samedi 29 septembre 2018

Guy Dossou Mitokpè : « Le Parti ’’Restaurer l'espoir’’ (Re) condamne avec la dernière rigueur la politique de saccage des acquis du Renouveau démocratique et de l'Etat de droits »


Dans le cadre de la sortie médiatique du Député


Le Parti ’’Restaurer l’espoir’’ (Re) a tenu un point de presse dans l’après-midi du mercredi 26 septembre 2018, à son siège de Zogbohouè, à Cotonou. Par la voix du Secrétaire général de la formation politique, Guy Dossou Mitokpè, Député, une déclaration a été rendu publique, montrant la remise en cause des principes démocratiques par le régime du Président Talon, de même qu’elle décrit un fonctionnement délétère des institutions de contre-pouvoir et bien d’autres éléments prouvant l’implication des dignitaires du pouvoir en place dans des relations compromettantes avec le monde des affaires. Elle se clôt par un appel au peuple béninois. Diagnostic à découvrir absolument !


Marcel Kpogodo


L'Honorable Guy Dossou Mitokpè, au cours de la présentation de la Déclaration du Parti ''Restaurer l'espoir'' (Re)


Intégralité du Communiqué du Bureau Exécutif National n°1 du Parti ’’Restaurer l'espoir’’ (Re)

Le Bureau Exécutif National s'est réuni en séance extraordinaire le vendredi 21 septembre 2018.
Plusieurs communications ont été examinées notamment, sur l'état de la Démocratie dans notre Pays, sur l'examen des rapports de forces sur l'échiquier politique national, et sur l'évaluation interne de la mise en œuvre des directives sur l'état des structures d'encadrement du Parti.

1-               Sur l'état de la Démocratie moderne à l'ère de l'administration dite de la "Rupture et du Nouveau départ’’.

Le Bureau Exécutif National note avec indignation, une dangereuse démolition de l'Etat de droits, la remise en cause ignominieuse des acquis de la Conférence Nationale, du Renouveau démocratique, la prédation des libertés et une politique de rage taxatoire visant à la ruine du pouvoir d'achat et â l'aggravation de la paupérisation.
Les larges masses populaires et laborieuses crient à la souffrance et l'inquiétude sur les incertitudes de survie se répand presque partout, surtout au sein de la jeunesse, des femmes, des travailleurs et des marginalisés.
Notre Pays sombre au jour le jour sous les excès d’un leadership pervers, corrupteur de l'administration, déstabilisateur de l'économie, syphonneur des finances publiques, manipulateur de la plupart des membres des institutions de l'Etat et plus inacceptable des Institutions républicaines elles-mêmes.

Cette complexification de la corruption institutionnelle pousse à grands pas, la République du BÉNIN vers un État à carrosserie démocratique mais à moteur de type effroyablement dictatorial, un régime obnubilé par la loi de l'argent, un leadership cynique et mafieux, sans foi ni loi, arrogamment insensible à la misère des populations.

2-               Sur l'examen des rapports de forces sur l'échiquier politique national

Le Bureau Exécutif National note avec préoccupation, un triple anéantissement, conséquences évidentes des constats inacceptables évoqués plus haut. Il s'agit, de l’affaiblissement de l'élite patronale, de la ruine de l'intérêt général, de l'amenuisement en peau de chagrin de l'Opposition politique.
L'installation progressive d'un régime policier par le maniement sélectif de la terreur sous le couvert d'une introuvable lutte contre la corruption. La rampe de cette terreur politique se déploie par le truchement de l'instrumentalisation de la justice.
Mais au-delà de la persécution des critiques audibles de l'Opposition, c'est à la privatisation censitaire de l'élite politique et, par ricochets, de toute la classe politique qu’on s’applique au sommet de l’Etat.
Les copinages incestueux de la mafia législative et de la mafia de l’Exécutif ont pris en otage le Parlement de la Nation et ne permettent en aucune façon, d'accorder le moindre crédit aux productions de la législature actuelle comme l'illustrent, la loi portant code pénal, la loi portant charte des partis politiques, la loi portant code électoral, la loi sur l'embauche, la loi sur les agents de la fonction publique…
Les incongruités législatives battent le record avec des lois votées à la pelle !
Les acrobaties honteuses de la remise en cause des décisions de la Cour constitutionnelle par son actuel dispositif humain, (dispositif humain démarché dans des conditions qui doivent interpeller chaque membre du Bureau actuel de l'Assemblée nationale ) indiquent à suffisance sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance des Institutions, sur l'équilibre inter-institutionnel, sur l'adéquation entre l'esprit et la lettre de notre Démocratie telle que voulue et conçue par les pères fondateurs de 1990 autour de la liberté, des droits fondamentaux et universels, du pluralisme politique et le multipartisme intégrale.
Les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d'aucun recours et s'imposent à tout pouvoir législatif, exécutif, militaire et à toutes les juridictions.  Est-il besoin de rappeler ?

3-               Sur l'évaluation interne des structures d'encadrement du Parti.

Le Bureau Exécutif National note avec satisfaction, les progrès dans le développement du Parti tant en ce qui concerne la promotion des valeurs, des idées et des principes qui fondent sa vision que tant en ce qui concerne d'une part le renforcement des structures d'encadrement et d’autre part l'élargissement de ses bases militantes.

DÉCISIONS :

1- Le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) condamne avec la dernière rigueur la politique de saccage des acquis du Renouveau démocratique et de l'Etat de droits.
Il met en garde personnellement le Président de la République Patrice TALON contre la perversion de l'Etat et la corruption institutionnelle de la République qui crèvent malheureusement les yeux depuis avril 2016 comme les marques de fabrique de la Rupture et du Nouveau.

2- Le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) :

• condamne avec détermination toutes les décisions de remise en cause des décisions constitutionnelles prises par des hommes dits de Monsieur Patrice TALON, Président de la République, et qui ont pris d'assaut de manière monocolore la Cour Constitutionnelle.
• condamne avec détermination toutes les lois liberticides et attentatoires à la démocratie moderne, toutes les lois scélérates au nombre desquelles le code pénal, le code électoral, la Charte des partis politiques, les lois sur l'embauche, sur la fonction publique. Et dénonce toutes les lois générées par des atteintes à la souveraineté constitutionnelle au mépris du caractère inviolable de la sécurité constitutionnelle gage de la paix, de la stabilité du pacte national et républicain.
• dénonce et exige l’arrêt de la main mise sur les secteurs vitaux de la richesse nationale par un groupuscule d'affairistes aux pratiques mafieuses et la cessation immédiate des pratiques de délits d'initiés et de conflits d'intérêts au sommet de l'Etat. Il doit être mis un terme immédiat au détournement de l'Etat à des fins privées et personnelles.
• exige la transparence sur le statut officiel et public et le rôle de chaque membre et de chaque accompagnateur â l'occasion des activités officielles du Président de la République tant à l'intérieur du pays que tant dans les missions à l'étranger.

3- Le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) préconise la mise en place d'une plateforme politique de reconquête de l'Etat de Droit et de rétablissement de la Démocratie moderne en vue de la sauvegarde des acquis du Renouveau démocratique, de la protection des droits sociaux, économiques, politiques de la cohésion nationale et de la paix.
La République du BÉNIN est un État démocratique, égalitaire et toute légalité incompatible avec les valeurs et les principes démocratiques doit être dénoncée et combattue sans concession aucune.
La mission immédiate du Parti RESTAURER L'ESPOIR est de contribuer aux côtés des forces politiques et des personnalités qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes idées, et les mêmes lignes de pensée à porter la libération démocratique de notre pays comme une urgence patriotique.
Ce qui est prioritaire, ce qui est urgent et impératif, ce n'est pas la résignation à s'adapter aux diktats de l'ordre despotique.
Il n'y a aucun honneur à exceller dans les hypocrisies adaptatives aux déviances oligarchiques et dictatoriales. Le seul chemin d'honneur et de patriotisme est celui qui vous indique de vous dresser contre l'ordre abject et de vous résoudre à le mettre hors d’état de nuire.
Le plus grand combat politique face aux dérives du pouvoir actuel, est de s'organiser contre l’érection honteuse d'un État mafieux assis sur un « désert de leadership rationnel » et qui honteusement projette de basculer notre Pays dans le chaos par l'institution de l'apartheid électoral.
L'apartheid électoral conduira à l'apartheid du pouvoir politique, à l'apartheid politique.
La ségrégation oligarchique des élections nous conduira aux désastres de l'ochlocratie.
Un seul mot d'ordre, débarrasser la République du BÉNIN des errances constitutionnelles, législatives et surtout contraindre le régime de « la Rupture, du Nouveau départ et du Bénin déréglé » à reculer derrière les lignes démocratiques, législatives et constitutionnelles du 06 avril 2016.
La Démocratie moderne est par essence inclusive et égalitaire. Toute exclusion, toute discrimination inégalitaire constituent des dénis de démocratie, et seront sans ménagement combattues.
Cette lutte, sera portée sur des objectifs clairs, précis allant dans le sens de l'intérêt général.
Cette lutte sera menée en rangs serrés avec ceux qui dans la classe politique libre et au sein du Peuple sont inexorablement résolus contre les schémas, les agissements, les coups bas et les compromissions au sein de l'élite politique qui conduisent à la ruine de l'Etat de droits et à la honte nationale.

RECOMMANDATIONS :
• Le Bureau Exécutif National instruit tous les responsables des structures d'encadrement vertical et d'organisation horizontale à l’effet de continuer l'exécution sans failles des directives d'occupation et de quadrillage.
• Le Bureau Exécutif National attache un intérêt particulier à l'élargissement en cours du collège des membres fondateurs du Parti RESTAURER L'ESPOIR et insiste sur le sérieux et la rigueur que requièrent les critères d'examen de nouvelles adhésions.
• Le Bureau Exécutif National annonce la tenue d'un Congrès Extraordinaire du Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) qui aura lieu cette année 2018, courant deuxième quinzaine du mois d'octobre.
• En raison de l'intérêt que manifestent plusieurs partis, plusieurs mouvements, de nombreuses personnalités politiques pour notre étendard éthique et politique, et surtout de la forte mobilisation des jeunes et des femmes pour le triomphe des valeurs, des idées et de la vision du Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE), le Bureau Exécutif National fera parvenir aux Présidents de nos Fédérations Départementales, et aux Commissaires politiques des 24-CAP (Comités d'Actions Politiques) des directives conséquentes pour une densification politique plus accrue.
Le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) s'était librement désolidarisé du pouvoir en place, et s'est librement et publiquement engagé dans une opposition politique de conviction et de sacrifice aux côtés du Peuple et exclusivement au secours de l’intérêt général.
Notre conception de la politique n’est dirigée contre personne et notre option oppositionnelle est entièrement affranchie de petits calculs, des préjugés, des jalousies enfantines des querelles de clochers et de dribbles de balayeurs.
Dans cette lutte, le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) prendra sa part sur la première ligne et n'entend ni être instrumentalisé ni servir de marche-pieds aux arrière-pensées éventuelles, encore moins aux arguments de l'argent.
La crédibilité politique au service de l'intérêt général est notre profession de foi.

APPEL PATRIOTIQUE ET DÉMOCRATIQUE :
Le Parti RESTAURER L'ESPOIR (RE) lance un appel vibrant et patriotique à tout le Peuple pour la reconquête de l'Etat de droits et pour le rétablissement de la Démocratie moderne et la préservation des acquis du Renouveau démocratique.

Vive la Démocratie !
Vive l'Etat de droit !

Le Bureau Exécutif National

mardi 25 septembre 2018

Daté Atavito Barnabé-Akayi : « […] on se rend compte de l’immensité de son ignorance au fur et à mesure qu’on s’approche de la Connaissance […] »

Suite à son dernier séjour parisien 

Quarantenaire tout frais, quarantenaire d’une réelle nouveauté avec le personnage qu’il est, vu que le lundi 24 septembre 2018 sonnait exactement le ’’jour pour jour’’ authentique de sa venue au monde, mais étant né un dimanche, Daté Atavito Barnabé-Akayi a accepté de s’ouvrir à notre Rédaction, la formulation de la demande de ses réflexions ayant été fondée sur la conquête par lui d’un Grand Prix, le second de l’année 2017, celui de la Meilleure fiche pédagogique, la sienne, proposée, mise en une évaluation internationale avec vingt-trois autres, au niveau de six pays de l’Afrique francophone. D’une part, succès, dans son métier d’enseignant, vulgarisateur, de vocation, de la connaissance liée à la discipline, respectivement dénommée ’’Français’’ et ’’Lettres’’, dans les collèges et les lycées du Bénin. D’autre part, lui échoit, vers la fin de la même année, la récompense littéraire la plus prestigieuse du Bénin : le Prix du Président de la République ! Avec ’’Le chroniqueur du Pr’’. Un brûlot subtil, un ton insidieusement acerbe, notamment, de la gouvernance politique au Bénin, en vigueur depuis avril 2016. Une rechute. Il avait déjà habilement tancé le prédécesseur de l’actuel Chef de l’Etat, avec ’’Les confessions du Pr’’. Un atypique, donc, dans un conformisme, dans un caractère conventionnel qui l’habite quotidiennement, en tant que fonctionnaire de l’Etat et père de famille. Un atypique, dans ses principes, dans sa capacité à vivre la littérature, à retracer son historicité : inévitablement, Daté Atavito Barnabé-Akayi aura été – sous la réserve d’une enquête sérieuse à mener – l’un des rares apprenants béninois de la classe terminale, de son époque, à avoir, son Baccalauréat en poche, sacrifié l’année suivante, par ses propres fonds, pour s’offrir le redoutable itinéraire de personnages comme ce que lui-même devient, les années aidant : Ad’jibid’ji, Mamadou Keita, Tiémoko, Bakayoko, entre autres, à Bamako, Sounkaré, Doudou, Penda, notamment, à Thiès, sans oublier les redoutables Ramatoulaye et Mame Sofi, le méprisable El-Hadj Mabigué, parmi tant d’autres, à Dakar. Le parcours du Dakar-Niger ! Dans ’’Les bouts de bois de Dieu’’ d’Ousmane Sembène. Daté se l’est donné, ce parcours, en a respiré les senteurs intimes de la route, des différents moyens de locomotion ! Un atypique, dans son dos qui reste droit, dans sa tête qui garde sa forme ordinaire, en dépit de ces différentes consécrations, en dépit de huit années d’un exercice littéraire intense, prolifique, qui le rend père d’une vingtaine d’ouvrages, tous genres confondus : théâtre, poésie, roman, nouvelle, essai, pédagogie, guide scolaire, … Cet atypique, ce conformiste, donc, cet insaisissable, a bien voulu nous accorder la présente interview, à son retour de Paris, en septembre 2018. Elle résonne d’une humilité, d’une densité devant faire école, laisser tâche d’huile …     

Daté Atavito Barnabé-Akayi, à Cotonou, au cours d'échanges à bâtons rompus

Le Mutateur
 : Bonjour Daté Atavito Barnabé-Akayi. Vous êtes Professeur de Français et de Lettres, et vous revenez d'un séjour en France que vous a valu un prix. De quel prix est-il question ?

Daté Atavito Barnabé-Akayi : « De nature, je n'aime pas les concours ; ça me laisse voir un grain de prétention et peut-être même de vanité. Mais, je conçois celui-ci autrement : c'est une manière de montrer au monde ce qu’on fait, une manière de se laisser critiquer. Or, moi, j'ai fondé ma vie sur la critique. Pour faire plus clair, c'est comme se laisser visiter par un CP (Conseiller Pédagogique, Ndlr) ou par un Inspecteur ou, simplement, c'est comme [se] laisser critiquer par ses élèves !
Je crois que j'ai bien envie de me jeter à l'eau.
Et, je crois que tous les collègues devraient participer : au pire (il n'est pas de pis, en réalité), ils prendront leurs 'malheureuses' fiches pour faire leurs cours.
J'espère me libérer après les examens et m'y consacrer. Je souhaite de même aux collègues ».

Voilà, en partie, le courriel que j’adressai au groupe géré par Roger Koudoadinou, le Président de l’Association des professeurs de français du Bénin (Apfb), qui fait relayer le vendredi 2 juin 2017 l’information selon laquelle un concours proposerait aux enseignants de français béninois de concevoir une fiche pédagogique pour leur classe et de la proposer à francparler-oif.org . C’était un message reçu le lundi 29 mai 2017 de Fanny Kablan, la chargée de projets pédagogiques et multimédias de la Fédération internationale des professeurs de français (Fipf).
Dénommé « Tour d’Afrique en 24 fiches », le concours a regroupé six pays africains francophones : le Bénin, le Congo (Rdc), la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal. Il revenait à chacun de ces pays de dégager, dans un premier temps, quatre gagnants. Vous pouvez consulter les quatre gagnants béninois et leurs fiches sur ce lien-ci http://www.francparler-oif.org/concours-tour-dafrique-en-24-fiches-les-4-enseignants-beninois-laureats/ . 
Les Béninois ont puisé dans la banque de textes ( http://www.francparler-oif.org/1990-2015-25-ans-25-textes-de-lafrique-francophone-au-sud-du-sahara-et-de-locean-indien/), mise à notre disposition et ont pris pour appui des extraits d’auteurs comme Florent Couao-Zotti (’’Charly en Guerre’’), Véronique Tadjo (’’Loin de mon père’’), Ahmadou Kourouma (’’Allah n’est pas obligé’’), Sami Tchak (’’Place des fêtes’’). Les 4 enseignants béninois lauréats et les fiches qu’ils ont proposées rejoignent les autres pour former les 24 fiches (qui comprenaient le portrait du gagnant, le descriptif de l’activité, sa fiche pédagogique, sa fiche d’activités). Et, c’est parmi ces 24 fiches qu’un jury international a élu ma fiche meilleure.
C’est donc un Grand Prix attribué au concepteur de la meilleure fiche du Concours organisé avec le soutien de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), du CAVILAM-Alliance française et avec l’aide des Commissions Afpa-Oi (Association des professeurs de français d’Afrique et de l’Océan Indien).
Comme prévu, le grand gagnant que je suis devenu, a joui d’un stage de deux semaines (13 août-24 août 2018) au CAVILAM-Alliance française de Vichy en France, durant l’été 2018, dans le cadre des Rencontres pédagogiques du CAVILAM – Alliance française, tous frais compris (transport aller/retour, stage pédagogique, hébergement en famille).



A quoi avez-vous alors consacré votre séjour en France ?

J’étais donc fondamentalement en France pour jouir de ce Grand Prix, à Vichy. Mais, j’en ai profité pour me familiariser, à Paris, avec Sami Tchak dont le texte m’a porté chance. En réalité, je le lisais sans le connaître physiquement. Kangni Alem, par le truchement du Festival malien d’Ibrahima Aya, me l’a fait rencontrer en février 2017. Mais, le temps nous a manqué pour refaire le monde et discuter. Nous avons promis de nous voir le vendredi 3 mars 2017 à Lomé, lors de l’hommage que l’Etat togolais lui consacrait. Nous nous y sommes vus sans pouvoir véritablement discuter. En mars 2018, au Livre de Paris Porte Versailles, la situation ne s’est pas vraiment améliorée. Or, sitôt que j’ai su que je serais en France à l’été 2018, je l’ai tenu informé avant que le Ministre de la Culture ne nous envoie à Paris en mars 2018.

Entre autres, de gauche à droite, Sami Tchak, Daté Atavito Barnabé-Akayi, une amie et l'écrivain Gauz
Aussi dois-je préciser que le chroniqueur LaRéus Gangoueus, rencontré au Salon du Livre de Paris, m’a consacré un entretien lors de ce séjour, après avoir publié trois articles sur mes œuvres : https://gangoueus.blogspot.com/2018/08/interview-de-lecrivain-date-atavito.html ; https://gangoueus.blogspot.com/2018/07/date-atavito-barnabe-akayi-le.html ; https://gangoueus.blogspot.com/2018/07/date-atavito-barnabe-akayi-errance.html 



En quoi les acquis de ce séjour de prix vous aideront à être davantage bon dans votre métier d'enseignant ?

