vendredi 27 janvier 2017

1331 agents fictifs dans l'armée béninoise: l'intégralité de la déclaration de clarification du Général Laurent Amoussou

Dans le cadre d'un point de presse qu'il a animé ce vendredi 27 janvier

La salle de conférence de l'Etat-major général des Forces armées béninoises a abrité un point de presse, qui s'est très vite mué en une conférence de presse. La séance d'échanges avec les professionnels des médias, qui a eu lieu, en milieu de matinée, ce vendredi 27 janvier 2017, a été animée par le Général Laurent Amoussou, Chef d'Etat-major de l'armée béninoise. Il ressort de sa déclaration que les faits de perception de leur salaire, pendant une quinzaine d'années, par des militaires fictifs, ne sont pas vérifiés. Voilà, soumise à l'analyse de nos lecteus, l'intégralité de la déclaration du Général Luarent Amoussou.


Le Général Laurent Amoussou, au cours du point de presse



Ministère de la Défense Nationale        Cotonou, le 27 janvier 2017
Etat-major général
Cabinet


Point de presse
du
Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Béninoises
sur
La polémique de la présence des personnels fictifs dans les Forces Armées Béninoises
  


Présentation liminaire


« Mesdames et messieurs de la presse,
Je vous remercie d’avoir accepté d’effectuer le déplacement de l’Etat-Major Général des Forces Armées Béninoises, ce matin. Ce point de presse, comme vous pouvez vous en douter, porte sur la polémique qui n’arrête pas d’enfler, au sujet de personnels militaires dit fictifs dans l’armée béninoise. A ce sujet, je voudrais, dans mon intervention liminaire, en attendant vos questions :
-          Donner un aperçu de la polémique ;
-          Rétablir la vérité des faits ;
-          Et faire quelques commentaires succincts.

1.      Au sujet de la polémique

Il a été diversement relayé dans certaines presses et abondamment sur les réseaux sociaux, des informations dont le point de convergence reste la présence de personnels fictifs dans l’armée béninoise. Les journalistes et blogueurs signataires de ces articles, ont divulgué le chiffre de 1331 personnels militaires en position inconnue, ce qui aurait généré un manque-à-gagner de 54 milliards de Francs CFA pour l’Etat béninois sur 15 ans. Certains articles indiquent même que les fonds ainsi dégagés auraient été « illégalement perçus par des hauts gradés de l’armée ».


2.      La vérité des faits

Pour ce qui nous concerne, au niveau des Forces Armées Béninoises, nous avons procédé au recensement des personnels militaires et policiers par la technique du paiement au vu des soldes et primes. Ce travail nous a permis d’évaluer l’effectif total des personnels à 25.493 dont 23.352 enrôlés. Le personnel en stage est à 301, le personnel en mission à l’étranger à 1.162. Nous dénombrons également 242 personnels civils, ce qui dégage un total de 262 personnels qui sont les décédés des Forces Armées Béninoises non encore radiés et les déserteurs.


3.      Quelques commentaires

ü  Vous conviendrez avec moi, Mesdames et Messieurs les journalistes, qu’entre les 262 personnels en position inconnue dénombrés, et le chiffre divulgué dans la presse et sur les réseaux sociaux toute cette semaine, il y a un gap important. En effet, les premiers chiffres sont issus d’une évaluation brute. Cependant, la confrontation avec l’opération de paiement main à main des soldes et primes, a permis de relever des erreurs substantielles. Ainsi, 101 personnels en stage ont été omis par les agents recenseurs, de même que 431 des personnels en mission à l’étranger. De même, 29 personnels non recensés n’ont pas été considérés. Par ailleurs, tous les personnels civils qui sont au nombre de 242 sont également omis, et considérés donc comme « fictifs » ainsi que cela a été dit. Enfin, le premier recensement ne prend pas en compte les FAB non encore radiées et les déserteurs. Ce sont toutes ces omissions qui ont été rajoutées sur le chiffre réel de militaires et policiers en position inconnue, pour générer le chiffre exorbitant largement relayé.
ü  Le souci d’une bonne gestion des ressources humaines dans les Forces Armées Béninoises est au cœur de notre plan stratégique. Nous notons, en substance, dans l’axe 4 relatif aux Ressources Humaines, la volonté de « doter les Forces Armées de personnels de qualité, et [d’assurer] une visibilité dans la gestion des carrières et des compétences … ». C’est donc souligner notre détermination, au plus haut niveau des Forces Armées Béninoises à assainir. Nous n’hésiterons donc pas à appliquer la loi dans sa stricte rigueur aux personnels militaires contrevenants aux lois de la République. Pour ma part, j’ai été clair par le passé, et je voudrais citer une fois encore mon plan stratégique : « La gestion des ressources humaines, dans l’équité et la justice mais surtout dans la rigueur, contribueront [ … ] à la mise en place d’une armée professionnelle telle que le souhaitent les populations et surtout les autorités politiques, pour lesquelles la sécurité reste un facteur primordial de développement ». Cette volonté de justice et de rigueur a toujours guidé notre action, et elle reste le pilier de toutes nos décisions à la tête des Forces Armées Béninoises.
ü  Pour finir, je voudrais souligner que pour ’’grande muette’’ qu’elles soient, les portes des Forces Armées Béninoises vous restent ouvertes. Il suffira à l’avenir d’un simple coup de fil et d’un déplacement vers nous, pour que vous puissiez vérifier toute information sensible sur l’armée, avant de la donner aux populations. Nous voudrions compter sur vous pour pouvoir donner au moins notre version des faits avant vos publications.
                  Je vous remercie ».



