mardi 23 décembre 2014

Brice Sinsin et Prosper Gandaho, les deux recteurs élus

Dans le cadre du vote dans les universités publiques du Bénin


Les universités publiques d’Abomey-Calavi et de Parakou ont fait face aux élections rectorales, le vendredi 19 décembre dernier. A l’issue des consultations, respectivement, Brice Sinsin et Prosper Gandaho prennent les rênes des deux institutions académiques nationales.

Brice Sinsin
Avec un score de 94,05%, la liste ’’Alafia II’’ du Professeur Brice Sinsin remporte l’élection rectorale à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), avec un total de 775 voix pour, et de 41 contre, sur 824 votants et 937 inscrits, avec un taux de participation de 87,94%. Il s’agit d’un plébiscite montrant le mérite du Recteur sortant et réélu, ce qui le relance pour un nouveau mandat de trois ans.

Prosper Gandaho

Du côté de l’Université de Parakou (Unipar), il a fallu assister à un cas de figure différent. Si la liste ’’Expérience plurielle’’, du Professeur Prosper Gandaho, est celle qui remporte la victoire avec 107 voix, contre 93 pour son challenger, le Professeur Joachim Gbénou, de la liste ’’Espoir plus’’, pour 3 bulletins nuls, ce qui permet de totaliser 214 électeurs pour 203 votants, le Recteur Prosper Gandaho succède à Barthélémy Biao.   

Marcel Kpogodo

Le Sud dans l’Alliance ’’Soleil’’, une équation compliquée pour Mathurin Nago

Dans le cadre de la mission confiée par Issa Salifou au Président du Parlement béninois


Le Palais des congrès de Cotonou a vécu, le dimanche 20 décembre dernier, au rythme de la naissance de l’Alliance ’’Soleil’’, à l’initiative de Sacca Lafia, de l’Union pour la démocratie et la solidarité nationale (Uds), d’Issa Salifou, de l’Union pour la république (Upr) et d’Antoine Dayori de Force espoir( Fe). Considéré comme ralliant une dizaine de députés des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) du Septentrion et deux, chacun, respectifs de l’Upr et de Fe, ce regroupement entend s’associer à un autre gros ensemble au sud, dans le but de gagner les rudes élections législatives et présidentielles, ce qui sollicite le Président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, présent à la cérémonie de création de l’Alliance et vivement interpellé par Issa Salifou. Une mission qui s’annonce dure pour ce prestigieux ressortissant de Bopa.

Mathurin Nago
Une tâche très ardue a été confiée à Mathurin Nago, à la cérémonie de création de l’Alliance ’’Soleil’’, le dimanche 20 décembre dernier, au Palais des congrès de Cotonou. Dans son adresse à la grande foule des partisans de l’Union pour la démocratie et la solidarité nationale (Uds) de Sacca Lafia, de l’Union pour la république (Upr) d’Issa Salifou et, entre autres, de Force espoir (Fe) d’Antoine Dayori, Issa Salifou, précisément a fait référence au Président du Parlement, Mathurin Nago, présent à la manifestation, en ces termes : « Nous avons 10 députés Fcbe et 2 députés de l’Upr et de Fe, ce qui fait 12 sur les 25 des 4 nords ; ils veulent revenir au Parlement, prendre la tête du Parlement et du pays, ils sont marginalisés depuis un bon moment. Nous allons tenir le Nord, ils [Nago et les siens, Ndlr] vont tenir le Sud, et le Bénin est sauvé ».
Devant une telle franchise politique, il reste à se demander de quelle manière Mathurin Nago pourra satisfaire le vœu d’Issa Salifou, surtout, lorsqu’on sait que, même s’il est aussi de la frange rebelle des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), le Sud dont il a la lourde responsabilité de la mobilisation, comporte de nombreuses fractions politiques divergentes qui, vraisemblablement, ne seraient pas favorables à l’entrée dans un plan où le prochain Président de la République émanerait encore du nord du Bénin, en l’occurrence, le Général Robert Gbian, que l’Alliance ’’Soleil’’ est en train de couver savamment.
Cette tâche de ralliement se révélera très difficile pour Mathurin Nago, déjà que des sources très proches de son entourage politique laissent croire que lui aussi sera candidat aux élections présidentielles de 2016. Cependant, ce qui reste clair est qu’un élément qui pourrait le conforter et le soulager momentanément constitue le fait pour tous les camps politiques d’observer une certaine trêve, ce qui veut dire quelque chose de simple : ne pas chercher à discuter des présidentielles, ces temps-ci ; les énergies sont plus mobilisées pour la tenue effective des élections locales, municipales et communales et, immédiatement avant cela, elles sont focalisées sur la mise à disposition de la classe politique de la Lépi.
Ainsi, Mathurin Nago aura un bout de temps pour réfléchir à comment ne pas faillir à sa mission. De toute façon, à moins que l’Alliance ’’Soleil’’ lui propose d’occuper, pour une troisième fois, le perchoir, en 2015, au cas où il réchapperait des guet-apens que lui préparent les Fcbe et qu’il serait réélu député, il pourrait ne pas manifester son intérêt pour la suite des débats d’ordre politique. S’il en remplissait les conditions et se voyait proposer le rempilement, comment réussirait-il à avoir l’adhésion de ses compagnons d’anti-yayisme, les Azannaï, les Fagnon, notamment, surtout que ces deux députés semblent déjà rouler, chacun, d’ailleurs, pour un présidentiable du sud ? Qu’en sera-t-il des parlementaires de sa circonscription électorale, de ceux de l’Union fait la nation ? Mathurin Nago aura fort à faire pour concrétiser sa crédibilité, s’il ne veut pas perdre la face devant ses amis de l’Alliance ’’Soleil’’, qui l’apprécient tant.

