lundi 26 septembre 2011

Actualité du Prd

Université de vacances du Prd le weekend dernier



Rebâtir une nouvelle famille politique s’impose



Après maintes hésitations, les barons du Prd ont fini par décider de prendre le taureau par les cornes en organisant, les 24 et 25 septembre derniers, une Université de vacances. Des recommandations visionnaires ont dû découler de ces assises du weekend afin d’arrêter la gangrène qui menace d’amputer le Parti de ses forces multidimensionnelles.


Formation très influente de l’arène politique béninoise, le Prd de Me Adrien Houngbédji est en proie à d’énormes difficultés. La situation va de mal en pis dans la mesure où le Parti ne cesse d’enregistrer des démissions en cascades, depuis les dernières élections présidentielles. Les plus spectaculaires de ces départs ont été ceux de l’ex-Secrétaire général, Moukaram Badarou, et de l’ancien Directeur de cabinet, Joël Aïvo.

Après des calculs très poussés, des militants, jadis très engagés, sortent de l’écurie sans crier gare. Ils abandonnent du jour au lendemain leurs amis politiques et toutes les idées qu’ils ont toujours prônées. Les vents contraires ont emporté les éléments qui ne trouvent plus leur intérêt à prolonger leur séjour dans le camp des « Tchoko-tchoko », où il ne fait plus bon vivre. Le Prd est presque toujours resté dans l’opposition, donc bien loin du « manger » et du « boire ». Apparemment, pour bon nombre de ces partants, attendre pendant deux décennies sa part du gâteau et voir tous ses espoirs s’estomper du jour au lendemain, c’est l’enfer !



Adrien Houngbédji, le leader des "Tchoco-tchoco"



De la traversée du désert


Ce que ceux-ci semblent ne pas savoir, est que la traversée du désert fait partie de la vie politique. Ainsi, tout militant choisissant de s’engager dans une cause politique devra se préparer mentalement à ce que son Parti chéri vive des moments de grand succès où des élections très favorables font apparaître des représentants très nombreux au Parlement ou permettent de propulser un de leurs champions à la magistrature suprême, dans le cas où la victoire électorale atteint une ampleur plus que glorieuse. De cette même manière, une formation politique ayant connu ces instants réjouissants peut se trouver à côtoyer l’abîme de l’échec, après un exercice du pouvoir exécutif ou législatif que les populations auraient jugé, après un certain temps, catastrophique. Et, la sanction peut se traduire par une éjection, dans certains cas, ou par des échecs répétés au scrutin présidentiel, dans d’autres. Ce second cas de figure semble concerner le Parti du renouveau démocratique avec, à la clé, la retraite politique de fait du leader charismatique que tous les ’’Tchoco-tchoco’’ rêvaient de voir, un beau matin, accéder à la Marina ; ceci n’a fait que compliquer les choses. Les défaitistes se sont dit que les carottes étaient cuites. Or, le moment difficile actuel est plus que jamais celui de se retrousser les manches, de se serrer les coudes et de resserrer les rangs pour former une famille bien soudée sous un ciel aux couleurs de l’arc-en-ciel. Pour repartir sur de bonnes bases, le choix d’un leader, jeune et fringant, s’avère indispensable. Du sang frais doit couler dans les veines du Parti. Et, compte tenu de son capital d’expériences acquises grâce à une longue et tumultueuse carrière politique, Me Adrien Houngbédji, dans le Bureau politique, devra ne se contenter que d’un poste de Président d’honneur. Il serait temps pour lui de laisser les coudées franches à une jeunesse hardie et déterminer à convertir les erreurs récentes en un fondement solide pour des victoires plus certaines. Et, ces assises qui ont eu lieu le weekend dernier devraient donner le courage aux partisans du Prd d’utiliser le passé pour circonscrire une nouvelle vision politique, en s’inspirant des attentes actuelles du peuple béninois. Et, ce qui est souhaitable pour ce parti politique devrait l’être également pour l’Union fait la nation ; au-delà de la saignée de partisans due aux échecs respectifs aux dernières présidentielles et aux législatives, il faudrait que les poignées de partisans de ce groupe politique, pétries de conviction inattaquable, se remettent à une tâche de construction d’un édifice politique pouvant rivaliser avec la mouvance présidentielle actuelle.


Arsène Hounzonlin

Aucun commentaire: