lundi 3 novembre 2025

« [...] ne restez pas spectateurs pendant que d’autres saisissent les opportunités », dixit Daniel Hountondji

Dans une interview accordée à notre rédaction


Importer des produits de la Chine vers le Bénin suscite intérêt. Le nombre de personnes voulant y réussir s’agrandit. Daniel Hountondji forme en la matière. Il tient une nouvelle session les 8 et 9 novembre 2025. Il en parle à travers la présente interview. Il y exhorte le public à du pragmatisme.


Daniel Hountondji


Le Mutateur : Bonjour, Daniel Hountondji. Vous êtes un e-commerçant, une personne exerçant le commerce en ligne, sur le numérique. Vous êtes le promoteur d’une structure qui s’appelle l’ ’’Adonaï marketing et Communication’’-Bénin (Amc-Bénin). Le samedi 18 octobre 2025, vous avez initié une formation sur l’importation en Chine. Vous vous intéressiez à la manière dont vos auditeurs s’y prendraient pour acheter des marchandises en Chine pour les revendre au Bénin. Actuellement, vous relancez la même formation pour les 8 et 9 novembre 2025. Qu’est-ce qui va se passer pendant ces deux jours ?


Daniel Hountondji : Merci beaucoup.

Oui, les 8 et 9 novembre prochains, nous allons organiser une nouvelle session de formation intensive sur l’importation directe de produits depuis la Chine vers le Bénin. Pendant ces deux jours, nous allons montrer concrètement comment identifier les bons fournisseurs chinois, éviter les arnaques, commander en toute sécurité et faire livrer ses marchandises jusqu’au Bénin. La formation est à la fois théorique et pratique, avec des démonstrations en direct sur les plateformes chinoises comme ’’1688’’, ’’Alibaba’’ et ’’Temu’’. Les participants apprendront également à calculer les coûts réels d’importation, à choisir les bons produits et, surtout, à lancer leur activité d’e-commerce avec un petit budget.


Qu’est-ce qui vous permet de connaître autant le domaine de l’importation de marchandises de la Chine vers le Bénin ? Quelle est votre expérience dans le secteur ?

Je suis, moi-même, actif dans l’importation depuis plusieurs années, notamment, sur le segment des produits électroniques, des accessoires et des articles de mode. À travers l’Amc-Bénin, j’ai accompagné de nombreux jeunes entrepreneurs à se lancer dans le commerce en ligne et à faire leurs premiers achats sur des plateformes chinoises. C’est donc une expérience concrète du terrain que je partage, pas de la théorie.


De manière précise, combien d'années d'expérience avez-vous dans l'importation de la Chine vers le Bénin ?

Cela fait maintenant quatre ans que j’exerce activement dans le domaine de l’importation depuis la Chine vers le Bénin. Au fil des années, j’ai formé plusieurs jeunes entrepreneurs, tester différents circuits logistiques et affiner des stratégies simples pour permettre à chacun de commencer avec un petit budget et de réussir dans l’e-commerce. Cette expérience m’a permis de bien comprendre les réalités du terrain et d’adapter nos formations aux besoins concrets du marché béninois.


Quels sont vos résultats qui peuvent permettre au public de se convaincre que vous êtes une personne à qui l’on peut faire confiance ?

Nos résultats parlent d’eux-mêmes. Plusieurs participants à nos formations précédentes importent aujourd’hui leurs propres produits depuis la Chine et ont lancé leur boutique en ligne ou physique. Certains ont réussi à multiplier par deux ou trois leur capital initial, en quelques mois. De plus, l’Amc-Bénin est une structure officiellement enregistrée. Notre accompagnement est basé sur la transparence, le suivi et la réussite des participants.


Visuel de la formation de l'Amc-Bénin

Veuillez nous donner des noms vérifiables de structures béninoises d'importation de la Chine vers le Bénin, créées après une de vos formations et encore actives aujourd’hui.

Nos formations ont surtout permis à plusieurs jeunes de créer leurs propres marques et leurs boutiques en ligne car le but de l’Amc-Bénin est de promouvoir l’e-commerce indépendant. Ainsi, la plupart de nos apprenants disposent, aujourd’hui, de pages de vente sur ’’Facebook’’, ’’Tik tok’’, ’’Instagram’’ ou ’’WhatsApp business’’, où ils commercialisent leurs produits importés. Nous suivons leur évolution et les accompagnons dans la gestion de leurs activités. Il est pour nous une grande fierté de voir des dizaines de jeunes transformer leurs connaissances en véritables micro-entreprises locales.


Personnellement, avez-vous déjà effectué un séjour en Chine pour toucher du doigt ce dont vous parlez dans vos formations ?

