dimanche 20 décembre 2009

Africités 5 à Marrakech


Une vue du podium de l'Atelier


Activités d’Echos Communication à Marrakech pour le sommet Africités 5


Un atelier ''Médias'' pour aborder l’excellence africaine



Un plateau de choix a réuni, en la matinée du vendredi 18 décembre 2009, dans la salle Karam du Palais des Congrès de Marrakech, des personnalités provenant d’origines diverses. Elles étaient présentes dans le cadre d’un atelier ''Médias'', organisé par l’ONG belge Echos Communication, autour du thème « Le traitement médiatique de l’excellence africaine ».


Falila Gbadamassi, journaliste au quotidien panafricain en ligne Afrik.com, Ferriel Berrales Guigny, Directrice de Rédaction à New African Woman, Colette Braeckman, journaliste au quotidien belge Le Soir, Joseph Danjié, cameraman-réalisateur à la Cameroon Radio Television (CRTV), Cherif Elvalide Sèye, Chef du Bureau de Dakar et Rédacteur en chef de l’hebdomadaire Les Afriques, tels sont les participants réunies par Echos Communication pour apporter leur contribution au thème, "Le traitement médiatique de l'excellence africiane". Devant un auditoire composé de journalistes et de participants au Sommet, ils ont partagé leurs expériences professionnelles et l’opinion qu’ils ont de ce thème. Falila Gbadamassi, d'Afrik.com, rappellera que ce sujet s’inscrit dans la dynamique des nouvelles technologies qui constituent une formidable opportunité pour parler de l’Afrique, de même qu’un exceptionnel outil d’expression. Pour eux, les lignes sont en train de bouger. Et, aujourd’hui, les difficultés économiques qu’affrontent les rédactions de presse européennes sont, en fait, un bien pour l’Afrique. C’est ainsi que, dans quelques années, ce sont les journalistes locaux qui parleront de leurs actualités sur ces différents médias européens, car ceux-ci ne pourront plus envoyer leurs journalistes sur le terrain. Le traitement de l’excellence africaine sera alors changé. Ferriel Berrales Guigny, d’origine tunisienne, quant à lui, dit s’inscrire dans un profond panafricanisme : « Je suis dans mon âme plus noire que la femme noire ». Selon elle, tout dépend du traitement que l’on fait de l’information, car si elle est frontale, elle n’atteindra pas ses objectifs qui sont de revaloriser l’image de l’Afrique. Les difficultés qu’affronte son magazine sont nombreuses, la crise de la presse papier étant passée par là. Mais, elle pense qu'il faut tenir bon malgré tout, car son magazine milite pour la promotion de la femme africaine.


Les autres contributeurs


Colette Braeckman, journaliste depuis une trentaine d’années, travaille depuis au journal belge Le soir, où elle s’est spécialisée dans la couverture de l’actualité africaine. Elle a mis en exergue deux faits, l’un concernant les dernières élections qui se sont déroulées, en 2006, en République Démocratique du Congo (RDC); le matraquage médiatique autour de ces scrutins a voulu qu’on mette uniquement sur le compte de l’Organisation des Nations Unies (ONU), la bonne organisation de ces élections alors que, s’il y avait eu un problème, cela aurait été la faute du peuple congolais. La Tanzanie, qui accueille depuis plusieurs décennies, sur son sol, des réfugiés de différents pays africains, doit recevoir un cachet spécial, affirme-t-elle. C’est le pays le plus hospitalier du monde, mais malheureusement ce n’est jamais mis en avant. Joseph Danjié, qui a reçu, entre autres distinctions, celle du Prix « Entreprenariat » 2008 du Concours Harubuntu promu par Echos Communication, a mis l’accent sur le fait que l’image de l’Afrique était plus traitée par la conséquence que par les faits. Et, dans son inconscient, le journaliste occidental est plus porté à parler des faits négatifs et, ce, même quand il pourrait explorer les aspects positifs qui ne manquent jamais. Pour Cherif Elvalide Seye, l’Afrique est multiple et diverse, et c’est d’ailleurs ce qui justifie le nom du journal dans lequel il exerce : « Personnellement, je travaille depuis plus de 30 ans. J’ai commencé au quotidien Le Soleil, et jamais je n’ai nourri de complexes envers l’Europe, dans le traitement de l’information ». Selon lui, il n’y a plus de tabous en termes de traitement de l’information en Afrique.

Cet atelier était animé par Jean-Luc Martin-Largardette, rédacteur du journal en ligne Ouvertures, et avait, comme Rapporteur, Jean Kabuta, Professeur en linguistique et littérature africaine à l’Université de Gand en Belgique. Tous deux ont accompagné les différents orateurs dans leur prise de parole.

Bernado Houènoussi, du Sommet Africités 5 de Marrakech, au Maroc.

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