On ne finit jamais d’apprendre. Et, quelles que soient les expériences acquises, on aura toujours à apprendre.  En réalité, dans le processus d’apprentissage, ce qui m’apparaît de plus en plus clair, est qu’on se rend compte de l’immensité de son ignorance au fur et à mesure qu’on s’approche de la Connaissance.
Mon séjour à Vichy peut être considéré comme des vacances de travail. J’ai suivi, comme le rappellent les diverses attestations signées de Damien Chabanal (Université Clermont Auvergne), de Michel Boiron (Directeur Général de Cavilam Vichy-Alliance Française) et de Grégoire Lasne (Directeur Adjoint Responsable du Département de Français Langue Etrangère) diverses formations, différentes conférences et une rencontre littéraire.
Je précise que le Cavilam se définit comme le Centre d’approches vivantes des langues et des médias, pour rappeler que les 62 cours intensifs que j’ai suivis sont, entre autres, appuyés par des outils audiovisuels et par une connexion Internet permanente sauf, peut-être, la rencontre littéraire avec l’auteur Abdelkader Djemaï.
Que ce soient les formations intitulées ‘Les outils numériques pratiques pour faciliter la vie du professeur’, ‘Créer des séquences pédagogiques à partir de documents authentiquement oraux’, ‘Créer des séquences pédagogiques à partir de documents authentiquement écrits’ ou ‘Lexique et grammaire en action’, que ce soient les séances « Découvertes » intitulées ‘Faire entrer les arts dans la classe’, ‘Enseigner le FLE avec des marionnettes’ ‘Activités théâtrales simples pour la classe’ ou que ce soit la participation aux conférences comme ‘La France et les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme (avec Christophe Rouge)’ ou ‘La culture : ce qu’elle nous fait, ce qu’on en fait (avec Jean-Marc Dépierre), les acquis de ce séjour sont énormes.
Au plan relationnel, j’ai été en contact avec plusieurs enseignants de divers degrés, de diverses nationalités d’Europe, d’Asie et, bien entendu, d’Afrique. J’ai vu des gens des deux Corées s’entendre et s’amuser ! Au plan pédagogique, je me souviens de Bachelard qui souligne que la science n’a que l’âge de ses instruments de mesure. Les conditions de travail et de vie de l’enseignant européen, tout le monde le sait, ne peuvent se comparer à ce qu’on continue de voir ici, au Bénin où, à l’heure de l’Approche Par Compétences, nous avons des établissements sans infrastructures scolaires (bibliothèques, médiathèques, vidéothèques, discothèques, laboratoires, équipements sportifs, …). Le système éducatif tend vraiment à la démocratisation de la Connaissance qui est pédocentrée, quand, nous autres, enseignants, ici, ne sommes guère guides.

De gauche à droite, Michel Boiron et Daté Atavito Barnabé-Akayi
Et, en tant qu’enseignant de français, ce qui frappe, ce sont les nombreuses possibilités qu’offre la Compétence disciplinaire N°1 : Communication orale : il suffit de se souvenir des usages qu’on puisse faire des documents filmiques, du journal télévisé, et même de la météo (Cf. Michel Boiron)… ! Les situations d’apprentissage convoquent véritablement tous les sens, le bon sens, y compris !
J’avoue avoir beaucoup appris, même si l’absence de connexion Internet et des Tic, dans nos classes et/ou dans nos bibliothèques, ici, saborde, sacrifie toute initiative innovante.
C’est ici que je remercie ma famille d’accueil Martine et Jacky Chaput.



L'année 2017 s'est révélé particulièrement brillante pour vous ; elle vous a vu remporter aussi le Prix du Président de la République, avec "Le chroniqueur du Pr". Vous sentez-vous particulièrement béni, chanceux ?

Chanceux, je le suis. Béni, je ne sais pas, car parler de bénédiction peut sous-entendre la présence d’un Dieu qui m’eût choisi parmi tant d’autres et m’eût béni et, dans ce cas, la question que j’aime à me poser : qu’ai-je fait, en particulier, pour mériter cette bénédiction ?
Je préfère m’intéresser à ce que je semble comprendre : la Chance. Je crois que je suis chanceux ou, alors, je veux bien parler comme Jacques Monod, quand il écrit, dans Le hasard et la nécessité, où il attribue à Démocrite : « Tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité ».
J’ai eu de la chance mais la pièce elle-même la véhicule. J’ai eu de la chance d’avoir des lecteurs, des critiques, des aînés, des professeurs, des CP, des inspecteurs, des ministres et même du Président de la République, …, qui me soutiennent. Je remercie encore tous ces jurés qui m’ont lu et qui ont plébiscité cette pièce.



Comment parvenez-vous à être aussi bien un bon dramaturge qu'un bon professeur de Français ?

Il est le travail. Le travail perpétuel. J’ignore si je suis ‘bon’. Je crois plutôt que mon travail vient de ce que je suis convaincu que j’ai plus à donner qu’à recevoir de mon pays. Mais, à la vérité, je donne moins que mon pays le Bénin me le rend. Même si le véritable bilan se fait par le public, me rappelle l’Aîné Jérôme Carlos qui plaisante à dire qu’il susciterait une pétition contre ma plume si j’arrêtais d’écrire à 40 ans, je continue de dire, à plusieurs endroits, qu’autour de 40 ans, je ferai un bilan :
« Mais ce qui est certain, c’est que j’ai prévu d’arrêter d’écrire autour de 40 ans. Un arrêt pour faire le bilan de mes ouvrages. Ai-je évolué ? Ai-je contribué, d’une manière conséquente, au débat littéraire de mon pays ? Et, surtout, répondre à la question : ai-je encore quelque chose à dire ? Si la réponse est négative, je dois faire éteindre ma plume. Mais pour le peu de temps qu’il reste, je prévois d’embrasser d’autres genres tels que le roman, le conte, …
Profession de professeur ? Je préfère parler d’enseignant. Et, parlant d’enseignant, si j’arrive à poursuivre mes études, je crois savoir que l’avenir me réserve des surprises. Mais, mon métier
d’enseignant n’aura aucun avenir si, lors de mon bilan autour de mes 40 ans, je réalise que c’est un métier qui obstrue la voie pour m’épanouir et pour garder en sécurité ma petite famille. Mais, jusque-là, c’est un métier que j’ai choisi et qui me rend gai. » (in Apollinaire Agbazahou, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Horizons osés et contagieux, Cotonou, Laha Editions, 2016, p.134).



Comment s'annonce, pour vous, l'année scolaire 2018-2019, en termes de projets ?

Parfois, moi qui ne suis pas fataliste, j’aime bien me laisser guider par le Vent !


Et si l'on vous demandait de prodiguer quatre conseils de réussite aux apprenants, en particulier, et à la jeunesse, en général ?

Pour être franc, je n’ai pas été un élève modèle. J’éviterai de donner, donc, des leçons. Il y a juste que mes professeurs et mes camarades de classe ou d’amphi, qui, pour la plupart, sont vivants, pour témoigner que j’arrivais parfois à m’illustrer avec de meilleures notes.
Mais, j’ai fait une remarque fondamentale : les apprenants contemporains manquent d’attention. Et, de plus en plus, ils brandissent les conditions difficiles des parents, comme un argument suffisant, pour ne pas travailler. Je crois que, justement, parce qu’on vient d’une famille modeste, on doit avoir beaucoup plus de raisons pour briller. Je pense, spécialement, à Aimé Césaire et à cette description de la machine à coudre, ’’Singer’’, de sa mère, dans Cahier d’un retour au pays natal.
Si je recommande à l’apprenant d’ouvrir tous les sens à l’enseignement que lui suggère le guide, à la jeunesse, je souhaite le travail, la persévérance, le sacrifice et la patience. Quand j’étais en Chine, j’ai cherché à saisir la psychologie des jeunes que j’ai côtoyés ; il y en a, sans doute, en Chine, qui rêvent de l’argent facile, mais ceux que j’ai interrogés sont plus préoccupés à servir la Chine au point qu’ils n’ont même pas le temps de se plaindre. Il faut que la jeunesse béninoise en arrive là ; il faut qu’elle en arrive à trouver des modèles en dehors des ploutocrates. Nous avons tous besoin d’argent, et Gandhi s’est fait bien clair : on a besoin du minimum pour être vertueux. Mais, la timocratie ne conduit nulle part. Ce n’est pas l’argent qui doit créer l’homme, c’est l’homme qui crée l’argent. Et, tant que notre vie se résumera à des machines à sous, on ne peut prétendre au développement. On doit éduquer la jeunesse à produire ; la consommation seule ne suffira jamais, qui nous rapproche d’ailleurs de l’animalité. Nous ne produisons rien et, c’est pourquoi, on doit privilégier, dans l’éducation, la production. Grâce à elle, on peut parvenir à l’autosuffisance et oser exporter pour tendre vers une balance commerciale harmonieuse.


