mardi 20 septembre 2011

Football au Bénin

Anjorin Moucharafou, Président de la Fbf

Crise au sein du football béninois


Le Tas coupe la poire en deux, mais ne résout rien


Il ne serait pas grotesque de dire que cette décision du Tribunal arbitral du sport (Tas), était attendue telle un messie à même de régler définitivement cette crise sans précédent que traverse la Fédération béninoise de football (Fbf) depuis décembre dernier. Annoncée le 14 septembre dernier, cette décision ne tranche que sur la forme plutôt que sur le fond


Les deux camps qui s’opposent dans cette crise, se font surtout une guerre de légitimité. La Fédération internationale de football associations (Fifa) ne reconnait que la Fédération béninoise de football (Fbf) dirigée par Anjorin Moucharaf, alors que l’autre camp a élu en février dernier une autre instance dirigeante pour la même fédération, qui quant à elle est présidée par Victorin Attolou. Or en allant devant le tribunal arbitral du sport (Tas), le camp Attolou espérait que ce tribunal désavoue Anjorin Moucharaf et qu’il condamne la Fifa pour « l’ingérence » dont elle a fait preuve selon ses figures de proues dans la crise. Mais la décision du Tas coupe la poire en deux, car elle ne conteste pas le titre que porte Victorin Attolou depuis février dernier, car celui-ci se considère comme le président légitime de la Fbf. Mais le Tas indique qu’il ne peut se prononcer sur la lettre par laquelle la Fifa a reconnu Anjorin Moucharaf comme seul président de la Fbf, car celle-ci n’est pas « un acte décisionnel ». Anjorin Moucharaf ayant procédé après le 04 février au remplacement des 12 membres du comité exécutif de la Fbf dont la démission a été le détonateur de la crise actuelle. La Fifa ayant argué du fait que l’assemblée générale élective du 04 février dernier à l’issue de laquelle Anjorin Victorien Attolou a été élu, « ne s’est pas tenue légalement ». Elle se fonde aussi sur l’article 41 des dispositions statutaires de la Fbf qui dispose que « ce n’est qu’en cas de démission de l’ensemble du comité exécutif que le directeur exécutif en place convoque une assemblée générale extraordinaire dans un délai de deux mois »


Bernado Houenoussi

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