Africités 2012
L’économie populaire et
le microcrédit au centre d’un atelier
L’Ong sénégalaise Enda
Ecopole, a organisé ce 05 décembre dans le cadre des sessions thématiques du
sommet Africités de Dakar, un atelier relatif aux thèmes de l’économie
populaire et du microcrédit.
Oumar Tandia, Coordonnateur d'Enda Ecopole
Photo : Bernado Houenoussi
Autour des thèmes de
l’économie populaire et du microcrédit, cet atelier a été ponctué par deux
phases : la première a été théorique et la seconde pratique. Dans un
premier temps, c’est Oumar Tandia, coordonnateur d’Enda Ecopole, qui a
décortiqué le thème de l’économie populaire. Il estime ainsi qu’il découle de
06 points qui concernent entre autres le contexte difficile auquel les acteurs
de cette économie doivent faire face. En devenant ainsi partie intégrante de
cette économie, ils donnent une réponse au chômage et au sous-emploi. Du coup,
ils constituent une preuve vivante de la débrouillardise dont font preuve ces
groupes qui se forment de facto à travers un génie populaire qu’ils montrent.
Cette débrouillardise met aussi en exergue, une autonomie qui ne s’acquiert
qu’avec l’effort. Le profil de ces acteurs est diversifié car il va à titre
d’exemple des artisans aux vendeurs ambulants. C’est un « champ de créativité inclusive qui se nourrit de leurs apports en
permettant une économie créative et d’entraide qui atténue les contraintes
sociales et fédère du coup des initiatives innombrables », déclare
Oumar Tandia. Mais il en tire des enseignements qui doivent à son avis,
consister à promouvoir le renforcement des capacités de ces personnes et
perpétuer ces alternatives qui permettent de lutter contre la pauvreté. Outre cela,
il a recensé des limites dont la non qualification professionnelle de ces
acteurs, un environnement juridico-administrative inadaptée et l’absence
d’espaces de dialogue avec les autorités.
La
phase pratique
Elle a été étayée par
les expériences de plusieurs communes africaines, en matière d’économie populaire
et d’octroi de microcrédit, dont les maires sont intervenus lors de cet
atelier. Ces expériences ont été possibles, grâce à des programmes destinés
notamment aux acteurs de l’économie populaire et aux femmes qui bénéficient
principalement du microcrédit. Il y a eu ainsi la présentation de Boubacar
Ndoye, Maire de la commune d’arrondissement de Rufisque-est au Sénégal. Il
s’est appuyé pour la circonstance sur l’expérience du réseau Suxaat que sa
commune et l’Ong Enda Ecopole ont appuyé. Pour Boubacar Ndoye, le contexte
était marqué par l’analphabétisme et un déficit de formation qualifiante. Mis
en œuvre à partir de 2008, ce partenariat tripartite a concerné 20
Organisations communautaires de base (Ocb). Il s’est traduit par la mise en
place de 03 pôles, entre autres relatifs
à l’agroalimentaire, aux multiservices et à l’artisanat d’art ou d’habillement.
Ces deux derniers pôles ont concerné notamment des personnes travaillant dans
la coiffure, la savonnerie locale et la sérigraphie. Cela a permis de
mutualiser les expériences, de renforcer des capacités et de financer des
microprojets. Les capacités de productions ont pu être améliorées, les porteurs
des initiatives intégrés et un réseau regroupant les 20 organisations communautaires
a été mis en place.
Bernado Houenoussi
Article publié le 06 décembre 2012 par Africités Dakar-2012 Daily Quotidien
Article publié le 06 décembre 2012 par Africités Dakar-2012 Daily Quotidien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire