mercredi 25 mai 2016

Situation catastrophique des Béninois de l’extérieur

Face à l’impossibilité de se voir délivrer leur passeport
(Le pathétisme d’un état de fait, rendu par un jeune écrivain)


Depuis plusieurs semaines, les Béninois de l’extérieur ne peuvent plus obtenir un passeport au Consulat de leur Ambassade, dans leur pays d’accueil. Une décision relevant, depuis décembre 2015, du Gouvernement du Président Boni Yayi et qui crée de nombreux désagréments à nos compatriotes vivant en terre étrangère. A cet effet, le cri d’alarme d’Ezin Pierre Dognon, Béninois vivant en France, à travers son texte intitulé ’’Sans papier, malgré elle …’’, aux fins d'interpeller le Président de la République, Patrice Talon, et son Ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci.

De gauche à droite, Patrice Talon et Aurélien Agbénonci


Sans papier, malgré elle …

C’est une jeune fille à l’allure d’un mannequin professionnel que je rencontre ce jeudi-là à la gare du nord. Belle, séduisante, dynamique dans sa démarche avec une prestance qui soulève les regards. Âgée de 26 ans, Laure est de la race de ces femmes capables de vous arracher le sourire même dans vos pires moments de chagrin. Pourtant, il y a bien longtemps que le sourire, elle n’en a plus. Le calvaire de Laure a commencé le jour où elle a lu une note circulaire des autorités béninoises sur le site du Consulat du Bénin à Paris. Pour résumer, la note stipule : « les demandes de passeport ne sont plus acceptées au consulat ». En clair et dans la suite, il est signifié aux Béninois de France, qu’ils ne sont plus autorisés à renouveler les passeports ordinaires au consulat général du Bénin à Paris. Comme Laure, beaucoup de compatriotes sont plongés dans un profond désarroi. Pour tous ceux d’entre eux qui n’ont pas déposé de dossiers d’établissement ou de renouvellement avant le 24 décembre 2015, l’affaire tombe à l’eau et ce, jusqu’à nouvel ordre. Seulement, Laure était enceinte dans la période et l’accouchement, imminent. Impossible d’entreprendre un voyage sur le Bénin spécifiquement pour renouveler un passeport. A l’accouchement, elle se retrouve avec un joli garçon mais aussi avec un passeport expiré. Conséquence son titre de séjour en France dont la date de validité arrivait à expiration au même moment que le passeport est rejeté lors du renouvellement à la préfecture pour motif de passeport non valide. En me racontant sa mésaventure le jeudi 19 mai autour d’un Café, Laure qui n’a pu retenir ses larmes m’a posé une question que je vous soumets à mon tour. Elle m’a demandé : « Pierre, combien comme moi, sont dans cette situation et pourquoi l’Etat d’un pays déciderait si volontairement de laisser malgré eux, les membres de sa diaspora dans des situations de sans papiers ? ». Je n’ai pas trouvé réponse à sa question puisque comme vous le savez, je ne suis pas un préposé à l’ambassade du Bénin en France ni au consulat et puis, ce que j’ai oublié de vous dire, c’est que toutes les démarches de Laure vers le consulat ici ont été vaines. Au consulat, le personnel ne peut rien, malgré toute la bonne volonté de la Vice-consul, Inès Kérékou qui, tout le monde le sait, s’il n’en tenait qu’à elle, ceci serait déjà résolu. Tout le monde sait que la décision vient d’en haut, c’est –à-dire des autorités béninoises. Pourquoi ? On ne sait pas. En attendant, beaucoup de béninois vont grossir le rang des sans papiers en France, espérons qu’il y ait une solution d’ici à là...

Ezin Pierre Dognon, Médiateur culturel / Auteur 

vendredi 13 mai 2016

Promesse ferme de Richard Sohantodé : « […] si vous êtes zéro, on vous transforme en héros »

Dans le cadre du compte-rendu de son dernier voyage en Espagne


Très mal connu, mal interprété dans son fonctionnement, le marketing de réseau fait néanmoins l’objet d’une pratique intense, faisant beaucoup d’heureux. Parmi ceux-ci, Richard Sohantodé, distributeur de grade ’’Lion d’or’’ de compléments nutritionnels au sein de la Société ’’Tiens’’, draine son immense réseau la plupart des distributeurs actifs au Bénin, au Togo et dans bon nombre de pays d’Afrique francophone. Revenant d’un voyage de plaisance en Espagne, il a bien voulu accepter, à travers cet entretien, de tirer les leçons de cette heureuse expérience, tout en montrant les nombreux avantages du marketing de réseau. 

Richard Sohantodé

Le Mutateur : Bonjour M. Richard Sohantodé. Vous êtes un distributeur de compléments nutritionnels, de la multinationale ’’Tiens’’ et, vous évoluez, actuellement, au grade élevé de Lion d’or. Vous venez de jouir du voyage ’’Passion’’ en Espagne, offert par la Société à des distributeurs de votre rang. Pouvez-vous décrire ce que vous avez vécu dans ce grand pays du football ?


