L’une des salles de
conférence du Hall des Arts de Cotonou a abrité une séance d’échanges de
l’artiste sculpteur béninois, Sébastien Boko, avec des professionnels des
médias, le mercredi 9 janvier 2019. En substance, le jeune créateur tient, très
prochainement, le vernissage d’une exposition à l’Institut français de Cotonou.
C’est un événement dont sont parfaitement informés le Ministre béninois de
l’Energie, Dona Jean-Claude Houssou, et son épouse, de véritables promoteurs
bien motivés du travail de l’artiste. Ils avaient effectué une visite à son
atelier de travail.
Le Ministre béninois de l'Energie, Dona Jean-Claude Houssou |
Le talent que démontre
Sébastien Boko, sa « volonté de se dépasser au quotidien », son investissement
dans un travail intense permettant la diversité et le renouvellement de sa
création, la consistance de son inspiration et le travail de qualité qu’il
déploie puis qui s’annonce comme devant immortaliser son œuvre dans la durée.
Les cinq raisons fondamentales ayant déterminé le Ministre béninois de
l’énergie, Dona Jean-Claude Houssou, et son épouse à soutenir le travail de
création de ce jeune sculpteur sur bois, ce dont les journalistes ont été tenus
au courant lors de la conférence de presse qu’a animée l’artiste dans
l’après-midi du mercredi 9 janvier 2019, au Hall des Arts de Cotonou.
En effet, ne pouvant
participer à cette activité, le couple Houssou, quelques heures plus tôt, a
effectué une visite à l’atelier de l’artiste, sis quartier d’Akogbato, à
Cotonou, pour s’enquérir des préparatifs de l’exposition que tient bientôt
Sébastien Enagnon Boko à l’Institut français de Cotonou et dont le vernissage
est prévu pour le début de la soirée du mardi 15 janvier 2019, surtout que Dona
Jean-Claude Houssou est le parrain de l’événement.
Cette activité à venir
appartient à une panoplie d’autres que cette autorité et son épouse ont initiée
pour faire la promotion de Sébastien Boko et de son travail : une exposition
tenue en 2017 dans le hall du Cabinet du Ministre des Affaires étrangères et de
la Coopération et qui a vu la visiter par un nombre important de personnalités
très influentes dont plusieurs membres du corps diplomatique accrédité au
Bénin. Par ailleurs, à l’heure actuelle, grâce au couple Houssou, les
sculptures de Sébastien Enagnon Boko sont présentes dans plusieurs pays du
monde : Etats-Unis, France, Israël, Ukraine et Azerbaïdjan, entre autres.
Ce goût des Houssou
pour la chose artistique n’est pas anodin : ayant vécu pendant 36 ans en France
et dans d’autres pays puis étant rentrés au Bénin à la faveur de la nomination
de Dona Jean-Claude Houssou dans le premier Gouvernement du Président Patrice
Talon, le 6 avril 2016, en tant que Ministre de l’Energie, ils n’avaient eu de
cesse, à l’étranger, de visiter des expositions, des musées, de même que de
rencontrer régulièrement des spécialistes du domaine des Arts, ce qui a
aiguisé, approfondi et maintenu leur attachement et leur amour pour ce secteur.
Cet état d’esprit a permis « l’écho favorable » du couple, produit en lui par
le travail de Sébastien Boko, lui dont il a découvert fortuitement les œuvres
au détour d’une ordinaire marche sportive dominicale, en octobre ou en novembre
2016, précise le Ministre. En outre, un facteur supplémentaire a conduit les
Houssou à s’engager dans l’accompagnement de l’artiste au niveau de son travail
: la nécessité qu’ils ont cernée de soutenir la jeunesse béninoise pour lui
permettre d’ « avoir un repère consistant avec une conviction », la conviction
d’une idée donnée, ce qui devra, à en croire le Ministre, développer chez cette
jeunesse la bataille adéquate pour atteindre les objectifs liés à cette
conviction, au lieu que celle-ci, « frivole », aille « d’idée en idée, sans
vraiment avoir un socle » sur lequel s’asseoir, a fini le premier Responsable
de l’Energie au Bénin.
