Dans le cadre d’un
point de presse organisé à Cotonou
Il s’est tenu à la
Bourse du travail de Cotonou un point de presse organisé par le Front pour le
Sursaut patriotique (Fsp), sur le brouillage et le piratage de certaines radios
émettant depuis la ville de Cotonou. L’événement se déroulait le mercredi 15
novembre 2017. Il ressort de la déclaration présentée, à cet effet, que le
Gouvernement Talon orchestre le saccage de la liberté de presse et d’expression.
De gauche à droite, Eugène Azatassou et Jean Kokou Zounon, notamment |
Le Bénin, sous le
régime du Président Talon, est un pays où sont régulièrement violées la liberté
de presse et la liberté d’expression. Ce qui ressort, en substance, du point de
presse qu’a donné le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), le mercredi 15
novembre 2017, à la Bourse du travail de Cotonou. Dans son intervention devant
les journalistes puis les militants et les sympathisants de l’Alliance
politique, Jean Kokou Zounon qui, en est le Porte-parole, a abordé le thème :
« Brouillage et piratage des médias : nouvel axe de bâillonnement de la
liberté de presse, de la liberté d’expression et du droit à l’information au Bénin ».
Ceci lui a permis d’évoquer, dans un premier point, le piratage de la Radio ’’Soleil
Fm’’, depuis un certain temps, et le brouillage d’une émission particulière de
la Radio ’’Capp Fm’’ sur laquelle devait intervenir Laurent Mètongnon, l’un des
membres du Bureau du Fsp, le lundi 6 novembre nier, sans oublier les différents
ennuis qu’ connus la chaîne télévisuelle émettant par satellite, ’’Sikka Tv’’,
qui a été exclue de plusieurs bouquets et dont l’émission, ’’100% Bénin’’ a été
interdite par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac)
de diffusion sur la télévision ’’Canal 3 Bénin’’. Et, cette institution
républicaine a été dénoncée, dans son inefficacité, face à la situation
traversée par ’’Soleil Fm’’ avant qu’il soit conclu que la liberté de presse,
notamment, et la démocratie, sont actuellement en danger au Bénin.
Un aperçu du public |
Dans un deuxième point,
Jean Kokou Zounon a démontré que la liberté de presse et la liberté d’expression
ont toujours été menacées au Bénin par le régime Talon qui s’est toujours servi
de son bras armé, entre autres, le Préfet du Littoral, Modeste Toboula. Il s’agit
d’une situation contre laquelle le peuple béninois n’est pas resté inactif,
selon le conférencier, dans un troisième point. En dernier lieu, il a fait l’historique
de la lutte du Fsp pour la reconquête du droit de marcher puis s’est montré
ferme et exigent, trois points, au nom de cette organisation politique :
« En
tout état de cause, le Front pour le Sursaut Patriotique dénonce avec la dernière
rigueur le piratage et le brouillage des émissions radio et notamment de Soleil
Fm. Le FSP dénonce la passivité de la HAAC et l’indifférence et/ou la
complicité du gouvernement et notamment des autorités chargées de la sécurité
nationale.
« Le Front pour le
Sursaut patriotique exige l’arrêt immédiat du piratage et du brouillage des
émissions radios, le rétablissement de Soleil Fm dans ses droits. Il appelle le
peuple à poursuivre ses luttes pour la garantie de la liberté d’expression, de
la liberté de presse et du droit à l’information et se tenir prêt à des actions
contre le piratage des radios et le brouillage de leurs émissions.
« Le Front appelle
les travailleurs, la jeunesse à poursuivre et intensifier leurs combats
multiformes contre la gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et
mafieuse du pouvoir de Talon et pour la réunion des Etats généraux en vue d’un
gouvernement patriotique et de probité ».
