mardi 28 février 2012

Des tractations autour du fichier électoral


Dans la perspective des prochaines échéances électorales


La Lépi sera-t-elle bientôt remplacée 


La Liste électorale permanente informatisée (Lépi) utilisée lors des élections de l’année dernière, constitue une véritable pomme de discorde entre le pouvoir et l’Union fait nation (Un). C’est donc pour éviter un remake de cette querelle, qu’une douzaine de députés de la mouvance présidentielle proposent ce qui s’apparente être une solution de rechange à la Lépi. 

                                         Boni Yayi, chef de l'Etat béninois


Les partisans du chef de l’Etat, qui se sont toujours évertués à relativiser les erreurs notées par l’opposition lors de la réalisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), viennent de proposer une nouvelle loi. Elle a pour objectif de corriger les erreurs constatées sur la Lépi. En effet, bon nombre de citoyens en âge de voter n’ont pas été pris en compte sur cette liste. Cette correction, passera par le transfert dans un registre national d’identification de la personne physique, de toutes les informations qui concernent la base de données de la Lépi. Ce registre devra comporter des données sur les béninois en général, et une Agence nationale d’identification (Ani) sera créé. Toute cette opération devra être achevée en douze mois, afin qu’en théorie ce nouveau fichier électoral soit utilisé lors des élections de l’année prochaine. Ce rétropédalage de la mouvance présidentielle, intervient après le travail effectué par une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) à Cotonou. Cette équipe qui était chargée d’évaluer la Lépi, a eu notamment des échanges avec des membres de la mouvance présidentielle et de l’opposition. L’autre enjeu est maintenant de savoir, si cette nouvelle loi aura les faveurs de l’Union fait la nation (Un) qui a toujours mis en exergue les dysfonctionnements qu’elle a constaté lors du processus de réalisation de la Lépi.


Bernado Houenoussi

Le différend entre le gouvernement et les enseignants continue de plus bel


Après plus de 04 semaines de grève dans l’éducation nationale


Gouvernement et syndicats dos à dos


Les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, entament aujourd’hui la cinquième semaine du mouvement de débrayage hebdomadaire de 72 heures qu’ils ont lancé le 24 janvier 2012. Depuis, cette date l’exécutif est resté droit dans ses bottes.

                     Pascal Irenée Koupaki, Premier ministre béninois



La rencontre que les syndicats des enseignants ont eu le 23 février dernier avec une délégation gouvernementale ayant accouchée d’une souris, les deux parties continuent une véritable  guerre d’usure. C’est ainsi que les premiers menacent de passer à 96 heures de grève par semaine, tandis que le gouvernement envisage de procéder dés la fin du mois de mars à une défalcation de salaire pour les enseignants grévistes. Il a réaffirmé dans le même temps, qu’il lui était impossible pour le moment d’appliquer la mesure de revalorisation du point indiciaire, qui est au centre de la querelle entre eux. La situation est donc bloquée, et les élèves se retrouvent entre deux logiques opposées. Les manifestations organisées par les élèves de plusieurs établissements, n’ont eu jusque là aucun effet. Au-delà de cela, c’est la hantise de voir l’année scolaire être invalidée, qui taraude tous les esprits. Jusqu’à maintenant, le chef de l’Etat est resté plutôt en retrait en laissant le Premier ministre allé au front. Poussé dans ses derniers retranchements, l’exécutif faire face à des enseignants qui martèlent qu’ils iront jusqu’au bout, tout en clamant haut et fort ne pas craindre une éventuelle invalidation de l’année scolaire.


Bernado Houenoussi

Le Bénin : une plaque tournante du trafic de drogue


Saisies de drogue à Cotonou


Le fait connait une vraie recrudescence


Ronald K. Noble, Secrétaire général d’Interpol achève aujourd’hui une visite de travail qu’il a entamé depuis le 26 février dernier au Bénin. 03 jours avant son arrivée, une importante quantité de drogue était de nouveau interceptée au port de Cotonou.


                                  Benoit Dègla, Ministre de l'Intérieur


C’est grâce à une active collaboration entre les services de la police nationale, de la douane et ceux d’Interpol-Bénin qu’on a pu mettre la main sur plus d’une centaine de kg de drogue. C’est sur un bateau en provenance de la Bolivie, que la dite substance a été découverte. Elle était cachée dans des palettes de conteneurs. Durant le premier semestre de 2011, c’est plus d’une demi tonne de drogue qui a été saisie au port de Cotonou sur des bateaux en provenance du Pakistan et du Brésil. Elles viennent confirmer les inquiétudes liées au fait que, le Bénin est devenu une véritable plaque tournante du trafic de drogue en Afrique de l’ouest. C’est donc un autre défi sécuritaire que le pays devra relever. Or, il peine à une trouver une solution à ce problème qui concerne également d’autres pays de la sous-région dont la Guinée-Bissau. La visite du Secrétaire général d’Interpol, tombe donc à point nommé car elle s’inscrit dans le cadre d’une coopération policière internationale.


Bernado Houenoussi

samedi 25 février 2012

Connexion Internet au Bénin

Pour régler tous les problèmes de Connexion Internet au Bénin


Septembre 2012, la date butoir !


Hier, vendredi 24 février, au cours d'une conférence de presse donnée dans la salle de conférences de la Société "Bénin télécoms S.a.", le Directeur général de cette Entreprise a abordé, devant les professionnels des médias, les problèmes connus ces dernières semaines par la connexion Internet au Bénin. Au bout de son intervention, il ressort que septembre 2012 est le moment fatidique pour que cette connexion retrouve sa force réelle.



Urbain Fadégnon, Directeur général de la Société "Bénin Télécoms S. A."


En intervenant devant les journalistes, le vendredi 24 février, dans l'après-midi, à la Salle de conférences de Bénin Télécoms S.a., Urbain Fadégnon, Directeur général de ladite Société a lancé la période de septembre 2012 comme étant celle du rétablissement d'une connexion Internet normale au Bénin. En effet, ce mois est celui de la mise en service d'un deuxième câble sous-marin de type Ace. Avant cette échéance, la première autorité de Bénin Télécoms S.a. promet pour la deuxième quinzaine du mois d'avril 2012 la réhabilitation de la Fibre optique Sat-3, endommagée, on s'en souvient, le 07 janvier dernier, suite à un incendie intervenu à la station de gestion de cette Fibre optique.
Ces deux ordres de perspectives encadrent trois autres qui sont, selon le Directeur Fadégnon, "le maintien de la liaison de la Fibre optique terrestre actuelle avec le Nigeria", "le renforcement de la capacité d'accès au câble sous-marin via le lien Cotonou-Lomé-Accra" et, enfin, "l'installation d'un point d'échange national et régional pour la prise en charge du trafic national Internet". Voilà des dispositions d'un haut niveau technique devant permettre à l'avenir un fonctionnement normal de la connexion Internet, même en cas d'une nouvelle situation imprévue d'endommagement de la Fibre optique ou de son fonctionnement. Apparemment, ces dispositions relèvent d'une inspiration des problèmes du passé, surtout que le Bénin en est à sa deuxième crise de la connexion Internet, après celle de juillet 2009.
Avant d'apporter toutes ces précisions aux journalistes, M. Urbain Fadégnon n'a pas manqué de remercier, respectivement, pour leur apport spécifique dans la résolution de la rupture de la connexion Internet, la population béninoise, le Chef de l'Etat, Boni Yayi, le Ministre de la Communication, Max Ahouèkè, les membres de l'Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt), et les partenaires locaux et étrangers de la Société.


Marcel Kpogodo

mardi 21 février 2012

En difficulté sur le front intérieur, Boni Yayi se donne un répit sur la scène africaine


Différentes rencontres du chef de l’Etat avec ses pairs étrangers


Boni Yayi : l’increvable forcé


Désigné le 29 janvier dernier,  pour une année, et ce comme président en exercice de l’Union africaine (Ua), Boni  Yayi ne pouvait pas dormir sur ses lauriers. L’activisme et la débauche d’énergie, dont il fait preuve sur le plan diplomatique depuis cette date, lui permettent de tourner le dos à un front intérieur où il doit gérer actuellement deux dossiers chauds.


                                                    Boni Yayi, chef de l'Etat béninois


Il y a trois semaines, Boni Yayi prenait les rênes de l’Union africaine (Ua). Le chef de l’Etat aura passé une bonne partie de la semaine écoulée, d’une part entre deux avions, et d’autre part à participer à différentes réunions avec ses pairs. Ainsi, il a fait une mini-tournée auprès de plusieurs de ses homologues, dans l’optique de préparer une rencontre informelle de l’Union africaine (Ua). La dite réunion, qui a eu lieu le 18 février dernier  à Cotonou, a enregistré la présence de 14 chefs d’Etats. Juste avant, et ce les 16 et 17 février derniers, il participait à Abuja (Nigéria) au sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). A un moment, où il enregistre des difficultés sur le front intérieur, Boni Yayi trouve sur la scène africaine une oasis qui ne dit pas son nom.


Des conséquences différentes


Les enjeux qui déterminent les situations de crises sur le continent actuellement, ne sont pas les mêmes que ceux qui concernent les problèmes de Boni Yayi à l’interne. C’est pourquoi, à la fin de sa présidence de l’Ua, personne ne lui reprochera de ne pas avoir pu trouver à ces situations de crises. Or, ce n’est pas du tout le cas  à l’interne, où il doit faire face aux difficultés liées à la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi). Les solutions qu’il y a trouvées, tardent encore à avoir l’effet qu’il escompte. Outre cela, il est confronté à la grève des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire. Ceux-ci, viennent de boucler la 4ème semaine consécutive d’un mouvement de débrayage hebdomadaire de 72 heures. Malgré la surenchère des enseignants, ceux-ci et le gouvernement n’ont pas intérêt à ce que l’année scolaire soit invalidée. Sur le dossier du Pvi, Boni Yayi joue aussi gros. En effet, la mise en œuvre de cette réforme, est censée permettre une augmentation notable des recettes douanières. Si elle échoue, ce sont les caisses publiques qui seront impactées car le budget du Bénin dépend en partie des recettes douanières.


Bernado Houenoussi