Colère à peine dissimulée

Après la présentation de sa déclaration, certains journalistes présents ont manifesté leur désir de poser des questions. Ainsi, le Général Laurent Amoussou a dû se prêter à elles, ce qui lui a permis de laisser entendre qu’a été identifié l’auteur de la vulgarisation de l'information non avérée concernant les 1331 militaires fictifs payés, qui a fait le tour de la presse nationale et des réseaux sociaux, et que celui-ci ferait l’objet de sanctions. En outre, l’intervenant s’est montré profondément indigné, méprisant et répugné par ce qu’il a considéré comme une haute intoxication : « Quand c’est trop puant, on dit ’’Tchi !’’ et on se tait ». Dans la suite de son propos, il n’a pas manqué de se faire menaçant : « Si ça continue, on ira ua tribunal dire le reste … ».   

Marcel Kpogodo

jeudi 19 janvier 2017

Léhady Soglo apprête 36 marchés secondaires à l’installation des marchands sinistrés

Dans le cadre d’une opération lancée le mercredi 18 janvier


La petite aurore du mercredi 18 janvier 2017 a permis d’assister à un événement peu commun. C’était au marché ’’Houénoussou’’, dans le 12ème Arrondissement de la ville de Cotonou. Le Maire Léhady Soglo et ses collaborateurs ont procédé, balai en main, au lancement de l’opération de restauration de la salubrité, entre autres, au niveau des marchés secondaires. Le but en est de préparer la réinstallation de plusieurs centaines de marchands devenus sinistrés après le déguerpissement des voies publiques, mis en œuvre par Modeste Toboula.

