A l’issue du deuxième
Congrès des Fcbe
Les 10 et 11 février
2018, le Centre d’Alphabétisation de la ville de Parakou a abrité le deuxième
Congrès ordinaire des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Après avoir
drainé un monde impressionnant à la cérémonie d’ouverture de la mi-journée du
samedi 10 février, qui s’est déroulée sur l’Esplanade de la Place ’’Bio Guéra’’,
et qui fut honorée par la présence de l’ancien Président de la République, le
Docteur Boni Yayi, et par celle de bon nombre d’autorités du régime défunt, ce
deuxième Congrès a tenu ses travaux. A l’achèvement de ceux-ci, au petit matin
du matin du dimanche 11 février, l’Honorable Jean-Marie Alagbé, Rapporteur du
Présidium les ayant conduits, a accepté de nous accorder une interview, ce qui a
permis à cette personnalité de se prononcer sur diverses préoccupations cardinales
liées au fonctionnement de la Minorité parlementaire à l’Assemblée nationale.
Le Député Fcbe, Jean-Marie Alagbé |
Journal
’’Le Mutateur’’ :
Bonjour Honorable Jean-Marie Alagbé. Nous sommes à la fin du deuxième Congrès
ordinaire des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Quelles impressions
avez-vous à livrer, à l’issue de ces assises ?
Honorable
Jean-Marie Alagbé :
Mes impressions sont très bonnes. Vous avez vu la grande mobilisation qu’on a
eue, malgré tout le sabotage qu’il y a eu autour de cet événement, autour de
notre deuxième Congrès ordinaire. Vous avez vu que les populations sont sorties
suffisamment ; cela a été une fête ! Je pourrai vous dire que,
maintenant, la machine, la nouvelle machine des Forces cauris pour un Bénin
émergent vient d’être lancée ici, à Parakou.
Pourquoi
a-t-on choisi Parakou pour ce deuxième Congrès ordinaire des Fcbe ?
Parakou fait partie des
trois villes à statut particulier du Bénin. Si nous l’avons choisie, c’est à
cause des déclarations qui ont été répandues selon lesquelles on n’y avait plus
personne, c’est à cause des propos selon lesquels personne ne pouvait plus,
aujourd’hui, nous suivre, surtout, dans la huitième circonscription électorale.
C’est pour cela que nous sommes venus faire une démonstration de force ;
nous sommes venus nous mesurer pour voir si, effectivement, nos militants
étaient encore disponibles, s’ils étaient encore présents pour faire la lutte
prochaine.
Concernant
votre travail à l’Assemblée, vous vous êtes particularisé par votre
appartenance assidue à la minorité parlementaire, c’est-à-dire à l’Opposition. Quel
est le secret qui vous permet d’animer, avec vos autres collègues, cette
opposition, contre vents et marées ? Comment parvenez-vous à réussir cela ?
Comment parvenez-vous à le faire, malgré les attaques ?
C’est simple : la
vérité ne porte pas beaucoup ; nous sommes en train de voir tout ce qui se
passe dans le pays. On vous l’a dit souvent ; vous-mêmes, vous êtes
présent, vous êtes Béninois : vous avez vu qu’il y a eu des casses dans ce
pays ! La césarienne, ce qui se faisait gratuitement à nos épouses, à nos
enfants, aujourd’hui, toutes ces choses sont payantes ! Vous avez vu :
aujourd’hui, le Béninois ne peut pas dire qu’il a deux repas par jour ; ce
n’est pas possible, il y a la misère ! Vous rencontrez les gens, les
Béninois, aujourd’hui, vous lisez, sur leur visage, la misère … C’est pour
cela que, depuis toujours, moi, je prends position, je dis que, nous autres,
nous ne faisons pas l’Opposition pour l’opposition mais, ce qui est bon pour le
peuple, les lois qui arrivent à l’Assemblée et qui sont bonnes pour le peuple,
qui sont bonnes pour la jeunesse, nous, nous allons les voter. Mais, quand ce n’est
pas bon, l’argent ne peut pas nous acheter.
Personnellement,
vous avez adressé un certain nombre de questions orales au Gouvernement et qui,
jusqu’à aujourd’hui, n’ont pas trouvé de réponse …
Si ce sont les
questions orales, j’en ai déposé plusieurs et, comme on sait que ces questions,
si jamais le Gouvernement vient pour y répondre, il y aura des étincelles dans
l’air, au haut niveau même du Bureau de l’Assemblée, on n’aime pas programmer
ces questions orales au Gouvernement avec débat …
Alors,
qu’est-ce que la minorité parlementaire entend faire pour que cela change ?
Pour que cela change, maintenant,
c’est facile : nous déposons nos questions orales au niveau de l’Assemblée
mais, si le Président de l’Assemblée nationale n’arrive pas à les programmer,
nous avons la presse qui est là, nous allons nous adresser à elle avec une
conférence de presse, c’est déjà clair ! Nous ne sommes pas allés à l’Assemblée
pour dormir. Si, aujourd’hui, on ne veut pas nous entendre, il y a des voies
par lesquelles on peut se faire entendre : c’est vous, les journalistes, c’est
la presse !
Nous
nous acheminons lentement vers la fin de la septième législature, est-ce que
vous pensez vous présenter à nouveau aux élections législatives, dans votre
circonscription électorale ?
Je n’ai pas de volonté,
l’homme même ne se choisit pas chef, c’est Dieu ; tout dépend du
comportement que j’ai eu tout le long de ce mandat ; il appartient aux
populations, il appartient aux membres du Parti de porter leur choix ou non sur
ma personne. Donc, retourner à l’Assemblée, c’est le Parti qui en décidera, ce
sont les populations qui en décideront.
Propos
recueillis par Marcel Kpogodo
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