vendredi 23 janvier 2015

Le Code de l’information et de la communication libérateur voté



A l'Assemblée nationale avec un grand nombre de parlemenaires absents
(Victoire historique au goût inachevé à cause de  la politique de la chaise vide de la majorité des députés)
Mathurin Nago
Le jeudi 22 janvier 2015 constitue une date historique dans les annales de la presse béninoise, au vu du vote par les députés d’un Code de l’information et de la communication délivrant les professionnels des médias des peines privatives de liberté.


Par 38 voix pour, 00 contre et 2 abstentions, le Code de l’information et de la communication libérant les journalistes béninois des peines privatives de liberté a été enfin voté par les députés. Grande victoire ! Mais, un bémol : la privation de la liberté chez le journaliste est conservée pour les délits concernant « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de fausses nouvelles, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique ». Une victoire quand même, qui reste à l’actif des institutions faîtières telles que l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) et du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa), mais elle ne procure pas une joie épanouissante, vu que plus de la moitié des parlementaires n’étaient pas à l’hémicycle lors du vote. Ceci donne l’impression d’une désaffection pour la question de la liberté de presse des journalistes béninois ou de leur préoccupation par d’autres questions apparemment plus sérieuses pour eux. L’affaire ’’Charlie hebdo’’ en France serait-elle passée par là ? Nul ne saurait le dire. Cependant, une victoire en reste une et les professionnels des médias ne doivent plus attendre que la promulgation de la Loi par le Chef de l’Etat. 

Marcel Kpogodo

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