Léhady Soglo, contribuant à l'opération d'assainissement
Mercredi 18, jeudi 19 et vendredi 20 janvier 2017. Les 3 jours pendant lesquels est prévue pour durer une double opération : l’assainissement des marchés secondaires de la ville de Cotonou et le dégagement des gravats laissés sur les espaces publics de la capitale économique, à la suite de l’opération de déguerpissement organisée par Modeste Toboula, le Préfet du Littoral. Ce qui a été lancé, justement, le mercredi 18 janvier, tôt le matin par le Maire de Cotonou, Léhady Soglo, appuyé par un nombre important de ses Adjoints et de ses collaborateurs administratifs et techniques. Il était aussi entouré d'un nombre impressionnant d'usagers du marché parmi lesquels les incontournables conducteurs de taxi-moto.
Léhady Soglo, partageant sa vision avec les usagers
En réalité, les explications de la première autorité de la ville permettent de comprendre que, pendant les trois jours ciblés, le nettoyage des 36 marchés secondaires répartis sur les 13 arrondissements qu’elle compte devrait se faire de 7h à 10h, mettant alors en suspension, pendant cet horaire, les activités marchandes, et laissant fermées les boutiques. Cela devrait permettre de rendre plus propres ces cadres commerciaux et de dégager toutes les constructions qui s’y trouvent érigées de façon illégale. C’est d’ailleurs à cet effet que Léhady Soglo, accompagné, entre autres, du Chef du marché du quartier Houénoussou, en a fait le tour complet des moindres espaces, ce qui l’a amené à donner des ordres de cassage de telles baraques, d’enlèvement de facteurs physiques d’encombrement, de balayage et de sarclage, selon le cas. Pour mettre en œuvre cette activité, du matériel approprié a été octroyé par la Direction des services techniques (Dst) de la Mairie de Cotonou. Et, joignant le geste aux propos impératifs, le Maire lui-même a mis la main à la pâte, armé de son balai, éliminant du sable, ici ou là. Les marchés secondaires ont été répartis en quatre lots, chacun devant être suivi par une équipe dans lesquels se trouvent des autorités à divers niveaux de la Municipalité, la première trouvant en son sein Léhady Soglo.
Quant au second aspect de cette opération très matinale de lancement, il s’agissait de débarrasser tous les espaces publics de la ville de Cotonou des gravats, résultat de l’opération de destruction par le Préfet Toboula et ses équipes des constructions illégalement érigées à ces endroits. Un peu plus d’une dizaine de tronçons sont concernés par cette opération, notamment, celui Loterie nationale du Bénin-Eglise Notre-dame, Carrefour Lègba-Lagune à Hindé, Echangeur Houéyiho-Carrefour Adjaha, Carrefour Adjaha-Godomey gare, Carrefour Missèbo-Sogéma, Carrefour Sègbèya-Carrefour Suru-Léré. De cette manière, la Mairie de Cotonou devrait contribuer, d’une part, à empêcher le retour des délogés sur ces lieux.
Dès le départ de la délégation municipale, démarrage du travail d'assainissement
D’autre part, une mesure sociale d’accompagnement est en jeu : en ce qui concerne le nettoyage de fond en comble des marchés secondaires, cela facilitera la mise à disposition de près d’un millier de places, sur les 36 marchés, ce qui devrait permettre de réinstaller les sinistrés en leur sein, plus précisément, un peu moins de 500 personnes.


Marcel Kpogodo



Allocution du Maire Léhady Soglo lors du lancement de l’opération de nettoyage

-       Messieurs les Adjoints au Maire de Cotonou
-       Madame et Messieurs les chefs d’Arrondissement ;
-       Mesdames et Messieurs les distingués Conseillers Municipaux
-       Mesdames et Messieurs les Chefs de Quartiers et Elus locaux ;
-       Mesdames et Messieurs les Membres du Comité de Supervision et des sous-comités d’Arrondissement
-       Monsieur le Directeur de Cabinet
-       Monsieur le Secrétaire Général
-       Monsieur le Directeur Adjoint de Cabinet
-       Madame la Secrétaire Générale Adjointe
-       Messieurs les Directeurs Techniques de la Mairie
-       Messieurs les Membres du Cabinet
-       Mesdames et Messieurs les Représentants des Associations de Consommateurs,
-       Mesdames les Représentantes des Femmes des Marchés de Cotonou


Chère population,
Mesdames et Messieurs,

Par ma voix, le Conseil Municipal de la Ville de Cotonou vous exprime ses gratitudes, pour l’esprit de compréhension dont vous avez fait preuve, lors du passage des engins lourds, qui ont permis de libérer les emprises sur le domaine public.
Nous comprenons votre douleur ; nous partageons vos inquiétudes, ainsi que vos peines. Néanmoins, nous vous demandons de ne plus essayer d’occuper à nouveau les espaces libérés. Vous avez déjà compris qu’on ne résiste pas à la force publique. Je suis donc assuré que nous pouvons compter sur votre franche et sincère coopération.
De notre côté, nous vous réaffirmons notre détermination à mettre en œuvre, les mesures sociales que nous avions prévues, par anticipation, pour soulager vos peines, en procédant à votre relogement dans les marchés secondaires. C’est d’ailleurs la raison de notre présence ici ce matin.

Mesdames et Messieurs,
Notre rencontre d’aujourd’hui consacre le démarrage effectif de la phase active des mesures d’accompagnement prévues par la Municipalité de Cotonou, dans le cadre des opérations de libération des espaces publics. 
Ces mesures prennent en compte,
Premièrement, les travaux de nettoyage des marchés et d’aménagement des places devant accueillir les déplacés dans les trente-six (36) marchés secondaires que compte la ville ;
Deuxièmement, les travaux d’enlèvement des gravats au niveau des trottoirs, terre-pleins centraux et autres espaces relevant du domaine public où des démolitions ont été effectuées.
Troisièmement, les travaux d’extension des marchés, de réhabilitation ou de construction de nouvelles infrastructures à caractère marchand, aux endroits de la ville offrant encore ces différentes possibilités.