Marcel Kpogodo

mercredi 17 décembre 2014

Les Députés béninois votent le Budget général de l’Etat, sous réserve de 15 recommandations express au Gouvernement

C'était hier à l'Assemblée nationale
(Une première à l'actif de Komi Koutché!)


Les députés de la 5ème législature ont procédé, hier, au vote du Budget général de l’Etat, à un score écrasant de députés favorables, ce qui constitue une prime à Komi Koutché qui signe ainsi un honorable fait d’armes de plus. Remarquons que les parlementaires ont assorti leur quitus d’une batterie de 15 recommandations essentielles.

Komi Koutché
Le Budget général de l’Etat béninois a été voté hier, mardi 16 décembre 2014, à l’Assemblée nationale, par les Députés, selon une répartition des voix de 75 pour, 0 contre et 1 abstention. Cette situation, du pain doré pour le Gouvernement, contraste avec celle de l’année 2014 où le Chef de l’Etat avait dû faire exécuter la Loi de finances par ordonnance.
Pour l’année 2015, le budget voté a connu une augmentation de 33,63%, ce qui équivaut à un montant de 379 milliards 181 millions de Francs Cfa. Globalement, le document examiné et adopté en plénière par les parlementaires s’équilibre en ressources et en charges à 1.506 milliards 638 millions de Francs Cfa. Néanmoins, comme si elle n’était pas rassurée, la Représentation nationale a épinglé au budget voté un ensemble de 15 recommandations au Gouvernement (Lire ci-contre).



Les recommandations des Députés à l’Exécutif
1- Veiller à une meilleure consommation des crédits inscrits au budget en éliminant les goulots d’étranglement dans le circuit des dépenses notamment la fermeture précoce du SIGFiP ;
2- Tenir compte de l’évolution des recettes pour engager les dépenses afin de réduire substantiellement l’écart remarquable constaté entre la réalisation des recettes et l’exécution des dépenses ;
3- Poursuivre la formation des acteurs de la chaîne des dépenses publiques ;
4- Mettre en place des structures efficaces de contrôle de l'exécution des projets;
5- Apporter des solutions efficaces aux problèmes de délestage;
6- Mettre en œuvre des projets et programmes plus cohérents qui impactent le développement du pays en fonction de la disponibilité des crédits;
7- Mettre en œuvre le programme de diversification agricole en organisant d'autres filières porteuses;
8- Prendre toutes les dispositions nécessaires pour doter le Bénin d’une véritable politique de développement du secteur agricole ;
9- Poursuivre et accélérer le transfert de compétences et de ressources aux administrations publiques bénéficiaires et aux communes;
10- Mettre en place des mesures permettant aux producteurs béninois et à l'économie nationale de tirer profit de la mise en vigueur du TEC;
11- Revoir à la hausse les crédits des ministères de la Justice, de la sécurité publique, de la cour Constitutionnelle, de la Cour Suprême, de la HAAC dans le budget 2015 afin que ces ministères et institutions remplissent convenablement leur mission ;
12- Respecter les principes budgétaires en se conformant aux autorisations du parlement ou, en cas de nécessité, de modifications de ces autorisations, recourir de nouveau à l’autorisation parlementaire par le biais d'une loi de finances rectificatives;
13- Prévoir au niveau de chaque ministère, un crédit substantiel permettant de mettre en œuvre le système d’archivage électronique des documents ;
14- Prendre toutes les dispositions pour centraliser la gestion de l'épineuse question de l'emploi au sein d'un seul ministère;
15- Prévoir un crédit conséquent pour l'organisation des élections prochaines et le financement des organes qui interviennent dans le 
cadre de l'organisation desdites élections.


Marcel Kpogodo

Pascal Todjinou accusé de mauvaise gestion

En matière de gouvernance économique et financière
  
Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), aussi invraisemblable que cela puisse paraître, est convaincu de mauvaise gestion de fonds. C’est ce qui ressort d’une correspondance adressée à son institution syndicale par le Chef de programme d’une institution néerlandaise entretenant, depuis bientôt deux décennies, un partenariat avec sa super-structure. Un véritable cataclysme lorsqu’on sait que Pascal Todjinou, un monument du mouvement syndical béninois, ne marchande jamais son humour grinçant pour pourfendre l’action gouvernementale, depuis l’époque du Président Nicéphore Soglo.

Pascal Todjinou

La correspondance dont il s’agit et qui met en cause Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), date du 30 octobre 2014. Signée par Marie José Alting von Geusau, Chef de programme de Cnv international, une organisation néerlandaise, principale partenaire technique et financier de la Cgtb, elle indique clairement que Pascal Todjinou s’est compromis dans des actes de détournement de subventions, mises à la disposition de son institution. Depuis 1995, la Cnv international, aux côtés de l’organisation belge, ’’Solidarité mondiale’’ (Wsm), fait bénéficier à la Cgtb une colossale subvention annuelle de 150 millions de Francs Cfa. Et, depuis 2013, la contribution financière de ces deux institutions est passée à 250 millions, une manne que vient de se voir arracher le Sg de la Cgtb. (Lire ci-contre la correspondance de Cnv international).





Marcel Kpogodo 

mercredi 10 décembre 2014

Les raisons profondes de l’absence de l’opposition au Dialogue politique

Le vendredi 5 décembre dernier  


La conférence de presse conjointe donnée, le mardi 9 décembre 2014, par la Plateforme démocratique et le Parti du renouveau démocratique (Prd), a permis de lever un coin de voile sur les raisons profondes de la politique de la chaise vide, mise en œuvre par l’opposition, le vendredi 5 décembre dernier, à la Présidence de la République, lors de la rencontre du dialogue politique, demandée par le Chef de l’Etat.

De gauche à droite, Joseph Djogbénou et les siens
Environ quatre raisons fondamentales justifient le boycott par l’opposition du dialogue politique qui s’est déroulé au Palais de la République, le vendredi 5 décembre dernier. Selon Joseph Djogbénou ayant lu la déclaration commune de la Plateforme démocratique et du Parti du renouveau démocratique, l’opposition reproche au Gouvernement, d’abord, de s’être « précipité pour convoquer, à sa propre initiative, des partis, groupes et associations, ainsi que des institutions de toute nature, à ce qu’il a baptisé ’’dialogue politique’’ ».
Ensuite, le deuxième reproche tient à ce que le pouvoir aurait fixé unilatéralement la date de la rencontre pour, en outre, décider « des participants et de leur qualité ». Enfin, le pouvoir en place n’aurait pas clarifié le contenu de l’ordre du jour et les modalités du déroulement de la rencontre. Prenant la parole, au cours de cet échange des hommes politiques de l’opposition avec les médias, le député Lazare Sèhouéto est allé plus loin, manifestant que l’Exécutif maîtrisait mal les préoccupations de ses adversaires et qu’il ne donnait pas l’impression de maîtriser le contenu du mot ’’dialogue’’. Le Chef de l’Etat a donc fort à faire pour ramener ses détracteurs à la même table de discussion que lui, si, réellement, il tient à l’adhésion de l’opposition à un dialogue qu’elle considérera comme représentatif. 

Marcel Kpogodo

Les marches des forces colalisées des 10 et 11 décembre confirmées

Vu la sortie médiatique de la Plateforme démocratique et du Prd


La Plateforme démocratique et le Parti du renouveau démocratique (Prd) ont tenu une conférence de presse conjointe, en cet après-midi du mardi 9 décembre 2014. Devant les journalistes, les deux parties ont annoncé qu’elles conjuguaient désormais leurs efforts, et cette alliance concrétise cette communion avec les marches de Porto-Novo et de Cotonou, respectivement, les 10 et 11 décembre prochains.  

Joseph Djogbénou
Les marches sont désormais communes à la Plateforme démocratique et au Prd, pour réclamer la tenue des élections municipales, communales et locales, à partir d’une liste électorale fiable, et l’organisation à bonne date des consultations législatives et présidentielles. Elles auront bel et bien lieu, le 10 décembre, à Porto-Novo et, le 11, à Cotonou.
Dans le premier cas, les manifestants prendront le départ de la Place Catchi pour s’arrêter à la Préfecture de la ville-capitale. Concernant le second mouvement, il commencera devant le siège du Madep, à Akpakpa, pour se terminer à la place de l’Etoile rouge. Voilà la substance de l’annonce faite par les représentants de la Plateforme démocratique et du Parti du renouveau démocratique (Prd), au cours d’une conférence de presse que les deux nouveaux alliés ont donné, dans l’après-midi d’hier, mardi 9 décembre 2014.
Démontrant l’effectivité d’une telle alliance, le Professeur Joseph Djogbénou a lu, au nom des deux institutions, une déclaration qui n’a pas manqué, entre autres, de mettre au jour quatre exigences clés : « l’ouverture, sans délai, d’un dialogue responsable en vue d’un vote d’une loi dérogatoire de facilitation des élections », « l’organisation, sans délai, des élections locales, municipales et communales, avec une liste fiable à tester avant les élections législatives », « la mise à la disposition des partis politiques du fichier électoral national, assorti de sa publication sur Internet », « l’arrêt des bradages du patrimoine économique national ».
Au présidium de cette conférence de presse, on trouvait, outre Amissétou Affo Djobo, présidente de la séance, et Joseph Djogbénou, Guy Mitokpè, du Parti ’’Restaurer l’espoir’’, Charlemagne Honfo et Augustin Ahouanvoébla, de même que Raphaël Akotègnon, du Prd, Lazare Sèhouéto, de l’Union fait la nation (Un) et Léopold Ahouandjinou, homme des médias. Respectivement, dans leur prise de parole, ils n’ont pas manqué, chacun à sa manière, de justifier la nécessité des marches, vu, surtout, l’instauration par le Gouvernement d’un dialogue politique dont ces intervenants n’ont pas reconnu la validité. 


Marcel Kpogodo

« ’’Chouchou’’, c’est un produit d’avenir … »

Selon Elie Sara, Directeur du Développement de la Société LABABIDI HOLDINGS, propriétaire des "Grands moulins du Bénin"


Depuis 2010, la Société ’’Les grands moulins du Bénin’’ a été rachetée par un grand groupe, qui a relancé les activités de l’entreprise avec, comme conséquence, la mise sur le marché béninois d’un produit phare : ’’Chouchou’’ nouilles instantanées. Pour mieux nous en faire comprendre les tenants et aboutissants de ce nouveau concept et produit, Elie Sara, Directeur du Développement du Groupe propriétaire des ’’Grands moulins du Bénin’’, a accepté de nous accorder cette interview, ce qui lui a permis de lancer un appel patriotique du cœur, salvateur aux Béninois.


Elie Sara
Le Mutateur :Bonjour M. Elie Sara. Vous êtes le Directeur du Développement de la Société ’’LABABIDI HOLDINGS’’. Pouvons-nous en savoir plussur la pâte alimentaire dénommée ’’Chouchou’’, dont depuis plusieurs mois, votre entreprise fait la promotion ?

