Pour un remaniement
réalisé juste après l’investiture du Président Talon
Dans la soirée du 6
avril 2016, la liste du 1er Gouvernement du Nouveau départ a été
rendu publique par Pascal Irénée Koupaki, l’une des personnalités promues du
nouveau régime. Ce nouvel exécutif se révèle d’un nombre de membres, vraiment
sous contrôle.
Son Excellence M. Patrice Talon, Président de la République, Chef de l'Etat, Chef du Gouvernement du Bénin |
Premier Gouvernement de
Patrice Athanase Guillaume Talon, Président de la République, Chef de l’Etat
Ministre d’Etat,
Secrétaire général de la Présidence de la République : Pascal Irénée
Koupaki
Ministre d’Etat chargé
du Plan et du Développement : Abdoulaye Bio Tchané
Ministre délégué auprès
du Président de la République chargé de la Défense nationale : Candide
Armand-Marie Azannaï
Ministre de l’Intérieur
et de la sécurité publique : Sacca Lafia
Ministre de l’Economie
et des finances : Romuald Wadagni
Ministre de
l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche : Delphin Oloronto Kouzandé
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice et de la législation : Joseph Djogbénou
Ministre des Affaires
étrangères et de la coopération : Aurélien Agbénonci
Ministre de la
Décentralisation et de la gouvernance locale : Barnabé Z. Dassigli
Ministre du Travail, de
la fonction publique et des affaires sociales : Adidjatou Mathys
Ministre de la
Santé : Alassane Séidou
Ministre de
l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Marie-Odile
Attanasso
Ministre des
Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle :
Lucien Kokou
Ministre des
Enseignements maternel et primaire : Karimou Salimane
Ministre de l’Economie
numérique et de la communication : Rafiatou Monrou
Ministre des
Infrastructures et des transports : Hervé Hèhomey
Ministre de
l’Industrie, du commerce et de l’artisanat : Lazare C. Sèhouéto
Ministre de l’Energie,
de l’eau et des mines : Dona Jean-Claude Houssou
Ministre du Cadre de
vie et du développement durable : José Didier Tonato
Ministre du Tourisme et
de la culture : Ange N’Koué
Ministre des
Sports : Oswald Homéky
Secrétaire général du
Gouvernement : Edouard Ouin-Ouro
Analyses
A première vue, une
diminution sensible de postes ministériels ; le Président Patrice
Guillaume Athanase Talon l’a fait passer de 28 à 21 départements.
Ensuite, il faut noter
la disparition de certaines dénominations, notamment :
-
la microfinance, l’emploi des jeunes et
des femmes
-
la famille, la solidarité nationale, les
personnes handicapées et les personnes du 3ème âge
-
les relations avec les institutions
-
la gestion des Omd et des Odd
-
l’économie maritime et les
infrastructures portuaires
-
les recherches pétrolières et minières,
le développement des énergies renouvelables
En outre, des anciens
collaborateurs, très proches du Président sortant, Boni Yayi, reviennent aux
mannettes, à des postes d’une sensibilité réelle :
-
Ministre d’Etat, Secrétaire général de
la Présidence de la République : Pascal Irénée Koupaki
-
Ministre délégué auprès du Président de
la République chargé de la Défense nationale : Candide Armand-Marie
Azannaï
-
Ministre de l’Intérieur et de la
sécurité publique : Sacca Lafia
-
Ministre du Travail, de la fonction
publique et des affaires sociales : Adidjatou Mathys
-
Secrétaire général du
Gouvernement : Edouard Ouin-Ouro
Ce choix du Président
de la République semble le signe d’une orientation fondamentale des actions du
pouvoir, celles qu’on peut attendre comme devant ne pas rester trop éloignées d’une
vision yayiste des choses, ce yayisme s’étant construit des apports des
collaborateurs immédiats de l’ex-Chef d’Etat, dont Pascal Irénée Koupaki.
Par ailleurs, le Feu
Général Mathieu Kérékou trouve ses marques dans le 1er Gouvernement
de la Rupture, à travers des cadres qui ont aussi servi sous lui :
-
Ministre d’Etat chargé du Plan et du
Développement : Abdoulaye Bio Tchané
-
Ministre de la Décentralisation et de la
gouvernance locale : Barnabé Z. Dassigli
-
Ministre de la Santé : Alassane
Séidou
-
Ministre de l’Industrie, du commerce et
de l’artisanat : Lazare C. Sèhouéto
Ces ministres,
expérimentés, moulés dans un autre style de gouvernance, montreront leur
capacité d’inventivité, ce qui ne ferait que mettre à leur actif une grande capacité
d’adaptation.
Enfin, la plupart des
autres ministres relèvent du cru personnel de Patrice Talon et de ses gros
alliés de la bataille pour la conquête de la Marina, à travers la ’’Coalition
de la Rupture’’. Chacun, spécialiste avéré de son domaine, n’aura pas le droit
à l’erreur, dans un processus où pour un Patrice Talon, d’habitude très
pragmatique, ce sera le résultat qu’on considérera comme le critère de
performance.
Marcel Kpogodo
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