Je voudrais, d’ores et déjà, saluer l’engagement de chacun et de tous, à participer, dès maintenant, à la mise en œuvre effective de ces mesures.
Je voudrais également saluer la présence ici ce matin des élus municipaux et locaux de la ville.
Les chefs d’arrondissement, les chefs de quartier, les responsables des associations de consommateurs, les acteurs des principaux marchés secondaires dont principalement les bonnes dames, vendeuses des marchés et leurs représentantes, les usagers de la ville ici présents,
Recevez nos meilleures salutations.

Votre présence s’inscrit dans la droite ligne de notre vision, qui consiste à mobiliser toutes les énergies, en vue de faciliter l’atteinte de nos objectifs, dans la solidarité et suivant une approche participative.

Mesdames et Messieurs,
Notre souci majeur est de faciliter la vie des administrés, principalement celles des femmes qui, à travers leurs activités génératrices de revenus, constituent les piliers de la famille, contribuant ainsi, au dynamisme de la ville de Cotonou, capitale économique de notre pays, le Bénin.

Pour me résumer, notre intervention ce matin, consistera à nettoyer les marchés et à rendre disponibles les places de plus d’un millier, qui ont été identifiées pour reloger les déplacés, à débarrasser la ville des gravats résultant de l’opération de libération des espaces publics et à envisager, dans les limites de nos possibilités, l’extension, la réhabilitation ou la construction de nouveaux marchés dans la ville.
Dans la même perspective, ces travaux de nettoyage et d’aménagement dont nous procédons aujourd’hui au lancement officiel, obéissent également à notre engagement à faire de 2017, l’année de la salubrité et du civisme dans la ville de Cotonou.
C’est dire à quel point, ces travaux répondent à nos besoins réels, et je voudrais exhorter chacun de nous à œuvrer efficacement, en vue de l’aboutissement rapide du processus de relogement.
A cet effet, il est demandé à toute la population concernée par ces opérations de s’adresser aux sous-comités et bureaux d’écoute qui ont été ouverts au niveau de chacun des treize (13) arrondissements de la ville.
C’est sur ces mots, que je déclare lancées ce jour, mercredi 18 janvier 2017, les travaux de nettoyage des marchés, de relogement des déplacés et d’enlèvement des gravats, des suites de l’opération de libération des espaces publics dans la ville de Cotonou.

Vive l’excellence dans la solidarité !
Vive la Municipalité de Cotonou !
Vive le Bénin !

Je vous remercie.

dimanche 15 janvier 2017

Ficmec 2017 : l’Isma remporte le Grand prix ’’Pascal Abikanlou’’

Suite à la délibération des membres du Jury


Depuis la soirée du samedi 14 janvier 2017, les rideaux sont tombés sur la première édition du Colloque international organisé dans le cadre du 10ème anniversaire de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma), sur le thème « L’audiovisuel à l’ère du numérique en Afrique » et, surtout, sur la première édition du Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (Ficmec), ce qui a débouché sur la publication par un jury constitué à cet effet du palmarès des 9 vainqueurs d’une compétition cinématographique ayant opposé une dizaine d’écoles de cinéma, donnant vainqueur de la suprême distinction, un jeune réalisateur camerounais.

