En marge du débrayage
des enseignants
Les Contractuels
reversés durcissent le mouvement
Depuis le 31 janvier dernier, les enseignants du
primaire et du secondaire sont en grève les mardi, mercredi et jeudi de chaque
semaine. Ils exigent que le Gouvernement les fasse aussi bénéficier du taux de
revalorisation de 25% progressivement applicables, dont bénéficient tous les
fonctionnaires de l’Etat, depuis janvier 2012, à l’exception des magistrats et
des enseignants du Supérieur. Mais, la note se corse avec la décision prise
parallèlement par les enseignants du Secondaire, ex-Contractuels locaux et
reversés en Agents permanents de l’Etat. Ils entendent manifester, ce mardi 14
février avec, à la clé, un durcissement du mouvement de grève.
Ce 14 février, les enseignants
en formation, qui sont des ex-Contractuels locaux du Secondaire, reversés en
Agents contractuels de l’Etat, depuis janvier 2008, vont effectuer une marche
de protestation sur le Ministère de l’Enseignement secondaire, à Sikécodji. Ils
vont protester contre les conditions difficiles dans lesquelles est organisée
leur formation professionnelle, décrétée par l’Etat, formation qui avait connu
une première phase en septembre 2011, avec la répartition desdits Contractuels
dans des établissements publics, selon qu’ils sont des littéraires ou des
scientifiques, notamment. Mais, pour plusieurs raisons, la deuxième phase de
cette formation, lancée pour les congés de Noël, a connu différents incidents perturbateurs,
ce qui a conduit au boycott pur et simple des séances d’édification
intellectuelle. En guise de protestation, ces enseignants, dans un communiqué
publié le 26 janvier dernier, ont décidé, en dehors de la marche de
protestation de ce jour, d’éviter, dans leurs collèges respectifs, de
distribuer aux apprenants les copies du 2ème Devoir surveillés du 1er
semestre, leur but étant de bloquer le calcul des moyennes semestrielles. Voilà
qui rend davantage difficile la tâche au Gouvernement vers qui tous les regards
sont désormais tournés pour une sortie de crise, pour le soulagement des
apprenants et des parents d’élèves, le plus tôt possible. Pourtant, l’Exécutif
semble prendre tout son temps, ce qui bande plus durement les muscles des
fâchés du Primaire et du Secondaire.
Marcel Kpogodo
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