Pas encore mais cela est prévu très prochainement. Nous sommes actuellement en partenariat avec certains agents basés en Chine et je prépare un voyage d’affaires afin de renforcer ces collaborations et de visiter directement les zones industrielles avec lesquelles nous travaillons. En attendant, nos formations s’appuient sur des expériences réelles d’importation, des contacts vérifiés et des outils numériques fiables que nous utilisons au quotidien.


Pourquoi avez-vous ciblé la Chine et non un autre pays plus proche du Bénin, comme, par exemple, Dubaï, au Moyen-Orient ?

Vous posez une très bonne question. La Chine reste, aujourd’hui, le principal fournisseur du monde. La majorité des produits vendus à Dubaï proviennent, d’ailleurs, … de Chine. Acheter directement en Chine, c’est accéder aux prix d’usine, donc, réduire les coûts et augmenter sa marge bénéficiaire. En plus, grâce aux plateformes numériques, il n’est plus nécessaire de se déplacer. Tout se fait en ligne, depuis le Bénin, avec un simple smartphone.


La Chine est vraiment très loin du Bénin. Cela n’est-il pas un grand risque concernant la réussite dans l’importation en provenance de ce pays ?

C’est vrai que la Chine est loin géographiquement mais le numérique a supprimé les distances. Aujourd’hui, nous travaillons avec des agents d’achat et de contrôle de qualité, sur place. Ils s’assurent que les produits expédiés sont conformes. Nos participants apprennent à travailler avec des plateformes fiables et des transporteurs sûrs. Les risques sont donc très faibles quand on suit la bonne méthode. C’est d’ailleurs l’objectif de notre formation : réduire les erreurs et sécuriser chaque étape du processus.


Vous parlez d’une somme de vingt-mille francs (20.000 F) Cfa, pour commencer cette activité d’importation en provenance de la Chine. Cela est-il réaliste ?

Oui, cela est tout à fait réaliste. Beaucoup de personnes pensent qu’il faut des millions pour commencer alors qu’en réalité, on peut débuter petit, avec 20.000 francs (Cfa, Ndlr), voire moins, surtout, pour tester le marché. Grâce à nos partenaires logistiques, il est possible de commander de petites quantités et de se faire livrer au Bénin, sans complication. L’essentiel, c’est de savoir comment s’y prendre et d’avoir la bonne méthode.


Pour votre formation des 8 et 9 novembre 2025, vous avez ciblé les fêtes de fin d’année. Pour quelle raison particulière avez-vous fait ce choix ?

Nous avons fait ce choix parce que la période des fêtes est la plus rentable de l’année. C’est le moment où la demande explose sur les marchés, surtout, pour les produits de cadeaux, les vêtements, les accessoires, les jouets et les décorations. Nous voulons que les participants à cette session puissent recevoir leurs marchandises à temps pour profiter du boom commercial de décembre. C’est une opportunité pour eux de générer rapidement des bénéfices après la formation.


Comment se passera la formation en ligne ? De quoi ceux qui s’y seront inscrits auront-ils besoin pour y participer avec succès ?

La formation en ligne se déroulera dans un groupe dédié, après l’inscription et le paiement des frais de participation fixés à 7.000 F Cfa. Une fois inscrits, les participants seront ajoutés automatiquement dans le groupe de formation où nous utiliserons des plateformes comme ’’Google meet’’, ’’Alibaba’’ et, ’’Intercargo’’, pour les démonstrations pratiques. Ils auront simplement besoin d’un smartphone ou d’un ordinateur, d’une connexion Internet stable, et d’un état d’esprit ouvert à l’apprentissage. Notre équipe sera disponible pour les accompagner, étape par étape, afin que chacun puisse appliquer les notions apprises dès la fin de la session.


Quel appel avez-vous à lancer au public en rapport avec la prochaine formation que vous avez indiquée ?

A tous ceux qui veulent se lancer dans un business rentable et durable, je dis : ne restez pas spectateurs pendant que d’autres saisissent les opportunités. L’importation, depuis la Chine, n’est plus réservée à une élite : avec un téléphone, une connexion et une bonne méthode, tout le monde peut réussir. Rejoignez-nous les 8 et 9 novembre 2025, à l’Amc-Bénin, et faites le premier pas vers votre indépendance financière.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

jeudi 16 mai 2024

Le Rlr/Epmb dénonce une déclaration sur le Code électoral

Dans le cadre d’une conférence de presse organisée à Cotonou


Le mercredi 15 mai 2024, un événement a eu lieu à Cotonou. Il concernait les membres du Réseau des laïcs pour la Réhabilitation de l'Église protestante méthodiste du Bénin (Rlr/Epmb). Ils ont animé une conférence de presse. Le code électoral modifié en était le sujet. Il avait fait l’objet d’une déclaration conjointe, quelques jours auparavant. En était l'un des signataires le président de l’Epmb. Les conférenciers s’en sont désolidarisés à travers une autre déclaration.