Quelques lauréats ou leur représentant posant avec les membres du Jury
’’Papa je suis là’’. Le titre du film de fiction de 13 minutes ayant remporté le Grand prix ’’Pascal Abikanlou’’, la plus grande distinction du Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (Ficmec), à l’issue de la délibération du Jury constitué à cet effet. C’était le samedi 14 janvier 2017, en soirée, à la Salle ’’Gbèhanzin’’ d’ ’’Azalaï Hôtel de la plage’’, à Cotonou. Présidé par le Professeur d’origine libanaise, Elie Yazbek, ce Jury était composé de deux autres membres : la cinéaste béninoise, Christiane Chabi-Kao, et l’universitaire ivoirien, musicologue réputé, Hien Sié.
Selon la première de ces personnalités, le jeune réalisateur camerounais, en fin de formation à l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma), Abdallah Kadjouk Mahamat, est celui ayant réussi à rassembler le plus de points concernant des critères d’une grande exigence : la qualité technique, celles artistique et esthétique et, enfin, l’originalité du traitement. Ainsi, il remporte le Grand prix ’’Pascal Abikanlou’’. 
Une véritable performance lorsqu’on sait que le lauréat s’est engagé dans une compétition d’une rudesse remarquable, étant donné que 70 films émanant de 14 écoles de cinéma ont concouru, pour les 10 pays que sont l’Afrique du Sud, le Bénin, la Belgique, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Ghana, le Niger et le Togo. Et, trois catégories de films ont été recensées, ce qui donne 55 films de fiction, 11 films documentaires et 4 d’animation.
Finalement, sur les 9 distinctions décernées, le Bénin et le Burkina Faso dictent leur loi par le décrochage, chacun,  de deux trophées or, sculpture de la très symbolique jarre trouée du Roi Guézo. Du côté du premier pays, l’Isma s’est imposé, notamment, dans la catégorie ’’Meilleur montage’’. Pour un établissement d’enseignement supérieur qui a déjà beaucoup fait parler de lui par de nombreuses distinctions de poids, remportées à l’extérieur, il n’y a pas de doute que sa mainmise sur le cinéma africain sera une réalité, surtout lorsque d’anciens étudiants arriveront à arracher dans leur gibecière d’autres prix prestigieux, à l’instar d’Aymar Essè qui, après ’’La pierre de Kouta’’, se fraie un chemin d’excellence dans la sous-région et en Occident.
Concernant le Burkina Faso, pays africain reconnu du cinéma, il n’est pas trop une surprise qu’il ait conquis deux prix. Ce qui impressionne néanmoins reste que ce sont deux écoles différentes qui ont réussi à se hisser sur le piédestal de la reconnaissance de la cinématographie d’école : l’Institut ’’Imagine’’ et l’Institut supérieur de l’image et du son (Isis) qui, respectivement, marquent leur passage à la première édition du Ficmec en se faisant décerner, de par la qualité du travail de leurs représentants respectifs, la distinction dans les catégories ’’Meilleur son’’ et ’’Prix du public’’.
Pari gagné donc, pour le Colonel Marcellin Zannou, Président-fondateur de l’Isma, qui, en lançant une initiative de compétition cinématographique, dans le cadre du dixième anniversaire de cet établissement d’enseignement supérieur, a innové et placé aussi bien l’Isma que le Bénin sous les feux de la rampe. En effet, le Ficmec étant une biennale, de même que le Colloque international qui l’accompagne, tous les deux ans, ces deux rendez-vous seront attendus et, avant cela, préparés, avec beaucoup d’anticipation, dans les écoles de cinéma du monde entier et dans les milieux de la recherche, pour le secteur spécifique du cinéma. Ceci, à la longue, fera du Bénin, un carrefour incontournable du cinéma africain et mondial ; ce pays verra se côtoyer des sommités scientifiques et pratiques, et des noms de la jeune pousse qui, par un travail plus exigent, s’engageront dans la sphère sacrée de la postérité.


D’autres distinctions


Serge ThéophileBalima, à gauche, recevant son trophée de félicitations des mains du Colonel Marcellin Zannou
En dehors des étudiants en cinéma, 4 personnalités ont été personnellement honorées par le Colonel Marcellin Zannou : le Professeur burkinabé, Serge Théophile Balima, qu’il a présenté comme l’âme intellectuelle du Colloque international qui a clos ses travaux le vendredi 13 janvier dernier, à l’Institut français de Cotonou. 

De gauche à droite, le Professeur Hien Sié, Christiane Chabi-Kao et le Professeur Elie Yazbek, les membres du Jury, en possession de leur trophée de félicitations
A part cette personnalité à l’humour fin, Christiane Chabi-Kao, et les Professeurs Hien Sié et Elie Yazbek ont aussi reçu un trophée de félicitations de la part de la première autorité de l’Isma, chacune d’elles l’ayant impressionnée à travers des actes antérieurs d’excellence scientifique et professionnelle, et par leur contribution à la réussite de la première édition du Ficmec et du Colloque international.

