mardi 31 décembre 2019

Hawa Ibrahim en détresse au Bénin appelle au secours

Dans le cadre du calvaire qu’elle a traversé au Niger

Pour une affaire cumulée de tracasseries domaniales, de confiscation d’héritage, de complot, de violation des droits de la femme, de violences contre la femme et de misogynie, Hawa Ibrahim s’est retrouvée au cœur d’un enfer particulièrement cuisant qu’elle se bat pour faire disparaître de sa vie depuis qu’elle a demandé l’asile au Haut commissariat pour les Réfugiés (Hcr) au Bénin. Profondément désespérée, elle a dû s’en remettre à l’art pictural, grâce auquel elle a créé une toile manifestant un appel à l’aide à l’endroit du chef de l’Etat nigérien.

Hawa Ibrahim, une femme éprouvée ayant besoin d'une assistance au plus haut niveau
Une femme apparemment meurtrie tendant respectueusement un message vers un personnage qui semble être l’actuel Président nigérien, Mahamadou Issoufou. La compréhension qui se dégage de la toile dénommée ’’La lettre du Président’’, réalisée par Hawa Ibrahim, artiste peintre libyenne.


Lisible en quatre parties, le tableau indiqué présente, dans son deuxième quart, d’autres chefs d’Etat côtoyant celui nigérien : Donald Trump, Emmanuel Macron, Margrethe II et Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, respectivement, les présidents américain et français, la reine du Danemark et le roi du Qatar. Face à une première, en matière de démarche d’expression, l’artiste donne l’impression d’appeler ces chefs d’Etat à voir avec le président de la République nigérienne ce qui se passe concernant le drame personnel qu’elle y raconte.



Détournement de don et accaparement d'héritage

Interrogée à ce propos par la rédaction du journal, ’’Le mutateur’’, l’artiste s’est ouverte sur les raisons de l’adresse d’un message d’appel au secours aux sommités politiques sus-mentionnées : entre autres, les difficultés domaniales que lui ont créées ses frères, Taher, Bachir et Charaf Ibrahim, face à un terrain légué en don et devenu litigieux puis l’héritage laissé par son père à sa mort en janvier 2017 et dont Hawa Ibrahim aurait été exclue de la répartition, de même que plusieurs autres de ses sœurs, par Taher Ibrahim, leur frère aîné, reconnu comme administrateur des biens du défunt. A en croire l’artiste, cet héritage, qu’elle estime à deux milliards de Francs Cfa, comporte des actes de session, des boutiques et des garages, des objets, des jardins, des chameaux, de l’argent en banque, de l’argent en liquide, des voitures, des marchandises, des bâtiments, des parcelles, des villas et d’autres biens crédités.


En outre, à plusieurs reprises mais, en vain, elle a demandé à la justice nigérienne la mise sous scellés de toutes ces possessions. Selon Hawa Ibrahim, l’absence de réaction face à la demande de cette mise sous scellés pour la sécurisation des biens de son père est anormale, vu que cette inertie a provoqué la dilapidation de ce patrimoine par Taher Ibrahim, soutenu par certains autres frères de la même famille, en l’occurrence, Bachir et Charaf Ibrahim.


Avec la dilapidation pratiquée par ses frères, l’artiste continue d’attendre que l’affaire soit mise en instruction, surtout que Taher Ibrahim a reconnu cette dilapidation devant la Police judiciaire (Pj) de Niamey, en septembre 2019. Ainsi, le dilatoire est maintenu avec, pour conséquence, la poursuite de la dilapidation, sous peine qu’un beau jour, plus aucun bien ne soit disponible.



Hawa Ibrahim, seule contre tous

De plus, elle reconnaît les frères concernés comme l’ayant rendue victime de plusieurs situations de harcèlement et même de violence physique, en réaction aux initiatives qu’elle a prises auprès de la justice, au Niger, un pays dans lequel ils résident tous, pour obtenir, entre autres, la répartition équitable de l’héritage entre tous les enfants du feu Ibrahim Ahmed Gatroni, sans une distinction à établir entre les héritiers de sexe masculin et ceux de sexe féminin.


Toujours du côté de sa famille, pour Hawa Ibrahim, Mohamed Ahmed, son oncle paternel, ne s’est jamais impliqué pour faire son devoir qui n’est rien d’autre qu’aider à éradiquer l’injustice. Son inaction est due, à l’en croire, à l’endettement de celui-ci vis-à-vis de son père défunt, ce qui l’oblige à laisser faire ses neveux, de peur qu’ils lui demandent des comptes par rapport à cette dette. 

  

Inefficacité institutionnelle

Pour elle, à l’effet de la mise sous scellés des biens de son père par la justice nigérienne et de la répartition équitable de ceux-ci, selon les règles du droit entre les fils et les filles de celui-ci, elle a fait valoir devant cette justice des centaines de pièces justificatives à travers des correspondances qui sont restées sans effet, sans oublier qu’elle a manifesté plus d’une centaine de fois sa présence physique devant la justice, et environ une quinzaine de fois, seulement au ministère de la Justice du Niger, et plusieurs autres fois à la Commission nationale des Droits de l’homme (Cndh), à la Cour d’Appel, chez le Médiateur de la République, au ministère de l’Intérieur, à la police, à la gendarmerie, à la radio, à la télévision, au Sultanat d’Agadez, au siège d’associations islamiques et, notamment, d’Organisations non Gouvernementales (Ong) de défense des droits de la femme, puis même auprès de la Haute autorité de Lutte contre la corruption et les infractions assimilées (Halcia).


Selon elle, elle s’est toujours imposé de s’en remettre à la voie légale pour le règlement de cette affaire d’héritage confisqué, sans que cela produise les effets escomptés. De même, elle s’est refusé de jouer la partition proposée par ses frères, consistant à divorcer de son mari afin qu’ils s’approprient le complexe commercial qu’il a érigé, sans oublier qu’elle continue à se battre pour que toutes ses sœurs soient prises en compte dans la répartition de l’héritage au même titre qu’elle, face à une situation où ses frères laissent entendre que la femme n’a pas le droit de se voir attribuer un héritage.
La toile, ''La lettre du Président''

Hawa, au coeur de l'enfer

A en croire Hawa Ibrahim, cet engagement lui vaut de payer un lourd tribut. Elle se présente comme la fille d’un riche homme d’affaires libyen établi à Agadez au Niger, et d’une mère de nationalité française.  En dépit de ces conditions favorables, salariée de l’Etat libyen depuis 2004, elle a toujours vécu financièrement indépendante de ses parents et menait une vie aisée. Mais, à cause des brimades et des injustices dont ses frères la rendent victime, elle connaît des conditions exécrables d’existence et vit pauvrement, dormant à même le sol, sans matelas.


