Dans le cadre d’un
Communiqué rendu public
Suite à l’abrogation du
Décret n° 2018-341 du 25 juillet 2018 portant introduction d’une contribution
sur la consommation des services de communications électroniques fournis par les
réseaux ouverts au public en République du Bénin, le Front pour le Sursaut
patriotique (Fsp) a rendu public, le lundi 24 septembre 2018, un communiqué
analysant en profondeur les tenants et les aboutissants de cette situation
ayant amené le Gouvernement Talon à opérer un repli spectaculaire. De plus, le
Fsp y félicite le peuple et les jeunes …
Marcel Kpogodo
Léonce Houngbadji, membre du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) |
Intégralité du Communiqué du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)
FRONT POUR LE SURSAUT
PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 97983565 /
97980179
COMMUNIQUE A PROPOS DE
L’ABROGATION DU DÉCRET PORTANT TAXATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES
Le 22 septembre 2018,
trois jours après la mise en œuvre du décret n° 2018-341 du 25 juillet 2018
portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de
communications électroniques fournis par les réseaux ouverts au public en
République du Bénin, le Gouvernement annonce l’abrogation dudit décret et le
retour aux tarifs antérieurs à compter du lundi 24 septembre 2018.
Cette reculade donne
des leçons.
En effet, on se
souvient que le 25 juillet 2018, comme cadeau au peuple et à la jeunesse à la
veille de la fête nationale, le Président Patrice Talon, prend un décret
portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de
communications électroniques fournis par les réseaux ouverts au public en
République du Bénin. Le décret est illégal car cette taxe est introduite sans
l’autorisation de l’Assemblée nationale que l’on sait vassalisée et qui
n’arrive même pas à protester lorsque le gouvernement boucle le budget national
avant le vote et la transmission de son propre budget.
Lors de son interview à
l’occasion de la célébration de cette fête, Talon a justifié cette taxe sur la
consommation comme nécessaire aux investissements des opérateurs dans le
domaine. Son ministre des finances, Wadagni, en donnera la justification
politique en tant que répression financière de ceux qui critiquent le
gouvernement et son Chef sur les réseaux sociaux.
Les opérateurs GSM
étaient donc parfaitement et bien défendus par le pouvoir pour opérer cette
"contribution" du consommateur (car toute taxe à la consommation est
payée par le consommateur) fixée dans le décret à 5Fpar mégaoctet. Du reste,
l’Agence de Régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP)
a défendu, bec et ongle et tout le temps ledit décret.
Alors qu’est ce qui a
changé pour que tout ce monde se réunisse et recule en catastrophe lorsque le
décret est mis en œuvre, abroge le décret, dénonce "l’entente
illicite" que l’Arcep a dû superviser et autoriser, entre les deux opérateurs
de GSM ?
Lisons à cet effet le
communiqué du gouvernement en date du 22 septembre 2018. Il est notamment dit :
« En appréciant l’exposé de l’état d’esprit des populations, puis après avoir
écouté les opérateurs Gsm et l’Arcep, le gouvernement note que les modalités de
mise en œuvre dudit décret par les opérateurs, à partir du 19 septembre 2018,
sont de nature à rompre l’économie globale du secteur, au détriment des
consommateurs… » Or ce ne sont pas les modalités qui ont été rejetées, mais
c’est le décret lui-même qui a été abrogé car indiquant et fixant des taxes
précises.
La raison fondamentale
de ce revirement qui ne peut être cachée et que Talon est obligé d’opposer aux
opérateurs Gsm avec lesquels ils s’étaient auparavant mis d’accord, c’est « l’état
d’esprit des populations ».
C’est pourquoi, le FSP
salue la levée de boucliers de tout le peuple et notamment de la jeunesse contre
ce décret de racket lors de sa mise en œuvre. Il salue les initiatives diverses
de manifestations spontanément projetées.
La leçon essentielle
est donnée : un peuple organisé et décidé vient toujours à bout de toute mesure
dictatoriale. Il y a encore beaucoup de taxes iniques, arbitrairement décidées
sur les péages routiers, dans les marchés, les universités, etc. qui étranglent
les pauvres. Il y a beaucoup de mesures contre la jeunesse et les travailleurs.
La leçon est donnée : s’organiser et lutter.
Alors bravo !
Organisons-nous pour aller à l’assaut de cette gouvernance de dictature
autocratique, de pillage, de famine et d’apatridie.
Cotonou, le 24
septembre 2018
Le FSP
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