Par deux communiqués
parvenus à notre Rédaction
En une journée d’écart,
les partis politiques que sont le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) et
les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont réagi publiquement face à
la condamnation par la Cour de Répression des infractions économiques et du
terrorisme (Criet) de l’homme d’affaires, Sébastien Ajavon, le jeudi 18 octobre
2018, à 20 ans d’emprisonnement ferme et au paiement à l’Etat béninois d’une
amende de cinq millions de Francs Cfa, dans l’affaire des 18 kilogrammes de
cocaïne, découverts dans l’un des conteneurs appartenant à l’une des
entreprises que dirigeait le Président du Conseil national du patronat du Bénin
(Cnp-Bénin). La sortie de ces formations politiques s’est manifestée à travers
la publication respective de deux communiqués les 19 et 20 octobre 2018.
Intégralité des deux textes …
Marcel Kpogodo
Intégralité du
Communiqué du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)
COMMUNIQUE
A PROPOS DE LA
CONDAMNATION DE SEBASTIEN AJAVON ET SES CO-ACCUSES PAR LA CRIET.
Le verdict du honteux et arbitraire procès contre
Sébastien AJAVON dans l’affaire dite des "18 kgs de cocaïne" est
tombé hier 18 octobre en fin de soirée. Sans surprise et dans une accointance
totale, le procureur spécial, Ulrich TOGBONON et le président Edouard GANGNI de
la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), ont
prononcé la peine maximale : 20 ans de prison ferme, 5 millions d’amende et un
mandat d’arrêt international contre Sébastien AJAVON et ses trois co-accusés
Nestor AJAVON, Barnabé ELOUA et Christian TOLODJI.
Oui, sans surprise, mais dans la consternation et la
souffrance renouvelées et aggravées des citoyens et pour la honte de notre
pays.
Après avoir opéré avec
des tribunaux ordinaires de première instance pour condamner tous azimuts des
opposants politiques tels Laurent METONGNON et consorts, le pouvoir s’est donné
une Cour d’exception sans recours, la fameuse CRIET dont l’objet est clair : un
tribunal d’Inquisition. Ainsi, le procès de la CRIET contre AJAVON est une
manifestation et un épisode sinistres du déni de justice en œuvre et en cours
au Bénin depuis l’arrivée au pouvoir du Président TALON. Juger une affaire déjà
jugée, priver les avocats de la défense du droit à la plaidoirie, tels sont
quelques-uns des exploits que la Justice sous le "Bénin révélé"
révèle au monde tout entier.
Chaque jour, le peuple
se voit confirmer la nature du pouvoir au Bénin depuis avril 2016 : une
dictature autocratique ayant soumis et vassalisé toutes les institutions de la
République et instauré une Justice à
ordre contre les opposants et résistants à sa politique.
Le peuple béninois est replongé dans l’angoisse des
années lugubres du PRPB avec des citoyens embastillés ou poussés à l’exil forcé
pour leurs opinions et attitudes hostiles à l’autocrate régnant. Ceci est inadmissible.
C’est pourquoi, le FSP dénonce et condamne la poursuite
et le verdict ignoble contre Sébastien AJAVON et ses co-accusés et exige la fin
de ces poursuites.
Le FSP appelle le peuple à redoubler de courage et de
détermination dans son organisation et dans ses combats pour obtenir la
libération des détenus politiques et le retour de tous les exilés politiques.
L’histoire et ses propres expériences le confirment pour
notre peuple : aucune dictature ne résiste devant un peuple organisé et déterminé.
LIBERTE POUR SEBASTIEN
AJAVON ET SES CO-ACCUSES !
LIBERTE POUR TOUS LES
DETENUS ET LES EXILES POLITIQUES !
A BAS L’AUTOCRATIE !
VICTOIRE AU PEUPLE !
Cotonou, le 19 octobre 2018
Le
FSP
Intégralité du
Communiqué des Fcbe
C’est avec beaucoup de
consternation que les militants du parti FCBE ont suivi le jeudi 18 octobre
2018, la parodie de justice mise en œuvre par le Gouvernement de la ruse et de
la rage à travers la Cour de Répression des Infractions Économiques et du
Terrorisme (CRIET), institution aux ordres, qui a conduit honteusement à la
condamnation à vingt ans d’emprisonnement ferme et à une amende de montant
francs CFA cinq millions (FCFA 5.000.000), du Président d’honneur de l’Union
Sociale Libérale (USL) parti politique de l’opposition, Monsieur Sébastien
Germain AJAVON, avec à la clé, un mandat d’arrêt international, dans le dossier
dit des 18 kg de cocaïne.
C’est l’aboutissement
d’une procédure dans laquelle étaient parties, la douane béninoise puis
Sébastien Germain AJAVON et ses co-accusés.
La justice, par
définition, est un principe philosophique, juridique et moral fondamental en
vertu duquel les actions humaines doivent être sanctionnées ou récompensées en
fonction de leur mérite au regard du droit, de la morale, de la vertu ou autres
sources normatives de comportements.
Force est de constater
qu’au cours de ce procès qui a plongé davantage le Bénin dans le ridicule, les
droits de la défense, point cardinal de la procédure pénale, n’ont pas été
respectés, alors qu’en matière répressive, ils possèdent une importance
particulière. Définis comme l’ensemble des prérogatives qui garantissent au mis
en cause, la possibilité d’assurer effectivement la protection de ses intérêts,
les droits de la défense constituent un principe à valeur constitutionnelle.
Malheureusement
l’objectif visé par cette procédure étant déjà connu avant même qu’elle n’ait
démarré, les principes d’équité et d’impartialité ont été ignorés par cette
cour d’exception créée aux fins.
Ainsi, après les
innombrables violations de notre loi fondamentale depuis le 06 avril 2016,
voici le Bénin, à nouveau ”révélé” au monde entier comme un pays de non droit,
où les accusés ne bénéficient plus de l’habeas corpus.
Par le présent
communiqué, le Bureau Politique du parti FCBE dénonce et condamne avec
véhémence :
– cette sentence donnée
par une cour régie par une loi scélérate votée en catimini par une poignée de
députés du BMP
– cette décision inique
qui est une illustration de ce qu’il a toujours décrié depuis l’avènement du
pouvoir du nouveau départ.
– cette forfaiture et
cet acharnement contre les forces de l’opposition au régime dit de la rupture
– cette décision qui
vient confirmer la volonté manifeste d’un régime aux abois, de déstabiliser et
de faire disparaître toute opposition dans notre pays.
– cette politique de
ruse hostile aux critiques et à la contradiction.
Le parti FCBE ne
laissera aucun homme politique, fut-il Président de la République, remettre en
cause les acquis issus de l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation
de février 1990.
En conséquence, tout en
apportant son soutien au Président AJAVON et au parti USL, le parti FCBE invite
tous les Béninois épris de paix et de justice à se mobiliser pour dire :
– NON aux dérives du
régime de la rupture
– NON à la
caporalisation de la justice
– NON au règlement de
compte politique
– NON à la violation
des acquis de la Conférence des Forces Vives de la Nation
– NON à la création
d’une juridiction d’exception rétrograde, bras opérationnel d’un système en
lutte contre son peuple.
Le parti FCBE invite
ses militants à se considérer désormais comme au front et prêts à défendre par
tous les moyens légaux la démocratie et l’état de droit dans notre pays.
Le parti invite enfin
toutes les forces politiques de l’opposition à resserrer leurs rangs pour
mettre fin aux dérives totalitaires du régime de la ruse et de la rage.
Ensemble nous pouvons.
Ensemble nous serons
plus forts.
Vive la démocratie au
Bénin !
À bas la dictature !
Fait à Cotonou le 20
Octobre 2018
LE BUREAU POLITIQUE DU
PARTI FCBE
1 commentaire:
I’d need to check with you here. Which isn't one thing I often do! I enjoy reading a publish that can make folks think. Also, thanks for permitting me to comment! best online casino
Enregistrer un commentaire