Par ailleurs, les précisions apportées par Hawa Ibrahim permettent de comprendre que si le président nigérien est le premier et principal destinataire de son message d’appel à l’aide, cela est lié au fait que le Niger est le pays de déroulement de ces actes répréhensibles, surtout que son père s’y était établi depuis des décennies et y est même reconnu comme un notable.


Selon Hawa Ibrahim, son mari et elle ont dû se résoudre à quitter le Niger pour se prémunir contre les situations de harcèlement, de violences contre la femme, de misogynie, de menaces, de trafic d’influence, de déni de justice, dont elle était victime de la part de ses frères, et contre celles d’injustice dont son mari s’est retrouvé l’objet, vu qu’il a même été amené à être incarcéré pendant six mois au pays de Mahamadou Issoufou. 


En effet, les explications de l’artiste et agronome font savoir qu’à un moment donné de son évolution, vivre au Niger était devenu intenable pour le couple, la faute commise par Hawa Ibrahim ayant été de réclamer la part de l’héritage qui revient à ses sœurs et à elle. Selon elle, les souffrances attenant à cette réclamation se sont multipliées, celle parmi lesquelles Dalil Mecheri, son mari, a dû faire face à un drame tel que, poussé à bout par la situation vécue par son épouse, il a fallu qu’il abandonne une importante infrastructure économique qu’il a consacré deux bonnes années à ériger à hauteur de 300 millions de Francs Cfa, sur un terrain offert à Hawa Ibrahim par son père, en guise de cadeau de mariage, comme cela est de coutume chez ce donateur. Il s’agit d’une habitude dont il a fait bénéficier plusieurs autres sœurs de l’artiste, qui se sont mariées bien avant elle.



Dalil Mecheri, l'autre souffre-douleur

Mais, les frères de celle-ci, à l’en croire, ont considéré cette parcelle comme appartenant toujours au patrimoine du père de famille défunt, d’où l’expulsion commanditée de son mari avec, à la clé, des dettes, et l’abandon par celui-ci de son fonds de commerce.  


Avec cette contestation du don, Dalil Mecheri, l’homme d’affaires concerné, mari d’Hawa Ibrahim, s’est retrouvé devant la justice nigérienne face aux quatre frères de la famille Ibrahim vivant à Agadez, dans une phase de conciliation. Selon l’artiste, le juge a confondu ceux-ci en leur faisant constater, par ses questions, d’une part, que tous les couples mariés comportant un ou une Ibrahim avaient bénéficié du don par le père Ibrahim Ahmed Gatroni, comme cadeau de mariage, d’une maison effectivement habitée. D’autre part, l’homme de droit s’est inquiété que les frères Taher réclamant la parcelle attribuée au couple Mecheri aient attendu l’achèvement de plus de deux ans de travaux de construction des bâtiments d’ordre commercial avant de lancer cette contestation. Comble de coïncidence, le juge concerné fut muté avant qu’il ne puisse rendre la décision de ce jugement. 

       
Voilà un important investisseur algérien au Niger, qui plus est, en plein désert, à Agadez, laissé à lui-même, sans protection de l’Etat nigérien, contrairement à ce qui est de coutume dans les pays. Une telle situation découragerait tout autre homme d’affaires algérien et même d’autres pays à risquer des capitaux au Niger.



Mahamadou Issoufou, une implication urgente attendue

Ces souffrances et une pression insupportable, qui capitalisent plus de cinq années de vie, perdues pour Hawa Ibrahim, son mari et leur fils en gestation à l’époque, ont conduit les trois infortunés à demander l’asile au Haut commissariat pour les Réfugiés (Hcr) au Bénin. La préoccupation de l’artiste est de régler progressivement les problèmes qui ont fait fuir le Niger à sa famille et à elle. Elle se dit consciente qu’elle n’aurait pas été victime de ces situations difficiles si le Président Mahamadou Issoufou en avait été informé. Selon elle, toute sa confiance lui est acquise, étant dans l’attente que le chef de l’Etat nigérien s’approprie le dossier et qu’il use de son autorité pour contribuer à le régler.


En réalité, Hawa Ibrahim précise qu’elle a déjà saisi de la situation à laquelle elle est confrontée le Président du Niger, de même que le Chef de l’Etat du Bénin et les ambassadeurs respectifs près le Bénin du Niger, de l’Union européenne, de la France, des Etats-Unis, du Danemark et du Qatar.
Gênée par les cinq années de retard qu’elle a connues dans sa vie, elle attend d’obtenir un statut de réfugiée au Bénin, ce qui, pour l’artiste peintre, dépend, au premier chef, du Commissaire divisionnaire de Police, Aristide M. Dagou, Secrétaire permanent de la Commission nationale chargée des Réfugiés (Sp/Cnr). Une urgence qui interpelle aussi le Haut commissariat pour les Réfugiés (Hcr), toutes les organisations ayant en charge la défense des droits de la femme et, notamment, Amnesty international.


Se confiant, en fin de compte, à notre Rédaction, Hawa Ibrahim exige des autorités nigériennes, avant même toute répartition équitable de l’héritage, l’acte de propriété de la parcelle que lui a offerte son père en guise de cadeau de mariage, la dépossession de Taher Ibrahim par l’Etat nigérien de biens qui ne lui appartiennent pas, surtout qu’il n’exerce pas une activité professionnelle et qu’il a toujours été entretenu par leur père. Ensuite, Hawa Ibrahim demande à être dédommagée des cinq années perdues par son mari et elle, sans oublier qu’elle promet de vives reconnaissances au Président Mahamadou Issoufou au cas où il réussirait à élucider cette affaire, lui, incarnant l’autorité nigérienne suprême à laquelle elle réserve des détails confidentiels inédits sur l’affaire indiquée. Puis, elle prie Dieu de lui donner la grâce et la force pour réussir à rétablir la justice et à défendre les citoyens nigériens victimes d’une situation similaire. De même, Hawa Ibrahim souhaite qu’une telle grave injustice ne se produise plus au Niger ni partout ailleurs.  

Marcel Kpogodo 

jeudi 5 décembre 2019

Le Projet ’’Enakpami" 2 donne une deuxième chance aux artistes plasticiens

Dans le cadre de la 2ème édition du Répertoire des Artistes plasticiens et des acteurs des arts visuels du Bénin

Le projet de la 2ème Expérience nouvelle d’assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension vers le multimédia et l’internet (Enakpami 2) renouvelle son appel à l'enregistrement des artistes plasticiens et des acteurs des arts visuels pour la réalisation de la deuxième édition du Répertoire des Artistes plasticiens et des acteurs des arts visuels du Bénin. Cette fois-ci, la date butoir pour se faire inscrire est le 31 décembre 2019. A titre indicatif, lire le communiqué attenant ...   


Marcel Kpogodo
 


COMMUNIQUE 

PROLONGATION DU DELAI DE RECENSEMENT

Il  est lancé depuis le 05 novembre 2019 en République du Bénin, le 2ème inventaire national des acteurs de la filière ’’Arts visuels’’ de la ’’Culture At Work Africa’’ (CAWA) pour la mise en œuvre du projet dénommé ’’ENAKPAMI 2 : 2ème Expérience Nouvelle d’Assistance Kyrielle aux Plasticiens pour leur Ascension via le Multimédia et l’Internet’’.
Ce 2ème recensement national organisé par l’Association pour le Développement des Arts Visuels dans le Nord Bénin (ADAV-NORD BENIN) et  l’Association Béninoise des Arts Plastiques (ABAP) sous la tutelle du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts concerne les artistes plasticiens de toutes les disciplines, les associations, les fondations, les écoles de formation, les galeries d’art, les espaces ou les lieux d’exposition, les critiques ou les historiens d’art, les collectionneurs et les journalistes culturels qui interviennent dans la filière ’’Arts visuels’’ au Bénin.

Le dossier est constitué de :
1- Une (01) photo d’identité de taille 2 Mo au moins 
2- Une (01) photo artistique de taille 2 Mo au moins 
3- Cinq (05) photos d’œuvres récentes de taille 2 Mo au moins chacune 
4- Un curriculum vitae (CV) artistique 
5- Une (01) démarche artistique 
6- Un (01) texte récent écrit par un historien/critique d’art/journaliste culturel sur son travail 
7- Une fiche d’identification à retirer auprès de l’association et à remplir par les nouveaux qui n’étaient pas dans la 1ère version du répertoire 
NB : Les photos ou les images à envoyer doivent être de très bonne qualité. 


Ces acteurs peuvent obtenir les fiches : 
- A l’adresse mail associationabap@gmail.com avec les pièces annexes.
- A la place du souvenir (Ex place des martyrs) sous le monument 
- Au siège de la structure sise au quartier Akassato à coté du collège la RESULTANTE non loin du siège de l’Entreprise SATOM dans la Commune d’Abomey-Calavi. 


Veuillez nous envoyer la version numérique du dossier au plus tard le 31 décembre 2019 par : 

- E-mail associationabap@gmail.com 

- Whatsapp 69 320 235 

Renseignements au 60 094 217 / 69 320 235

mardi 5 novembre 2019

Le Projet "Enakpami" 2 appelle les acteurs des arts visuels à se faire enregistrer

Dans le cadre de la 2ème édition du Répertoire des Artistes plasticiens et des acteurs des arts visuels du Bénin

Plus de six ans après l’édition du Répertoire des Artistes plasticiens et des acteurs des arts visuels du Bénin, le projet concernant la 2ème Expérience nouvelle d’assistance kyrielle aux plasticiens pour leur ascension vers le multimédia et l’internet (Enakpami 2) se met dans un processus de la deuxième édition du même ouvrage. Ainsi, depuis quelques jours, les artistes plasticiens et toutes les autres catégories d’acteurs du secteur des arts visuels sont appelés, à travers un communiqué, à se faire inscrire dans la base des données, constituée à cet effet. Ils ont jusqu’au 30 novembre 2019 pour remplir les conditions afférentes. Le Communiqué indiqué peut être lu ci-dessous …    


Marcel Kpogodo





COMMUNIQUÉ


Il  est lancé depuis le 05 novembre 2019 en République du Bénin, le 2ème inventaire national des acteurs de la filière ’’Arts visuels’’ de la ’’Culture At Work Africa’’ (CAWA) pour la mise en œuvre du projet dénommé ’’ENAKPAMI 2 : 2ème Expérience Nouvelle d’Assistance Kyrielle aux Plasticiens pour leur Ascension via le Multimédia et l’Internet’’.
Ce 2ème recensement national organisé par l’Association pour le Développement des Arts Visuels dans le Nord Bénin (ADAV-NORD BENIN) et  l’Association Béninoise des Arts Plastiques (ABAP) sous la tutelle du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts concerne les artistes plasticiens de toutes les disciplines, les associations, les fondations, les écoles de formation, les galeries d’art, les espaces ou les lieux d’exposition, les critiques ou les historiens d’art, les collectionneurs et les journalistes culturels qui interviennent dans la filière ’’Arts visuels’’ au Bénin.

Le dossier est constitué de :
1- Une (01) photo d’identité de taille 2 Mo au moins 
2- Une (01) photo artistique de taille 2 Mo au moins 
3- Cinq (05) photos d’œuvres récentes de taille 2 Mo au moins chacune 
4- Un curriculum vitae (CV) artistique 
5- Une (01) démarche artistique 
6- Un (01) texte récent écrit par un historien/critique d’art/journaliste culturel sur son travail 
7- Une fiche d’indentification à retirer auprès de l’association et à remplir par les nouveaux qui n’étaient pas dans la 1ère version du répertoire 
NB : Les photos ou les images à envoyer doivent être de très bonne qualité. 


Ces acteurs peuvent obtenir les fiches : 
- A l’adresse mail associationabap@gmail.com avec les pièces annexes.
- A la place du souvenir (Ex place des martyrs) sous le monument 
- Au siège de la structure sise au quartier Akassato à coté du collège la RESULTANTE non loin du siège de l’Entreprise SATOM dans la Commune d’Abomey-Calavi. 


Veuillez nous envoyer la version numérique du dossier au plus le 30 novembre 2019 par : 

- E-mail associationabap@gmail.com 

- Whatsapp 69 320 235 

Renseignements au 60 094 217 / 69 320 235

dimanche 2 juin 2019

« Tout est disponible à ’’Fourniture galery’’, quelles que soient les institutions qui ont des besoins d’ameublement », selon Issa Tchénahou

Dans le cadre de son exercice dans l'ameublement au Bénin

Issa Tchénahou est un jeune chef d’entreprise, qui intervient dans le secteur de l’ameublement. A travers ’’Fourniture galery’’, il propose du mobilier fabriqué au Bénin selon les standards internationaux. Dans cette interview qu’il a acceptée de nous accorder, il dévoile ce que le client potentiel gagne à savoir : comment se procurer des meubles, de diverses catégories et d’un standing respectable, réalisés dans les conditions d’une qualité remarquable. 

Issa Tchénahou
Le Mutateur : Bonjour Issa Tchénahou. Vous êtes le Directeur général de la Société ’’Fourniture galery’’, qui s’occupe de l’ameublement des maisons, des bureaux et de bien d’autres espaces. Pouvez-vous nous décrire de quoi il s’agit ?

Issa Tchénahou : Bien sûr. ’’Fourniture galery’’ est une entreprise dotée d’une équipe d’ingénieurs, de spécialistes et de professionnels certifiés venus de plusieurs pays comme le Ghana et le Nigéria, par exemple. Nous intervenons précisément dans la fabrication et dans la vente en gros et en détail des meubles de maisons, de bureaux et d’hôtels, entre autres.


Quelles sont les différentes catégories de meubles que nous pouvons obtenir au niveau de votre Société ?

Au niveau de notre entreprise, nous avons des salons en cuir frais, en cuir de haut de gamme et en tissu d’origines italienne, turque et coréenne. Nous avons également des meubles de salle à manger, des tables de réunion et de conférence, des lits de deux et de trois places, équipés de matelas, du mobilier de tous genres, des fauteuils, des canapés ; nous disposons aussi de tabourets de toutes les formes possibles. 
Un aperçu ...
Tout est disponible à ’’Fourniture galery’’, quelles que soient les institutions qui ont des besoins d’ameublement. Nos ingénieurs sont aussi à la disposition du client pour examiner son espace afin de lui conseiller comment y adapter un salon ou bien un canapé ; nos spécialistes sont là pour l’aider à choisir la qualité du cuir qu’il lui faut. 


Qu’est-ce que vos meubles ont et que ceux disponibles à Cotonou, en particulier et, au Bénin, en général, n’ont pas ?

A ce niveau, je vais aborder trois points. Le premier concerne la structure, le support que nous utilisons pour fabriquer nos meubles ; il s’agit du bois dur et du bois tendre qui sont caractéristiques de la qualité, de la résistance, ce qui fera qu’un salon puisse avoir une durée d’au moins dix ans.

... des meubles ...
En deuxième point, nous avons la couverture de la structure. Beaucoup, au Bénin, utilisent des cartons, des sacs de maïs, notamment, pour faire des meubles. Nous, nous ne procédons pas ainsi ; nous utilisons uniquement du contre-plaqué pour couvrir notre structure.


.... de divers catégories, ...
... de différents assemblages, ...
... de différents goûts, ...
Concernant le troisième point, c’est par rapport à la qualité du cuir. Si nous ne devons pas faire économie de vérité, au Bénin, le vrai cuir n’existe pas, alors que nous, nous sommes avec des partenaires de l’extérieur, qui nous fournissent du cuir de qualité, du cuir de haut de gamme, du cuir de luxe.
... de différentes structures, ...

... de différents styles, entre autres, ...
N’oubliez pas que nos meubles sont fabriqués au Bénin mais par des spécialistes venus d’ailleurs.

... qu'il est possible de se procurer ...
En dehors de ces avantages, nous avons également des garanties que nous donnons à nos clients, ce qui n’existe pratiquement pas au Bénin ; ce sont des garanties allant d’un à dix ans. Ainsi, nous vous donnons la possibilité de réaliser le changement de votre ancien salon pour en acquérir un nouveau, à moitié prix. L’ensemble de ces éléments fait de nous la différence.

... à la Société ''Fourniture galery'' ...
Je dois aussi préciser que lorsque vous avez déjà faites un achat chez nous, à ’’Fourniture galery’’, et que, grâce, un autre client vient, nous allons vous verser une commission de 10% sur notre bénéfice. De plus, nos clients ont la possibilité de se voir mettre à leur disposition des experts en Finance, pour les accompagner à bien gérer leur richesse, à sécuriser leurs biens financiers. 


...

Nous avons également des consultants en Développement intégral, qui sont là pour les accompagner aussi, de même que des motivateurs internationaux qui les outilleront en Développement personnel, et des docteurs en Médecine, qui travailleront à la préservation de votre santé. Ces prestations additives, dans ces conditions spécifiques, s’effectuent à un coût plus accessible que si vous alliez voir tout seul ces spécialistes.  


Qui sont ceux qui les fabriquent ? De quelles qualifications professionnelles disposent-ils ?

Ce sont des professionnels certifiés, des gens qui ont fait des écoles techniques reconnues de formation aux métiers de l’ameublement, et qui en sont sortis diplômés. 


...

Ces écoles se trouvent au Nigéria, surtout. C’est avec ces spécialistes que nous travaillons.


Qui sont ceux qui peuvent se procurer vos meubles ? Les coûts en sont-ils accessibles ?

Nos meubles sont destinés à tout le monde, même aux grossistes ; tout est une affaire de décision. Tout le monde peut venir se procurer des meubles chez nous, en gros ou en détail. 


...

Nous faisons des prix très accessibles, qui sont donc à la portée de tout le monde. Le grand défi que nous lançons, c’est que nous faisons les mêmes prix que les fournisseurs, que d’autres professionnels de l’Extérieur ; nous faisons pratiquement les mêmes prix que ceux-ci pour permettre à tout le monde de vivre dans le confort, dans le luxe, et avec des meubles complètement neufs. 


...

