Le vendredi 5 décembre dernier
La conférence de presse conjointe donnée, le mardi 9 décembre 2014, par
la Plateforme démocratique et le Parti du renouveau démocratique (Prd), a
permis de lever un coin de voile sur les raisons profondes de la politique de
la chaise vide, mise en œuvre par l’opposition, le vendredi 5 décembre dernier,
à la Présidence de la République, lors de la rencontre du dialogue politique,
demandée par le Chef de l’Etat.
Environ quatre raisons fondamentales justifient le boycott par
l’opposition du dialogue politique qui s’est déroulé au Palais de la
République, le vendredi 5 décembre dernier. Selon Joseph Djogbénou ayant lu la
déclaration commune de la Plateforme démocratique et du Parti du renouveau
démocratique, l’opposition reproche au Gouvernement, d’abord, de s’être
« précipité pour convoquer, à sa propre initiative, des partis, groupes et
associations, ainsi que des institutions de toute nature, à ce qu’il a baptisé
’’dialogue politique’’ ».
Ensuite, le deuxième reproche tient à ce que le pouvoir aurait fixé
unilatéralement la date de la rencontre pour, en outre, décider « des
participants et de leur qualité ». Enfin, le pouvoir en place n’aurait pas
clarifié le contenu de l’ordre du jour et les modalités du déroulement de la
rencontre. Prenant la parole, au cours de cet échange des hommes politiques de
l’opposition avec les médias, le député Lazare Sèhouéto est allé plus loin,
manifestant que l’Exécutif maîtrisait mal les préoccupations de ses adversaires
et qu’il ne donnait pas l’impression de maîtriser le contenu du mot
’’dialogue’’. Le Chef de l’Etat a donc fort à faire pour ramener ses
détracteurs à la même table de discussion que lui, si, réellement, il tient à
l’adhésion de l’opposition à un dialogue qu’elle considérera comme
représentatif.
Marcel Kpogodo
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