Richard Sohantodé : Bonjour M. le journaliste. C’est un grand plaisir pour moi de répondre à cette question, parce que le voyage de ’’Passion’’ est un voyage destiné au gota de la Société ’’Tiens’’, c’est-à-dire aux plus grandes sommités de cette entreprise, les gens qui ont les grades les plus élevés ; quand vous commencez à participer à ce voyage, cela veut dire que vous avez atteint le sommet, l’élite de la Société, que vous pouvez participer à la prise de décision au haut niveau, que vous êtes consulté quand il y a n’importe quelle activité importante, n’importe décision importante à prendre dans la Société.
Donc, la participation à ce voyage est un événement et, c’est la première fois que j’ai eu le privilège, l’honneur de participer à ce voyage, parce que je viens juste d’accéder au grade honorifique de Lion d’or ; ce voyage de ’’Passion’’ est destiné aux Lions d’or et plus.
Mon premier voyage, dans ce contexte, s’est déroulé en Espagne, dans la zone Schengen. Le fait même que ce soit en Espagne est un événement, parce que, c’est vrai, en tant que distributeur de ’’Tiens’’, depuis un certain nombre d’années, j’ai déjà bénéficié de plusieurs voyages puisque, chaque année, la Société en organise ; ce sont des voyages de divers niveaux : les voyages de ’’L’Aigle’’, les voyages de ’’Gloire’’. Mais, le voyage de ’’Passion’’ est le plus élevé et, c’est la première fois que j’y participe, de même que c’est la première fois que je vais dans la zone Schengen. Je rêvais déjà, depuis mon enfance, d’aller en Europe, aux Etats-Unis, je suis déjà allé en Chine, en Russie, en Afrique du Sud, en Ethiopie et dans d’autres pays. Mais, je ne suis jamais encore allé dans la zone Schengen. Par l’intermédiaire de ce voyage, j’ai eu cette opportunité et, ceci est très émouvant, j’ai eu l’opportunité de faire ce voyage avec mon épouse, ce qui était un événement pour toute la famille et pour tous nos filleuls. C’est vraiment quelque chose d’unique de pouvoir voyager et d’avoir ce visa-là très convoité, très recherché et qui est très difficile à obtenir. Grâce à ’’Tiens’’, grâce à l’opportunité de ce voyage de ’’Passion’’, j’ai eu ce visa facilement, de même que mon épouse et, nous avons effectué ce voyage. C’était du 3 au 11 mai 2016.
Ce voyage est unique parce qu’il vous amène, en tant que membre de l’élite de ’’Tiens’’, à visiter les lieux touristiques les plus huppés du pays en question, en l’occurrence, l’Espagne ; nous avons fait deux villes, essentiellement : Madrid  et Barcelone.
A Madrid, comme vous le savez et comme vous l’avez déjà dit, nous sommes dans une ville d’Espagne, un grand pays du football par excellence ; quand vous allez à Madrid et que vous n’allez pas à Santiago Barnabeo, le stade mythique du Real de Madrid, vous n’êtes pas allé à Madrid, de même que quand vous n’allez pas suivre un match du Real de Madrid. Donc, avec ce voyage, j’ai eu l’opportunité de suivre la demi-finale qui a eu lieu, le 4 mai dernier, entre le Real de Madrid et Manchester city. Les conditions pour avoir accès au stade et pour occuper la place d’honneur, tout cela a été offert par ’’Tiens’’.
D’abord, concernant l’hébergement, il a été effectué dans la zone la plus prestigieuse de la ville ; c’est l’équivalent de ce qu’on appelle la zone de la Défense en France ; ce sont les tours ’’Eurostar’’, les plus hautes de Madrid. Ce sont 4 tours jumelles construites nouvellement et, l’une d’elles culmine à 60 étages. Déjà, à l’Ambassade, quand on annonçait qu’on y serait logés, les gens n’y croyaient pas. Effectivement, depuis l’aéroport, notre chauffeur-guide nous les montrait et nous disait : « C’est là-bas que vous serez logés ». Nous n’y croyions pas. C’est lorsque nous y sommes arrivés que nous avons vu que c’était réel. Et, ’’Tiens’’ tient ses engagements : on vous loge dans l’endroit le plus huppé de la ville où vous allez ; c’est cela la ’’Passion’’, le gota, le prestige de notre Entreprise.
Après avoir découvert notre somptueux lieu de logement, nous sommes allés au stade, nous avons participé à un événement marquant de la Société qu’on appelle ’’Tiens pour la paix’’. C’était la manifestation grandiose de notre séjour à Madrid où, avec 3 mille autres distributeurs réunis en Espagne – Imaginez, c’est un événement unique où une seule Société réunit 3 mille de ses membres ! – ceux en plus desquels il y avait environ 250 Lions d’or, venus du monde entier. Dans le cadre d’un autre voyage qu’on appelle le ’’Voyage de gloire’’, ces 3 mille distributeurs sont essentiellement venus des Amériques, de l’Asie pacifique, de la Chine même, de l’Europe et de l’Afrique, notamment. Nous tous avons participé à cet événement qui fait le tour de toutes les chaînes européennes, en ce moment. Il s’agissait de montrer notre désir d’avoir un monde de paix ; c’est l’une des missions de ’’Tiens’’. Cet événement a été un succès extraordinaire ; toute l’Espagne en parle. Grâce à lui, nous avons pu avoir de nouveaux contacts. Il nous a permis de réaliser une danse flash-mob qui signifiait la paix. Nous avons aussi déroulé une bâche extraordinairement longue sur toute la place, et elle a couvert tous les 3 mille membres. C’était unique ; il y était écrit ’’La paza’’, ce qui signifie ’’La paix’’, en espagnol.
Au cours de cet événement aussi, j’ai été reconnu officiellement comme faisant partie de l’élite de ’’Tiens’’, j’ai été honoré par la remise de mon Certificat officiel de ’’Lion d’or’’.
L’autre fait marquant de ce voyage, ce sont les restaurants. A Madrid, nous avons visité les meilleurs d’entre eux ; nous y avons déjeuné et dîné ; nous avons goûté à la cuisine espagnole, aux vins espagnols, à chaque repas. J’ai fait beaucoup de voyages de ’’Tiens’’ mais, celui-ci avait quelque d’exceptionnel, à travers la qualité des restaurants et le caractère luxueux de ceux-ci et du service qui nous était offert : chaque jour, les guides touristiques qui nous étaient affectés nous offraient un nouveau cadeau, pour nous montrer qu’ils étaient heureux de nous accueillir en Espagne.
Ensuite, nous sommes allés à Barcelone. Mais, avant cette étape, nous avons visité une petite ville historique du nom de Ségovia ; elle est située dans la banlieue de Madrid. L’Espagne a un problème d’eau et, cette ville est comme un château d’eau pour ce pays. C’est là où les anciens rois d’Espagne avaient leurs châteaux. Nous avons visité l’ancienne et la nouvelle ville. Les Espagnols ont conservé l’ancienne pour montrer aux touristes ce qu’était l’Espagne, des centaines d’années auparavant.
Et, c’est par le Tgv que nous avons atteint Barcelone. Je l’avais déjà pris en Chine. A Barcelone, c’était différent, vu que c’est l’Europe qui est à l’origine de cette technologie. Nous étions en 1ère classe et, là, chacun avait tout le confort qu’il fallait. Cette étape barcelonienne concernait uniquement les ’’Lions d’or’’ et plus. Nous avons fait 3 heures de voyage. Nous sommes arrivés à Barcelone, le 6 mai et, nous avons participé aussi à des événements marquants de ’’Tiens’’. Le premier était l’inauguration d’une nouvelle usine appelée ’’Eliajet Tiens’’, que la Société ’’Tiens’’ vient d’installer en Europe pour fabriquer des compléments alimentaires qui vont desservir toute l’Europe et l’Afrique. Ce sont des compléments alimentaires de nouvelle génération, qui sont fabriqués par cette usine. En tant qu’actionnaires de la Compagnie, nous avons été associés à cette inauguration. C’était un événement très animé, très festif et très arrosé aussi ; nous avons visité les laboratoires, les machines et les grandes salles de réunions et de conférences. Il y a eu un banquet pour nous accueillir. Notre Pdg était représenté à la manifestation par son fils.
Toujours à Barcelone, nous sommes allés au stade du Fc Barcelone. Là, nous avons aussi assisté à un match de prestige, entre le Fc Barcelone et une autre équipe de la ville. Elles jouaient toutes deux pour le compte de la Coupe d’Espagne. C’était un match plein et, nous l’avons suivi en direct. Comme vous le voyez, vous ne pouvez pas faire l’Espagne sans suivre le Real de Madrid et le Fc Barcelone.
Beaucoup de gens qui me lisent actuellement rêvent de cela : aller suivre en direct ces matches. Mais, certains, pour des problèmes de visa, n’arrivent pas à le faire. Avec ’’Tiens’’, j’ai pu suivre les 2 matches ; en 10 jours, j’ai vu tout ça ! C’est quelque chose qui m’a énormément marqué et, j’en remercie ’’Tiens’’. A Barcelone aussi, nous avons été logés dans un hôtel prestigieux qu’on appelle le ’’Fermont Juan Carlos 1er’’, du nom du Roi d’Espagne. Nous avons visité la ville de Barcelone dans laquelle nous avons découvert un site qui est l’équivalent du ’’Saint Tropez’’ français. C’est une station balnéaire située sur la côte de Barcelone ; on l’appelle ’’Site jet’s’’ ; vous y voyez des surfeurs, des gens qui ont leur yacht. C’est sur la plage et les maisons coûtent cher, tout y est joli.  Nous y sommes allés et, nous avons passé une journée dans cette station balnéaire, pour du plaisir ; certains ont surfé, d’autres ont nagé, nous étions au restaurant : c’était magique, festif et émouvant. Voilà donc ce que nous avons vécu, au cours de ce voyage de ’’Passion’’.


Quelles sont les leçons que vous retenez de ce voyage de pur agrément ?

Ce voyage a eu le mérite de nous donner plusieurs enseignements. Le premier, c’est l’humilité, parce que, pendant ce voyage, j’ai côtoyé les plus hautes sommités de la Société ’’Tiens’’, des gens qui gagnent des milliers et des millions de dollars, par mois ; ce sont des gens simples, humbles, des gens qui voulaient se faire prendre en photo avec nous, alors que c’est nous, les connaissant de réputation, qui devrions courir vers eux. C’est un aspect qui nous a beaucoup marqués : la simplicité des gens grands qui ont atteint le sommet ; ils s’habillent simplement, ils causent et mangent avec tout le monde, ils se fondent dans la masse comme un individu quelconque. Cela a été un moment important d’enseignement : quand on devient grand, il faut garder sa simplicité et son humilité, c’est cela qui fait grandir plus. 
L’autre leçon, c’est qu’il faut travailler et persévérer jusqu’à atteindre le haut niveau ; cela en vaut la peine. Le vrai bonheur commence quand vous êtes ‘’ Lion d’or’’. On a beaucoup de bonheur dans ’’Tiens’’ et, cela commence dès le début, mais, quand vous atteignez ce niveau, c’est une autre dimension. Je voudrais donc que mes distributeurs et les autres personnes qui vont lire cet entretien fassent tout, s’ils sont déjà membres de ’’Tiens’’, pour arriver au moins à ’’Lion d’or’’ et maintenir ce statut. Dans ’’Tiens’’, on ne recule pas, mais, il y a des conditions pour se maintenir à ce grade et, c’est le travail.
Et, c’est la troisième leçon : il faut travailler dur, il faut travailler dur. C’est une leçon que je tire de l’expérience européenne, quand j’ai vu comment les pays de ce continent sont construits, organisés, disciplinés ; il faut travailler et être discipliné. L’Afrique, on n’a encore rien fait, on doit tout reconstruire et, ces voyages contribuent à attirer notre attention là-dessus. Comme l’a dit un sage, « celui qui a voyagé 100 fois a l’expérience de quelqu’un qui a 100 ans ». Nous avons appris beaucoup de choses : comment organiser notre propre maison, comment revoir le plan de nos maisons, entre autres. Nous avons revu plein de choses à travers ce voyage. Voilà quelques leçons : l’humilité, la persévérance, le travail dur, la discipline sont des facteurs clés qui permettent d’aller au sommet.



Pouvez-vous nous décliner les étapes à suivre pour devenir ’’Lion d’or’’, dans la Société ’’Tiens’’ ?

’’Lion d’or’’ est un grade prestigieux. J’ai eu la chance, au cours de ce voyage, de rencontrer un de mes grands parrains du nom de Monsieur Adema Tetteh à qui je rends hommage ici. Il est celui qui est venu nous parler de ’’Tiens’’, ici, à Cotonou, pour la première fois, c’est-à-dire qu’il en a d’abord entretenu des personnes qui, à leur tour, m’ont fait découvrir cette opportunité. Et, il est revenu pour nous confirmer la véracité de ce qu’il leur avait dit ; chaque fois, il est venu nous enseigner ce qu’il faut faire pour réussir.
Donc, au cours du voyage, j’ai tout le temps partagé la table avec M. Adema Tetteh, on se voyait dans le hall des hôtels, dans les couloirs et, on a toujours eu le temps d’échanger et d’avoir encore plus d’expériences. Il nous disait alors qu’il faut tout faire pour arriver à ’’Lion d’or’’, sans oublier de continuer à maintenir ce statut. Selon lui, beaucoup de gens travaillent et n’arrivent pas à ce grade, ce qui leur fait tout perdre. Quand on n’arrive pas à ce statut, on a tout perdu, parce que c’est là que la belle vie commence. En effet, chaque année, depuis 2010, tous les ’’Lions d’or’’ ont commencé à faire ces voyages de ’’Passion’’ ; ils sont déjà allés en Chine, en Afrique du Sud, à Las Vegas, à Hollywood, à Hawaï, au Japon, en Australie, à Nice et, cette année, nous nous sommes retrouvés en Espagne. Et, M. Adema Tetteh était de toutes ces expéditions ; d’après ce qu’il a partagé avec moi, ce qu’il a vécu, appris et éprouvé est indescriptible. Face à chaque voyage, il est toujours motivé à y participer, parce que l’expérience est nouvelle et unique. C’est pour cela qu’il faut tout faire pour arriver à ’’Lion d’or’’.
Pour atteindre ce grade, il y a plusieurs étapes, à commencer par les étoiles ; c’est une étape qu’il faut franchir dès qu’on entre dans ’’Tiens’’. Ces étoiles sont au nombre de 8, c’est comme si vous arrivez à un poste de directeur après être entré dans une administration comme planton ou balayeur et que vous vous érigez plus tard au poste le plus élevé qui est celui de directeur général. Arriver à 8 étoiles dans ’’Tiens’’ est semblable à cela.
Pour atteindre 8 étoiles, il faut franchir des paliers dont celui de démarrage, qui est de 1 à 3 étoiles. Vous faites votre enregistrement et vous consommez les produits jusqu’à 3 étoiles. Après avoir atteint ce palier, vous abordez celui de construction de réseau, qui est de 3 à 5 étoiles ; il s’agit de construire votre réseau pour qu’il puisse fonctionner et vous hisser. Vous devez donc enregistrer d’autres personnes qui vont adhérer à la Société ’’Tiens’’ sous vous, comme des membres et, ils sont vos filleuls. Le nombre de ceux-ci n’est pas limité, mais, pour avoir un réseau stable et solide, vous pouvez aller jusqu’à 10 filleuls. Vous commencez par 5, d’abord, avant de vous étendre à 10 filleuls. Là, vous avez un réseau qui a une bonne base. Vous devez donc bien suivre ce réseau et, à partir de 5 étoiles, vous allez franchir les paliers de 6 à 8 étoiles. Avec ces étapes, vous devenez un formateur-motivateur. Celui-ci doit encadrer son équipe à faire exactement ce qu’il a fait pour arriver à 5 étoiles. Pendant qu’il exerce ainsi, il progresse de 5 à 8 étoiles, ce que certains peuvent réaliser en 6 mois, d’autres, plus longuement, en 1, 2, 3, 4 ou 5 ans, mais, l’essentiel étant d’avoir un réseau, de réaliser cela de façon correcte, en étant honnête, en construisant un réseau solide, structuré, puissant, constitué d’individus déterminés et motivés, ambitieux. Et, là, quand vous arrivez à 8 étoiles, vous atteignez le dernier grade des étoiles.
Une fois que vous arrivez à 8 étoiles, vous devez construire des 8 étoiles sous vous ; c’est comme si vous êtes devenu directeur et que vous devez faire en sorte qu’il y ait d’autres directeurs sous vous ? Dans l’armée, on dira que vous êtes un général avec des étoiles. Quand vous avez deux ’’8 étoiles’’ sous vous, vous êtes ’’Lion de bronze’’. Quand vous avez un troisième, vous êtes ’’Lion d’argent’’. Avec un quatrième, vous êtes ’’Lion d’or’’. Et, à partir de ce grade, quand vous continuez à en accumulez, vous devenez ’’Lion de diamant’’ 1, 2, 3 jusqu’à 5. C’est à partir de ’’Lion d’or’’ que vous entrez dans le groupe des élites. Donc, ce qui vient après ’’Lion d’or’’ n’est plus très important, parce que vous avez les mêmes avantages ; pour le voyage de ’’Passion’’, vous avez les mêmes niveaux d’accès, la même considération ; c’est seulement le niveau de revenus, qui varie avec les autres grades après ’’Lion d’or’’. C’est pour cela que M. Adema Tetteh conseille de tout faire pour arriver à ce grade sublime. C’est à ce niveau que vous goûtez presque tout ce que ’’Tiens’’ peut vous offrir comme avantages et, ceux-ci sont très nombreux. Donc, voilà comment on fait pour arriver à ’’Lion d’or’’.



Les étapes pour atteindre ’’Lion d’or’’ semblent très laborieuses. Quels sont alors les secrets pour vaincre les obstacles possibles ?

C’est une activité passionnante qui a beaucoup d’avantages et, les obstacles méritent d’être franchis pour obtenir ces avantages. Et, on dit souvent que vous ne pouvez pas avoir l’eau sans creuser le puits, vous ne pouvez pas récolter sur un arbre sans l’avoir planté. Il s’agit d’une activité énormément rémunératrice. Dès que vous devenez membre, vous commencez déjà à gagner, il n’y a pas de délai pour cela : dès le premier jour où vous vous enregistrez, vous pouvez commencer à gagner,  puisque la distribution de compléments nutritionnels est une activité commerciale ; elle vous permet de gagner proportionnellement à vos efforts et à ceux de votre équipe. Donc, pour gagner, vous avez 2 activités de base à effectuer : vous consommez les produits et vous faites leur promotion. Cela veut dire que le plus grand secret pour réussir, c’est de ne pas fermer sa bouche, il n’y a pas un talent particulier à avoir. Il y a des gens très peu talentueux qui réussissent, mais il y en a d’autres qui ont tous les talents, mais qui ne réussissent pas parce qu’ils se prennent un peu de haut, ils se disent qu’ils dépassent cette activité. C’est l’humilité qui permet de réussir, il faut avoir l’humilité d’en parler à n’importe qui ; ce sont des produits excellents. Donc, il faut en parler pour que les gens les consomment autour de vous. Et, en même temps que vous en parlez, vous essayez d’identifier autour de vous des gens qui peuvent s’inscrire sous vous. Voilà la base de l’activité. Si vous savez faire ces deux choses, vous allez réussir dans cette activité.
La troisième chose : il faut venir aux réunions et aux formations. Les réunions et les formations sont des lieux où vous maîtrisez comment on réussit l’activité. Donc, vous appréhendez les compétences de base pour réussir l’activité. Et, en même temps, vous êtes réchauffés, vous êtes requinqués, vous êtes motivés, vous êtes reboostés. Au cours des réunions, c’est comme si l’on vient vous injecter de l’énergie, du carburant à nouveau. C’est pourquoi, nous disons, dans nos formations, que les réunions sont le carburant de l’activité. Si voulez réussir, ne manquez aucune réunion ; venez-y tout le temps. Chez nous, ceux qui réussissent sont des gens qui viennent tout le temps aux réunions. Vous verrez que, partout où les gens réussissent, ils organisent beaucoup de réunions et qui y viennent tout le temps. C’est ce que je fais, j’en organise partout. J’ai des réseaux à Cotonou, ici, au nord du Bénin, au Togo, au nord comme au sud ; je suis à cheval entre ces deux pays qui constituent le socle de mon réseau et, tout le temps, nous organisons des réunions, des formations. C’est la base, c’est le secret même ça.
En plus des formations, quand vous faites entrer des gens ou que vous proposez des produits, il ne faut pas que vous mentiez, vous devez être honnête ; c’est le plus grand secret de la réussite, ici. L’honnêteté et l’intégrité font que votre réussite dure ; si vous êtes malhonnête, votre réussite ne va pas durer. Donc, vous allez travailler, mais vous serez aussi honnête ; vous n’allez pas mentir sur ce que les produits peuvent faire, vous n’allez pas exagérer sur ce que les gens gagnent, vous allez le montrer et le démontrer et, ceux qui vous écoutent vous croiront, ils rentreront, ils découvriront que ce que vous avez dit est conforme à la réalité et, ils resteront, votre réseau va s’agrandir et vous allez devenir immensément riche, vous allez gagner des voyages, des récompenses en nature comme des voitures de luxe, des yachts, des jets privés, des villas de haut luxe. En bref, il y a trop d’avantages à faire cette activité. Voilà donc quelques secrets. Mais, le dernier, c’est la crainte de Dieu et la prière ; vous devez mettre votre activité dans les mains de Dieu : c’est le plus grand secret de la réussite. Ceux qui craignent Dieu, qui se confient à lui et qui prient ne peuvent pas donc mentir. Et, aussi, Dieu les oriente, les inspire sur ce qu’ils doivent faire ; c’est aussi important pour réussir. Beaucoup de gens ignorent cela et échouent, pour la plupart du temps.