Au centre, John Igué, au cours de l'échange du Rlr/Epmb avec les journalistes


Partiale. Ce dont ont accusé la déclaration conjointe, publiée sur le code électoral modifié, quelques jours plus tôt, entre autres, par le président de l’Epmb, les membres du Réseau des laïcs pour la Réhabilitation de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (Rlr/Epmb), au cours d’une conférence de presse, qu’ils ont initiée, le mercredi 15 mai 2024, au temple anglophone, ’’Béthel’’, du quartier de Guinkomey, à Cotonou.

Les conférenciers avaient, à leur tête, John Igué, président du Rlr/Epmb. Selon lui, l’implication du président de l’Epmb a mécontenté les fidèles de l'église. C’était au sein de plusieurs forums de discussions sur les réseaux sociaux. Ainsi se justifie la démarche de son groupe. La déclaration indexée du président de l'Epmb a été réalisée en collaboration avec des responsables d’autres confessions religieuses. Elle incitait les citoyens à accepter la nouvelle Loi sur le Code électoral.


Aperçu des membres du Rlr/Epmb, au cours de la conférence de presse

Pour le Rlr/Epmb, cette prise de position va à l'encontre des principes de l'église. Celle-ci est censée ne pas se prononcer concernant un sujet aussi controversé. Une telle réserve devrait concourir à préserver sa neutralité et son intégrité. John Igué a, donc, mentionné la désolidarisation du Rlr/Epmb. Elle est liée à la déclaration conjointe à laquelle a adhéré le président de l’Epmb.

Ci-dessous, l'intégralité de la déclaration du Rlr/Epmb ...

Léandre Houan



Intégralité de la Déclaration du Rlr/Epmb



EGLISE PROTESTANTE METHODISTE DU BENIN


RÉSEAU DES LAICS POUR LA REHABILITATION DE L'EPMB


DÉCLARATION


Il y a quelques jours, certaines églises de notre pays, Eglise Protestante Méthodiste du Bénin (EPMB), Eglise Orthodoxe Africaine BODAWA, Eglise d'Antioche, Première Mission Méthodiste Africaine, l'Ordre Sacré Eternel des Chérubins et des Séraphins ont rendu public sur les antennes de la Télévision Nationale et sur les Réseaux Sociaux un communiqué de presse traitant du nouveau code électoral en République du Bénin objet de la Loi n°2024-13 du 15 mars 2024 modifiant et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019.

Le lieu d'organisation de la conférence de Presse, Whesley House, Siège de l'EPMB, le porte-parole de l'ensemble des églises signataires du communiqué, un laïc de l'EPMB, les propos liminaires et clôturant de la Conférence du Pasteur Kponjesu Amos HOUNSA, président de l'EPMB, propos remerciant entre autres les différents participants pour leur promptitude et ponctualité à leur invitation, montrent à suffisance que ladite conférence a été initiée par notre église.

Qu'il vous souvienne que le 5 mars dernier seulement, le Président de l'EPMB a envoyé le Pasteur aumônier du Rassemblement des cadres et leaders protestants méthodistes le représenter dans une concertation tripartite avec l'Église catholique et la communauté musulmane et une déclaration a été faite pour inviter les Honorables députés « au nom de l'intérêt supérieur de la Nation de la préservation de la paix et de la stabilité de notre pays, à éviter toute loi ou disposition pouvant porter à l'exclusion. Il faut, à tout prix, épargner au peuple béninois les violences qui ont émaillé les dernières élections, par le vote d'un Code électoral qui garantisse des élections pacifiques, transparentes, inclusives et démocratiques en 2026 ». Ajouté à cela le Président de l'EPMB a envoyé une représentation au colloque réalisé le 25 avril 2024 par les catholiques.

Comment comprendre que le même président de l'EPMB, après vote de cette loi redoutée, s'associe avec d'autres confessions religieuses pour faire une autre déclaration en invitant les citoyens à accepter la Loi sur le nouveau Code électoral, qui suscite de nombreux débats et inquiétudes dans toute notre nation, au motif qu'elle est votée par le Parlement, jugée conforme à la Constitution et promulguée par le Chef de l'Etat ?

En tout cas, le Réseau des laïcs pour la Réhabilitation de l'EPMB ne se retrouve pas dans cette initiative du Président de l'Eglise qui discrédite notre Eglise, la première Eglise du BENIN. Cette déclaration que le Réseau des laïcs dénonce comme étant contraire à la doctrine de l'EPMB, ne l'engage nullement.


Fait à Cotonou, le 15 mai 2024


Pour Le Réseau des Laics pour la Réhabilitation de l'EPMB

John IGUE

Le Président