mardi 9 avril 2019

L’artiste Koffi Gahou réclame au Député David Gbahoungba le paiement de son argent

Dans le cadre d’une Déclaration présentée par le créateur à notre Rédaction

L’artiste plasticien très connu, Koffi Gahou, s’est prononcé sur une situation financière l’opposant au Député David Gbahoungba. La substance de la déclaration que cette personnalité des arts et de la culture a présentée à notre Rédaction le lundi 8 avril 2019. Une affaire d’expertise non rétribuée pour un traitement judiciaire qui peine à dénouer la situation.

Koffi Gahou, au cours de sa déclaration
Environ 30 millions de Francs Cfa. Le montant forfaitaire que la 3ème Chambre commerciale du Tribunal de Cotonou avait condamné le Député David Gbahoungba à verser à Koffi Gahou en août 2014, selon les explications qu’a fournies l’artiste à la Rédaction du Journal ’’Le Mutateur’’, dans le milieu de l’après-midi du lundi 8 avril 2019. Par la suite, le parlementaire a interjeté appel, ce qui fait que depuis bientôt cinq ans, le dossier ne cesse de subir des reports et Koffi Gahou s’en trouve lésé, frustré.



Les faits

A en croire Koffi Gahou, en août 2007, David Gbahoungba, par le biais de sa Société dénommée ’’Comovep’’, devait participer à un appel d’offres pour deux marchés de décoration au Palais de la Présidence de la République, pour un montant global de plus de 400 millions de Francs Cfa. Ainsi, l’Honorable a demandé et exploité le savoir-faire de l’artiste qui est un spécialiste en décoration. Celui-ci a travaillé pendant 40 jours et 40 nuits pour élaborer et fournir, selon ses dires, « divers dossiers techniques et financiers de plus de 500 photos et esquisses d’œuvres de peinture, de tapisserie et de sculpture ». Et, la candidature de la Société ’’Comovep’’ fut déposée. Mais, ce que le Député ne révéla pas à l’artiste reste qu’il avait concouru, dans le cadre du même appel d’offres, avec une autre de ses entreprises, après avoir fait travailler une seconde équipe d’artistes.
Après le dépouillement, la ’’Comovep’’ remporta les marchés qui furent, par la suite, certifiés par les services appropriés du Ministère des Finances, avec une « notification signée du Directeur de Cabinet du Président de la République d’alors ». Mais, contre toute attente, David Gbahoungba eut un comportement paradoxal que décrit Koffi Gahou dans sa déclaration : « par des acrobaties dont lui seul a la magie, [il] disparut dès cet instant, exclut Koffi Gahou, auteur des expertises gagnantes des deux gros marchés, puis alla confier l’exécution des travaux à d’autres tierces personnes ».  
Puis, sur la foi de certains Sms qu’il reçut, il eut l’information du déblocage des fonds sur certaines périodes. Par conséquent, il assigna le Député en justice en janvier 2010. En désespoir de cause, compte tenu de la sentence délivrée quatre ans plus tard par le Tribunal et qui fait, depuis 2014, l’objet de reports incessants, après l’appel interjeté par David Gbahoungba, Koffi Gahou ne trouva, comme alternative, que de s’en remettre au public, par l'intermédiaire de la presse. Il est alors impérieux que le Député analyse dans quelle mesure donner suite aux réclamations de l’artiste, vu son statut d’Honorable, surtout en ce moment de réformes qui, devraient, au premier chef, produire un impact sur les hommes politiques censés prêcher par l’exemple.

Marcel Kpogodo




Intégralité de la Déclaration de Koffi Gahou



DELIT d’USURPATION


1 -  Enfant du BENIN debout !
La liberté d’un cri sonore
Chante au premier feu de l’aurore
Enfant du BENIN debout !
Mon pays le BENIN est un Etat de Droit
Avec pour devise : Fraternité – Justice – Travail.


2 -  Je viens très respectueusement devant la République
Dire à tous ses enfants que j’ai travaillé, plus de dix ans déjà
Pour le Sieur David GBAHOUNGBA.
Le Travail ! Je ne sais que travailler, et bien travailler.


3 -  Sieur David GBAHOUNGBA, à ses origines, serait Maître Couturier,
Un tailleur de son Etat devenu vendeur de pièces détachées de véhicule
Au Marché DANTOKPA. Un vendeur bien redouté selon les rumeurs.
Puis, il est devenu décorateur d’occasion par les rouages du monde des Affaires et de la Politique et des Marchés Publics au BENIN.