Pouvez-vous nous parler un peu des compléments nutritionnels que distribue cette multinationale ?

La Société ’’Tiens’’ est actuellement n°1 dans la zone Asie-Pacifique, dans ce secteur. Dans les Amériques aussi, elle rivalise avec les premières compagnies, dans le domaine de ce qu’on appelle les compléments nutritionnels ou équipements de santé naturels. Nos produits sont répartis en 4 groupes : les compléments nutritionnels, qui constituent la grande partie, les équipements de santé qui sont de petits appareils que vous pouvez utiliser avec la main simple pour vous masser la tête ou pour faire baisser votre tension rapidement, en cinq minutes. Il y a les produits de santé de soin du corps comme les savons et la pâte dentifrice, qui sont très demandés, dans nos pays, ici. Enfin, nous avons les produits d’entretien de la maison, qu’on appelle les équipements électroménagers.
Mais, ces produits ne sont pas utilisés n’importe comment ; c’est cela qui fait notre force. Il y a des compagnies qui vous proposent des produits similaires qui sont certainement bons, mais, il y a une démarche et, c’est celle-ci qui fait la puissance de ’’Tiens’’. Partout où cette multinationale passe, c’est la démarche qui se trouve derrière l’utilisation des produits qu’on dénomme la culture traditionnelle de la médecine chinoise, c’est cette culture qui fait que nos produits marchent, que les gens qui utilisent nos produits sont satisfaits et qu’ils sont envie de les employer à nouveau et de les recommander. Ainsi, pour utiliser nos produits, il faut suivre les 4 étapes du bien-être : le nettoyage du corps qui consiste à le purifier des toxines, des déchets qu’il a accumulés et emmagasinés de l’extérieur ; il faut purifier le sang, le tube digestif. Cette étape est indispensable pour que les autres produits puissent fonctionner.
Les étapes qui suivent viennent pour supplémenter le corps, la deuxième étant l’ajustement, qui donne de l’énergie, qui renforce le système immunitaire. La troisième s’appelle le réapprovisionnement qui donne au corps ce que la nourriture de tous les jours ne lui apporte pas et dont il a besoin quotidiennement. Nous avons, par exemple, le calcium. Nous en avons le meilleur sur le marché ; les chercheurs ont réalisé des études le concernant, partout dans le monde entier et, il est toujours sorti n°1. Venez consommer le calcium ’’Tiens’’, vous aurez donc des dents et des os solides, vous verrez disparaître vos problèmes articulaires et lombaires, notamment. Avec ce calcium, les os peuvent se régénérer ; c’est unique ! Même les médecins sont surpris lorsqu’ils font des examens pour voir comment ce calcium peut aider à régénérer le système osseux.
Ensuite, la dernière étape concerne les produits de prévention.



Que peuvent faire ceux qui voudraient acquérir ces compléments nutritionnels pour vaincre certaines maladies ?

Des gens peuvent effectivement avoir envie de devenir consommateurs de ces produits. Ils ont la particularité d’enrichir notre alimentation ; on peut aussi les utiliser en compléments d’un traitement, lorsqu’on est malade. Dans ce second cas, vous avez votre médecin qui vous suit, il fait une prise en charge. Mais, vous pouvez, à côté de cela, utiliser nos produits pour vous renforcer et pour que le traitement soit plus rapide. Je vous donne un exemple. Parfois, vous avez un traitement que votre médecin vous propose et, à force de la répéter, votre organisme rejette le traitement, parce que le sang ne circule plus bien. Mais, quand vous faites notre nettoyage, le traitement du médecin passe plus vite et vous avez le résultat plus rapidement.
La prise en charge du médecin a pour vocation de traiter surtout les symptômes de la maladie, alors que nous, comme ce sont des compléments alimentaires que nous proposons, c’est comme de la nourriture, ce qui fait qu’elle attaque la cause de la plupart des maladies qui ont un fondement nutritionnel. En réalité, nous avons beaucoup de problèmes de santé à cause de notre mode d’alimentation et de l’intoxication de notre corps. Donc, nous, à ’’Tiens’’, nous réglons ces 2 problèmes : nous désintoxiquons le corps et nous complétons ce que l’organisme n’a pas l’occasion d’avoir dans notre alimentation de tous les jours.
Pour avoir ces produits, appelez-moi simplement ou venez à notre centre de Cotonou, qui est ’’No Limit Shop’’, à Agontinkon, ou vous venez à notre Centre de Lomé qui est à Agoè Assiyéyé, derrière la station ’’Cap’’, ou à notre Centre de Kara, situé à ’’Sos Kara, ou à notre Centre de Sokodé, situé dans le quartier Kouroundè, ou à notre Centre de Parakou, situé dans l’enceinte du Centre Guy Riobé, notamment ; il y en a plusieurs autres, dans d’autres villes. Dans d’autres cas, vous m’appelez directement, ce qui vous permet d’avoir tous les renseignements, ou de nous rencontrer. Ceux qui veulent devenir membres peuvent aussi m’appeler pour comprendre les étapes à suivre, à cet effet.



Quelles sont les maladies que ces compléments nutritionnels peuvent traiter ?

Toutes les maladies. Quand vous avez n’importe quelle maladie, en même temps que vous suivez un traitement classique à l’hôpital, vous venez et vous verrez, nous avons beaucoup de témoignages de gens qui ont associé les deux traitements et ils ont eu des résultats extraordinaires, spectaculaires. Nous traitons toutes les maladies possibles, même si certaines telles que le sida sont des maladies qui n’ont pas de solution, pour le moment, de même que le cancer qui est un mal très difficile. Nous sommes plus dans la prévention, pour ces cas-là ; nous aidons les gens à ne pas attraper le cancer, à travers la désintoxication et la prise de certains compléments alimentaires. D’autres maladies comme les problèmes de stérilité, de tension, d’affections cardiovasculaires, son des problèmes que nous arrivons à gérer, en même temps que vous êtes en train de suivre votre prise en charge, à l’hôpital.



Aujourd’hui, est-il plus intéressant d’être fonctionnaire ou, comme vous, un pratiquant du marketing de réseau ?