Marcel Kpogodo
Intégralité de la
Déclaration de Jean Kokou Zounon, pour le compte du Fsp
FRONT POUR LE SURSAUT
PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 97983565 /
97980179
POINT DE PRESSE
Cotonou, Bourse du
Travail, le 15 novembre 2017
THEME :
BROUILLAGE ET PIRATAGE
DES MÉDIAS : NOUVEL AXE DE BAILLONNEMENT DE LA LIBERTE DE PRESSE, DE LA LIBERTE
D’EXPRESSION ET DU DROIT A L’INFORMATION AU BENIN
Présenté par Jean Kokou
ZOUNON, Porte-parole du FSP
Introduction
Mesdames et Messieurs
les Journalistes,
Merci pour avoir
répondu encore une fois à notre invitation au point de presse de ce jour sur le
thème : « Brouillage et piratage des médias : Nouvel axe de bâillonnement de la
liberté de presse, de la liberté d’expression et du droit à l’information du
peuple au Bénin. »
Il est bien connu que
le brouillage et le piratage de la fréquence de certaines radios, "Soleil
Fm" depuis plusieurs semaines et "Capp Fm" le lundi 6 novembre
2017 ne sont pas les premières entraves contre la liberté de presse, la liberté
d’expression et le droit à l’information au Bénin. Mais ils constituent un fait
nouveau, des méthodes nouvelles dont la gravité ne peut être bien saisie que
dans l’examen des entraves aux libertés depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice
Talon. C’est pour cela que notre exposé passera en revue successivement :
1- Piratage et brouillage des médias :
nouvel axe de bâillonnement des médias ;
2- Le pouvoir de Talon et les attaques
antérieures aux libertés et notamment à la liberté de presse ;
3- Les combats des travailleurs, de la
jeunesse et du peuple contre les mesures liberticides du pouvoir de Talon.
Interventions du FSP ;
4- La situation actuelle et l’échec de
plus en plus patent du pouvoir de Talon.
I- Nouvel axe de bâillonnement des médias
: piratage et brouillage des médias
Soleil FM piraté, Capp
Fm piraté et brouillé, le site du magazine l’Autre Afrique de Romuald Boko
suspendu, la diffusion de "100% Bénin" de SIKKA Tv sur Canal 3 interdite, le site du journal ’’Les Pharaons’’
qui serait suspendu, telle est la situation critique des médias qui osent
relayer les luttes et les cris de douleurs des travailleurs et des peuples du
Bénin.
Le piratage de Soleil
Fm dure depuis des semaines. La HAAC saisi ne se presse pas pour retrouver la
source et les auteurs du piratage mais se lancerait dans des conjonctures.
D’abord, ce serait le fait d’une radio du Nigéria voisin, mais alors pourquoi
le brouillage se ferait sentir à Cotonou et non dans les autres localités du
pays ? Aujourd’hui, on parle d’une surpuissance des émetteurs de Soleil Fm. Une
surpuissance qui embrouillerait les émissions seulement vers Cotonou ! Mais le
pot aux roses sera connu avec le brouillage de Capp Fm le lundi 06 novembre
lors du passage de Laurent METOGNON de 18 heures à 19 heures. Il apparaissait
alors clairement que le brouillage n’était pas un hasard, mais un acte de
piratage prémédité et programmé dans le but d’empêcher les auditeurs de Cotonou
d’avoir accès à des émissions dont le contenu dérange.
Sikka Tv, éjecté du
bouquet Canal+ et de Strong, a commencé par relayer son émission "100%
Bénin" sur la chaîne de télévision Canal3. Mais dans une promptitude après
deux émissions, la HAAC envoie une mise en demeure et rappelle les règles du
jeu en la matière. Alors que depuis des mois, la radio Soleil Fm est victime de
piratage, la HAAC ne donne aucune information rassurante des actions pour
libérer Soleil Fm. Des informations sur
les réseaux sociaux faisant état de l’identification de l’émetteur pirate comme
situé non loin de la direction générale de la SONEB. Que fait la HAAC pour
rassurer, confirmer ou démentir ces informations et dans tous les cas pour
remettre Soleil Fm et les auditeurs dans leurs droits ?
Au vu des faits graves
ci-dessus relatés, nous sommes en droit de dire que la liberté de presse, la
liberté d’expression et le droit d’information qui constituent des libertés et
des droits fondateurs de la démocratie sont en danger au Bénin. La démocratie
est en danger.
II- Le pouvoir de Talon et les attaques
antérieures aux libertés et notamment à la liberté de presse.
