Dans le cadre de ses activités aux Enseignements secondaire, technique et à la formation professionnelle
Depuis sa prise de
service, le 7 avril 2016, Lucien Kokou, Ministre des Enseignements secondaire,
technique, et de la formation professionnelle (Mestfp), n’a eu de cesse de
s’imprégner de ses dossiers. Quelques semaines de travail après, il décline les
4 grands défis urgents qu’il devra relever pour concrétiser la Rupture et le Nouveau
départ, dans le secteur éducatif béninois.
Le Ministre Lucien Kokou |
Le retour à
l’orthodoxie, l’égalité des chances, la rigueur et le respect de l’intégralité
du temps scolaire. Une idée des 4 points qui font l’objet de la préoccupation du
Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle
(Mestfp), Lucien Kokou, depuis sa prise des rênes de ce Département
ministériel, le 7 avril dernier. A en croire les propos de cette personnalité
qui a bien voulu recevoir une équipe de notre Rédaction, le Nouveau départ doit
marquer son effectivité dans le Ministère dont il a la charge par le respect
strict des règles de gestion interne des affaires, dans les nominations de tous
ordres, que ce soit au niveau de son administration que dans les établissements
scolaires dont il a désormais la charge de la surveillance du fonctionnement. Selon
Lucien Kokou, étant lui-même du domaine, sous son exercice, il sera difficile
d’assister à des situations de nominations où des moins gradés se trouvent à
diriger ceux qui le sont plus. « La nomination des directeurs
d’établissement est liée à une liste d’aptitude qui a disparu depuis un bon
moment et, même les surveillants, il y a quelques années encore, étaient nommés
au Palais. Cette année, nous allons mettre fin à cela ; il s’agit de
rétablir une justice. Etant spécialiste du domaine, il ne faudrait pas que je
fasse comme ceux qui nous ont précédés : le poste doit être lié à la
compétence. C’est une question de justice ; si vous ne faites pas ainsi,
il n’y a pas l’émulation dans l’administration », a poursuivi le Ministre
avant de conclure : « Donc, chacun va entrer dans son couloir et, le
mérite sera notre critère pour les nominations.
En deuxième lieu, la
gestion financière devra connaître un contrôle strict, de la même manière que
l’Etat devra être amené à tenir ses engagements vis-à-vis de ses partenaires
immédiats que sont les établissements scolaires.
Dans le premier cas, le
coût des examens devra être maîtrisé de manière à moins éroder les caisses de
l’Etat, ce qui impose de passer par la
suppression des situations de surcoût, surtout en matière matérielle : la
location des véhicules, notamment. Mais, très tôt, le Ministre Lucien Kokou
s’est montré rassurant : « Les émoluments liés à la surveillance et à
la correction des examens ne seront pas touchés ».
Se rapportant au second
point, les établissements scolaires subissent de grandes difficultés liées à
l’arrivée tardive, pratiquement en fin d’année, de seulement une partie des
subventions qu’ils attendent, vu que les filles sont exonérées de la
contribution scolaire, de la 6ème en classe terminale. Visiblement,
avec lui, les collèges et les lycées du Bénin ne devront plus connaître cette
situation, dès la rentrée prochaine, déjà qu’il gère actuellement l’urgence de
devoir faire régler les subventions pour le compte de l’année scolaire en
cours, c’est-à-dire la 2015-2016.
Concernant l’égalité
des chances, le Ministre Lucien Kokou a manifesté avec fermeté sa véritable
réalité, avec l’obligation pour l’Etat de restaurer l’impartialité dans
l’évaluation des candidats participant annuellement aux examens étatiques, ce
qui passe par une organisation parfaite de tous les examens relevant de la
Direction des examens et concours (Dec) de son Département : « Pas
d’erreurs dans les épreuves, le candidat moyen n’aura pas des difficultés à
réussir à son examen ». Ceci a permis à l’autorité de poursuivre :
« Nous voulons recrédibiliser nos examens et concours » (Ceux
organisés par la Dec étant ceux de la Gendarmerie et de la Police, Ndlr). C’est
ainsi que la rigueur sera de mise dans le nouveau système que le Ministre
entend instaurer, se voulant plus que jamais rassurant : « En fait,
les parents n’ont rien à craindre ; ceux qui ont peut-être peur sont ceux
qui ont pris l’habitude de tricher et qui se voient maintenant pris au
piège ».
Quant à la 4ème
exigence que Lucien Kokou s’est donné, en tant que spécialiste du secteur à la
tête duquel l’a positionné le Président Patrice Talon, il se donne comme
mission de veiller scrupuleusement au respect du temps scolaire imparti aux
apprenants au cours de l’année. Une mission que l’autorité affirme devoir
passer par une stabilisation de l’année scolaire pour laquelle il faudra
entretenir le dialogue permanent avec le monde syndical, entre autres :
« Compte tenu de l’agenda que j’ai déjà préparé, ne fait plus aucun doute
ma rencontre avec les partenaires sociaux que sont les syndicats, les
travailleurs de la Direction des ressources humaines (Drh), avec tous les
services qui sont impliqués dans les nominations, ils sont tous à l’œuvre pour
qu’on retrouve l’orthodoxie, la justice, l’équité dans le système ».
Marcel Kpogodo
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