Nous en avons pour tous les niveaux de vie, chacun de ces niveaux est lié à une qualité spécifique de cuir.


La Société ’’Fourniture galery’’ a-t-elle d’autres activités à part la réalisation de l’ameublement ?

Pour le moment, nous ne menons pas d’autres activités ; nous nous focalisons plus précisément sur l’ameublement. Notre spécialité, c’est la fabrication et la vente des meubles.


Quel appel avez-vous à lancer au public ? Où et comment peut-on vous joindre pour faire des commandes ?

J’invite tout le monde à venir s’abonner à notre entreprise, ’’Fourniture galery’’ et, surtout, à choisir la qualité ; on ne peut pas sortir de la maison, aller travailler, revenir tout fatigué et ne pas pouvoir vivre dans le confort. Le luxe, c’est une opportunité et un plaisir qu’il faut s’offrir.
Pour nous trouver, nous sommes à Abomey-Calavi, à notre Bureau d’accueil et de commande, qui se situe juste à côté du ’’Palais de la Gratitude’’, à la Cité ’’Arconville’’, dans la Zopah. Vous pouvez aussi nous joindre au 67-46-11-63 ou au 99-25-37-69. Ces numéros sont également sur Whatsapp.
Enfin, vous pouvez aussi visiter notre boutique d’exposition en ligne sur notre Page Facebook, dénommée ’’Fourniture Galery’’ et sur notre compte Youtube : ’’fournituregalery’’.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

vendredi 10 mai 2019

« […] si tous les faits énoncés sont corroborés, M. Patrice TALON doit démissionner pour avoir versé le sang des paisibles et innocentes populations », appelle Candide Azannaï, au cœur d’une déclaration fleuve

Dans le cadre d’échanges avec les hommes des médias

L’après-midi du mardi 7 mai 2019 a permis à Candide Azannaï, homme politique béninois, d’animer une conférence de presse à son Cabinet particulier situé au quartier de Mènontin à Cotonou, avec un thème bien précis : « Résistance totale contre le leadership névrotique et destructeur du pouvoir dit de la rupture : activation de l’article 66 de la Constitution de la République du Bénin ». Dans une longue déclaration préparatoire aux questions des journalistes, l’ancien Ministre délégué à la Défense du premier Gouvernement de la Rupture a proposé sa lecture des événements des 1er et 2 mai 2019, entre autres, tirant à boulets rouges sur le pouvoir actuel, évoquant les qualités reconnues aux forces béninoises de sécurité et de défense, attirant l’attention sur l’importance de l’article 66 de la Constitution béninoise et, bien avant cela, au passage, allant jusqu’à réclamer la démission du Chef de l’Etat, Patrice Talon, au cas où certaines informations se trouveraient vérifiées … Découvrir l’intégralité de la Déclaration de Candide Azannaï.  

Candide Azannaï (Archives)


Intégralité de la Déclaration de Candide Azannaï


« RÉSISTANCE TOTALE CONTRE LE LEADERSHIP DESTRUCTIF DU POUVOIR DIT DE LA RUPTURE : ACTIVATION DE L’ARTICLE 66 DE LA CONSTITUTION »

Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


D’entrée, je salue la mémoire des martyrs de la Démocratie, de l'Etat de droit, du pluralisme politique et de la préservation des Acquis de l’Historique Conférence Nationale de 1990.

Il apparaît malheureusement que c’est M. Patrice TALON, lui-même en personne qui aurait ordonné le massacre des populations dans le but d’imposer par la terreur, sa folie d'une dictature despotique, chez nous, en République du Bénin.

L'auteur des manœuvres, totalement insensées contre l'ordre constitutionnel et le modèle démocratique hérités de la Conférence Nationale est également celui des macabres assassinats des 1er et 2 mai 2019 à Cotonou et à Kandi.

En effet, au cours de ces deux journées effroyables, il a basculé dans l'inacceptable en couvrant l’usage d’armes automatiques sur les pauvres populations béninoises, qui manifestaient contre l’arbitraire.

Permettez-moi de transmettre l’interrogation afflictive de mon épouse, en tant que mère à la première dame : « Chère madame, regardez votre époux droit dans les yeux et posez lui la question suivante : quel sentiment vous anime lorsque vous voyez la vidéo d’une nourrice innocente assassinée, sous les balles des forces de l’ordre ? ».

Je m'incline devant la mémoire de toutes ces victimes des 1er et 2 mai 2019, et je réclame justice, sanction pour ces tueries.


Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


Je voudrais m'adresser à vous, cet après-midi, sur le thème intitulé :
« RÉSISTANCE TOTALE CONTRE LE LEADERSHIP NARCISSIQUE ET TOXIQUE DU POUVOIR DIT DE LA RUPTURE : ACTIVATION DE L'ARTICLE 66 DE LA CONSTITUTION DE LA RÉPUBLIQUE DU BENIN ».


Il convient de rappeler ce qui est en jeu, ainsi que l'enjeu de la Résistance Nationale, et d'attirer l’attention des uns et des autres sur la nature du pouvoir dit de la rupture.

J’évoquerai les préconisations de la Constitution, à travers les dispositions de son Art. 66 en cas de coup de force quelconque, de coup d’Etat, de confiscation de pouvoir, avant de m'étendre sur les axes de notre causerie. Pour terminer, je vais saluer le panache avec lequel le Peuple béninois a exprimé sa maturité, le 28 avril 2019.

Le 28 avril 2019 a consacré le triomphe du mot d'ordre : « Pas d'élections législatives sans l'Opposition ». LA RÉSISTANCE POPULAIRE NATIONALE a révélé au monde entier que le Président Patrice TALON, avec toutes les composantes du pouvoir dit de la rupture, représente à peine 5% des électeurs béninois, et au sens large, des populations béninoises. Une cinglante déculottée que la terreur, que les mitraillettes automatiques et les massacres ne peuvent réduire au silence.

La solution ne saurait être au bout du fusil, des commerces de terreurs ou des fuites en avant, qui trouveraient refuge dans les hypothétiques interventions de la Providence, ou dans les incantations de mains étrangères salvatrices.

La solution est dans la capacité de l'ensemble des résistants à assumer avec opiniâtreté à partir de l’intérieur avec hauteur et dignité les dispositions impératives de l'Art. 66 de la Constitution.



• LA RAISON DE LA RÉSISTANCE POPULAIRE NATIONALE


Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


Après une très longue nuit d'une dictature militaire et marxiste - léniniste sous l'étendard du parti-État, PRPB ( Parti de la Révolution Populaire du Bénin ), le Peuple béninois s'est réconcilié avec lui-même, au cours de la Conférence Nationale de l'ensemble des Forces vives de la Nation en février 1990.

Un pacte républicain a été conclu, à l'issue de cette historique Conférence des filles et fils de notre pays, sur la base du consensus national: proclamation de la République du Bénin autour des valeurs et des principes universels de la Démocratie, de l'Etat de droit, du pluralisme politique et sur la profession de foi de respecter les engagements ainsi pris, qui constituent les Acquis du Renouveau démocratique.

L'Armée a solennellement prêté serment de se retirer dans les casernes, à travers son Chef d'Etat major de l’époque.

C'est à ce pacte fondateur de la République du Bénin, que s'attaque M. Patrice TALON sous le piège de prétendues réformes du code électoral et du système partisan.

Il détruit sous ce complot despotique, tous les partis politiques, exclut des élections toute la classe politique à l'exception de ses partisans qu'il autorise à constituer le prochain parlement après les avoir répartis en Union progressiste (UP) et Bloc républicain (BR).

En réalité, l'UP et le BR sont deux branches d'un parti-État parrainé par une seule et même personne, Monsieur Patrice TALON.

Le retour au monolithisme politique vient ainsi d'être engagé. Par cette option, M. Patrice Talon vient de rompre son serment du 06 avril 2016 de fidélité et de loyauté à la Constitution de décembre 1990, comme Loi suprême de l'Etat.

Le but poursuivi n'est rien d'autre que la confiscation du pouvoir législatif, l’imposition d’une nouvelle Constitution et, bien entendu, l'instauration d'un régime dictatorial de type despotique, mafieux et terroriste.

Tous les spécialistes sérieux du monde vous diront que le recours à un coup de force pour changer unilatéralement la nature d’un régime, ou pour renforcer un pouvoir ou pour prendre un pouvoir est un coup d'Etat. La nature du coup de force auquel on recourt dans la perpétration du coup d'Etat et son mode opératoire déterminent sa qualification ...

En l’espèce, nous sommes en face d'un coup d'Etat. Un coup d'Etat pur et simple que certains qualifient de coup d'Etat institutionnel, parce que c’est l'institution constitutionnelle génératrice du pouvoir législatif qui est attaquée, braquée et en voie de confiscation.


Un coup d'Etat avec usage de deux coups de force, qui a consisté en :
1 - la modification unilatérale du processus électoral par l'érection d'une pièce illégale et vecteur d'exclusion dénommée "Certificat de conformité".

2- le recours aux forces de sécurité et de défense pour empêcher toute réaction de contestations populaires contre la confiscation du pouvoir législatif.



Mesdames et Messieurs,


Nous devons retenir que:

- Ce n'est pas pour l'intérêt général que le Chef de l’Etat a choisi, le 11 avril 2019, de faire la sourde oreille aux appels des forces politiques de l'opposition qui lui proposaient la voie du consensus apaisé et inclusif.

Ce n’est pas pour l’intérêt général qu’il a décidé d’ignorer les réserves des émissaires des Nations Unies, de la CEDEAO, de l'Union Africaine, de l'Union Européenne, du voisin nigérian, les réserves perceptibles de représentations de certains pays à l’instar des États-Unis qui lui déconseillaient le raidissement contre les traités, accords, protocoles et mécanismes internationaux en matière de gestion préventive des conflits notamment des conflits électoraux ...

Ce n'est pas pour l'intérêt général qu’il s'est radicalisé.

Ce n'est pas pour l'intérêt général qu'il s'empresse de confisquer le pouvoir législatif.

C’est pour protéger ses arrières et pour couvrir les atrocités du leadership déviant du pouvoir dit de la rupture par des lois vénales pouvant garantir impunité et immunité.

C’est pour sa gloire personnelle qu'il s'obstine à démolir une à une les lois compatibles avec la Démocratie, avec l'Etat de droit, avec le pluralisme et avec les Acquis du Renouveau démocratique.


- Recadrer la Résistance Populaire Nationale :

Il importe devant ce tableau sombre que la RÉSISTANCE POPULAIRE NATIONALE ne se laisse pas divertir ni par ce qui n'est pas son objet ni par les provocations du pouvoir dit de la rupture encore moins par les tentatives de fixation orientée sur des règlements de compte halogènes à la raison de la résistance.

La résistance doit se déconnecter de rivalités politiques antérieures à son objet et à son objectif principal.

Je tiens à faire cette clarification parce qu'il est nécessaire et urgent de repréciser que la Résistance a pour objet et pour raison la mobilisation générale pour faire échec au complot de confiscation du pouvoir législatif, première étape de l'assassinat de la Démocratie et de l’Etat de droit.

La Résistance vise à faire échec au coup d'Etat qui est perpétré actuellement, avec le recours à certains responsables des forces de sécurité publique et de l'armée.

La Résistance s'impose comme une option impérative qui fonde sa légitimité sur la raclée historique administrée personnellement au Pouvoir par le Souverain, qu'est le Peuple béninois le 28 avril 2019.

Venons-en aux faits. Qui a provoqué les incidents malheureux des 1er et 2 mai 2019 ? Qui a donné l’ordre de faire le siège du domicile de l'Ancien Président Boni YAYI ?

L'examen de ces questions édifie à plus d’un titre.


Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


Permettez-moi de rendre un sincère hommage au Président Nicéphore Dieudonné SOGLO, pour avoir peint le week-end dernier, la moralité de ceux qui nous dirigent. Je passerai la psychologie du leadership de la rupture au scanner de certaines études influencées par OWEN, VERGNES et surtout OUIMET.

Nous avons à la tête de la rupture, un leadership pathologique, destructif, une pathologie que redoutait Jean-Claude MONOD dans son ouvrage intitulé : ´´Qu’est ce qu’un Chef en Démocratie ´´?

•LEADERSHIP DESTRUCTIF: versants narcissique et toxique


C’est à travers la phénoménologie du pouvoir que se révèle le diagnostic du leadership qui le met en œuvre, qui lui sert de vecteur directeur.

Depuis des années, j'ai souvent évoqué, à l’occasion de plusieurs conférences publiques, le danger que constituent pour les communautés et pour le pouvoir d'État, les leaderships pathologiques.

Selon David OWEN, médecin et ancien ministre britannique des Affaires étrangères, une personne atteinte de la maladie d'Hubris, encore appelé « maladie du pouvoir », développe « une forte tendance narcissique au point de voir le monde comme une arène où exercer son pouvoir et où rechercher la gloire. Son égo l'amène à avoir une confiance excessive en son propre jugement et à mépriser les critiques et les conseils d'autrui. Dans sa folie du pouvoir, il s'identifie avec la nation, en prenant son point de vue et ses intérêts pour ceux des populations, de ses concitoyens, de ses compatriotes. Pour lui, aucune autre vision n'est valable, tant il conçoit la sienne comme étant messianique. Un tel leader croit avec force qu'au lieu d'être responsable devant l'opinion publique, le seul tribunal auquel il devra répondre sera celui de l'histoire et que le jugement de ce tribunal lui sera favorable. Il perd ainsi le contact avec la réalité et se mue dans un isolement progressif. Il rompt toute coopération, évite de prendre en considération les aspects pratiques ou même d'évaluer les coûts et les conséquences de son choix d'exclure les autres intelligences. En fait, la confiance excessive qu'il a en lui-même, le rend incompétent à mesurer les rouages habituels de la politique et du droit. Bref, il se croit omnipotent, omniscient ».

Comme on peut le voir, la personnalité d'un individu atteint de l’hubris ou maladie du pouvoir se résume au narcissisme, à l'arrogance, la prétention, l'égoïsme, la manipulation, le mensonge, le mépris pour l'avis des autres, le sentiment d'invulnérabilité, d'invincibilité et de toute-puissance, l'identification totale entre le sort de l'individu et de l'institution qu'il dirige.

Un dirigeant atteint de l’hubris " ou " pathologie du pouvoir", perd totalement le sens du leadership servant qui est le type de leadership qu'ambitionne toute communauté humaine dont le but est de se débarrasser de la nature animale qui est en nous pour chercher le bonheur dans la vie associative porteuse de l'humanité.

Cette pathologie est souvent remarquée chez les dirigeants dans un régime décadent montrant ses limites, perdant la boussole mais qui s’efforce, dans le sens du mal, à se maintenir. Lorsque cela survient dans une Nation, le dirigeant plonge dans un leadership à la fois narcissique et toxique, deux versants du leadership destructif. Un tel pouvoir devient dangereux pour la paix et la cohésion nationale.

Philippe VERGNES dit d'un tel pouvoir, basé sur un leadership toxique, qu'il influence et abuse les gens relevant de son autorité en utilisant une panoplie de moyens directs ou détournés, tous condamnables. Il use de la marginalisation, l'ostracisme, la moquerie, le harcèlement, l'humiliation, la coercition, la compétition malsaine, l'agression physique, la menace, le mensonge et la tromperie ... tous procédés mis de l'avant pour aboutir à des fins personnelles du dirigeant ou pour réaliser les mandats qui lui sont confiés. Le leadership toxique cantonne l'expression de son pouvoir sur l'établissement d'un régime de la terreur.

Pour VERGNES, tout individu atteint du narcissisme toxique est enclin à se préoccuper des fantaisies de succès illimités, de pouvoir, de splendeur. Il a de l'inclination à l'ostentation c'est-à-dire qu'il est à la recherche constante d'attention et d'admiration. Par contre, il affiche une froide indifférence envers les autres ou de vifs sentiments de rage, d'infériorité, de honte, d'humiliation ou de vide lorsqu'il doit faire face à la critique ou l'indifférence des autres ou, encore, la défaite. Il développe un caractère cynique c'est-à-dire qu'il éprouve du plaisir à exploiter les autres, à les abuser, les mettre au service de ses propres désirs et de son épanouissement personnel. Il méprise le respect de l'intégrité et des droits d'autrui. Il éprouve du plaisir à dévaloriser les autres. Il n'a de sentiment pour personne.

Le danger que court une Nation dirigée par une personne développant un "égo surdimentionné" est grand. Car dans ce cas précis, on assiste à un leadership narcissique où les actions du leader sont motivées par l'adhésion à des croyances et la satisfaction de besoins "égomaniaques", et ce, au détriment des gouvernés, des administrés.

Un tel gouvernant a pour mode opératoire, comme le souligne Gérard OUIMET, la mise à profit de son charisme, la promotion de fascinants projets utopiques, le recrutement de collaborateurs dépendants et serviles et le traitement machiavélique des dossiers (étatiques et administratifs).

Ai-je besoin de commenter un tel scanner du pouvoir dit de la rupture?

Nous pouvons donner l'éventail des illustrations à partir de vos questions?

Me référant, d'une part, à la sémiologie du leadership pervers de type narcissique et toxique qui précède et, d'autre part, à la peinture argumentée de la moralité de la rupture brillamment exposée par l'Ancien Chef d’Etat, Nicéphore Dieudonné SOGLO, à laquelle tantôt je faisais allusion, on peut comprendre que les tueries des 1er et 2 mai participent d'une planification macabre visant à réduire au silence par la terreur les protestations quasi-générales des populations frustrées devant l'arrogance de l'imposture du pouvoir dit de la rupture.



• LE RECOURS AUX ARMES DE GUERRE POUR IMPOSER UN COUP D'ÉTAT: QUI A DONNÉ L'ORDRE D'ABATTRE LES INNOCENTES POPULATIONS CIVILES?


Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


J'ai suivi avec attention, le comportement de nos forces de sécurité publique. J'ai également observé l'attitude de nos Forces de défense nationale. J’avais cherché à comprendre pourquoi soudainement certains responsables militaires commençaient par s'inviter dans l'atmosphère politique de plus en plus délétère. C'est pour éviter et prévenir de telles excitations susceptibles de violer la stricte neutralité de l'Armée que j'avais, à titre informatif, adressé une correspondance au Chef d'Etat Major Général des Armées au nom de l'ensemble des forces politiques de l'Opposition dès que M. Patrice TALON a décidé de recourir au "Certificat de conformité" pour opérer le coup de force visant à la confiscation du pouvoir législatif.