Nous avons besoin des fonctionnaires ; il y a des gens qui le seront, sans quoi, on n’aura pas le service public. Nous avons aussi besoin de gens qui travaillent dans les banques, dans les sociétés d’assurance, pour nous servir. Mais, si, vous qui me lisez, votre rêve, c’est d’aller au-delà de ce que ces gens-là gagnent, c’est-à-dire avoir votre propre maison, rouler dans les plus belles voitures, avoir la liberté de votre temps, jouir de votre temps, si vous ne supportez pas l’ordre de quelqu’un, si vous ne supportez pas d’être commandé par quelqu’un, vous n’avez pas le choix, venez faire le marketing de réseau. Si vous êtes très ambitieux, vous voulez voyager, faire le tour du monde, comme moi, venez faire le marketing de réseau. Si vous voulez gagner de gros salaires, des revenus à 7 chiffres, par mois, si vous êtes de ceux-là qui veuelent gagner plus d’un million par mois sans être ministre, sans être député, sans être Dg d’une compagnie, venez à ’’Tiens’’, venez faire le marketing de réseau comme moi, c’est là qu’on gagne les gros salaires, c’est là où on a le style de vie dont beaucoup de gens rêvent ; vous avez la liberté de votre temps. Par exemple, en cette année 2015-2016,  ’’Tiens’’ a déjà distribué plus de 50 voitures de luxe au Bénin, à des jeunes qui étaient à moto, à pied, …
J’ai un jeune à Parakou, il était à pied, il travaillait dans une société d’assurance. Ensuite, il est allé dans une banque. Il ne gagnait pas plus de 200 mille francs. Mais, aujourd’hui, dans ’’Tiens’’, non seulement il gagne un revenu de 7 chiffres, mais, il a sa propre voiture. Et, tous les autres jeunes qui sont restés à la banque, qui l’ont vu partir, se demandent : « qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que je fais là ? Il s’agit d’avoir un peu de courage ; prenez votre destin en mains. C’est mieux, si vous voulez vraiment avoir une grande vie, de venir faire le marketing de réseau. Mais, certains vont toujours rester fonctionnaires, on ne pourra rien pour eux et, on a aussi besoin d’eux à ces postes. Si vous voulez avoir la vie dont j’ai parlé, venez faire le marketing de réseau. C’est là-bas, l’avenir. Bill Gates dit : « Si je devais reprendre les affaires, je ferais le marketing de réseau ». Réellement, c’est plus facile, pour avoir le monde entier, surtout avec les technologies. Avec les réseaux sociaux, vous pouvez conquérir le monde entier en restant chez vous, grâce au marketing de réseau, grâce aux formations. A cet effet, vous n’avez pas besoin d’avoir une compétence particulière. N’importe qui ne peut pas être embauché dans la fonction publique, ni dans une banque, il faut avoir une compétence particulière. Mais, pour faire le marketing de réseau, si vous avez une compétence, si vous avez un diplôme, c’est bon, c’est un atout. Mais, si vous n’en avez aucun, c’est bon, on vous prend tel que vous êtes, et on vous transforme. On vous prend là où vous êtes ; si vous êtes zéro, on vous transforme en héros. Si vous êtes déjà quelqu’un, on vous ajoute un plus. C’est pour cela que j’invite les jeunes qui sont actuellement dans les universités, ceux qui ont fini l’université et qui n’ont pas de travail, eux, ils n’ont plus le choix : ne perdez plus votre temps, venez faire le marketing de réseau, la place n’est pas limitée ici, c’est pour tout le monde, tu viens, tu te bats et tu t’en sors et tu vas réussir, avec un bon encadrement, avec de bons leaders comme nous. Quel que soit votre niveau actuel, vous artisan, conducteur de taxi-moto, vous êtes n’importe qui, vous pouvez réussir dans le marketing de réseau, vous pouvez réussir à ’’Tiens’’. Vous êtes fonctionnaire, vous pouvez faire les deux. Et, après, choisir, comme beaucoup l’ont fait déjà. J’invite les travailleurs qui ont envie d’avoir une nouvelle vie de venir faire le marketing de réseau, tout en étant fonctionnaire. Même s’ils sont retraités, ils peuvent reprendre une nouvelle carrière, une nouvelle jeunesse, grâce à cette activité.


Veuillez nous parler un peu de votre boutique à Cotonou : ’’No limit shop’’ …

  ’’No limit shop’’ est l’une des premières boutiques installées à Cotonou et qui a déjà vu en naître beaucoup d’autres. En effet, quand vous êtes membre de la Société ’’Tiens’’ qui a une représentation officielle au Bénin, vous avez des représentations locales qui sont nombreuses dans le pays. ’’No limit shop’’ est l’une des premières, qui a des démembrements sur toute l’étendue du territoire béninois et au Togo. Elle est située à Agontinkon, dans la rue face à ’’Ecobank Agontinkon’’, appelée ’’rue Enagnon’’. C’est le 2ème immeuble à votre droite. On peut me joindre aux numéros : +229 97828464 / + 229 95206868, pour le Bénin. Pour le Togo, un seul numéro : +228 91951041 – E-mail : sohantoder@gmail.com. Ces adresses vous permettent d’avoir tous les renseignements pour démarrer une nouvelle vie, une nouvelle aventure. Osez, osez commencer quelque chose, prenez le courage, prenez votre destin, prenez votre vie en mains, commencez quelque chose de nouveau et votre vie va changer, comme la mienne, moi qui, à l’origine, étais ingénieur agronome et ai tout abandonné pour cette activité … Merci.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo     

mardi 10 mai 2016

Lucien Kokou réussit son baptême de feu

Dans le cadre du lancement du Cap 2016

Le Lycée technique d’amitié sino-béninoise a abrité le lancement officiel des épreuves théoriques du Certificat d’aptitude professionnelle (Cap). Le Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, Lucien Kokou, a dirigé l’opération qui s’est déroulée à Akassato.

Lucien Kokou distribuant des épreuves

3368 candidats ont démarré, sur toute l’étendue du territoire béninois, la composition pour le compte des épreuves théoriques du Certificat d’aptitude professionnelle (Cap). C’était le lundi 9 mai 2016, au Lycée technique d’amitié sino-béninoise d’Akassato, ce qui a eu lieu par le lancement officiel effectué par Lucien Kokou, Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle (Mestfp). Pour le cas particulier de ce centre de composition, les aspirants aux Cap appartenaient aux filières ’’Enseignement familial et social’’ (Efs) et ’’Hôtellerie-restauration’’ (Hr), tandis que deux autres s’ajoutaient pour les autres candidats au plan national : ’’Sciences et techniques industrielles’’ (Sti) et ’’Sciences et techniques des métiers’’ (Stma).  
En outre, la première épreuve sur laquelle les candidats du Lycée technique d’Akassato ont dû se concentrer et que le Ministre a symboliquement distribuée à quelques-uns d’entre eux concernait l’étude de texte. Quelques minutes avant 8 heures précises, Lucien Kokou a prodigué des conseils aux candidats ; il les a exhortés à faire preuve de sang-froid pour donner le maximum de bonnes réponses, surtout que les élèves qui se seraient montrés moyens dans leurs résultats seraient ceux déclarés admissibles.

Ci-contre, Lucien Kokou et Mahougnon Kakpo, intervenant devant les professionnels des médias
Dans cet exercice de lancement, le Ministre Lucien Kokou était accompagné de plusieurs membres de son cabinet et, notamment, de Mahougnon Kakpo, Directeur des examens et concours (Dec) et d’Augustin Nassara, Proviseur du lycée technique indiqué, puis des collaborateurs de celui-ci. Pour le responsable du département ministériel, il s’agissait d’une première sortie officielle ayant tenu toutes ses promesses.

Marcel Kpogodo

mercredi 4 mai 2016

« […] nous devons nous affranchir du joug de la corruption ambiante», dixit Gérard Guèdègbé, Président de l’Icléaf

A l’occasion de la Journée internationale 2016 de la liberté de la presse  


La célébration, ce mardi 3 mai 2016, de la Journée internationale de la liberté de presse a conduit la Rédaction de votre Journal à rencontrer M. Gérard Guèdègbé, journaliste de profession, journaliste d’investigation, Président du Réseau des journalistes et communicateurs en éducation (Rjce) et, tout nouvellement, Président de l’Initiative pour la communication et la liberté d’expression en Afrique (Icléaf). L’entretien que cette personnalité a bien voulu nous accorder a permis d’aborder avec elle diverses questions liées au fonctionnement de la presse béninoise, ce qui lui a donné l’occasion de toucher du doigt des plaies béantes fragilisant le secteur. Au-delà des défis qu’il propose pour cette presse, il nous éclaire sur l’Icléaf, née depuis peu de temps … 

Gérard Guèdègbé, Président de l'Icléaf
Le Mutateur : Bonjour M. Gérard Guèdègbé. Vous êtes le Président de l’Initiative pour la communication et la liberté d’expression en Afrique (Icléaf). Quelles analyses vous suggèrent la 78ème place du Bénin, au plan mondial, et son 10ème rang, en Afrique, dans le classement 2016 de ’’Reporters sans frontières’’ (Rsf) ?

Gérard Guèdègbé : Merci beaucoup. Il faut dire que le classement de ’’Reporters sans frontières’’ reste un baromètre important pour essayer d’évaluer les progrès que font les nations dans l’environnement de la pratique du journalisme. Donc, il faut un environnement qui soit, au niveau sécuritaire, bien intéressant et, aussi, au niveau juridique, il faut qu’il y ait une situation qui permette aux journalistes d’améliorer leurs performances et leur travail sur le terrain.
Par rapport au Bénin, je veux dire que nous sommes passés de la 84ème place, il y a un an, à la 78ème, ce qui veut dire qu’il y a quand même un bond de 6 places. Nous avons gagné 6 places, ce qui est intéressant ! Seulement, il faut se demander si les 6 places gagnées reflètent la réalité de la pratique du journalisme chez nous. Je suis tenté de dire que ce qu’on a fait pour perdre ces places, on ne les a pas totalement abandonnés. Donc, je ne dirai pas que ces 6 places sont gagnées gratuitement ; je pense que le défi est là, il est entier.
Si je dois faire une analyse, je peux dire que si nous utilisons comme référence cet indice de classement des pays qui favorisent la liberté de la presse, l’environnement s’est sensiblement amélioré et que nous aspirons à plus. Seulement, est-ce qu’il suffit d’améliorer l’environnement de la pratique du journalisme pour prétendre que nous avons un journalisme de qualité ? Je pense que la question reste entière, parce que l’environnement seul ne saurait compter pour l’essentiel dans l’appréciation que nous faisons de la liberté d’expression. En effet, la liberté d’expression, c’est aussi le contenu, la forme et la manière dont l’information est collectée, traitée et diffusée. Le défi est plus entier qu’on  pourrait penser qu’il est relevé ; nous avons encore du chemin.



Selon vous, qu’est-ce qui justifie, ces dernières années, la présence du Bénin dans les profondeurs du classement de ’’Reporters sans frontières’’ ?

Il faut dire que le classement de ’’Reporters sans frontières’’ évalue beaucoup plus les conditions dans lesquelles les journalistes exercent leur liberté. Donc, il se préoccupe de savoir si les journalistes sont libres de dire ce qu’ils pensent. Au Bénin, la réalité, c’est oui. Ensuite, il cherche à savoir si nous avons des journalistes en prison. On a eu quelques situations déplorables ici et là. Troisièmement, il vérifie s’il y a eu un musèlement de la presse par diverses manières, la censure et l’autocensure. Je pense que ces choses ont existé ces dernières années. C’est cela qui explique le fait que ’’Reporters sans frontières’’ ait pensé que nous ne sommes pas libres pour exercer notre métier. Mais, à considérer cela et s’en contenter ou en déplorer les effets, c’est vraiment une manière très courte de voir les choses ; il faut aller au-delà de pourquoi nous avons dégringolé. Nous avons dégringolé parce que nous avons un pouvoir qui est venu en 2006 et qui a compris abondamment l’importance d’utiliser la communication pour pouvoir montrer, pour faire voir ce qu’il était en train de faire, de ce qu’il voulait que les Béninois voient, il y a eu plus une grande emprise, plus une sorte d’escalade dans la communication propagandiste qu’il y ait eu de l’information véritable. L’information, c’était quoi, à cette époque ? C’étaient des faits maquillés et exagérés. Donc, il y a eu une forme très caricaturale, il y a eu de la caricature qui s’est beaucoup plus investie dans la communication, ce qui a fait que nous avons eu des médias qui sont presque devenus des perroquets et qui avaient perdu tout sens de discernement, tout sens de traitement, tout sens de respect de l’équité que l’on demande, autant de choses qui sont les piliers du journalisme. Ce respect de l’équité, ce respect de la voix divergente exprimée, tout cela est parti et, on s’est demandé si nous étions dans un monolithisme. Cela a contribué à faire dégringoler le Bénin. Il y a eu aussi des journalistes qui ont été inquiétés parce qu’ils voulaient justement porter cette voie discordante face au pouvoir en place. Tout cela a contribué à dégrader notre classement au niveau de ’’Reporters sans frontières’’.
Mais, j’insiste sur le fait que ce n’était pas suffisant ; il y a eu aussi une dégradation très très dangereuse, je veux dire vertigineuse, de la qualité du journalisme, ces dernières années. Je ne suis pas en train de dire que l’époque dans laquelle j’ai vécu soit meilleure à celle dont je parle, il y a des gens valeureux et disponibles qui font le travail ; il faut constater avec courage qu’il y a eu un déclin vraiment inquiétant dans la qualité des productions médiatiques qui sont faites, ce qui appelle réellement un problème : comment on entre dans la profession ? Qui sont censés exercer ce métier ? Et, comment ils le font ? Il y a eu des structures de base, au niveau des rédactions respectives, qui ont été complètement érodées, comme, par exemple, la conférence de rédaction, qui constitue un moment unique de formation et d’auto-formation des journalistes en fonction, et qui ont une certaine expérience et, aussi, beaucoup plus des jeunes journalistes.
Cette institution que je trouve capitale au sein d’une rédaction a disparu avec le temps, parce qu’aujourd’hui, il n’y a plus de programmes, on attend juste les communications pour écrire et, c’est cela qui meuble le contenu des journaux. Donc, si on veut dire que nous avons dégringolé, oui, cela est vrai, mais il ne faut pas seulement voir au niveau de l’environnement ; nous avons dégringolé dans l’environnement parce que nous avons eu un pouvoir qui avait vraiment soif de faire de la communication pour de la communication, qui ne voulait pas accepter la voix discordante. Mais, aussi, on a dégringolé parce que la qualité de la production a totalement baissé, vu que ceux qui sont les acteurs chargés d’animer cette presse manquent de capacités et, il n’est pas exagéré de le dire.



A l’heure actuelle, le Bénin dispose d’un nouveau Code de l’information et de la communication. Comment cet instrument peut-il aider à améliorer les choses ?

On a vu l’avènement de ce nouveau Code, même s’il y a quelques critiques sur le fait qu’il ne réponde pas à la totalité des attentes des professionnels des médias, aux défis qui sont les leurs, pour les prochaines années. Mais, il a le mérite de rassembler en une seule loi l’arsenal juridique, l’arsenal réglementaire qui gouverne la profession de la presse et de la communication, chez nous. C’est important ! C’est pour cela que je suis plutôt en train de saluer son avènement, parce qu’aujourd’hui, il n’est pas seulement le Code des journalistes ; il permet aussi au citoyen moyen de disposer des outils pour avoir accès à l’information publique dont il a besoin pour exercer son droit de réponse, notamment. Mais, vous savez que, chez nous, les lois n’ont jamais été un problème, nous avons les meilleures dispositions légales. Le problème, c’est qui est-ce qui se porte garant pour dire : « Contre mes intérêts, malgré mes amitiés, malgré mes affinités, je veux quand même mettre ce Code en œuvre … » ? Je pense que tout le problème est là : on est dans la pauvreté, on est dans le désordre, on entretient cette situation où personne ne respecte la loi et, tant que cela peut nous permettre de vivre, on fait avec. Le Code n’en sera vraiment un que lorsque les personnes adéquates auront décidé d’appliquer la loi. Et, on va essayer de faire en sorte qu’il y ait aussi du sérieux dans la presse, puisque c’est nous qui sommes ceux qui demandent aux autres ce qu’ils doivent faire. Le Code a balisé le terrain ; on verra ce que cela va être, dans le concret. Mais, tout au moins, il nous permet de savoir avec précision, par définition, qui est-ce qu’on peut appeler un journaliste et celui qu’on peut appeler, excusez-moi, un racoleur.


Quels sont les défis qui attendent le Bénin, en particulier, et les pays africains, en général, pour un positionnement confortable dans le classement Rsf, dans les prochaines années ?

