jeudi 31 août 2017

Aubin Akpohounkè relève le défi de la 8ème édition de ''Hanlissa''

Dans le cadre de la tenue de l'édition 2017 de l'événement 

L’après-midi du dimanche 20 août 2017 s’est révélé d’une grande animation au Palais des Sports du Stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou. S’y est déroulé, à l’initiative d’Aubin Akpohounkè, le Festival ’’Hanlissa’’ qui, à sa huitième édition, a présenté des fruits ayant tenu toute la promesse des fleurs avec, au menu, un peu plus d’une dizaine de vedettes béninoises de la chanson, qui, quelques années auparavant, jouissaient d’une remarquable popularité. Plusieurs personnalités de marque ont pris part à la manifestation. 

Aperçu des gloires de la musique, avant leurs prestations
Akokpa, Blucky d’Almeida, Cica Assa, Denis Dakossi, Dassabouté, Gandjayi, Anselme Hangnilo, Ignace Kakpo, Métokan, Joseph Tao et Gandé Zoundji, en majorité, les artistes de la musique béninoise, ayant fait fureur dans les années 1970, 1980 et 1990, qui se sont succédé sur la scène dressée, à cet effet. C’était le dimanche 20 août 2017, du milieu de l’après-midi jusqu'à une heure très avancée de la nuit, pour ne pas dire aux petites minutes du lundi 21 août, au Palais des Sports du Stade l’Amitié de Cotonou, à l’occasion de la tenue de la huitième édition du Festival ’’Hanlissa’’, un événement culturel qui, à son fondement, était une émission télévisuelle de divertissement et de grande popularité, en langue nationale. Participaient aussi à cette fête Gilbert Déou-Malè, Directeur du Fonds d'Aide à la culture, Jacques Ayadji, Directeur général des Travaux publics et, entre autres, les représentants d'Armel Koty, le parrain de l'événement.

Gilbert Déou-Malè, au deuxième rang, avant l'extrême-droite
En réalité, la suspension, depuis plusieurs semaines, de la diffusion de l’émission, sur la chaîne privée de télévision, ’’Canal 3’’, ne donnait plus cher de la peau du Festival. Et, la présence de près de trois mille spectateurs, ce dimanche 20 août, est venue prouver un engouement latent, réchauffé et renouvelé de la population, ce qui s’est effectué grâce aux dinosaures programmés de la musique.

Ci-contre, Jacques Ayadji et son épouse
Chacun d’eux avec, au cou, une longue écharpe orange, griffée ’’Hanlissa Prod’’, a chanté, en play-back, des morceaux mythiques, d’un répertoire immortel, repris en chœur, nostalgiquement, par un public, médusé par la mémoire musicale de l’artiste concerné même si, une ou deux rares fois, l’un d’eux, a vu, dans l’effort de voix, son souffle, s’évaporer, ce qui s’est vite comblé par des applaudissements nourris, en guise d’encouragement.

Une vue du public
Marquant leur extase devant ces Blucky d’Almeida, Dassoubouté, Assa Cica, entre autres, qu’on aurait pris pour des « vieux finis », des membres de ce public n’ont pas tardé à marquer leur satisfaction, face aux prestations, en faisant perler de nombreux billets de banque sur leur front.
Si le Palais des Sports s’était retrouvé ainsi surchauffé, c’est parce que, bien avant le passage de chacune des onze gloires de la musique béninoise, il avait été préparé le terrain par la prestation de plus d’une vingtaine d’artistes chanteurs de la nouvelle génération, qui, chacun, dans son style rythmique, qu’il soit de la musique moderne ou de celle traditionnelle, a fait impression, ce qui s’est rendu remarquable la pluie de billets de banque, sur le front de l’un ou de l’autre, se différenciant par une qualité artistique remarquable à la coupure des billets lancés, à leur nombre et, aussi, au nombre des personnes s’étant engagées dans ce lancement, sur le front d’un même artiste. Le show avait donc atteint un paroxysme époustouflant.

Aubin Akpohounkè
Cerise sur le gâteau : le journaliste et animateur culturel de langue fon, initiateur du Festival ’’Hanlissa’’, Aubin Akpohounkè, n’a pas fait dans la dentelle, pour faire son apparition devant le public. D’abord, semant la surprise, il s’était fondu dans un groupe de pratiquants du tèkè, une danse du Nord-Bénin, avant de se retrouver sur le podium, de se faire applaudir et de se faire ’’billetter’’. Revenant, une seconde fois, sur la scène, pour lancer la prestation des gloires, c’est en costume fringant qu’il s’est montré, brillant d’une élégance occidentalement paradoxale mais impressionnante.
L’homme aura tenu la promesse faite, le dimanche 9 juillet 2017, d’un Festival réussi, prouvant ainsi que l’événement ’’Hanlissa’’ avait réellement acquis une vraie indépendance.

Marcel Kpogodo

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