Que pensez-vous qu'il puisse être fait pour une nouvelle année scolaire apaisée ?

Le rêve du Ministère de l’Enseignement secondaire, auquel j’appartiens, est de voir une année apaisée. Les députés, s’intéressant à la chose, ont opté pour un encadrement des débrayages. Je ne pense que les partenaires sociaux soient d’accord. Je ne pense pas non plus qu’ils veuillent paralyser le système éducatif : il suffit de jeter un coup d’œil en arrière pour se rendre compte qu’ils ont toujours œuvré à ‘sauver’ l’année scolaire in extremis. Je crois que, ce qui les dérangerait, c’est de constater une goutte de mépris à leur endroit ; je dirai même qu’ils se sont sentis dupés.
Il semble qu’ils aient accordé un moratoire au Gouvernement pour régler un certain nombre de points non négociables de la plateforme revendicative mais, à leur grande surprise, ils apprennent, comme tout le monde, ce que vous savez. J’espère que ne s’engagera pas un bras-de-fer entre les deux parties. Mais, ce que je veux bien croire, c’est que le Président de la République et l’actuel Ministre de l’Enseignement secondaire, quoi qu’on puisse dire, savent éviter le pire et sauront améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants car, à la vérité, les conditions sont déplorables.
Mais, ce qui me surprend souvent, c’est le mutisme de l’Association des parents d’élèves. On dirait que ses membres sont peu préoccupés par la vie de ceux qui prennent soin de leurs enfants.  Ce n’est pas le lieu de demander aux syndicalistes d’éviter l’influence du « diviser pour régner ». Ce n’est pas le lieu, non plus, de leur demander de s’unir pour la bonne cause : ils le savent mieux que quiconque.
En réalité, c’est une question qui me tient à la gorge car, depuis que j’enseigne, il est rare qu’on passe une année sans mouvements de grève. Dans mon roman Errance chenille de mon cœur (2014), je fais dire à un personnage cette analyse, qui n’est pas loin de ma position :
« Sans contester la plateforme revendicative, ni condamner la stratégie de presser le patronat à satisfaire nos exigences, je voudrais croire qu’on peut inventer d’autres méthodes pour avoir gain de cause, au-delà de la cessation de travail partielle. A voir de près, et en me basant sur le statut particulier de l’enseignant (peut-être faut-il encore apprécier la constitutionnalité de mes inquiétudes), je réalise que les 72 heures (et bientôt plus ?) de grève font plus de mal aux enseignants (qui sont aussi parents d'élèves) qu’à personne d’autre ! En temps normal, vu la pléthore des classes, les questions d’infrastructures, de scolarité, le manque de capital humain bref les conditions difficiles des situations d’apprentissage, l’enseignant a du mal à finir le programme et à apprêter l’apprenant aux bons réflexes des situations d’évaluation. Depuis l’année blanche d’avant 1990, les grèves chroniques ont ramené les apprenants à un tel niveau qu’il est difficile à une âme honnête d’en présenter un bilan positif (en tout cas, en ce qui concerne les apprenants).
Or, rappelle Jean Piaget, quand l’élève échoue, c’est l’enseignant qu’il faut fesser !
Je le répète : je n’ai rien contre l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Au contraire, il faut revoir le sort tragique du système éducatif, le dépolitiser par moments (puisqu’on ne peut pas toujours empêcher l’œil de l’exécutif de voir) pour des débats techniques sous l’esprit tutélaire des inspecteurs, des conseillers pédagogiques et des spécialistes en éducation. Au contraire, je martèle qu’il faut que le guide pédagogique soit heureux en vue de transférer cet heur sur chaque jeune cerveau auquel il a affaire dans sa classe et son environnement. Les grèves, telles qu’elles se sont déroulées jusque-là, y ont participé. Cependant, je voudrais qu’elles soient plus efficaces avec des dommages collatéraux moins nocifs. Car, comme beaucoup d’autres enseignants, j’accueille toujours avec peine quand à la fin, les responsables syndicaux qui ne sont pas forcément corrompus, disent : on va sauver l’année. Le recours au verbe sauver  n’est pas qu’hyperbolique ni métaphorique. C’est un verbe qu’il faut prendre surtout dans son sens dénotatif. Ce qui présuppose que ces responsables sont conscients que lorsqu’il est grève, le système éducatif – c’est-à-dire le développement – est en danger. En fait, qu’il soit apolitique ou non, l’enseignant n’est pas n’importe quel agent de l’État. Il est tel un président de la République respectable, muni d’un projet de société et soumis à un mandat déterminé. Qu’il ait bien réussi ou non, après son mandat, aucune prolongation n’est possible, en principe. Pourquoi alors s’infliger la torture de prolonger l’année scolaire, d’affronter quotidiennement les pluies diluviennes et les inondations de juin et de juillet, d’organiser comme précipitamment les examens de fin d’année à un moment où le système nerveux est épuisé et souhaite de belles vacances (quoique, hormis le repos et/ou le divertissement, ce soit la période par excellence pour remettre à jour ses connaissances) !
Mon rêve, tant que le patronat ne sera réceptif qu’à la menace des grèves, est que nous réfléchissions à ce que les responsables syndicaux délégués à la négociation nous amènent à faire pression sans risquer dangereusement d’abîmer le niveau intellectuel des apprenants, sans risquer de fabriquer des générations  sauvées, sans risquer de tester l’élasticité de l’année scolaire ni de réduire nos vacances. En conséquence, il faudra qu’on fasse grève sans jamais cesser d’administrer les cours. Et s’il faudra, malgré tout, invalider l’année scolaire, nous aurons au moins le sentiment d’avoir accompli notre mission de faire reculer l’ignorance. Dès lors, les délateurs ou les briseurs de grève qui estiment que la grève est un alibi pour prendre des pauses hebdomadaires en dehors du week-end, manqueront d’arguments : le débrayage ne peut être symptomatique de la paresse des enseignants. Et la question de défalcation se poserait en d’autres termes. Et parents d’élèves, et élèves (et même le gouvernement qui comprendrait plus d’un enseignant) sauront que la lutte des enseignants est la leur et ne vise nullement à instaurer le chaos ».

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

lundi 24 septembre 2018

« Le Fsp salue la levée de boucliers de tout le peuple et […] de la jeunesse contre ce décret de racket »


Dans le cadre d’un Communiqué rendu public

Suite à l’abrogation du Décret n° 2018-341 du 25 juillet 2018 portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de communications électroniques fournis par les réseaux ouverts au public en République du Bénin, le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp) a rendu public, le lundi 24 septembre 2018, un communiqué analysant en profondeur les tenants et les aboutissants de cette situation ayant amené le Gouvernement Talon à opérer un repli spectaculaire. De plus, le Fsp y félicite le peuple et les jeunes …

Marcel Kpogodo

Léonce Houngbadji, membre du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)


Intégralité du Communiqué du Front pour le Sursaut patriotique (Fsp)




FRONT POUR LE SURSAUT PATRIOTIQUE (FSP)
Cél : 97983565 / 97980179



COMMUNIQUE A PROPOS DE L’ABROGATION DU DÉCRET PORTANT TAXATION DES COMMUNICATIONS ÉLECTRONIQUES

Le 22 septembre 2018, trois jours après la mise en œuvre du décret n° 2018-341 du 25 juillet 2018 portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de communications électroniques fournis par les réseaux ouverts au public en République du Bénin, le Gouvernement annonce l’abrogation dudit décret et le retour aux tarifs antérieurs à compter du lundi 24 septembre 2018.
Cette reculade donne des leçons.
En effet, on se souvient que le 25 juillet 2018, comme cadeau au peuple et à la jeunesse à la veille de la fête nationale, le Président Patrice Talon, prend un décret portant introduction d’une contribution sur la consommation des services de communications électroniques fournis par les réseaux ouverts au public en République du Bénin. Le décret est illégal car cette taxe est introduite sans l’autorisation de l’Assemblée nationale que l’on sait vassalisée et qui n’arrive même pas à protester lorsque le gouvernement boucle le budget national avant le vote et la transmission de son propre budget.
Lors de son interview à l’occasion de la célébration de cette fête, Talon a justifié cette taxe sur la consommation comme nécessaire aux investissements des opérateurs dans le domaine. Son ministre des finances, Wadagni, en donnera la justification politique en tant que répression financière de ceux qui critiquent le gouvernement et son Chef sur les réseaux sociaux.
Les opérateurs GSM étaient donc parfaitement et bien défendus par le pouvoir pour opérer cette "contribution" du consommateur (car toute taxe à la consommation est payée par le consommateur) fixée dans le décret à 5Fpar mégaoctet. Du reste, l’Agence de Régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) a défendu, bec et ongle et tout le temps ledit décret.
Alors qu’est ce qui a changé pour que tout ce monde se réunisse et recule en catastrophe lorsque le décret est mis en œuvre, abroge le décret, dénonce "l’entente illicite" que l’Arcep a dû superviser et autoriser, entre les deux opérateurs de GSM ?
Lisons à cet effet le communiqué du gouvernement en date du 22 septembre 2018. Il est notamment dit : « En appréciant l’exposé de l’état d’esprit des populations, puis après avoir écouté les opérateurs Gsm et l’Arcep, le gouvernement note que les modalités de mise en œuvre dudit décret par les opérateurs, à partir du 19 septembre 2018, sont de nature à rompre l’économie globale du secteur, au détriment des consommateurs… » Or ce ne sont pas les modalités qui ont été rejetées, mais c’est le décret lui-même qui a été abrogé car indiquant et fixant des taxes précises.
La raison fondamentale de ce revirement qui ne peut être cachée et que Talon est obligé d’opposer aux opérateurs Gsm avec lesquels ils s’étaient auparavant mis d’accord, c’est « l’état d’esprit des populations ».
C’est pourquoi, le FSP salue la levée de boucliers de tout le peuple et notamment de la jeunesse contre ce décret de racket lors de sa mise en œuvre. Il salue les initiatives diverses de manifestations spontanément projetées.
La leçon essentielle est donnée : un peuple organisé et décidé vient toujours à bout de toute mesure dictatoriale. Il y a encore beaucoup de taxes iniques, arbitrairement décidées sur les péages routiers, dans les marchés, les universités, etc. qui étranglent les pauvres. Il y a beaucoup de mesures contre la jeunesse et les travailleurs. La leçon est donnée : s’organiser et lutter.
Alors bravo ! Organisons-nous pour aller à l’assaut de cette gouvernance de dictature autocratique, de pillage, de famine et d’apatridie.

Cotonou, le 24 septembre 2018

Le FSP

Le Député Valentin Djènontin-Agossou dénonce la saisine illégale par le Gouvernement de la Criet


Au cours de la conférence de presse initiée par les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)


Les membres du Parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont animé une conférence de presse le samedi 22 septembre 2018 au siège de la formation politique à Cotonou. Quatre points liés à l’actualité nationale ont fondé la déclaration liminaire présentée par le Député Nourénou Atchadé et, au cours des échanges avec les journalistes, son collègue, Valentin Djènontin-Agossou, a tenu à attirer l’attention de l’opinion publique sur la saisine par le Ministre de la Justice du Procureur de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour traduire devant elle quatre anciens ministres du régime défunt, alors que ceux-ci le sont déjà par la Haute cour de Justice, du fait de la demande de l’Assemblée nationale.

De gauche à droite, Valentin Djènontin-Agossou et Nourénou Atchadé, au cours de la conférence de presse
« Selon nos informations, le Gouvernement va faire juger les anciens ministres que vous connaissez bien devant la Criet, alors qu’ils sont traduits devant la Haute cour de Justice ! Nous voyons donc que la Criet a été créée pour persécuter les opposants … ». En substance, la déclaration du Député Valentin Djènontin-Agossou, qu’il a tenue dans la fin de la matinée du samedi 22 septembre 2018, au cours de la conférence de presse, animée à leur siège du quartier de Gbèdjromèdé, à Cotonou, par les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Le parlementaire intervenait ainsi à la phase de l’évocation de leurs questions par les journalistes présents à la manifestation politique, après que son homologue, le Député Nourénou Atchadé, avait fait connaître l’analyse menée par le Parti de quatre faits de l’actualité politique nationale. Valentin Djènontin-Agossou promettait aux professionnels des médias de revenir pkus tard leur confirmer l’information basée sur des soupçons.
Et est venue donner raison à l’Honorable une correspondance, interceptée par la Rédaction du Journal ’’Le Mutateur’’, sous le numéro 977/MJL/SP-C du vendredi 21 septembre 2018, par laquelle Bignon Adjibomey, Secrétaire général par intérim du Ministère de la Justice et de la législation, transmettait au Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), notamment, les décisions de poursuite des anciens Ministres Aboubakar Yaya, Valentin Djènontin, Simplice Dossou Codjo, Fatoumata Amadou Djibril. Il reste à savoir de quelle manière la Haute cour de Justice et la Criet peuvent juger un même dossier.


Les quatre sujets abordés

Les « nouvelles taxations sur les communications électroniques », « l’acharnement contre d’anciens ministres et cadres Fcbe », « des controverses autour du Code électoral » et le « blocage du Cos/Lépi par le Bmp », les thèmes ayant fondé la déclaration liminaire partagée par Nourénou Atchadé.
Concernant le premier point, après avoir dénoncé le fait pour les autorités béninoises d’ « isoler le Bénin » de la « révolution numérique », le parlementaire les a appelées à ce qui a été fait depuis la fin de semaine écoulée : « l’annulation du Décret présidentiel du 25 juillet 2018 ». En outre, il a demandé que soient réalisées « l’amélioration de la qualité des services et la réduction des coûts des services de communication ».Selon toujours ce Député, en elle-même, la taxe n'est pas illégale, mais comme elle n'a pas été régularisée auprès du Parlement, le Gouvernement aura du mal à justifier sa collecte chez les populations.
Pour ce qui se rapporte au deuxième sujet, le conférencier a émis trois événements justifiant la persécution judiciaire de certaines autorités ayant exercé le pouvoir sous le régime défunt : d’une part, le rejet parlementaire, avec la contribution remarquable des Députés de l’Opposition, appelée « la minorité parlementaire », à deux reprises, de la révision de la Constitution les 4 avril 2017 et 5 juillet 2018, et, d’autre part, le Congrès de mutation des Fcbe en parti politique des 10 et 11 février 2018, ces assises ayant connu la participation de l’ex-Chef d’Etat, Boni Yayi. Puis, après avoir fait l’historique de l’instrumentation de la justice aux fins de la poursuite des anciens ministres concernés et d’avoir dénoncé le fait, l’intervenant s’est intéressé au sort qui est fait par la justice aux autorités de la ville de Nikki, vu la tenue qui s’y est déroulée de la manifestation politique dénommée ’’L’initiative de Nikki’’, avant de conclure : « Le parti FCBE condamne fermement la séquestration de ces deux autorités locales et exige l’annulation immédiate et sans condition des poursuites judiciaires à leur encontre. Le parti FCBE met sérieusement en garde le gouvernement contre toutes les mesures d'intimidation et de pression morale ou physique à l'encontre du Maire et du Chef d’Arrondissement de Nikki. Le parti FCBE suit de très près l’évolution de la situation et rend responsable le gouvernement des déconvenues qui découleraient de sa détermination à rétrécir l'espace démocratique et de libertés »
S’agissant du code électoral, Nourénou Atchadé a fustigé l’adoption solitaire par le Gouvernement, grâce à sa majorité parlementaire, de la Chartes des Partis politiques et du Code électoral, concluant : « La démocratie béninoise est agonisante ». Ensuite, il s’est offusqué du changement incessant par la Cour constitutionnelle de la date d’examen de la constitutionnalité de ces deux lois. Pour finir, il a avancé, entre autres : « Le parti FCBE invite en conséquence le Président de la République à renoncer à l’exclusion et au mépris du peuple pour demander une deuxième lecture du code électoral conformément aux dispositions de l'article 57 de la Constitution du 11 décembre 1990, afin de prendre en compte les propositions pertinentes de l'opposition et des organisations de la société civile ».
Quant, enfin, au « blocage du Cos-Lépi » par le Bloc de la Majorité parlementaire (Bmp) à l’Assemblée nationale, le Député Nourénou Atchadé a fait remarquer la stagnation du processus devant aboutir à « l’actualisation du fichier électoral », indexant une complicité, à cet effet, entre le Gouvernement et le Bloc indiqué, ce qui l’a amené à conclure violemment son propos : « Le parti FCBE exige que l’Assemblée Nationale fournisse, sans délai et conformément à la loi, la liste des membres commissions communales d’actualisation (CCA) au COS/LEPI, afin que celui-ci accomplisse sa mission à bonne date ».

Marcel Kpogodo
   


 Intégralité de la Déclaration liminaire présentée par le Député Nourénou Atchadé 


Mesdames et messieurs les journalistes,

Au nom du Bureau Exécutif National et de toutes les instances dirigeantes de FCBE, je voudrais vous souhaiter la bienvenue et vous remercier d’avoir répondu aussi promptement à l’appel du parti.

La mauvaise gestion caractérisée du pays depuis le 6 Avril 2016 avec pour clef de voûte, le pillage systématique de nos ressources par les ploutocrates au pouvoir, l’accaparement arrogant de tous les leviers de l’économie nationale par le régime dit de la rupture et ses affidés, la remise en cause des fondamentaux et des acquis de notre démocratie, la caporalisation de toutes les institutions de contre-pouvoir, une diplomatie de bric et de broc très peu regardante des règles de courtoisie entre Etats, …justifient cette conférence de presse qui se cristallise autour de 4 principaux points. Il s’agit :
-          des nouvelles taxations sur les communications électroniques ;
-          de l’acharnement contre d’anciens ministres et cadres FCBE ;
-          des controverses autour du code électoral ;
-          du blocage du COS/LEPI par le BMP.

-           
NOUVELLES TAXATIONS SUR LES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

L’auteur Americano-japonais Francis Foukouyama, fondant sa thèse sur la philosophie de Alexendre kojève, avait établi au début du 19eme siècle, dans son ouvrage « La fin de l’histoire et le dernier Homme » que les mouvements et les activités du dernier homme, l’homo sapiens sapiens, dépendraient de l’évolution de la science et de la technologie.Et aujourd’hui, plus que jamais, le monde actuel est plongé dans l’univers technologique. Malgré cette incontestable réalité, le gouvernement dit de la rupture bat des pieds et des ailes pour isoler le Bénin de cette révolution numérique, qui, personne ne dira le contraire, constitue une grande opportunité pour la jeunesse.
Pendant que d’autres pays cherchent à rendre gratuit l’internet, le Bénin, sous prétexte que les réseaux sociaux sont la cible d’attaques du gouvernement, a surtaxé le coût de la connectivité aux fins de continuer le musellement des populations.
Le parti FCBE exprime son indignation et réclame :
- l’annulation du Décret présidentiel du 25 juillet 2018,
- l’amélioration de la qualité des services et la réduction des coûts des services de communication.
Autrement, le peuple avisera.


ACHARNEMENT CONTRE CERTAINS ANCIENS MINISTRES ET CADRES FCBE

Nul, aujourd’hui, ne peut nier que la dictature est érigée en mode de gouvernance dans notre cher et beau pays, le Benin. En effet, le gouvernement de la rupture, toute honte bue, et incapable de réaliser son programme d’action, n’a d’autres actions que de traquer, d’intimider et de harceler les opposants. Sous le fallacieux prétexte de lutte contre la corruption, une campagne d’intoxication a été méthodiquement lancée contre certains anciens ministres et cadres FCBE. Cette campagne a connu une cristallisation juste après le Congrès des 10 et 11 Février 2018 qui eut pour attraction  majeure, la mémorable sortie politique de notre leader charismatique, le Dr Boni YAYI.
Le second motif qui justifierait l’acharnement contre le parti est, sans conteste, le rôle déterminant joué par ses députés lors des flops successifs qu’a connus la révision de la constitution le 4 Avril 2017 et le 5 Juillet 2018. Le parti FCBE paye donc au prix fort son engagement à préserver les acquis de notre démocratie contre toute tentative de remise en cause de ses fondamentaux.
Ainsi, le massacre a commencé à l’Assemblée Nationale par la mise en accusation du Secrétaire Exécutif National du parti, en la personne de l’honorable Valentin DJENONTIN AGOSSOU, mis en cause dans un dossier concernant la filière coton, bien que n’ayant pas été ministre de l’Agriculture. La surprise de ce dossier est que les présidents des comités ainsi que le ministre de l’agriculture d’alors qui sont au cœur même des campagnes cotonnières, ne sont nullement inquiétés. Vous avez suivi la suite du feuilleton ! Son immunité a été levée en dépit du fait que la commission parlementaire n’a retenu aucune preuve de sa culpabilité.
L’autre victime toute désignée est l’ancien argentier, KOMI KOUTCHE.
Pure comédie. C’est un dossier digne d’un roman policier. En effet, le commun des mortels ne comprend pas et ne s’explique pas la prouesse d’un procureur général près la Cour d’Appel qui inflige contre l’ancien argentier un dossier cousu de fils blancs, un dossier dans lequel on poursuit quelqu’un qui est lui-même venu se plaindre de vol de 95 millions à son domicile. Le ridicule ne tuant pas dans notre pays, on se dépêche de l’accuser pour la perte tantôt de 700 et tantôt de 800 millions de FCFA. Notre amertume est d’autant plus grande de constater que c’est un dossier déjà vidé par le Tribunal de Première Instance de Savalou. C’est donc à juste titre que sa mise en accusation devant la Haute Cour de Justice n’a pas prospéré.
Dans la logique de la campagne de dénigrement contre le parti FCBE, d’autres dossiers également montés de toutes pièces ont été flanqués aux honorables Idrissou BAKO, Simplice CODJO et GARBA Yaya.Les anciens ministres FATOUMA AMADOU DJIBRIL et YAYA ABOUBAKAR sont aussi dans l’œil de cyclone du gouvernement de la rupture.
Nous ne saurions passer sous silence les événements qui ont suivi l’initiative de Nikki. A la suite de cette sortie de la jeunesse, le Maire de Nikki et le Chef d’Arrondissement de la même ville tous élus de FCBE, ont reçu chacun une convocation de la police républicaine et ont été gardés à vue 48 heures durant, dans un commissariat à Cotonou.
Présentés au Procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, ils ont été libérés, placés sous convocation pour se présenter à nouveau le 27 septembre prochain.
Ces récentes actions du gouvernement montrent que ce qui reste de la vie démocratique au Bénin est écrasé. Cette situation inacceptable fait suite à la sortie de l’ «Initiative de Nikki » pour réclamer, entre autres, le rétablissement de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits de l’homme, et la fin de la gouvernance autocratique, népotiste, clanique, affameuse et prédatrice de Patrice Talon.
Le parti FCBE condamne fermement la séquestration de ces deux autorités locales et exige l’annulation immédiate et sans condition des poursuites judiciaires à leur encontre.
Le parti FCBE met sérieusement en garde le gouvernement contre toutes les mesures d'intimidation et de pression morale ou physique à l'encontre du Maire et du Chef d’Arrondissement de Nikki.
Le parti FCBE suit de très près l’évolution de la situation et rend responsable le gouvernement des déconvenues qui découleraient de sa détermination à rétrécir l'espace démocratique et de libertés.


CONTROVERSES AUTOUR DU CODE ELECTORAL

Les « réformes » électorales taillées sur mesure ne garantissent pas l’organisation d’élections crédibles et inclusives. L’absence de consensus sur la charte des partis politiques et le code électoral demeurent deux sujets de préoccupation majeure qui montrent à suffisance que la démocratie béninoise est agonisante.
Dans un communiqué en date du 18 septembre 2018, le Secrétaire Général de la Cour constitutionnelle, Gilles Badet, a annoncé que « par requête en date du 13 septembre 2018, Monsieur le Président de la République a saisi la Cour constitutionnelle aux fins du contrôle de constitutionnalité du code électoral voté par l’Assemblée nationale le 03 septembre 2018 ».
« L’audience spéciale de mise en état préparatoire à l’examen de ladite loi aura lieu le vendredi 21 septembre 2018 », avait-il précisé. « Afin d’attendre d’éventuels recours venant des députés, l’audience de mise en état programmée pour le vendredi 21 septembre 2018, est reportée à une date ultérieure. La nouvelle date vous sera communiqué ultérieurement », rectifie le service de presse de la Cour constitutionnelle, dans un communiqué de presse. Comme si cela ne suffisait pas pour mettre à nu la vassalisation de la haute juridiction et le cafouillage au sommet de l’Etat, le même Secrétaire Général de la Cour constitutionnelle, Gilles Badet, dans un autre communiqué en date du 20 septembre 2018, confirme l’information du service de presse au motif d'intégrer les recours des parlementaires avant l'examen : « Pour se donner les moyens d’examiner en une seule audience de mise en état tous les recours éventuels émanant de députés à l’Assemblée nationale qui pourraient s’ajouter à celui du Président de la République, la Cour constitutionnelle a décidé de reporter au vendredi 28 septembre 2018… l’audience de mise en état sur le code électoral… Quant à l’audience plénière d’examen du code, elle est fixée au mardi 02 octobre 2018 ».
De mémoire de Béninois, la Cour Constitutionnelle n’a jamais été demanderesse de recours venant des députés avant de statuer sur une requête ? Pourquoi tant de communiqués contradictoires ? A quel jeu joue le président de la Cour, Joseph Djogbénou, « avocat personnel et ami intime du chef de l’Etat » ?
Le parti FCBE invite en conséquence le Président de la République à renoncer à l’exclusion et au mépris du peuple pour demander une deuxième lecture du code électoral conformément aux dispositions de l'article 57 de la Constitution du 11 décembre 1990, afin de prendre en compte les propositions pertinentes de l'opposition et des organisations de la société civile.
En tout état de cause, le parti FCBE se réserve le droit d’engager, à tout moment et sans préavis, toute action constitutionnelle appropriée.
Ensemble pour la préservation des acquis démocratiques et pour une nouvelle gouvernance électorale inclusive, gage d’élections transparentes, crédibles et paisibles.


BLOCAGE DU COS/LEPI PAR LE BMP

Le parti FCBE constate, avec désolation, que les travaux entrant dans le cadre de l’actualisation du fichier électoral sont encore à leurs phases préliminaires. Entre autres raisons, on évoque la non désignation des membres des commissions communales d’actualisation (CCA) par les députés du bloc de la majorité parlementaire (BMP). Malgré les relances répétées du président du COS/LEPI, le BMP persiste dans le blocage de l’institution chargée de la mise à jour de liste électorale informatisée. Ce bloc – on s’en souvient comme si c’était hier – avait, à dessein, bloqué la mise sur pied du COS/LEPI 2017, en dépit des injonctions de la Cour Constitutionnelle.
Tout se passe donc comme si le clan TALON et son BMP ne veulent pas organiser les élections législatives à bonne date et sous la bannière de la LEPI que le législateur reconnait Le parti FCBE exige que l’Assemblée Nationale fournisse, sans délai et conformément à la loi, la liste des membres commissions communales d’actualisation (CCA) au COS/LEPI, afin que celui-ci accomplisse sa mission à bonne date.comme la seule liste devant servir pour l’organisation des élections dans notre pays, jusqu’en 2021.

Voilà chers amis journalistes, les quelques éléments que nous avons voulus partager avec vous ce matin.
Vive le parti FCBE !
Vive le Bénin !
Je vous remercie.