Si vous le permettez, pour répondre à cette question, je ne vais pas me focaliser sur le classement Rsf. Les défis qui attendent l’Afrique et, le Bénin, en particulier, c’est d’abord celui de la qualité de la production ; nous devons repartir à l’école. Au Kenya, aujourd’hui, les journalistes qui sont en exercice et qui ont été formés sur le tas ont été retournés à l’université ; on a créé un programme spécial et ils y sont repartis. Que vous soyez un journaliste de langue nationale ou un journaliste de n’importe quel niveau intellectuel, tant que vous n’avez pas le minimum, on vous renvoie à l’université ; on a ainsi instauré le défi de la qualité.  
Et, il faut aussi relever le défi de l’assainissement du milieu de la presse, pour qu’il n’y ait pas seulement tout le monde. Je crois que la liberté d’expression est quelque chose dont on ne doit pas être avare, ce qui veut dire que tout le monde a la capacité de s’exprimer ; les technologies de l’information et de la communication, aujourd’hui, favorisent beaucoup plus cette liberté d’expression, donnée à tout le monde d’être producteur d’une information, d’être témoin d’un fait, de le rapporter à des milliers de gens. Le métier de journaliste qui ajoute à cette collecte brute de l’information le traitement et la diffusion, il faudra vraiment qu’on forme les gens pour cela.
Le troisième défi que je vois, c’est l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes, parce qu’ils vivent dans une précarité qui les pousse dans les bras de la corruption de survie. Si on parle de la corruption dans le milieu de la presse, à part les gros bonnets qui prennent des sommes énormes, ou bien qui se font gaver d’opportunités juteuses pour pouvoir étouffer une affaire, la corruption que nous avons sur la place publique ici est une corruption de survie. Je voudrais qu’on puisse permettre aux journalistes d’avoir quand même cette capacité-là de bien profiter de leur profession, d’être des gens qui soient capables de vivre de la profession, en tant qu’hommes de média, que cela puisse renforcer en eux la motivation et ce qu’on appelle la vocation. Aujourd’hui, je vous assure, il n’y a pas beaucoup de gens qui ont la vocation d’être journalistes.
C’est vrai que le journalisme est un métier noble, il est esthétique ; quand on est journaliste, on est sous les feux de la rampe. Mais, beaucoup y sont juste parce qu’il faut essayer de trouver des moyens de survie. Je voudrais qu’on puisse s’attaquer réellement à cela ; les conditions de vie des journalistes doivent être un élément important. En disant cela, il faut aussi trouver les moyens aux entreprises de presse de payer les journalistes. C’est là où je pense qu’il faut une refonte totale de notre modèle économique qui est essentiellement basé sur la publicité, c’est-à-dire que c’est celui qui apporte l’argent ou qui a la possibilité d’acheter un espace qui a droit à l’information. Du coup, l’information servie au public n’est plus tout au moins ce qu’il attend, mais, plutôt, celui qui donne l’information est redevable de la source parce que c’est elle qui l’a payée. Là, on est en train de se tromper, on n’est pas en train de faire le travail qu’on devrait, et qui est d’informer, contre vents et marées.



En parlant de l’amélioration des conditions de vie des journalistes, il faut alors beaucoup s’en prendre aux patrons de presse …

J’avoue que les patrons de presse ne sont pas, pour moi, une cible importante, parce qu’ils vivent dans un environnement régi par un modèle économique qui les arrange ; le modèle économique dans lequel nous sommes reste que si un politicien peut appeler un patron de presse à 15h pour lui proposer d’acheter sa manchette du lendemain à 150 mille francs, lui, il ne regarde pas l’intérêt du public mais, plutôt, celui du politicien, de celui qui lui achète cet espace, parce que c’est ce ’’client’’ qui lui permettra de sortir le journal, le lendemain. Et, c’est là le drame ! Vous savez qu’on ne peut pas sortir le journal sur la base d’une incantation ; on fera le journal parce qu’on peut payer l’imprimerie, le papier, l’encre et quelques déplacements pour les journalistes qui sont là, ce qui veut dire que le modèle économique basé sur le facteur dénommé « Qui apporte l’argent peut acheter l’espace » ne peut que prospérer, dans un environnement de ce genre. Il va falloir s’asseoir pour penser à un modèle économique plus viable, et qui sorte le journaliste des griffes du politicien, des griffes de ceux qui peuvent payer et avoir l’espace, parce que ce que nous faisons est de refuser à la grande masse d’avoir accès à une information crédible ; nous servons ce que nous voulons à la population, et celle-ci s’en gave. Pour moi, c’est le grand drame du 21ème siècle, en parlant de l’évolution médiatique ; nous sommes passés dans l’art de la communication et, l’information n’est plus un élément. Donc, il faut peut-être créer un système qui fait que les patrons de presse ne puissent plus agir comme ils le font, puisque si l’on doit s’attaquer à eux, ils vont décider de fermer leur entreprise, ce qui, dans ce cas, rétrécit la liberté d’expression. En effet, chaque patron de presse compte pour une voix ; même si elle en est une en plus et qu’elle n’est pas nécessairement discordante, chaque fois qu’on ferme un média radio, télé ou presse écrite, on être triste. Donc, la question est : quel est le modèle que nous avons ?
Moi, je propose un modèle collaboratif, ce que je vais développer plus amplement à une autre occasion. Mais, en bref, ce modèle fait que les journaux, les télévisons et les radios, en Afrique, ne peuvent plus vivre en vase clos ; ils sont obligés de créer un modèle collaboratif qui associe leur travail, comme cela est en vigueur dans les mairies, pour faire des jumelages. Ainsi, votre journal peut se mettre en contact ou en partenariat avec, par exemple, le quotidien ’’Le Monde’’, pour réaliser 2 ou 3 enquêtes par an. Celles-ci peuvent être co-financées par ce journal français et par d’autres structures. Et, par là, d’abord, le nom de votre journal prend de l’importance, de la notoriété. Ensuite, il gagne des ressources. Je sais bien comment ce genre de choses marche. Il y a peut-être une institution en Europe qui veut financer ’’Le Monde’’ pour ses enquêtes et, au même moment, vous aussi, vous entrez dans le système, vous posez vos conditions et cela devient une situation dans laquelle vous pourrez engranger quelques ressources.
Donc, le modèle collaboratif peut marcher, de même que le régime classique que nous avons, lorsque nous avons une régie publicitaire favorable. Aujourd’hui, la publicité, c’est à la tête du client. Mais, pour celui qui n’a pas des accointances et qui fait du bon travail, qui a une bonne circulation en termes du nombre d’exemplaires vendus, on ne lui donne rien ; je pense que c’est une insulte.  Il faut corriger cela par la loi et, cela est possible. 



Est-ce que le public qui est victime des dysfonctionnements de la presse n’en est pas aussi pour quelque chose dans ce qui lui arrive ? La population n’achète pas les journaux, elle n’aime pas lire …Au niveau des kiosques, les gens préfèrent feuilleter les journaux et les rendre, la population n’aime pas dépenser de l’argent pour avoir l’information, ce qui entraîne la faillite des journaux et leur recours, pour fonctionner, aux puissances financières et politiques, qui contrôlent l’information …

Vous êtes en train de présenter une situation et, je constate votre ironie. Je sais que vous êtes conscient du fait que la population n’a aucune emprise sur la presse et que ce n’est pas à elle de réclamer aux journalistes ce qu’ils doivent faire. Vous savez, il y a quelque chose qu’il faut éviter de penser : que ce que vous êtes censé faire, que ce dont vous êtes investi par une mission, que quelqu’un vous le réclame avant que vous ne le fassiez, je suis désolé, c’est impossible ! Que la personne qui a intérêt que vous le fassiez puisse vous le réclamer plutôt. Un enfant, un écolier n’a pas besoin de réclamer à son enseignant de venir en classe, un apprenant n’a pas besoin de réclamer à son enseignant de venir en classe en bonne santé, bien souriant ; on n’a pas besoin de dire aux journalistes ce qu’ils doivent faire. Ce qui se fait, c’est une trahison ! Une trahison de la mission du journaliste, aujourd’hui ! Je le dis et, ce n’est pas que j’en excuse les journalistes, mais, je les comprends ; nous sommes dans un modèle économique qui ne leur permet pas de faire autrement ; les intrants qui entrent dans la fabrication d’un journal ne sont pas encore gratuits, à ce que je sache, il n’y a pas un guichet gratuit auquel il faut s’adresser pour avoir du papier, de l’encre, des enregistreurs, des frais de déplacement pour les journalistes.
Donc, je ne suis pas d’accord que les populations méritent cela, parce qu’elles ont le droit à l’information et, celui qui est investi pour le leur garantir existe et, c’est le journaliste. S’il ne fait pas son travail, ce n’est pas la faute de la population. On peut suggérer un état de veille, au niveau de cette population et, là, je serais d’accord avec vous, mais, qu’on dise que ma pauvre maman qui ne comprend rien, qu’on puisse lui dire : « Mais, écoute : telle information, ce n’est pas de cela dont tu as besoin, c’est plutôt de savoir si, autour de toi, il y a une épidémie de choléra qui s’est déclenchée pour que tu puisses te préserver … ». C’est cela l’information !
Aujourd’hui, nous avons infecté aussi les radios de proximité et, c’est cela qui me fait mal ! Elles sont infectées de la politique, c’est cela qui fait que le matin, elles doivent parler de politique. Non ! La radio de proximité qui fonctionne parle d’élevage, de l’agriculture familiale, de santé familiale, de la cohésion au niveau du village, …
Pour me résumer, les populations ne méritent pas ce que les journalistes leur font subir.