Marcel Kpogodo    



Palmarès du Ficmec 2017

1.      Meilleur son
Titre du film : ’’Le prix de l’engagement’’ – Institut ’’Imagine’’ (Burkina Faso)
Réalisateur : Daouda Zallé

2.      Meilleur montage
Titre du film : ’’Ménage à trois’’ – Isma (Bénin)
Réalisateur : Sorel Agbodémakou

3.      Meilleure image
Titre du film : ’’Z’lain’’ – Esav (Maroc)
Réalisateur : Jean-Boris Oué

4.      Meilleur film d’animation
Titre du film : ’’Paradise’’ – Ritcs (Belgique)
Réalisatrice : Laura Vandewynckel

5.      Meilleur film documentaire
Titre du film : ’’Story of fatat’’ – Iesav (Liban)
Réalisateur : Ibrahim Harb

6.      Meilleur film de fiction
Titre du film : ’’Homeless’’ – Afda (Afrique du Sud)
Réalisateur : Nathan Rice

7.      Prix du public
Titre du film : ’’30 octobre’’ – Isis (Burkina Faso)
Réalisateur : Césaire Kafando

8.      Coup de cœur du Jury
Titre du film : ’’Tugulmust, le turban dans l’Azawagh’’ – Iftic (Niger)
Réalisateur : Ali Abdou

9.      Grand Prix ’’Pascal Abikanlou’’ 
Titre du film : ’’Papa je suis là’’ – Isma (Bénin)

Réalisateur : Abdallah Kadjouk Mahamat  

M.K.

vendredi 13 janvier 2017

L’Upmb publie une déclaration de protestation contre la Haac

A l’issue du sit-in du vendredi 13 janvier 2017


Dans la matinée du vendredi 13 janvier 2017, les journalistes béninois, réunis au sein de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), ont tenu un sit-in dans la cour de la Bourse du travail, à Cotonou. Il s’agissait de protester contre la promesse non tenue du Président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Adam Boni Tessi, de faire traiter avec diligence par son institution la question de la fermeture de sept radio et télévisions privées, au cours du mois de novembre 2016. La manifestation a débouché sur la lecture d’une déclaration forte par le Président de l’Upmb, Franck Kpochémè. En voici l’intégralité …


De gauche à droite, Noël Chadaré, Secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), Franck Kpochémè et Anselme Amoussou, Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), à la Bourse du travail


DECLARATION DE L’UNION DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS SUR LA SUSPENSION MASSIVE ET INFONDEE DE MEDIAS AUDIOVISUELS PAR LA HAAC

                                                En qualité d’instance corporatiste à caractère fédéral et syndical des divers métiers de l’information, l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) exprime son indignation face au retard extraordinaire qu’accuse la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à procéder à la réouverture des médias audiovisuels (radios et télévisions) arbitrairement suspendus. C’est l’occasion pour l’association des journalistes et des corps de la presse de déplorer la brutalité dont a fait montre le Président de la HAAC en prenant la mesure conservatoire la plus calamiteuse de l’histoire.
                          
                                                   En effet, nous comprenons  que le Président de notre institution de régulation a voulu tout simplement abuser de la confiance des professionnels des médias qu’il avait rassurés d’un rétablissement des entreprises de presse concernées, ceci, au lendemain de la Conférence des Instances de Régulation de Communication d’Afrique (CIRCAF), tenue, à Cotonou, du 06 au 08 décembre 2016. C’est en créditant le Président Adam Boni TESSI de bonne foi que les associations professionnelles ont, non seulement suspendu l’appel au boycott de la couverture médiatique de la CIRCAF, lancé, à travers un communiqué conjoint, en date du 30 novembre 2016, mais aussi, ont participé aux travaux. 
                                            S’il est vrai que des textes de loi accordent la possibilité au Président de la HAAC de prendre des mesures conservatoires, il n’en demeure pas moins que les mêmes réglementations ont prévu des démarches à observer, mais qui ont été méconnues par Monsieur  Adam Boni Tessi. Dans le cas d’espèce, il importe de se demander si les faits reprochés auxdits organes sont réellement constitués et, même s’ c’était le cas, en quoi la suspension peut être la bonne solution? Même si le Président de la HAAC croit mettre en application l’article 55 de la Loi organique, il convient de rappeler qu’à l’instar de l’article 46 de ce même texte de loi, le Code de l’Information et de la Communication prévoit des cas de rappels à l’ordre et de mise en demeure que le Président pouvait suivre, si les arguments avancés pour suspendre des médias étaient fondés. L’écrivain CHATEAUBRIAND n’a-t-il pas dit : « Plus vous prétendez compresser la presse, plus l’explosion sera forte. Il faut donc se résoudre à vivre avec elle ? ».