J’ai écouté les allusions politiques du Chef d’Etat major de l'Armée de terre, alors qu’il exposait officiellement les motivations des opérations de sécurisation anti – terroristes ...

J'ai analysé les communiqués produits par certains responsables de l'Armée à la veille de la parodie électorale et surtout après le désaveu historique asséné par le Peuple béninois aux aventuriers nostalgiques des régimes despotiques de triste réputation.

J'ai eu le privilège de connaître la psychologie de notre Armée et surtout la philosophie de défense largement répandue au sein du Haut Commandement Militaire. Notre Armée n'est pas une armée d'assassins. Nos responsables militaires font partie des meilleurs de notre sous-région et même de leur génération. Et pour la plupart, ils justifient d’une solide assise intellectuelle et de sens de discernement dans l'art du Commandement et des approches civilisées en matière de maintien de paix.

Nous n'avons pas une armée de bouchers. Si je dois avouer redouter des signes d'inquiétude qui seraient le rêve de quelques responsables militaires ayant le refrain langagier léger de tireurs sans état d'âme, ils sont bien un infime nombre à la recherche de promotion et de promotions imméritées ... D’ailleurs, ceux-là sont bien connus.

J’ai la conviction que la caractéristique de notre Armée n'est pas le massacre des populations civiles.
Au plus fort des débordements populaires des antagonismes politiques, notre histoire ne retient pas de nos Forces de sécurité et de défense les caractéristiques d'une armée qui tuent les populations civiles, sans état d’âme.

J'ai également recueilli plusieurs témoignages, des photos, vidéos et audios continuent de me parvenir sur les comportements et même des propos de certains responsables militaires. Je tiens à soutenir que les scènes de tuerie des 1er et 2 mai 2019, sont loin d'illustrer les pratiques de notre Armée.

Il convient de savoir d'où vient l'ordre d'assassiner les populations civiles?

Qui a conduit les opérations militaires d'abattage des populations civiles le 1er mai?

Qui a conduit les massacres du 2 mai?

De quelles unités ou compagnies provenaient les exécutants des tueries?

Quels sont les responsables militaires qui y ont pris part ?


Ces interrogations sont toutes également valables en ce qui concerne la scène de guerre à laquelle se livraient des éléments armés qui visiblement ignorent à quel point ils ont sali les uniformes de la République.

Ma connaissance de notre Armée et celle de nos Forces de sécurité publique me confortent que cette opération est loin, d'être une décision du Haut Commandement de notre Armée.

L'Armée doit redorer son blason en se désolidarisant des projets dignes de la dictature.

J'apprends que des entreprises horribles sont en cours pour dissimuler ou effacer des preuves ...

En démocratie, il y a des limites à ne pas franchir.

Qu'un des nôtres, devenu Président de la République, soit atteint de l'hubris, et qu'il piège la colère populaire en déclenchant des règlements de compte irresponsables contre un de ses anciens protagonistes est inacceptable !

Au demeurant, si tous les faits énoncés sont corroborés, M. Patrice TALON doit démissionner pour avoir versé le sang des paisibles et innocentes populations.



• L'ART. 66 et le DEVOIR DE RÉSISTANCE TOTALE:


J'avais indiqué l'intérêt des grandes valeurs et des principes universels qui forment la profession de foi de notre Pays à travers le Préambule de notre Constitution.

J'ai eu à plusieurs reprises à indiquer les dispositions des Articles 19 et 36 de la Constitution.

Face à l'assassinat en cours de la Démocratie béninoise, la première démocratie issue de la première Conférence Nationale pacifique en Afrique, j'avais indiqué le recours à l'Article 66 comme une préconisation en cas de déstabilisation ou de tentative de déstabilisation de l'ordre constitutionnel.


Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,


Que préconise l’Art. 66 ?
« En cas de coup d' Etat, de putsch, d'agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d'un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours de coopération militaire ou de défense existants.

Dans ces circonstances, pour tout béninois, désobéir et s'organiser pour faire échec à l'autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératifs des devoirs. »

Notre Pays traverse trois situations de coup de force qui appellent l'activation de l'Article 66:

1- Le coup de force consistant en une confiscation du pouvoir législatif par la mise en œuvre forcenée d'une politique sectaire, d'exclusion et de déni de démocratie;

2- Le cinglant désaveu infligé au pouvoir dit de la rupture le 28 avril 2019 par le Peuple béninois ;

3- Le massacre des populations par le recours aux armes de guerre.

Ces trois raisons sont constitutives des circonstances prévues par la Constitution et qui recommandent l'activation de l'Article 66.

J'appelle (et vous comprenez pourquoi) chaque béninoise et chaque béninois, à rejoindre la RÉSISTANCE et la rendre INTENSE et TOTALE.

Le format de notre organisation de la résistance intérieure pour faire échec à la forfaiture et au pouvoir illégitime n'est pas la rébellion. La résistance doit être purgée de tout vandalisme.

Notre résistance ne doit pas avoir recours à des moyens et à des méthodes exorbitantes aux préconisations de la Constitution.

Les démocrates et patriotes de la RÉSISTANCE POPULAIRE NATIONALE doivent retenir que la victoire quoique certaine, passera inévitablement par la qualité de l'organisation et par la capacité de chaque responsable à réussir par rendre le courage plus contagieux d'un instant à l'autre ; et agir en direction du plus grand nombre qui doit se déshabiller de la peur qui tressaille au regard de la terreur que répand le pouvoir et sa soldatesque aux abois.

La Constitution nous recommande de désobéir, de nous organiser et de faire échec au leadership toxique du pouvoir dit de la rupture qui s’en est pris par la pathologie de l’Hubris à la Démocratie, à l’Etat de droit, au pluralisme politique et aux Acquis du Renouveau démocratique.

Sur nos étendards, nos fanions, arborons les couleurs de la République, des bandeaux blancs et avançons pour dire non au pouvoir au son de l'Aube Nouvelle et avec des pancartes renseignant sur les raisons de la résistance.

Je vous remercie de votre attention.

Candide Armand - Marie AZANNAÏ
Ancien Ministre Porte - Parole du Gouvernement, Ancien Ministre Chargé de la Défense Nationale.
Hall des Conférences du Cabinet Particulier du Président sis Siège National Cotonou, le 07 mai 2019.