4 -  En Août 2007, nuitamment, Sieur David GBAHOUNGBA
Est allé solliciter, d’urgence les compétences des techniques décoratives
De l’Artiste Plasticien Koffi GAHOU, décorateur professionnel de son Etat,
Par le biais d’un acte notarial dûment contracté afin de participer à l’appel à candidature d’un Marché Public de décoration au Palais de la Présidence, La Marina.


5 -  Après 40 jours et 40 nuits de travaux assidus, sans relâche, les divers dossiers techniques et financiers de plus de 500 photos et esquisses   d’œuvres de peinture, de tapisserie et de sculpture des Ateliers ByKof de l’Artiste Koffi GAHOU ont gagné deux gros marchés de décoration de plus de 400 Millions de Francs CFA certifiés par les Marchés Publics et la Notification signée du Directeur de Cabinet du Président de la République d’alors.


6 -  Sieur David GBAHOUNGBA, par des acrobaties dont lui seul à la magie disparut dès cet instant, exclut Koffi GAHOU, auteur des expertises gagnantes des deux gros marchés, puis alla confier l’exécution des travaux
à d’autres tierces personnes.


7 -  De ces usurpations rocambolesques, le Tailleur est devenu vendeur de véhicules neufs gros calibre, exposés en vitrine, non loin du Rond- point CICA TOYOTA venant du carrefour La VIE.
Par la suite, l’usurpateur Sieur David GBAHOUNGBA est devenu Député FCBE. Par la suite, son nom et sa Société COMOVEP sont inscrits parmi les acteurs indélicats dans l’Affaire Eléphant Blanc de l’Assemblée nationale en construction au pont de Porto-Novo au bord du fleuve Ouémé. Ce qui fait de lui aujourd’hui un Député FCBE très silencieux tapis au BMP au Parlement. La transhumance qui protège de tous les crimes économiques que la CRIET devra saisir pour nous sortir les gros loups masqués dans les bergeries de la République du BENIN.
Le gros décorateur, usurpateur de son Etat, serait dans les jeux des Blocs politiques présidentiels pour les Législatives de 2019 où Sieur David GBAHOUNGBA, le récidiviste viserait un troisième mandat. Démocratie au BENIN !


8 -  Enfant du BENIN debout !
Chaque fois, à la vue de mes sueurs volées,
usurpées  et  exposées à VEDOKO
L’image de Sieur David GBAHOUNGBA m’étrangle.
Mon Esprit s’enflamme
Mon Cœur me lâche, s’enrage
Mes Nerfs me lâchent, s’excitent
Défoncer les vitres
Fracasser les véhicules
Crever les pneus
Créer le scandale d’une Justice du pauvre
contre la Justice des riches.
Hurler mes colères.
Se sacrifier sur l’Autel des Injustices insolentes.


9  -   « Ne croyez pas que je n’ai pas de sagesse,
au contraire, je suis un sage, un sage.
Mais je ne peux pas m’accommoder à tout.
Et qui est le plus sage ? Celui qui accepte tout
ou celui qui a décidé de ne rien accepter ?
La résignation est-elle une sagesse ?
Des fois j’ai envie de croire que
la sagesse est une autre de folie ?
Ce que Eugène IONESCO nous apprend dans
CE FORMIDABLE BORDEL dès le 14 Novembre 1973.


10 -  Durant ces 40 jours et 40 nuits
 J’ai essuyé des missiles invisibles,
dont l’un des effets s’est concrétisé en des plaques noires
sur mes deux cuisses et tant d’autres méfaits.
Après ces sales besognes, le Pasteur usurpateur,
David GBAHOUNGBA, lui et ses acolytes se démasquèrent
par téléphone portable en messagerie.
Voici les textes flashés de leurs instants
de jubilation devant les billets de banques,
dans leurs forfaitures et complots conjugués.
Enfant du BENIN debout !
Lisez plutôt ! Jugez-en vous-mêmes.


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17 -  Surpassé par tous ces actes déconcertants, l’Artiste se confia à la Justice, assigna en Janvier 2010 le Sieur usurpateur David GBAHOUNGBA à la 3e Chambre Commerciale du Tribunal de Cotonou.
En Août 2014, les jugent délibèrent en faveur de l’Artiste pour un huitième du montant assigné à payer par le Sieur usurpateur.
A la grande surprise, c’est le grand Pasteur usurpateur qui refusa le verdict de un huitième à payer, puis interjeta à la Chambre Commerciale de la Cour d’Appel à Cotonou où le dossier est logé à la Morgue des reports et des sentences. Refus d’obéir à une sentence très clémente des juges en sa faveur.
La justice du riche usurpateur contre celle du pauvre usurpé, volé, spolié. Miséricorde !


18 -  J’ai un engagement de citoyen qui dure bientôt 50 années. A savoir peindre et afficher les souillures qui rabaissent les sociétés des humains à la place des bonnes mœurs qui concourent à polir la Cité, la gouvernance comportementale et sociétale.
Et me voilà victime d’un voleur impudent, gros analphabète en costume d’illettrisme. Me voilà victime impuissante, sans voix contre une jungle  dévorante et impitoyable devant les billets de banque, prête à vous tuer par tous les moyens, une jungle prête à vous anéantir même quand la Justice ose dire un peu le droit à votre endroit.


19 -  Enfant du BENIN debout !
Vous Enfants honnêtes, humanistes et miséricordieux du BENIN, épris de solidarité, de fraternité, de justice et tapis silencieux dans les méandres des Pouvoirs Judiciaire ou Exécutif, qu’un conclave éclairé délivre les restes de mes sueurs des griffes crochues de l’indélicat et méchant pasteur usurpateur David GBAHOUNGBA tapis au BMP au Parlement à Porto-Novo.


20 -  A défaut !
Je ne suis pas YOVO
Ma patience et ma citoyenneté
Au travers du Droit YOVO ou Blanc.
J’agirais, inébranlable, intrépide
En mille lieux des univers des médias.
A l’image de l’Amazone NANGA
Clamant sa bravoure et sa fidélité à GBEHANZIN
Au Royaume du DANXOME :
«  Moi NANGA
Je fais serment de tuer un Blanc,
De lui ouvrir la gorge, non pas avec mon coutelas
Mais avec mes dents.»


21 -  Pasteur usurpateur David GBAHOUNGBA
et Compagnie, Je vous surveille comme
du lait sur le feu devant le Peuple à témoin.
Vos TCHAKATOU et missiles endogènes
couleront toujours en eau fraiche
devant GBEDOTO et mes sueurs volées.
Sulfureux Pasteur David GBAHOUNGBA
Bientôt 12 ans, ta forfaiture, ton cynisme !
ASSEZ ! Assez maintenant ! ASSEZ !
Dans mon jardin de dessinateur, de créateur
Inventeur de propriétés intellectuelles,
Ils sont légion à spolier mes sueurs
Sans devoir payer naturellement. Naturellement !


22 -  Oui ! Digne Peuple du BENIN.
Le ventre affamé n’a point d’oreille.
L’Artiste ne doit pas être un froussard.
Citoyen David GBAHOUNGBA.
Si tu es digne de ton père et de ta mère,
Si tu te sens véritablement Honorable Député,
Digne représentant de tes électeurs au Parlement
Très respectueusement, je t’invite sur un plateau
de Télévision pour décortiquer, face à face les vérités
et contre-vérités de ce nébuleux dossier dont tu es auteur.

[...]



Mes respects et sympathie !

ABOMEY-CALAVI le 02 avril 2019

Koffi GAHOU

vendredi 5 avril 2019

Les 6 propositions des têtes couronnées au Chef de l’Etat, Patrice Talon

Dans le cadre des concertations mises en place par Francis da Silva

L’opérateur économique Francis da Silva a initié, ces derniers temps, un certain nombre de concertations, de façon à apporter sa contribution à l’apaisement du climat politique national. C’est ainsi que dans la matinée du mercredi 3 avril 2019, il a reçu, à la Salle des fêtes dénommée ’’Les Hortensias’’, sis quartier Jak à Akpakpa, des têtes couronnées qui se sont penchées sur la crise politique liée au déroulement des élections législatives, le 28 avril 2019, sur fond d’exclusion de certaines formations politiques dont celles de l’Opposition. Ces personnalités sont : Sa Majesté Sériki, Roi des Haoussa de Parakou, Sa Majesté Kpotozounmè Hakpon, Roi de Porto-Novo, Sa Majesté Gangoro Souambou, Roi de Kika, Sa Majesté Zéhè, Roi d’Agonlin, Sa Majesté le Roi de Houègbo, Sa Majesté Zounfon, Roi d’Akassato, Sa Majesté Houéton Ahonbè, Roi de Ganvié I et Sa Majesté Sion, Roi de la Vallée.
Après plus de quatre heures d’horloge de travaux, un Communiqué final a été présenté à la presse par le Président de ces échanges entre têtes couronnées, Sa Majesté Gangoro Souambou, Roi de Kika. Ci-dessous, l’intégralité de ce message comportant 6 propositions adressées au Chef de l’Etat, Patrice Talon. Et, ces travaux avaient été ouverts par l’hôte des têtes couronnées, Francis da Silva, à travers une allocution dont on pourra aussi lire l’intégralité ci-dessous. 

Marcel Kpogodo  

Les têtes couronnées entourant Francis da Silva, à la fin de leurs réflexions


Déclarations


REUNION DES TETES COURONNEES AUTORITES MORALES SOUTENANT L’INITIATIVE DU DOYEN FRANCIS DA SILVA POUR UN DIALOGUE NATIONAL INCLUSIF



COMMUNIQUE FINAL


          Répondant à l’invitation du Doyen Francis Da Silva qui les a régulièrement consultés depuis deux ans sur l’évolution de la situation en République du Bénin et sur les conditions nécessaires pour une décrispation, les têtes couronnées dignitaires traditionnels se sont réunis ce jour mercredi 3 avril 2019 à Cotonou, quartier PLM, à  la Salle des Fêtes ’’LES HORTENSIAS’’.

          Au cours de cette réunion, les têtes couronnées dignitaires traditionnels ont écouté le compte rendu du Doyen Francis Da Silva au sujet des consultations et contacts avec les forces vives afin de trouver une porte de sortie à la crise politique institutionnelle ayant entraîné le blocage du processus de l’élection législative. De leurs discussions, les têtes couronnées ont unanimement tiré les conclusions suivantes et fait les propositions ci-après :

1-         Sans une élection inclusive permettant à toutes les parties d’y participer librement, la paix et la cohésion nationale sont toujours menacées.

2-         Les têtes couronnées estiment qu’en ce qui concerne la tenue de l’élection législative, on ne peut pas aller de report en report. Toutefois, il revient au Chef de l’Etat, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, de convoquer le corps électoral en fixant une nouvelle date pour la tenue de  l’élection dans des conditions acceptables pour toutes les parties sans exclusion.

3-         Les têtes couronnées invitent le Chef de l’Etat à œuvrer, en sa qualité de Père de la Nation, pour la réconciliation entre toutes les filles et tous les fils du Bénin, pour l’unité et la cohésion sociale. Dans cette logique, les têtes couronnées saluent la sagesse dont a fait preuve le Chef de l’Etat en demandant au Président de l’Assemblée Nationale et aux députés de trouver par voie de consensus une solution légale. Hélas, l’Assemblée Nationale n’y est pas parvenue.

4-         Les têtes couronnées invitent le Chef de l’Etat à toujours garder comme il le fait si bien l’intérêt général de son pays et le bien commun de son peuple sans jamais se laisser distraire par d’autres considérations.

5-         Les têtes couronnées invitent le Chef de l’Etat à user de son pouvoir constitutionnel pour ouvrir l’élection législative à tous les partis politiques sans aucune exclusion.

6-         Dans le souci de redonner aux institutions de la République leur crédibilité, les têtes couronnées proposent au Chef de l’Etat d’initier après l’élection législative, un dialogue national inclusif ouvert à toutes les composantes de la classe politique et de la société civile.

          Les propositions ci-dessus ont été faites par les têtes couronnées afin qu’en ce moment de crise, l’esprit de consensus issu de l’historique conférence nationale des forces vives de février 1990 l’emporte sur toutes autres considérations. Souvenons-nous toujours des paroles prophétiques de Feu Monseigneur DE SOUZA qui disait de faire en sorte « qu’aucun bain de sang ne nous éclabousse et ne nous emporte dans ses flots ».

          En conséquence, les têtes couronnées demandent au peuple béninois d’œuvrer pour que ces paroles prophétiques ne soient pas vaines.


Fait à Cotonou ce mercredi 3 avril 2019 et adopté à l’unanimité par
les têtes couronnées présentes à la rencontre.


          
 
REUNION DES TETES COURONNEES LE MERCREDI 3 AVRIL 2019 SUR LA CRISE-POLITICO-INSTITUTIONNELLE ET LE BLOCAGE DU PROCESSUS DE L’ELECTION LEGISLATIVE EN REPUBLIQUE DU BENIN



Intégralité de l’allocution d’ouverture par le Doyen Francis DA SILVA


Francis da Silva, au cours de la délivrance de son allocution


-           Majestés têtes couronnées et autorités morales, gardiens de nos us et coutumes,

-           Chers amis journalistes et professionnels des médias,


          Nous sommes ici présents aujourd’hui pour répondre à l’appel du devoir. Notre devoir envers notre chère patrie, le Bénin, et son peuple dont la cohésion sociale est fortement menacée par la crise politico-institutionnelle qui est à l’origine du blocage du processus de l’élection législative. Face à ce blocage, aucune issue crédible ne semble plus se dessiner au niveau des institutions de notre pays, telles que prévues par notre Constitution en vigueur. C’est cette situation grave d’impasse institutionnelle qui a poussé les forces vives à se mettre en branle et la présente réunion est une phase essentielle de nos concertations.

