPLE !

            Cotonou, le 19 octobre 2018
                                                                       Le FSP




Intégralité du Communiqué des Fcbe


C’est avec beaucoup de consternation que les militants du parti FCBE ont suivi le jeudi 18 octobre 2018, la parodie de justice mise en œuvre par le Gouvernement de la ruse et de la rage à travers la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), institution aux ordres, qui a conduit honteusement à la condamnation à vingt ans d’emprisonnement ferme et à une amende de montant francs CFA cinq millions (FCFA 5.000.000), du Président d’honneur de l’Union Sociale Libérale (USL) parti politique de l’opposition, Monsieur Sébastien Germain AJAVON, avec à la clé, un mandat d’arrêt international, dans le dossier dit des 18 kg de cocaïne.
C’est l’aboutissement d’une procédure dans laquelle étaient parties, la douane béninoise puis Sébastien Germain AJAVON et ses co-accusés.
La justice, par définition, est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale, de la vertu ou autres sources normatives de comportements.
Force est de constater qu’au cours de ce procès qui a plongé davantage le Bénin dans le ridicule, les droits de la défense, point cardinal de la procédure pénale, n’ont pas été respectés, alors qu’en matière répressive, ils possèdent une importance particulière. Définis comme l’ensemble des prérogatives qui garantissent au mis en cause, la possibilité d’assurer effectivement la protection de ses intérêts, les droits de la défense constituent un principe à valeur constitutionnelle.
Malheureusement l’objectif visé par cette procédure étant déjà connu avant même qu’elle n’ait démarré, les principes d’équité et d’impartialité ont été ignorés par cette cour d’exception créée aux fins.
Ainsi, après les innombrables violations de notre loi fondamentale depuis le 06 avril 2016, voici le Bénin, à nouveau ”révélé” au monde entier comme un pays de non droit, où les accusés ne bénéficient plus de l’habeas corpus.
Par le présent communiqué, le Bureau Politique du parti FCBE dénonce et condamne avec véhémence :
– cette sentence donnée par une cour régie par une loi scélérate votée en catimini par une poignée de députés du BMP
– cette décision inique qui est une illustration de ce qu’il a toujours décrié depuis l’avènement du pouvoir du nouveau départ.
– cette forfaiture et cet acharnement contre les forces de l’opposition au régime dit de la rupture
– cette décision qui vient confirmer la volonté manifeste d’un régime aux abois, de déstabiliser et de faire disparaître toute opposition dans notre pays.
– cette politique de ruse hostile aux critiques et à la contradiction.
Le parti FCBE ne laissera aucun homme politique, fut-il Président de la République, remettre en cause les acquis issus de l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation de février 1990.
En conséquence, tout en apportant son soutien au Président AJAVON et au parti USL, le parti FCBE invite tous les Béninois épris de paix et de justice à se mobiliser pour dire :
– NON aux dérives du régime de la rupture
– NON à la caporalisation de la justice
– NON au règlement de compte politique
– NON à la violation des acquis de la Conférence des Forces Vives de la Nation
– NON à la création d’une juridiction d’exception rétrograde, bras opérationnel d’un système en lutte contre son peuple.
Le parti FCBE invite ses militants à se considérer désormais comme au front et prêts à défendre par tous les moyens légaux la démocratie et l’état de droit dans notre pays.
Le parti invite enfin toutes les forces politiques de l’opposition à resserrer leurs rangs pour mettre fin aux dérives totalitaires du régime de la ruse et de la rage.
Ensemble nous pouvons.
Ensemble nous serons plus forts.
Vive la démocratie au Bénin !
À bas la dictature !


Fait à Cotonou le 20 Octobre 2018

LE BUREAU POLITIQUE DU PARTI FCBE

1 commentaire:

yaklibber924 a dit…

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