dimanche 19 novembre 2017

« Libérez immédiatement Laurent Mètongnon ! », exige le Front pour le Sursaut patriotique

Dans une conférence de presse donnée à Cotonou

La matinée du samedi 18 novembre 2017 a donné lieu à la tenue d’une conférence de presse par le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), à la Bourse du travail, à Cotonou. Il s’agissait pour cette organisation politique de présenter aux journalistes les tenants et les aboutissants de la mise en garde-à-vue de l’un de ses membres, Laurent Mètongnon, dans le cadre de l’affaire ’’Cnss-Bibe’’, et d’exiger sa libération immédiate.


Le Fsp, au cours de la conférence de presse
La libération inconditionnelle de Laurent Mètongnon ! L’exigence fondamentale qu’a manifestée le Front pour le Sursaut patriotique (Fsp), le samedi 18 novembre 2017, à la Bourse du travail de Cotonou au cours d’une conférence de presse, après que Jean Kokou Zounon, première personnalité à intervenir devant les journalistes, a raconté les circonstances de la mise en garde-à-vue de Laurent Mètongnon, dans le cadre de l’affaire ’’Cnss-Bibe’’, tard dans la soirée du vendredi 17 novembre, et après avoir abouti à une batterie de huit conclusions dont la quatrième présente une levée d’ambiguïté en trois éléments : « Le procès contre […] Laurent Mètongnon est un procès politique, sa détention en garde-à-vue est politique. Le camarade Laurent Mètongnon est donc un détenu politique du pouvoir de Talon ».
Pour Jean Kokou Zounon, la figure de proue du Fsp qu’est Laurent Mètongnon a été écoutée par la Brigade économique et financière (Bef), le vendredi 17 novembre 2017, l’homme s’étant présenté dans les locaux de cette institution d’enquête, dès 9h30, alors qu’il y avait été convoqué pour 10h précises. Et, ayant été écouté entre 11h et 12h, en présence de cinq avocats, il a fallu attendre la nuit tardive de cette même journée pour le mettre en confrontation avec M. Boko, ancien Directeur de la Banque internationale du Bénin (Bibe), au moment où Laurent Mètongnon était Président du Conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Cette ancienne autorité a alors déclaré avoir fait parvenir au syndicaliste, sans aucune décharge une somme deux millions cinq cent mille (2.500.000) Francs, en qutre tranches successives d’un million de Francs, de cinq cent mille, de cinq cent mille encore puis, enfin, de cinq cent mille et d’une bouteille de champagne. Une affirmation qui a amené à décider de la garde-à-vue de Laurent Mètongnon, alors que le Conseil des Ministres du mercredi 15 novembre 2017 avait évoqué des commissions de 71 millions qui auraient été distribuées, pour un placement de plus de 17 milliards de la Cnss à la Bibe.
Voilà qui a offusqué les membres du Fsp et qui a poussé Jean Kokou Zounon, en leur nom, à tirer de nombreuses conclusions, notamment, le caractère politique de la garde-à-vue de Laurent Mètongnon.


Marcel Kpogodo



Quelques autres propos

D’autres membres du Fsp se sont prononcés, au cours de la conférence de presse.

Morceaux choisis :
Léonce Houngbadji : « Nous sommes inébranlables, malgré toutes les manœuvres ».

Eugène Azatassou : « L’heure est grave ; il est démontré qu’il s’agit d’un acharnement politique. Le fait de l’inviter un vendredi montre la volonté d’humilier Laurent Mètongnon ; c’est un pouvoir qui n’admet pas la critique, qui n’aime pas qu’on dise ce qui ne va pas. Nous comptons sur notre collège d’avocats, sur les éminents juristes que nous avons parmi nous, sur le peuple, la presse, les patriotes, les démocrates, la police, la gendarmerie, les femmes, … Laurent Mètongnon a été déposé à l’Ocertid, bien que nous ne soyons pas dans un dossier de trafic de drogue ».

Jean Kokou Zounon : « Pas un cheveu de Laurent Mètongnon ne doit être touché, il doit être libéré immédiatement. Patrice Talon mordra la poussière dans notre pays. Même si les combattants ont vieilli, ils sont encore là pour lutter vaillamment ».

Propos recueillis par Marcel Kpogodo


Intégralité de la Déclaration de Jean Kokou Zounon


Poursuites contre le camarade Laurent METONGNON : un procès politique

DECLARATION DE PRESSE du 18 novembre 2017
L’audition du camarade Laurent METONGNON par la BEF à propos de l’Affaire CNSS-BIBE a eu lieu hier vendredi 17 novembre 2017. La délégation du FSP et de nombreux militants, sympathisants, parents et amis ont maintenu un sit-in devant les locaux de la BEF de 09 heures jusqu’à deux (02) heures du matin et ce, malgré les provocations des éléments de la CRS armés jusqu’aux dents, dépêchés sur les lieux qui ont barré les voies d’accès et empêché de nombreux militants de se joindre aux manifestants qui scandaient LIBERTE POUR LAURENT METONGNON ! Les députés patriotes de l’opposition sont également venus à la BEF apporter leur soutien au camarade Laurent METONGNON.
Le camarade Laurent METONGNON qui a reçu la convocation de la BEF, la veille après 19 heures s’est présenté dès 09 heures 30 minutes pour les auditions prévues pour 10 heures décidé et déterminé à affronter et confondre tous les comploteurs fabriqués par le pouvoir de TALON dans ce dossier juridiquement vide.