          De cette réunion sortiront des propositions claires qui seront adressées au Chef de l’Etat, à l’Assemblée Nationale, la Cour Constitutionnelle et à la CENA, de même qu’à toutes les composantes de la classe politique de notre pays. Nous n’avons pas dans cette salle l’intention de nous substituer aux institutions légales de notre pays. Notre seule intention est de leur signifier que nous entendons préserver la Paix et restaurer la cohésion nationale.

          Notre peuple et la communauté nationale, de même que l’ensemble de la communauté internationale sont informés de la tenue de la présente réunion et ont les yeux et les oreilles braqués sur les propositions qui en sortiront. Après les têtes couronnées, les dignitaires des communautés religieuses se retrouveront eux aussi au plus tard mercredi prochain ici dans cette même salle. J’aurais alors fini de rendre visite ou de consulter les autres forces et autorités morales. Je voudrais rassurer les uns et les autres que nous entendons prendre nos responsabilités devant notre Peuple Souverain et que nous les prendrons. Mais nous sommes optimistes et nous savons que la crise actuelle appartiendra très bientôt au passé.

          Vive la République du Bénin et vive sa démocratie exemplaire aux yeux de toute la Planète !

jeudi 4 avril 2019

« […] seul reste le peuple lui-même pour […] sauver sa démocratie », appelle l’Opposition

Dans le cadre d’une rencontre de presse qu’elle a tenue à Cotonou

L’après-midi du mercredi 3 avril 2019 a permis d’assister à un échange de l’opposition béninoise avec les journalistes. Cétait au ’’Majestic’’ à Cotonou. Plusieurs de ses ténors étaient présents. La rencontre avec les professionnels des médias a débouché sur la publication d’un Appel à toutes les couches sociales et aux forces vives pour la tenue de marches pacifiques aux fins d’exiger la tenue d’élections législatives inclusives. Intégralité de l’Appel concerné …

Marcel Kpogodo

Ci-contre, Candide Azannaï, au ''Majestic'', le mercredi 3 avril 2019


Intégralité de l'Appel de l'opposition à toutes les forces vives de la nation


DECLARATION DE L’OPPOSITION

Mercredi, 3 avril 2019


Mesdames et Messieurs de la presse,
Militantes et Militants,
Béninoises et Béninois,

Notre pays est à la croisée des chemins et notre peuple comme un grand est appelé à répondre à l’appel de sa destinée.

Les premières élections qui doivent être organisées sous le régime de la rupture, nous conduisent inéluctablement vers l’incertitude.

Le 06 mars 2019, à l’occasion d’une rencontre avec certains responsables de la classe politique béninoise, le Chef de l’Etat a reconnu pour la première fois, l’impasse électorale et la mauvaise qualité des lois électorales, la charte des partis politiques et le code électoral, toutes deux imposées par sa majorité à l’assemblée nationale, au peuple béninois. A cette occasion, le Président de la République, Monsieur Patrice TALON, a dit regretter l’absence des partis politiques autres que l’Union Progressiste et le Bloc Républicain, dans la course aux élections législatives de cette année.

Nous rendons publique la présente déclaration à la suite de la lourde responsabilité prise par les députés de la mouvance présidentielle, d’enliser le dialogue qui était institué en vue de la recherche de solutions consensuelles. Cette attitude inqualifiable est un mépris des attentes des populations qui supportent déjà mal la confiscation du débat par le parlement alors que ce sont les mêmes députés qui ont voté les lois ainsi querellées et taillées sur mesure pour faciliter la forfaiture au Chef de l’Etat, Monsieur Patrice TALON.

Depuis bientôt trois ans, l’opposition a toujours dénoncé la vassalisation des institutions et la confiscation de tous les pouvoirs par le Président de la République. Le peuple béninois en a eu confirmation avec la rencontre entre le Chef de l’Etat et les présidents des différentes institutions constitutionnelles élargie au président de la CENA et au Médiateur de la République, le lundi 1er avril 2019, pour une soi-disant concertation sur la crise pré-électorale qui secoue le Bénin. Le communiqué lu par le porte-parole Joseph GNONLONFOUN, annonçait l’absence de consensus pour la tenue des élections inclusives, alors même que les débats n’étaient pas encore clôturés à l’Assemblée Nationale.

