mercredi 3 août 2016

L’ultimatum de Léonce Houngbadji au Président Talon court …

Pour la réintégration des 21 étudiants exclus de la Flash 


Le journaliste Léonce Houngbadji, Président du Mouvement dénommé Rassemblement des forces du progrès (Rfp), a animé une conférence de presse, dans l’après-midi du samedi 30 juillet 2016, à l’Hôtel Azalaï de Cotonou. Un tremplin pour l’unique intervenant d’exiger que les 21 étudiants suspendus de la Faculté des Lettres soient réintégrés.

Léonce Houngbadji, en blanc, entouré des membres du Rfp, au cours de la conférence de presse
7 jours, soit le samedi 6 août 2016, au plus tard. Le délai que donne au Gouvernement Léonce Houngbadji, Président du Rassemblement des forces du progrès (Rfp), pour la réintégration de 21 étudiants de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac).  Cet ultimatum s’est trouvé prononcé le samedi 30 juillet dernier, au cours d’une conférence de presse, tenue par cette personnalité du monde des médias et, aussi, de la politique, à l’Hôtel Azalaï, à Cotonou.
En réalité, le 5 juillet dernier, les étudiants concernés avaient été exclus de leur entité, pour avoir empêché la tenue des examens. Une décision prise, suite à une session du Conseil pédagogique de la Faculté concernée, cette instance tenant lieu de Conseil de discipline. Et, cette sanction avait été confirmée par la Décision rectorale n°070-16/UAC/SG/VR-AARU/SA, signée par le Recteur Brice Sinsin, en défaveur des apprenants ci-après : Etou Kouto Daniel, Aballo Adjakou Kokou Clément, Oké K. Z. Christian, Dettin M. F. Boris, Bleossi Agbessi Urbain, Wannamou Kocou Dominique, Sambieni Y. Raphaël, Arigbo Jonny Klégué, Tognon Kouakou Florent, Assimada Emmanuel, Aïsso Baurice, Ahandessi Habib, Gogo Francis, Sèvoh Carol Josef, Alowakinnou Hyppolite, Aké Boris, Boko Expédit, Zannou Mahutin Iréné Atassè, Bessé Théodore, Adanwakponou Aloukou Frédéric et Agbo Clément. Par ailleurs, les actes reprochés à ces étudiants sont nombreux : « Faits de boycott de la composition, d’incitation au boycott de la composition, d’incitation d’un climat de trouble en salles d’examens, de violence préméditée et d’incitation à la violence, au terrorisme et à agression caractérisée ».
Ainsi, se saisissant de la situation d’exclusion, Léonce Houngbadji, visiblement remonté, le ton acerbe, a lancé : « Nous donnons un ultimatum d’une semaine au Gouvernement pour que les étudiants soient rétablis ». Solidarisant avec les concernés, l’orateur a continué : « Ils nous verront de leur côté ». « Nous n’allons permettre à personne de remettre en cause la stabilité du Bénin », n’a-t-il pas manqué de finir.
Quatre jours après que ces propos ont été tenus, silence radio du côté du Gouvernement, dans un contexte plus que jamais tendu où l’année universitaire 2015-2016 a été déclarée invalidée au niveau des étudiants de la Flash, depuis l’avant-veille de cet échange de Léonce Houngbadji avec la presse, plus précisément, le jeudi 28 juillet dernier. C’est l’Arrêté rectoral n°484-16/UAC/SG/CE/SP qui est venu accréditer cette décision, clarifiant les choses : « Les différentes activités pédagogiques des Licences à la Flash reprendront à la rentrée académique d’octobre 2016 ».
Face à une atmosphère où l’ultimatum tire progressivement vers sa fin, comment rispoteront Léonce Houngbadji et son Mouvement, au soir du 7 août 2016, au cas où le Gouvernement se serait montré imperturbable ? Amèneront-ils les étudiants, par un communiqué, à descendre dans les rues ? Lesquelles ? Celles d’une Commune d’Abomey-Calavi qui se trouvera militarisée, à la publication d’un tel appel, surtout que le campus qu’héberge cette ville l’est déjà fortement ? Celles de Cotonou où attend, fermement et véritablement menaçant, un certain Modeste Toboula, Préfet du Littoral, ayant déjà démontré sa volonté d’en découdre impitoyablement avec toutes les formes de manifestations d’étudiants, lui, fervent gardien des « lignes rouges » ?  Le dimanche 7 août est impatiemment attendu …



Marcel Kpogodo  

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