D’après les informations recueillies sur place, le camarade Laurent METONGNON a fait ses dépositions entre 11 heures et 12 heures assisté de 05 avocats. Au lieu de le libérer aussitôt, la police le fera attendre pendant des heures avant de lui signifier qu’il passera aux confrontations ; et c’est tard dans la nuit qu’il y a eu la confrontation entre le camarade Laurent METONGNON et Monsieur BOKO, DG de la BIBE au moment des présumés faits.
Des informations obtenues de cette confrontation, le DG de la BIBE Monsieur BOKO déclarerait avoir envoyé par personne interposée et sans décharge au camarade Laurent METONGNON successivement un million de FCFA, puis cinq cent mille, ensuite cinq cent mille, et enfin du champagne et cinq cent mille soit au total deux millions cinq cent mille et du champagne. Et sur ces bases de témoignage sans aucune preuve, la police de TALON a décidé de garder à vue le camarade Laurent METONGNON.

Voilà à quoi se résume l’accusation fabriquée par le pouvoir de TALON publiée en Conseil des Ministres parlant de commissions occultes de 71 millions et pour placement de 17,5 milliards FCFA. Il peut fabriquer demain d’autres faux dossiers, mettre en scène d’autres faux témoins à charge. Mais, le complot est maintenant clair pour tout le monde ! Les travailleurs et le peuple se trouvent confirmés dans leur première conviction : La poursuite contre le camarade Laurent METONGNON est politique.

En effet :

1- Pourquoi dans le cadre d’une affaire de commissions occultes qu’aurait versées la BIBE, l’enquête ne devrait-elle pas commencer par l’identification et l’écoute d’abord de ceux qui auraient versé lesdites commissions ainsi que les intermédiaires avant ceux qui étaient accusés d’avoir reçues ? Connaissant la source des commissions occultes, commencer par vilipender le PCA, l’écouter après, avant ceux qui prétendraient lui avoir versé des commissions, ne laisse-t-on pas le temps à ses supposés corrupteurs et autres personnes interposées de disparaître ou d’être manipulées ?

2- Sur la base du seul témoignage du DG de la BIBE, qui dit avoir envoyé des sous par personne interposée, sans décharge, pourquoi garder à vue le camarade Laurent METONGNON qui a montré sa disponibilité en se présentant dès le lendemain moins de 24 heures après avoir reçu la convocation de la BEF ?

3- Dans le fond, toute l’accusation fabriquée par TALON et son gouvernement et publiée en Conseil des ministres pour placement hasardeux de 17,5 milliards en vue de commissions occultes se résume à 2,5 millions et du champagne envoyés sans décharge et en quatre tranches par personne interposée.

4- La conclusion est donc claire. Le procès contre le camarade Laurent METONGNON est un procès politique, sa détention en garde à vue est politique. Le camarade Laurent METONGNON est donc un détenu politique du pouvoir de TALON.

5- Pensant humilier et intimider Laurent METONGNON et le peuple, ce complot confirme la nature autocratique, prédatrice et mafieuse du pouvoir de TALON prêt à fabriquer de faux dossiers contre les opposants démocrates et patriotes. Les tribunaux du Bénin regorgent de dossiers biens documentés et de plaintes pour des affaires de plusieurs milliards de FCFA contre TALON et son clan : PVI, SODECO, Machines agricoles, ICC-services… Son gouvernement a décidé de "ne pas regarder dans le rétroviseur " (sic) en ce qui concerne le dossier de Maria-Gléta pour le pillage de 45 milliards avec SACCA LAFIA. Les pilleurs des ressources publiques, bien connus et qui doivent être traduits devant la justice et mis en prison sont : Patrice TALON, BOKO Olivier, SACCA Lafia, KASSA Barthélemy, GBADAMASSI Rachidi, Barnabé DASSIGLI, etc. Et depuis son arrivée au pouvoir, le pillage du pays avec la SODECO, le PVI, les gré-à-gré, SAFRAN, voilà les nids de commissions occultes et de surfacturations réelles.

6-En ce qui concerne la CNSS, c’est maintenant que la mise à sac a pris son envol avec des dizaines de milliards soutirés par Talon et son équipe pour financer le PAG en panne.

7- Le pays est vraiment à genoux, le peuple à faim ; le pouvoir pille, bousille l’avenir de la jeunesse, piétine les libertés, tente d’intimider et d’agresser les opposants. Le pays est en danger. Mais le FSP ne se laissera pas intimider. Le FSP s’insurge contre les manœuvres politiciennes du tyran TALON contre le peuple et ses leaders.

8- Le FSP dit : LIBEREZ IMMEDIATEMENT LAURENT METONGNON. Il dit : Peuple, travailleurs, jeunes du Bénin, debout pour sauver la patrie en danger des mains des prédateurs et mafieux TALON et BOKO. Restons mobilisés face à la montée de l’arbitraire qui persiste. Aucun dictateur ne persiste durablement à la tête du Bénin.
A bas le pouvoir despotique, pilleur, accapareur, ruineux, mafieux et népotiste de Patrice TALON !

Peuple du Bénin debout !
Cotonou, le 18 novembre 2017

Le Comité de Suivi du FSP

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