Ces deux actes sont à nos yeux des déclarations de guerre au peuple béninois. Les députés de la mouvance présidentielle comme l’ensemble des présidents des institutions de la République, ont choisi de tourner le dos aux aspirations profondes de paix des populations de notre pays. Ce faisant, ils s’exposent à nous désormais comme des adversaires déclarés de notre démocratie. Nous les combattrons comme tels. La Constitution béninoise nous en donne les moyens ; le patriotisme nous l’exige. Il n’y a aucune concession à faire à l’arbitraire dont la caractéristique principale est de ne tenir compte d’aucune limite. Il est irrationnel, il est l’expression d’une inculture sociologique, politique et anthropologique absolue.  Il est l’incarnation de la déraison.

En conséquence, notre pays, le Bénin ne dispose plus d’institutions de contre-pouvoir, gage de la sauvegarde et de la préservation des acquis démocratiques. Dans cette situation, « . Ce qui appelle à des sacrifices, le don de soi ; le patriotisme et la probité.

Devant la Communauté internationale et devant vous, Béninoises et Béninois, nous acceptons la mission qui nous incombe désormais : arracher nos institutions des mains du despote qui tente de tout asservir.

Les forces de l’opposition viennent solennellement, lancer un appel au peuple béninois, à la résistance au nom des moyens que nous accorde notre Constitution du 11 décembre 1990.
Béninoise et Béninois,

Nous ne reculerons devant rien !

Nous lançons un appel à tous les travailleurs du secteur public comme du secteur privé,

aux enseignants dont les droits sont bafoués,

aux magistrats qui sont désormais sous la terreur du Conseil Supérieur de la Magistrature politisé,

aux policiers victimes d’injustices,

aux étudiants auxquels les libertés sont arrachées et dont les avantages sont retirés sans juste cause, à la société civile,

à toutes les femmes des marchés durement frappées par la gouvernance TALON,

aux victimes des déguerpissements sauvages et inhumains, aux déflatés de la fonction publique, 

aux opérateurs économiques victimes des redressements fiscaux anormaux,

à toutes les autres victimes de la gouvernance chaotique de Patrice TALON à resserrer les rangs face à la guerre qui est déclarée à notre peuple. Nous vous appelons tous, dès demain, jeudi 04 avril 2019, à des manifestations géantes de protestation dans chacune de nos villes.

Sortons pour défendre cette démocratie confisquée.

Sortons pour dire non à l’imposture.

Sortons les mains libres avec des mouchoirs blancs.

Sortons pour exiger la justice.

Sortons pour dénoncer le complot des institutions.

Sortons pour arrêter l’arbitraire.

Sortons pour montrer au monde entier la souffrance de notre peuple.

Sortons pour refuser qu’on nous impose les 83 prochains députés.

Sortons pour affirmer la souveraineté de notre peuple.

Sortons jusqu’à ce que le consensus soit trouvé pour de véritables élections inclusives et transparentes.


Nous sommes désormais seuls face à notre destin. Et nous y ferons face.

La Patrie nous appelle !

La Victoire nous attend !

Que Dieu protège le Bénin !

lundi 1 avril 2019

Les déclarations respectives de la majorité et de la minorité parlementaires à l'Assemblée nationale

Face à l’impasse électorale

Le vendredi 29 mars 2019, les députés de la Majorité parlementaire, représentés par l’Honorable Jean-Michel Abimbola, se sont prononcés sur la crise liée au déroulement des élections législatives prévues pour le 28 avril 2019. Dans son propos, cette personnalité, évoquant l’échec du consensus, est allé jusqu’à inviter le peuple béninois à se tenir prêt à aller au vote à la date indiquée.
En réponse à cette allocution, les députés de la Minorité parlementaire se sont prononcés à l’Assemblée nationale ce lundi 1er avril 2019. En substance, il s’agit de retenir qu’ils se sont désolidarisés de la responsabilité que leurs collègues de la majorité ont voulu leur faire porter de l’inexistence du consensus et ont situé les conditions dans lesquelles la majorité a été amenée à monter au créneau. Ensuite est revenu le crédo cher à l’Opposition selon lequel des élections législatives ne sauraient avoir lieu sans elle. A lire l’intégralité des deux déclarations …

Marcel Kpogodo

Siège de l'Assemblée nationale du Bénin


Intégralité de la Déclaration des députés de la Majorité parlementaire


Monsieur le Président de l’Assemblée nationale ;
Mesdames et Messieurs les députés ;
Chers collègues ;

C’est avec gravité que nous soussignés, députés à l’Assemblée nationale du Bénin, après analyse de la situation politique de ces derniers jours tenons à faire la déclaration dont la teneur suit :

Depuis plusieurs jours, et dans leur logique d’agitation du spectre de menace à la paix sociale, certains acteurs politiques évoquent les pouvoirs que conférerait l’article 66 de notre Loi fondamentale comme moyen ultime à mettre en œuvre pour contraindre à la participation de tous les partis politiques en délicatesse avec les lois, aux élections législatives prochaines en lieu et place de la voie du consensus prônée et demandée avec force par le Chef de l’Etat.

Nous voudrions dénoncer cette nouvelle tentative de manipulation de l’opinion par cette démarche ridicule et dangereuse du point de vue constitutionnel qui est une véritable ineptie juridique.

En effet, l’article 66 de la Constitution précise clairement les circonstances dans lesquelles les actions envisagées par l'opposition sont autorisées et possibles. Pour rappel, il s’agit des articles 66 et 67 du titre III relatif au Pouvoir Exécutif. L’article 66 dispose : « En cas de coup d' Etat, de putsch, d'agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d'un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours aux accords de coopération militaire ou de défense existants.

Dans ces circonstances, pour tout béninois, désobéir et s'organiser pour faire échec à l'autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératifs des devoirs ».

Toute interprétation biaisée, maladroite, nocive et toxique de cet article qui amènerait nos compatriotes à inciter et/ou à poser des actes de désobéissance civique et tenter de troubler l’ordre public comme le promettent les défenseurs de cette hérésie viendrait en violation des lois établies et ne pourrait qu’être sévèrement punie.

Par ailleurs, dans la perspective de trouver une issue à la situation politique qui prévaut en cette veille d'élections, nous voudrions rappeler qu’à la plénière d’hier jeudi 28 mars 2019, les députés ont rejeté à l'unanimité moins une abstention, les deux (2) propositions de lois dérogatoires pour défaut de consensus, conformément au Protocole Additionnel de la CEDEAO. C'est fort de cela que le Président de l’Assemblée nationale a, dans sa synthèse précisé qu’il fallait laisser une dernière chance à la solution consensuelle et ce jusqu’à ce jour vendredi 29 mars 2019.

Nous profitons de cette occasion pour rappeler à chacun et à tous que nous sommes à moins de 30 jours de la date prévue pour le scrutin et informer que de nouvelles propositions de lois dérogatoires ont été transmises par le Président de l’Assemblée nationale à la minorité et à la majorité parlementaires pour approbation.

Mais depuis le matin de ce vendredi 29 mars 2019 où nous devrions en discuter en plénière et jusqu’à cette heure, nous attendons l’opposition qui serait partie consulter ses ténors et ses responsables pour prendre des instructions sur la conduite à tenir.

Nous invitons par conséquent l’opinion publique nationale et internationale à constater avec nous que l’opposition à travers la minorité parlementaire poursuit le dilatoire, jouant toujours avec les nerfs de nos populations impatientes d’une issue à ce feuilleton qui n’a que trop durer.

En tout état de cause, constatant cette attitude malsaine et vicieuse, nous venons marquer notre totale désapprobation, et exprimons par cette même occasion notre vif  regret de noter que notre opposition n’est aucunement dans la logique de la recherche du consensus.

Nous prenons dès lors solennellement acte du défaut du consensus tant attendu et décidons de nous en tenir désormais au respect strict des textes en vigueur et du calendrier électoral.

Nous appelons le peuple Béninois à se tenir prêt pour exercer son devoir citoyen en se déplaçant massivement pour aller voter le dimanche 28 avril 2019.

Nous vous remercions.





Intégralité de la Déclaration de la Minorité parlementaire


ASSEMBLÉE NATIONALE : Plénière de ce lundi 01/04/2019


Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers collègues Députés,
Peuple béninois,

Dans la soirée du vendredi 29 mars dernier, nous avons entendu une déclaration lue à la tribune de l’Assemblée Nationale par l’Honorable Jean Michel ABIMBOLA, au nom et pour le compte de 36 députés membres du BMP. Dans cette déclaration, il est estimé que le consensus n’est pas trouvé, du fait de l’opposition qui « à travers la minorité parlementaire poursuit le dilatoire, jouant toujours avec les nerfs de nos populations impatientes d’une issue à ce feuilleton qui n’a que trop duré ».

Cette déclaration mensongère n’est qu’une illustration supplémentaire de la mauvaise foi qui a caractérisé la majorité parlementaire tout au long du processus de recherche de solutions pour des élections législatives inclusives.

Or en réalité, nos collègues de la majorité savent bien que dans la mi-journée de ce vendredi, aux environs de 13heures 30 minutes, les présidents des groupes parlementaires ont été appelés par le Président de l’Assemblée Nationale dans son bureau, afin de recevoir les différents avant-projets de propositions de lois dérogatoires. Cette séance de travail qui a duré une heure environ, a été l’occasion pour proposer à la majorité et à la minorité, de prendre contact avec la classe politique, étant entendu que la question de la révision de la constitution a refait surface.

A la demande des députés de l’opposition de mettre le week-end à profit pour que le travail se fasse sereinement afin que le lundi, l’étude en commission et plus tard la plénière adopte les deux textes, le président OKOUNLOLA soutenu par les présidents IDJI et AKE, ont martelé qu’il fallait en finir le vendredi, même s’il faut aller jusqu’à deux heures de la nuit.

C’est sur cette base que nous nous sommes quittés pour aller consulter les nôtres. C’est avec étonnement qu’aux environs de 19 heures, alors que le Président de l’Assemblée Nationale était dans son bureau attendant les deux parties aux négociations, et nous, en pleine séance de travail autour des nouveaux avant-projets de propositions de lois dérogatoires, avions appris qu’une déclaration se faisait à la tribune de l’Assemblée Nationale. Que fut notre surprise d’entendre que les présidents IDJI, OKOUNLOLA, AKE et l’honorable ADOMAHOU représentant le président NAGO, ont signé cette déclaration, alors que tous, dans le bureau du Président de l’Assemblée Nationale, ont proposé que nous travaillions jusqu’à même tard la nuit pour une issue de sortie de crise.

Nous condamnons fermement cette attitude de ce groupe de députés qui ne traduit pas une volonté de recherche du consensus.


Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers collègues Députés,

Dans la résolution de la crise, le Président de la République a désigné un facilitateur qu’est le Président de l’Assemblée Nationale. Revenait-il à l’honorable ABIMBOLA, de décréter l’échec des négociations alors que le facilitateur désigné n’a pas encore déposé son rapport ?

N’est-ce pas là la tricherie que nous avons toujours dénoncée depuis l’ouverture des pourparlers ?


Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers collègues Députés,
Peuple béninois,

Après cette forfaiture, les faucons de la mouvance présidentielle ont pris tout le week-end pour parcourir le pays et annoncer aux populations que seuls les deux partis privés du Président de la République iraient aux élections le 28 avril. Ceci nous laisse croire à un jeu flou dans le camp du Chef de l’Etat vis-à-vis de la Nation toute entière. C’est la raison pour laquelle nous tenons à rappeler à Son Excellence, Monsieur Patrice TALON, que le 06 avril 2016, à sa prise de fonction, il a hérité d’un pays pas riche comme les grandes puissances, mais heureux. Il a hérité d’un pays qui lui a personnellement tout donné et qui lui a permis d’en être la première fortune, un pays démocratique qui a permis vaille que vaille, le retour d’exil d’un de ses fils pour l’en faire Président de la République. Mais aujourd’hui, ce sont les partisans de cet enfant prodige qui veulent détruire ce beau pays.


Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers collègues Députés,
Peuple béninois,

Pour nous, il ne saurait y avoir d’élections législatives sans l’opposition, car, il est difficile de prendre tous les Béninois pour des incultes en leur faisant croire que c’est seulement les partis politiques privés du Président de la République, qui n’ont pas trois mois de vie, qui sont capables de prendre part aux consultations électorales tandis que les partis d’opposition qui ont régulièrement pris part aux joutes électorales, sont exclus de la compétition.


Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Chers collègues Députés,
Peuple béninois,


Cette déclaration de ce groupe de députés de la majorité parlementaire est une provocation inacceptable. Elle n’est ni plus ni moins qu’une tentative de passage en force du BMP, et une volonté de confisquer le droit du peuple béninois à choisir librement ses représentants.

Du haut de cette tribune, nous invitons la classe politique, la société civile, les centrales syndicales et la population béninoise toute entière, à se lever pour barrer la route à l’exclusion, à l’arbitraire et à la remise en cause de notre démocratie. Nous invitons de ce fait la population béninoise à se tenir prête pour les mots d’ordre de l’opposition.

Nous réaffirmons notre disponibilité à œuvrer pour la recherche d’une solution consensuelle pour des élections inclusives.

En tout état de cause, nous affirmons solennellement qu’il n’y aura pas d’élections sans opposition.

Vives les élections inclusives !
Vive la démocratie !
Vive le Bénin !

Je vous remercie.