Tout bilan fait, 26
mois après avoir suivi Sébastien Boko, après avoir collaboré avec lui, les
Houssou émettent un bilan plus que satisfaisant. Pour le Ministre, au vu de
l’abondance, de la variété et du caractère innovant des sculptures produites
par l’artiste, les résultats sont éloquents. « Un grand chemin a été parcouru
par l’artiste », a-t-il commenté, avant d’analyser que son épouse et lui ont eu
raison de concentrer leur intérêt sur le jeune sculpteur, d’évoquer la
continuation de la collaboration avec lui, puis de conclure sur ce point : « Le
jeu en vaut la chandelle », puisque, à en croire l’autorité, il s’agit d’un «
pacte » qui « se terminera par un succès planétaire de l’artiste ».
Tenant compte de
l’ampleur du travail à abattre pour découvrir d’autres talents et les faire
connaître au grand public, Dona Jean-Claude Houssou a affirmé qu’il est
question d’un « terrain fertile qui existe », ce qui l’a conduit à un appel à
d’autres bonnes volontés de la trempe de son épouse et lui, pour « apporter
leur pierre à l’édifice » de la découverte et de la promotion de ces talents
cachés, afin de faire du Bénin une destination qui compte, a-t-il proposé.
Cependant, le Ministre a posé trois conditions à la jeunesse et aux acteurs du
monde des Arts, concernant l’orientation de leur volonté, pour bénéficier de ce
processus : le « changement », la « transformation » et la « réalisation », par
leur « imagination », leur « création » et une « conviction », celle qu’ils
développeront à « montrer cette richesse dont regorge le Bénin ».
L’exposition proprement
dite
Sébastien Boko, au cours de la conférence de presse |
’’Voiles’’ est le titre
de l’exposition de Sébastien Boko, dont le vernissage est prévu pour le mardi
15 janvier 2019 à l’Espace ’’Kpobly’’ de l’Institut français de Cotonou. Selon
l’artiste, circonstanciellement entouré de deux de ses sculptures, la
présentation prévue donnera lieu à une installation, ce qui permettra au public
de découvrir plusieurs séries de ses œuvres, notamment, certaines sur les
’’visionnaires’’, d’autres, sur les ’’voiles’’, la clé générale de lecture de
l’exposition étant la dénonciation de l’hypocrisie consistant pour l’être
humain à « garder le silence autour des réalités qu’il vit et qu’il fait
semblant de ne pas voir ». Dans une approche similaire, « il fait semblant de
ne pas voir parce que cela ne l’arrange pas ». Et, synthétisant globalement sa
logique de travail, Sébastien Boko a montré aux journalistes ce qui fonde son
cahier artistique de charges : « Faire voir certaines réalités qu’on ne perçoit
pas par ignorance ».
Ainsi, cet ancien
apprenant, formé, d’abord, par son père, Koffi Boko, sculpteur aussi, a retenu
de lui les principes cardinaux de sa démarche : « se donner entièrement à ce
qu’on fait, s’y plonger complètement,
aimer ce qu’on fait ». Néanmoins, il réalise la nette différence, dans sa
démarche de travail, avec celui-ci, s’affranchissant résolument de l’artisanat
et associant au seul bois d’alors le métal et les cadenas, sans oublier son
appui sur les facteurs de fonctionnement de la tradition béninoise. Ensuite,
complété, enrichi dans ses connaissances artistiques par l’une des icônes de
l’art contemporain béninois, Dominique Zinkpè, Sébastien Boko se fait désormais
maître de sa spécificité, lui dont le chemin a croisé celui du Ministre Dona
Jean-Claude Houssou, accompagné de son épouse : « Il faut avoir du goût pour
reconnaître la qualité et le talent », a-t-il confié aux journalistes,
concernant cette autorité, elle avec qui la collaboration donne l’impression
d’avoir comme résultante d’avoir développé, élargi sa vision : « Je veux
montrer que je suis là, que je travaille dur, je veux me faire entendre, faire
ma promotion aux niveaux national et international ». Il ne reste au public
qu’à faire massivement le déplacement du vernissage de la soirée du mardi 15
janvier 2019, de quoi toucher des yeux la finesse d’une finition du bois, d’un
agencement de ce matériau avec le fer, de l’ingéniosité de la mise en place
d’une communauté expressive de personnages.
Marcel Kpogodo
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