Si vous le permettez, nous allons en revenir à l’institution que vous dirigez : l’Initiative pour la communication et la liberté d’expression en Afrique (Icléaf). Comment est-elle née ? Quelle vision et quelles missions se donne-t-elle ?

L’Icléaf est une Initiative, ce qui est très important ; pour nous, c’est une initiative, c’est un engagement, nous sommes en marche, c’est une envie de se mettre ensemble avec ceux qui sont des professionnels des médias et de la communication en Afrique, pour entrer dans une dynamique qui sauvegarde juste ce que je viens de dénoncer. Cela veut dire qu’il faut permettre au plus grand nombre d’avoir accès à une information juste et équitable. Aujourd’hui, l’agenda médiatique n’est pas imposé par les journalistes, or, c’est ce que cela devrait être ; il est imposé par la source qui peut payer et le journaliste ne devient qu’un relais de cette information et, pour moi, c’est vraiment ne pas permettre aux gens de jouir de leur liberté d’expression. Jouir de sa liberté d’expression, c’est aussi avoir la capacité d’avoir accès à la plateforme qui permet de porter votre voix à un niveau plus élevé ; je peux dire que le plus grand nombre n’a pas sa voix portée.
Lorsque vous voyez peut-être un leader syndical qui parle, dans son propre camp, il y a des gens qui ne sont pas d’accord. Pourquoi ne donne-t-on pas aussi la parole à ceux-là ? Nous avons des représentants qui parlent au nom de milliers de populations ; il y en dans la société civile, il y en a partout. Vous me direz que tout le monde ne peut pas parler au même moment. Mais, il faut essayer de leur donner aussi la parole et, c’est ce que nous voulons faire : donner la parole aux plus faibles et leur permettre aussi de disposer d’une information qui les aide à modeler leur vie en conséquence. Quand nous savons désormais qu’on attrape le lassa parce qu’on ne se lave pas assez les mains, cela est plus important que lorsqu’on me dit que le Président béninois est allé faire trois jours à Paris ; on n’est pas autant intéressé par cette seconde information que par celle qui consiste à préserver sa santé en se lavant les mains. Mais, il se trouve que les médias, en imposant cette information concernant le Président, changent la perception des populations et, celles-ci oublient l’essentiel qui doit assurer leur survie.
Je pense que c’est le combat que nous voulons faire, pour résumer : permettre au plus grand nombre d’avoir accès à l’information et, surtout, aussi, les impliquer dans le processus de changement par les institutions, par les perceptions qu’ils ont ; nous n’avons pas besoin de chasser quelqu’un parce que la personne a une voix discordante de moi, mais je lui permettrai de dire ce qu’elle pense, pour qu’on ait une société où la parole est libre et qu’elle est accessible à tous ; c’est cela mon souci. Aujourd’hui, on a l’impression que la parole est libre, mais qu’elle est seulement accessible à certains et, cela, on ne doit pas l’accepter. J’ai toujours dit que le fait de chercher à toujours tendre le micro à un ministre, dans toutes les manifestations, est une aberration ; allez écouter l’histoire marquante d’une certaine petite fille, faites un élément social percutant et, le passage du ministre ne sera qu’une brève. Cela, on peut encore le faire, au Bénin mais, à condition qu’on puisse former les journalistes.



De quels moyens disposez-vous pour mener ce combat consistant à donner la parole au plus grand nombre ?

Je dois dire que je n’ai pas eu le temps de parler de qui nous sommes. Nous sommes un groupe d’acteurs des médias et de la communication, de par l’Afrique ; nous avons des collègues qui sont dans la plupart des pays que nous connaissons, que nous avons eu le temps de visiter et qui disent : « Nous, on veut travailler … ». Maintenant, qu’est-ce que nous en faisons ? Je pense que c’est aussi un défi : qu’est-ce que nous faisons de l’Icléaf qui vient de naître ? C’est vraiment créer un outil qui permet au plus petit marchand de tomates de pouvoir dire : « Oui, j’ai le droit de le dire, oui, j’ai le droit de me prononcer sur cette question … ». Et, il ou elle se prononce effectivement sur la question.
C’est un mouvement qui va prendre les gens par la base pour que, désormais, nous puissions nous respecter et penser que celui ou celle-là qui est handicapé(e) ou qui a quelques problèmes physiques, n’a pas moins besoin de l’information que moi, ce qui veut dire que nous sommes tous dans le même bateau, peu importe les gens.
Il y a aussi un autre sujet : la discrimination ; il y a des gens qui sont discriminés dans les administrations, juste parce qu’ils sont des handicapés visuels ou moteurs, d’une manière ou d’une autre. Il y a un réel problème ; l’Icléaf se donne comme moyens de travailler à la formation des journalistes, de renforcer la communication au niveau des communautés et, surtout, de faire des études, pour donner une idée plus réaliste de la situation et se faire entourer de compétences pour produire des résultats adéquats.



Dans combien de pays d’Afrique travaille l’Icléaf ?

Nous avons des amis confrères dans tous les pays que nous avons eu la chance de traverser ; on peut dire qu’on est quand même dans une bonne fourchette de pays et, l’idée n’est pas d’en compter le nombre, mais de dire, par exemple : « On a, au Cap-Vert, une seule personne … ». Mais, quand elle, elle vient, il faut qu’elle soit vraiment le Cap-Vert, il faut qu’elle parle de son pays de telle sorte à nous inciter à y aller pour nous saisir de la résolution d’une urgence.



Quels sont les projets les plus immédiats de l’Icléaf ?

Nos projets, c’est d’abord de nous faire connaître des populations, de nous lancer dans la masse et, aussi, de commencer immédiatement par de petites activités que nous pouvons faire, pour montrer un peu notre présence et expliquer à la masse ce que nous voulons faire ; nous souhaitons que les gens retiennent ce que nous voulons faire et, il faut que chaque citoyen se retrouve dans un environnement protégé où il a accès à l’information, à la communication, aux sources publiques d’information, et qu’il puisse les utiliser pour s’informer. Vous n’avez pas idée : le chagrin tue un peu plus que ne peut le faire un objet physique, c’est-à-dire que le fait que vous soyez là et que vous vous sentiez frustré peut vous faire facilement basculer dans l’autre camp.
Donc, nous allons faire de la formation, nous allons faire des recherches, nous allons beaucoup travailler avec les journalistes sur le terrain, et nous allons aussi essayer de travailler avec les pouvoirs publics pour un renforcement, pour une amélioration du corpus législatif qui nous régit, au Bénin et, partout en Afrique. Dans certains pays du continent, si les gens ont peut-être besoin de certaines actions pour aider à faire voter une loi ou un code sur l’information, nous sommes là pour les accompagner, dans n’importe quelle région.



Aujourd’hui, nous sommes le 3 mai, la Journée internationale de la liberté de presse. Quel message avez-vous à lancer à toute la communauté des journalistes béninois et africains ?

Je voudrais dire que notre métier est noble ; il faut l’exercer avec beaucoup de courage et d’abnégation. Ce qui est important et utile, aujourd’hui, ce n’est pas le titre de journaliste, mais le fait que votre production puisse porter votre nom ; lorsque vous dites que vous êtes journaliste et qu’on vous lit, qu’on vous écoute, il ne faut pas qu’on ait l’impression que vous avez improvisé, la veille. Il faut vraiment montrer à la population ce sens de noblesse qu’il y avait dans la profession et qui est en train de disparaître, puisque beaucoup travailler n’est plus une vertu ; en tant que journalistes, nous devons avoir la possibilité de nous affranchir du joug de la corruption ambiante, du joug du fait que quelqu’un vous paie cinq mille francs et qu’il attende que vous lui fassiez un bon article et que, le lendemain, vous-même vous vous empressiez de lui dire : « L’article est déjà prêt, j’ai une copie pour vous … ». Il faut que nous puissions sortir de cela ; ce sont des choses qui vont davantage vous décrédibiliser aux yeux du consommateur de l’information que nous produisons. Nous devons inspirer respect par nos actes et non par le titre que nous portons.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo