lundi 6 août 2018

Les trois raisons de la colère noire de Grégoire Akofodji contre le régime Talon

Dans le cadre de l’installation du Bureau communal des Fcbe à Ouidah

Le samedi 4 août 2018 a été mis en place, à Ouidah, le Bureau communal des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), en présence de plusieurs délégués de cette formation politique dans les arrondissements de la Commune. L’événement s’est déroulé à l’Institut de Développement et d’échanges endogènes (Idée) sous la direction de l’ancien Député et ancien Ministre, Grégoire Akofodji, en tant que Conseiller politique du Parti précédemment indiqué. Ce fut l’occasion pour cette personnalité de se montrer profondément remonté contre la gouvernance du régime Talon, sur la base de trois griefs.

De gauche à droite, Grégoire Akofodji et Luc Sinzogan, au cours de la cérémonie d'installation
Les déguerpissements sans mesures d’accompagnement, l’importation des roches norvégiennes au Bénin et la lutte partiale contre la corruption. Les trois éléments d’accusation qu’a développés l’ancien Député et ancien Ministre Grégoire Akofodji, dans le milieu de la matinée du samedi 4 août 2018, à l’Institut de Développement et d’échanges endogènes (Idée), lors de l’installation du Bureau communal des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), pour le compte de la ville de Ouidah.
Concernant le premier point, selon ce Conseiller politique des Fcbe, les casses effectuées par le pouvoir de la Rupture « sont un désastre pour l’économie nationale d’autant qu’elles ont soumis des familles entières et, surtout, les femmes, à la ruine et à la désolation ». Pour ce qui est du deuxième, Grégoire Akofodji montre son incapacité de comprendre quand, aux fins de lutter contre l’érosion côtière, il voit le Gouvernement débloquer la monumentale somme de 150 milliards de Francs Cfa pour acquérir des roches en Norvège, pendant que celles-ci existent abondamment au Bénin. En troisième lieu, abordant la manière dont le pouvoir Talon mène la lutte contre la corruption, il n’a pas hésité à proposer, dans un ton véhément : « Que tous les Députés de la Minorité aillent offrir leur immunité parlementaire, tout de suite et, que le Gouvernement en fasse ce qu’il veut ! ». Appuyant cette simulation, l’ancien Ministre de la Justice sous le régime Yayi a entrevu même qu’on aille jusqu’à le faire emprisonner pour ses propos, concluant tout aussi violemment : « Le pouvoir a beau être fort, il ne pourra pas mettre tout le monde en prison ; il s’en trouvera d’autres pour continuer le combat ! ». Il n’a pas hésité, alors, à corser son propos : « Notre préoccupation est que ce régime qui, tous les jours, s’enrichit, dégage et rende compte au peuple ! ».


Préalables importants

Avant de déboucher sur une telle envolée, le Conseiller politique de l’ex-Parti au pouvoir a rappelé ses origines natales de la ville de Ouidah, comme pour lancer un défi au Chef de l’Etat, avec qui il partage la même provenance : « Personne n’est plus ’’ouidanien’’ que d’autres ; tous les Béninois ont les mêmes droits ». Ainsi, il a appelé les 17 membres du Bureau communal nouvellement installés à « être des soldats », à « se porter sur le front ’’Ouidah’’ », à « farfouiller, rue par rue, tata par tata », pour rassurer les populations et les préparer aux prochaines joutes électorales. Il n’a manqué, néanmoins, de prodiguer un avertissement, les appelant à se refuser à mener une bataille fondée sur les moyens financiers : « Vous n’aurez jamais assez de moyens contre ce pouvoir ». Selon lui, la solution reste de « capitaliser les actes liberticides d‘un gouvernement en perte de vitesse » et qui, chaque jour que Dieu fait, « conjugue la misère au présent par la ruse et la rage ». Par ailleurs, la personnalité a réitéré l’appartenance du Parti des Fcbe à l’Opposition, pour une raison plus que claire : « Nous sommes de l’opposition parce qu’on ne peut pas supporter un régime qui affame le peuple ». Puis, il a conduit son propos dans dans des développements d’une grande profondeur, n’hésitant à faire percevoir un état d’esprit de forte exaspération : « Être de l'Opposition, aujourd'hui, cela veut dire qu'on n'a pas mis son cerveau au niveau de son ventre. Être de l'opposition, aujourd'hui, cela veut dire qu'on a une autre idée du service national. 

Le public avait fait le déplacement des grands jours
On ne vient pas au pouvoir pour se servir. Mais, on vient au pouvoir pour servir le peuple. C'est le sens de notre slogan, ’’Le peuple d'abord ! Le peuple debout ! Le peuple debout ! », a-t-il achevé, dans une hystérie générale du public.


De l’événement lié à l’installation

En réalité, la manifestation d’installation des 17 membres du Bureau communal des Fcbe de la ville de Ouidah s’est déroulée en présence des délégués des dix arrondissements de la Commune, que sont : Avlékété, Djègbadji, Gakpé, Ouakpè-Daho, Pahou, Savi, Ouidah 1,2,3 et 4. 

Vue sur les 17 membres ...
En outre, des responsables de la Coordination des Fcbe au niveau de la 5ème Circonscription électorale y ont participé, ayant partagé le présidium avec Grégoire Akoffodji : Luc Sinzogan, Coordonnateur, Williams Déguénon, Trésorier, Marie-Thérèse Omorès, chargée des Affaires féminines et Léonard  Tchiakpè, 1er Organisateur.

... du Bureau communal des Fcbe de Ouidah, installés
Quant au cérémonial, il s’était ouvert par l’allocution de bienvenue de Bill Souleymane Kingniho, en tant que Secrétaire exécutif communal, Président du Comité préparatoire de la cérémonie concernée d’installation, et, enfin, Président du Bureau communal des Fcbe à Ouidah. Et, c’est après l’intervention aussi musclée du Coordonnateur Luc Sinzogan que Grégoire Akofodji avait pris la parole, dans un élan de clôture de la manifestation politique.

Marcel Kpogodo

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