Aperçu de l'ambiance à la Bourse du travail, ce vendredi 13 janvier 2017

                                                 Pour avoir observé le maximum de patience face à une situation aussi chaotique, les journalistes béninois ont fait preuve de la sagesse nécessaire avant de  découvrir qu’ils ont affaire à un Président de la HAAC qui n’est pas prêt à entendre raison. En organisant le sit-in de ce jour, vendredi 13 janvier 2017, nous exigeons une réouverture sans délai et sans condition des organes victimes de l’excès de zèle d’un Président de la HAAC qui doit être le seul à connaître les motivations réelles de sa décision. Tout en rappelant que cette fermeture arbitraire et en grand nombre de stations de radios et de chaînes de télévision constitue une négation de la liberté de la presse, nous dénonçons une violation du droit du public à l’information. VOLTAIRE nous enseigne, à juste titre : « Soutenons la liberté de la presse, car c’est la base de toutes les autres libertés, c’est par là qu’on s’éclaire mutuellement ».

Non aux décisions anti-peuple !
Non aux attaques contre les libertés !
Non aux suspensions arbitraires des médias !

Plus jamais ça au Bénin !
                                      
Cotonou, le 13 janvier 2017



        Franck KPOCHEME

Ficmec 2017 : le Colonel Marcellin Zannou met en jeu 9 trophées

Dans le cadre du lancement officiel de la 1ère édition de la compétition de cinéma


La soirée du mercredi 11 janvier 2017 a permis de tenir, à l’initiative du Colonel Marcellin Zannou, Président fondateur de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma), la cérémonie de lancement d’un double événement : la 1ère édition du Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (Ficmec) supposant une compétition entre des établissements qui se disputeront 9 trophées,  et un colloque international. C’était à la Salle ’’Gbèhanzin’’ d’Azalaï Hôtel de la plage de Cotonou. Plusieurs personnalités et de nombreux étudiants de l’Isma y ont pris part.

Le Président-fondateur, marcellein Zannou, face à la presse, à l'issue de la cérémonie
Annonce de la présence sur la 1ère édition du Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (Ficmec) de 70 films émanant de plus d’une dizaine d’écoles de cinéma appartenant à plusieurs pays, avec 9 trophées devant les départager. 

De gauche à droite, Jean-Michel Kasbarian, Directeur de l'Institut français du Bénin, Garth Holmes, Président de la Conférence sur les écoles de cinéma en Afrique (Cara), Ange N'Koué et le Colonel Marcellin Zannou, à la cérémonie du double lancement
Entre autres, le menu de la soirée ayant amené le Colonel Marcellin Zannou, Président fondateur de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (Isma) à organiser le lancement du Ficmec, dans la soirée de ce mercredi 11 janvier 2017, à la Salle ’’Gbèhanzin’’ d’Azalaï Hôtel de la plage, à Cotonou. 

C'était le déplacement ....
... des grands jours 
Plusieurs personnalités de poids ont pris part à la cérémonie : des universitaires de haut rang, aussi bien béninois que de la sous-région ouest-africaine et de l’étranger, Soulémane Ashanti et Lambert Dogo, respectivement, Vice-président et 1er Rapporteur de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie numérique et de la communication et, surtout, Ange N’Koué, Ministre du Tourisme et de la culture.

Le Colonel Marcellin Zannou, délivrant son discours
Dans son discours à l’attention du public, Marcellin Zannou a justifié la tenue du Ficmec par la nécessité de faire du Bénin un pays stratégique, en matière culturelle, sur le plan international, et de mettre en place, pour les jeunes cinéastes un creuset d’échanges et d’ouverture aux autres pays du monde dans tous leurs niveaux de différence. Egalement, il a annoncé que la première édition du Ficmec va de pair avec la tenue, dès le jeudi 12 janvier 2017, d’un Colloque international sur le thème : « L’audiovisuel à l’ère du numérique en Afrique ». Cette rencontre scientifique devrait, selon lui, être une opportunité pour des échanges fructueux entre autorités étatiques, chercheurs, universitaires, journalistes et étudiants émanant des différents établissements du supérieur participant à la compétition cinématographique.

Le Ministre du Tourisme et de la culture, Ange N'Koué, lançant officiellement le Ficmec et le Colloque international
Par ailleurs, il a en a profité pour annoncer la mise par le Comité d’organisation de ce double événement, sous les feux de la rampe, de Pascal Abikanlou, un cinéaste et réalisateur béninois qu’il a reconnu comme le « précurseur du cinéma béninois ». Ainsi, dans la suite des activités prévues pour enrichir la soirée, un court documentaire fut projeté sur l’homme ayant exercé professionnellement, pendant plusieurs années, à la télévision béninoise de service public, lui qui est décédé depuis 2009. 


Garth Holmes (A gauche) avait aussi émis un mot de lancement
D’ailleurs, avant cette projection, le Professeur Noukpo Agossou, Directeur de l’Isma, a retracé son portrait et sa filmographie. Par la suite sont intervenus successivement pour lancer officiellement la 1ère édition du Ficmec et du Colloque international, le Professeur Garth Holmes, Sud-africain, Président du Cara, et le Ministre Ange N’Koué.



Les activités déjà effectuées

Déjà, dans la matinée du mercredi 11 janvier 2017, se sont tenues, à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou, pas moins d’une vingtaine de projections cinématographiques des films en compétition dans le cadre de la 1ère édition du Ficmec pour lequel les prix seront décernés dans la soirée du samedi 14 janvier à Azalaï Hôtel de la plage. Et, dans la matinée du jeudi 12 janvier, les quatre premières conférences ont connu leur déroulement, au même endroit, ce qui a permis de voir, respectivement, les universitaires Serge Théophile Balima, Sié Hien, Elie Yazbek et Garth Holmes tenir la promesse des fruits attendus concernant les thèmes ci-après : « Les enjeux liés à l’avènement de la radiodiffusion numérique dans le contexte africain », « La musique de film à l’ère du numérique : avantages et inconvénients », « Le numérique et le cinéma : état des lieux », et « Rise of the robots – The impact of digital technology on future economies including motion picture medium ». Enfin, dans l’après-midi de la même journée, 21 autres films ont été projetés, sans oublier que, dans la toute première matinée, un « Master class » a eu lieu à l’Isma, sur le thème : « L’approche scénario ». Il a été animé par le très célèbre Gaston Kaboré.



Le programme du vendredi 13 et du samedi 14 janvier

Pour le compte de la journée du vendredi 13 janvier 2017, un autre « Master class » aura lieu à l’Isma, sur le thème : « L’art du documentaire », ce qui sera animé par Ola Balogun. Et, 29 films sont prévus pour être projetés à l’auditorium de l’Institut français de Cotonou, sans oublier que cette intense séance sera précédée par la tenue de quatre communications.

Les communications

9h à 10h : « Le journalisme à l’ère du numérique en Afrique »
Thème : « Le Citizen journalism : menaces et/ou opportunités à l’ère du numérique. Perspectives énonciatives », par le Professeur Alphonse Joseph Tonyè, Professeur à l’Université de Yaoundé I

10h à 13h : Conséquences sociales de la révolution numérique dans les sociétés africaines
-          Thème : « L’Afrique dans la révolution numérique », par le Professeur Alain Kiyindou, de l’Université de Bordeaux-Montaigne, Chaire Unesco, « Pratiques émergentes en technologies et communication pour le développement ».
-          Thème : « Les nouveaux médias à l’ère du numérique : quels défis pour la presse traditionnelle ? », par Mlles Falilatou Titi et Eléonore Monhousso, de l’Isma.
-          Thème : « La régulation des médias à l’ère du numérique », par le Professeur Serge Théophile Balima, de l’Université Ouaga I / Professeur Joseph Ki-Zerbo.

Se rapportant au samedi 14 janvier, le dernier « Master class » se tiendra au même endroit, sur le thème, « La démystification des effets spéciaux au cinéma », avec comme animateur, Abalotu Komou Patchidi. Enfin, à Azalaï Hôtel de la plage, de 17h à 19h, aura lieu la cérémonie officielle de clôture du Ficmec et du Colloque, la délibération du Jury et la remise des prix.

Marcel Kpogodo