Différentes rencontres
du chef de l’Etat avec ses pairs étrangers
Boni Yayi :
l’increvable forcé
Désigné le 29 janvier
dernier, pour une année, et ce comme
président en exercice de l’Union africaine (Ua), Boni Yayi ne pouvait pas dormir sur ses lauriers.
L’activisme et la débauche d’énergie, dont il fait preuve sur le plan
diplomatique depuis cette date, lui permettent de tourner le dos à un front
intérieur où il doit gérer actuellement deux dossiers chauds.
Boni Yayi, chef de l'Etat béninois
Il y a trois semaines,
Boni Yayi prenait les rênes de l’Union africaine (Ua). Le chef de l’Etat aura
passé une bonne partie de la semaine écoulée, d’une part entre deux avions, et
d’autre part à participer à différentes réunions avec ses pairs. Ainsi, il a
fait une mini-tournée auprès de plusieurs de ses homologues, dans l’optique de
préparer une rencontre informelle de l’Union africaine (Ua). La dite réunion,
qui a eu lieu le 18 février dernier à
Cotonou, a enregistré la présence de 14 chefs d’Etats. Juste avant, et ce les
16 et 17 février derniers, il participait à Abuja (Nigéria) au sommet des chefs
d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
A un moment, où il enregistre des difficultés sur le front intérieur, Boni Yayi
trouve sur la scène africaine une oasis qui ne dit pas son nom.
Des conséquences
différentes
Les enjeux qui
déterminent les situations de crises sur le continent actuellement, ne sont pas
les mêmes que ceux qui concernent les problèmes de Boni Yayi à l’interne. C’est
pourquoi, à la fin de sa présidence de l’Ua, personne ne lui reprochera de ne
pas avoir pu trouver à ces situations de crises. Or, ce n’est pas du tout le
cas à l’interne, où il doit faire face aux
difficultés liées à la mise en œuvre du Programme de vérification des
importations (Pvi). Les solutions qu’il y a trouvées, tardent encore à avoir
l’effet qu’il escompte. Outre cela, il est confronté à la grève des enseignants
de la maternelle, du primaire et du secondaire. Ceux-ci, viennent de boucler la
4ème semaine consécutive d’un mouvement de débrayage hebdomadaire de
72 heures. Malgré la surenchère des enseignants, ceux-ci et le gouvernement
n’ont pas intérêt à ce que l’année scolaire soit invalidée. Sur le dossier du
Pvi, Boni Yayi joue aussi gros. En effet, la mise en œuvre de cette réforme, est
censée permettre une augmentation notable des recettes douanières. Si elle
échoue, ce sont les caisses publiques qui seront impactées car le budget du Bénin
dépend en partie des recettes douanières.
Bernado Houenoussi
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