Les atteintes aux
libertés publiques par le pouvoir de Talon ont commencé très tôt, dès le mois
de septembre 2016, par l’attaque contre les manifestants pacifiques étudiants
et à propos de qui Toboula, le préfet du Littoral proclamait qu’il existerait
des "lignes rouges" à ne pas franchir. Le gouvernement décrètera à la
suite des protestations des étudiants de l’interdiction dans les faits des
organisations estudiantines. Depuis lors, Toboula, en violation flagrante et
permanente de la Loi sur la décentralisation a presque dessaisi le maire de ses
prérogatives de police administrative pour se permettre la répression violente
des dizaines de manifestations, notamment de femmes de marché Dantokpa.
Le pouvoir de Talon
donnait ainsi le ton : réduire au silence toute couche, toute opposition, tout
concurrent potentiel à sa politique dont la finalité a été indiquée dès le
premier conseil des ministres de son gouvernement, à savoir : reconstituer et
étendre l’empire économique et financier du nouveau César.
La liberté d’expression
doit être réduite aux éloges et louanges aux actions de l’homme du Nouveau
départ, sans aucune critique vis-à-vis du pouvoir dit de la Rupture. Et ne doit
s’exprimer au Bénin qu’une pensée unique, celle du nouveau départ. Alors, les
organes publics d’Etat (Radio et télévision nationale) continuent l’ostracisme
et l’exclusion des partis, organisations et tout auteur de vues critiques,
entravant la liberté d’expression des opinions non conformistes dans un pays
qui se dit pourtant démocratique. La pratique des contrats d’asservissement des
médias privés qui avait été critiquée par le candidat Talon est reprise et
accentuée par la corruption des hommes des médias. La communication d’Etat, que
disons-nous, la propagande d’Etat, à l’instar des autres activités d’Etat, (la
prise des arrêtés ministériels, les marchés de gré à gré, les propositions de
nominations dans les cabinets, et plus tard la supervision directe du PAG,
etc.) est centralisée à la Présidence, sous l’œil du nouveau César en une
cellule de communication. Des articles siamois, signés par des journalistes
stipendiés envahissent et saturent l’espace médiatique, empestant davantage
l’atmosphère étouffante créée par la faim et la misère matérielle aggravées par
la politique désastreuse du nouveau pouvoir.
La hargne du pouvoir
contre la liberté d’expression, la liberté de presse et le droit à
l’information du peuple s’est décuplée avec la chasse à l’opposition politique
déclarée et de plus en plus critique contre l’instauration rampante d’une
nouvelle autocratie dans le pays. La mise en avant de la fameuse "affaire
cocaïne" contre Monsieur Sébastien Adjavon entrainera la fermeture en
novembre 2016, dans la violation de la procédure par la HAAC de plusieurs
chaînes de radios et de télévision : Soleil Fm, Sikka Tv, E-télé, Eden Tv, la
Béninoise Tv, Unafrica Tv et la Chrétienne Tv, etc. Les arguments les plus
fallacieux sont avancés par le président de la HAAC contre la liberté de la presse
et le droit à l’information. La main du pouvoir ne pouvait plus être dissimulée
sous la prétendue autonomie de la HAAC. Le peuple pouvait alors se rendre
compte que la liberté de presse, le droit à l’information étaient réellement
menacés par le pouvoir en place. La lutte contre la politique de famine, la
lutte pour le pain devait également prendre en charge la lutte pour la liberté.
III- Les combats des travailleurs, de la
jeunesse et du peuple contre les mesures liberticides du pouvoir de Talon Interventions
du FSP
Le pouvoir de Talon
voulait semer la terreur et son bras exécutant à Cotonou, le préfet Toboula,
s’acharnait à instaurer la peur. Mais devant la réalité d’une politique
affameuse, prédatrice, népotiste, autocratique, le peuple ne pouvait continuer
de se taire. La faim s’est aggravée dans les foyers de la petite vendeuse des
bords des rues et du petit artisan déguerpis violemment de leur lieu de travail
sans aucune alternative ni accompagnement. Les travailleurs ne pouvaient
continuer de se taire contre les privatisations sauvages et l’accaparement des
secteurs vitaux de l’économie par Talon et son clan. Le peuple a senti que la
fermeture des médias était une atteinte grave à ses libertés d’expression
chèrement acquises. Les dénonciations des organisations syndicales, des partis
et organisations démocratiques, des personnalités et journalistes patriotes ont
fait reculer le pouvoir et la HAAC. Les scellés posés aux radios fermées ont
été levés. Mais la répression contre Sikka-Tv s’est poursuivie avec son retrait
du bouquet Canal+ et de Strong.
La colère du peuple s’est ouvertement
concentrée contre le projet funeste de révision de la Constitution qui tendait
à concentrer la gouvernance prédatrice, autocratique et dictatoriale. Le peuple
a dit NON. Le Front pour le Sursaut Patriotique s’est constitué dans ce combat,
rassemblant la plus vaste coalition d’opposition politique et sociale contre le
pouvoir de Talon. L’échec de son projet a fait sortir le nouveau César en furie
qui menace le peuple de gouverner désormais par la ruse et la rage.
Mais le peuple sait
désormais à quoi s’en tenir. La gouvernance ne peut plus se faire uniquement
dans le cadre de la loi. La ruse fait désormais partie de la panoplie des
actions du pouvoir en place.
IV- La situation actuelle et l’échec de plus
en plus patent du pouvoir de Talon.
La naissance du Front
pour le Sursaut Patriotique a correspondu alors à un début d’essor des
travailleurs et de la jeunesse contre la nouvelle autocratie. Le pouvoir a
tenté de contrecarrer ces actions en renforçant les entraves contre les
libertés publiques. On peut se souvenir des aboiements (le mot n’est pas trop
fort) du préfet Toboula contre la déclaration déposée auprès des autorités de
la mairie de Cotonou, conformément à la loi, par le FSP pour une marche le 22
juin 2017. Il aura fallu la levée de ton des responsables et organisateurs du
FSP, dont notamment l’organisateur central, le camarade Laurent METONGNON, pour
faire reculer honteusement le pouvoir. On fera circuler par bande annonce sur
la chaîne Canal3, au soir le 21 juin, à la veille de la marche, que le
président Talon autorisait la marche. Un Président de la République qui
autorise une simple marche pacifique, voilà là où en est réduite la gouvernance
au Bénin. Voilà qui autorise également à voir et confirmer que toutes les
entraves aux libertés, les représailles fiscales contre les organes de presse
véritablement indépendants sont du fait, des instructions du président de la République,
Patrice Talon. Mais, manifestement, la
tentative de réprimer les marches pacifiques à Cotonou a échoué. Après le 22
juin, les organisations syndicales ont pu organiser leur marche contre la
gouvernance de talon, montrant que le dialogue social prôné par le pouvoir
n’est que leurre. Du reste, le chef du patronat qui avait signé la charte du
dialogue social ainsi que nombre d’opérateurs économiques sont pourchassés avec
des redressements fiscaux pendant que des exonérations et autres avantages
fiscaux sont octroyés aux entreprises du clan du Chef de l’Etat. Etrangler et
éliminer tous les concurrents économiques potentiels, éliminer par la ruse et
la rage tous les opposants politiques, destituer les maires non acquis à sa
cause et enfin se donner une base de fraude électorale avec son RAVIP et SAFRAN pour des hold-up électoraux,
tout en affamant le peuple et en accaparant au profit de son clan les
ressources publique, telle apparaît clairement au peuple et à tout observateur
honnête, la politique de Talon.
Alors, les mouvements
de grève se multiplient également, à la justice (magistrats, greffiers), au
port autonome, à la santé contre l’autoritarisme déployé par le nouvel
autocrate et son acharnement à tout privatiser et tout accaparer. Le pays est
alors entré dans une crise multidimensionnelle. Le PAG est en panne. La lutte
contre la corruption est depuis longtemps rangée dans les placards et
l’impunité règne avec la présence au gouvernement et leur reconduction de
nombreux pilleurs bien connus dans des dossiers documentés (Maria-gléta, machines
agricoles, Iccs-service, mafia domaniale, Safran, marché gré à gré, etc)
L’économie stagne et les ressources publiques en réduction. Le climat social
est de plus en plus tendu. Les ministres sans pouvoir sous une autocratie sont incapables de trouver de solution.
