mardi 21 février 2012

En difficulté sur le front intérieur, Boni Yayi se donne un répit sur la scène africaine


Différentes rencontres du chef de l’Etat avec ses pairs étrangers


Boni Yayi : l’increvable forcé


Désigné le 29 janvier dernier,  pour une année, et ce comme président en exercice de l’Union africaine (Ua), Boni  Yayi ne pouvait pas dormir sur ses lauriers. L’activisme et la débauche d’énergie, dont il fait preuve sur le plan diplomatique depuis cette date, lui permettent de tourner le dos à un front intérieur où il doit gérer actuellement deux dossiers chauds.


                                                    Boni Yayi, chef de l'Etat béninois


Il y a trois semaines, Boni Yayi prenait les rênes de l’Union africaine (Ua). Le chef de l’Etat aura passé une bonne partie de la semaine écoulée, d’une part entre deux avions, et d’autre part à participer à différentes réunions avec ses pairs. Ainsi, il a fait une mini-tournée auprès de plusieurs de ses homologues, dans l’optique de préparer une rencontre informelle de l’Union africaine (Ua). La dite réunion, qui a eu lieu le 18 février dernier  à Cotonou, a enregistré la présence de 14 chefs d’Etats. Juste avant, et ce les 16 et 17 février derniers, il participait à Abuja (Nigéria) au sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). A un moment, où il enregistre des difficultés sur le front intérieur, Boni Yayi trouve sur la scène africaine une oasis qui ne dit pas son nom.


Des conséquences différentes


Les enjeux qui déterminent les situations de crises sur le continent actuellement, ne sont pas les mêmes que ceux qui concernent les problèmes de Boni Yayi à l’interne. C’est pourquoi, à la fin de sa présidence de l’Ua, personne ne lui reprochera de ne pas avoir pu trouver à ces situations de crises. Or, ce n’est pas du tout le cas  à l’interne, où il doit faire face aux difficultés liées à la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi). Les solutions qu’il y a trouvées, tardent encore à avoir l’effet qu’il escompte. Outre cela, il est confronté à la grève des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire. Ceux-ci, viennent de boucler la 4ème semaine consécutive d’un mouvement de débrayage hebdomadaire de 72 heures. Malgré la surenchère des enseignants, ceux-ci et le gouvernement n’ont pas intérêt à ce que l’année scolaire soit invalidée. Sur le dossier du Pvi, Boni Yayi joue aussi gros. En effet, la mise en œuvre de cette réforme, est censée permettre une augmentation notable des recettes douanières. Si elle échoue, ce sont les caisses publiques qui seront impactées car le budget du Bénin dépend en partie des recettes douanières.


Bernado Houenoussi

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