L’autocrate lui-même est obligé de venir négocier les conditions de cessation
d’une grève sans convaincre les travailleurs qui exigent un accord écrit. Ils
n’ont pas confiance à la parole donnée du Chef de l’Etat, Voilà où est la
situation de la gouvernance de Talon. Le peuple ne croit plus à la parole
donnée. Une autre gouvernance est donc manifestement appelée. De nombreuses
voix en dehors du FSP le réclament. Et le Front pour le Sursaut Patriotique, à
l’écoute du peuple, dans une déclaration solennelle au court d’un meeting géant
le 13 octobre 2017 à la Bourse du Travail, a demandé au Président de la
République de prendre la véritable mesure de la situation et « d’accéder à
l’exigence pressante de la réunion d’une Assise nationale d’ici le 31 décembre
2017 pour revoir la gouvernance du pays. » Le FSP décide d’organiser le 03
novembre 2017 une gigantesque marche à Cotonou, pour appuyer cette exigence
Toboula menacera de
poursuite judiciaire quiconque aura exercé son droit d’expression contre le
Ravip. Le FSP le bat et organise, après une conférence publique le 26 octobre
2017, une campagne d’affichage contre cette arnaque technique, politique,
électorale et financière qu’est le Ravip
avec Safran.
A la veille de la
marche du FSP que le pouvoir ne peut plus interdire sans soulever une colère
plus grande des masses populaires, le gouvernement de Talon, en Conseil des
ministres transformé en tribunal, sur la base d’un rapport de l’IGF qui n’a
jamais écouté le mis en cause, condamne et demande à la justice de
poursuivre Laurent METONGNON « pour
placements hasardeux dans une banque en difficulté… dans le seul intérêt
inavoué de bénéficier des commissions occultes » sic
Tout notre peuple
éveillé a compris qu’il s’agit là d’un acharnement politique pour penser
distraire non seulement Laurent METONGNON, mais le FSP et tous ceux qui se
battent et dénoncent la gouvernance mafieuse de Patrice Talon. De sources
concordantes, il se murmure que le pouvoir aux abois, aculé face à l’exigence
de la réunion des Etats généraux du peuple pour le 31 décembre au plus tard,
pense effrayer le peuple en commençant par s’attaquer à des principaux
responsables du FSP. Et le peuple a vu juste, puisque c’est justement à ce
moment que se sont révélées encore plus clairement les nouvelles méthodes de
bâillonnement de la liberté de presse, de la liberté d’expression et du droit à
l’information au Bénin.
Conclusion
Le piratage des médias
et le brouillage des émissions sont des actes de guerre. On pirate et on
brouille les émissions d’une force ennemie. Soleil Fm est-elle devenue une
force ennemie ? Une émission de Capp Fm avec Laurent METONGNON est-elle l’acte
d’un ennemi pour être brouillée ? La persistance du piratage et du brouillage
laissent penser que les autorités du pays, la HAAC et le gouvernement prennent
pour ennemis tous les citoyens qui refusent d’être considérés comme des
employés de la société Talon et Compagnie, tous les citoyens qui se refusent
d’être considérés comme des locataires dans leur propre pays.
Ensuite, le piratage et
le brouillage persistants pose un problème de sécurité publique et nationale au
plus haut niveau. Les autorités chargées de la sécurité ne peuvent se taire
face au piratage et au brouillage pendant des mois d’une chaîne de radio située
sur le territoire national sans s’inquiéter et sans réagir. Incapacité,
démission ou complicité ? Voilà les questions que le FSP se pose et qui
interpellent le pouvoir de Patrice Talon.
En tout état de cause,
le Front pour le Sursaut Patriotique dénonce avec la dernière rigueur le
piratage et le brouillage des émissions radio et notamment de Soleil Fm. Le FSP
dénonce la passivité de la HAAC et l’indifférence et/ou la complicité du
gouvernement et notamment des autorités chargées de la sécurité nationale.
Le Front pour le
Sursaut Patriotique exige l’arrêt immédiat du piratage et du brouillage des
émissions radios, le rétablissement de Soleil Fm dans ses droits. Il appelle le
peuple à poursuivre ses luttes pour la garantie de la liberté d’expression, de
la liberté de presse et du droit à l’information et se tenir prêt à des actions
contre le piratage des radios et le brouillage de leurs émissions.
Le Front appelle les
travailleurs, la jeunesse à poursuivre et intensifier leurs combats multiformes
contre la gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et mafieuse du pouvoir
de Talon et pour la réunion des Etats généraux en vue d’un gouvernement
patriotique et de probité.
Merci.
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