Elie Sara : Oui, il s’agit des nouilles instantanées, ’’Chouchou’’, qui sont faites à base de notre farine fraîche, au moulin. Donc, nous transformons le blé en farine et, cette dernière est transformée en nouilles instantanées. La particularité en est que c’est la première fois, en Afrique francophone, qu’une usine produit ce genre de pâte alimentaire ; les seules usines qui existent en Afrique de l’Ouest sont au Nigeria. Nous sommes donc les seuls au Bénin et dans la sous-région jusqu’en Côte d’Ivoire, à fabriquer ces nouilles-là.
C’est un concept vraiment unique en son genre ; ces nouilles se préparent en 3 minutes : vous faites juste bouillir un verre d’eau; après que l’eau bout, on y plonge les nouilles. Remuez un peu puis dosez, selon votre goût, les sachets d’épices au poulet ou à la tomate ainsi que le sachet de piment offerts à l’intérieur du paquet. Remuez encore pendant quelques minutes et votre repas est prêt !
L’avantage de ce repas est qu’il est très bon et qu’il se prépare très rapidement sans aucun ajout d’ingrédients car tout ce qu’il faut se trouve à l’intérieur du paquet. Il est surtout économique : le paquet de 120 g vaut maximum 200 Francs, prix à l’étalage.


Il semble que les nouilles ’’Chouchou’’ peuvent aussi se manger directement, sans cuisson …
Effectivement, "Chouchou" se mange de trois façons :
La première est qu’il se mange en l’état, comme des chips ou du biscuit, parce qu’une fois que la farinefraîche passe au four, elle est transformée en nouilles croustillantes et les nouilles sont empaquetées, cuites et croquantes. Une fois qu’on ouvre le paquet, on peut en même temps les manger comme des chips car le produit est déjà cuit ; l’eau chaude ne sert qu’à ramollir les nouilles etles épices, qui sont optionnelles à l’utilisation, servent à ajouter de la saveur; ça peut faire des chips au poulet ou à la tomate, au prix de 200 Francs, maximum.
La deuxième façon se mange en nouilles préparées ; cela veut dire que vous faites bouillir un verre d’eau, vous yplongez les nouilles, vous égouttez l’eau eten 3 minutes, les nouilles sont prêtes.
Et, la troisième façon, c’est en soupe, en bouillon, c’est-à-dire que vous faites bouillir deux verres d’eau; là, les nouilles, les épices etle piment se mélangent à l’eau, formant ainsi une bonne soupe.
En tout cas, les instructions sont écrites au dos du paquet.


La pâte alimentaire ’’Chouchou’’ est fabriquée par ’’Les grands moulins du Bénin’’, une société béninoise qui a été acquise par des étrangers. Pouvez-vous expliquer un peu ?

’’Les Grands moulins du Bénin’’ existent depuis 42 ans, c’est-à-dire, depuis 1972. Depuis 42 ans, le moulin tourne et ne s’est pas arrêté une seule fois. En 2010, le Groupe ’’LABABIDI’’, est venu du Nigeria et a racheté l’entreprise. L’équipeest constituée de plusieurs nationalités et, surtout, de bons Béninois dédiés à la tâche. A plein régime, le moulin peut fabriquer 240 tonnes de farine par jour et 10 mille cartons de nouilles par jour.
Ce que l’on souhaite vraiment, c’est de placer le Bénin sur l’échelle internationale : le paquet de nouilles, la qualité de la farine et du produit lui-même, le nom ’’Chouchou’’, le marketing qu’on fait autour du produit, à travers les promotions, les dégustations, les panneaux, la télé, la radio, les journaux et les magazines, font de ce produit un produit de consommation qui peut se placer à un niveau international.
Tous les gens qui goûtent le produit, au Bénin et en dehors, sont vraiment épatés et, personne ne croit vraiment que c’est fait au Bénin. Nous, c’est notre fierté nationale, on a un produit 100% béninois et, on demande aux Béninois de nous donner le support nécessaire. Les quelques produits qui viennent d’autres pays comme le Nigeria ou la Chine, sont connus parce qu’ils sont plus anciens mais, nous, on communique beaucoup pour que les Béninois sachent que c’est d’abord leur produit à eux. Et, si ça marche au Bénin, ça marchera entre autres, au Togo, au Burkina, au Mali, au Sénégal, en Guinée, au Niger et, même au Nigeria. ’’Chouchou’’, c’est chez nous, ça vient de chez nous, et on se doit donner le support mérité à notre industrie, à notre économie ; on n’a pas encore ça, au Bénin, avec les Béninois.


Avez-vous, justement, un appel à lancer aux Béninois, à cet effet ?

Je dis aux Béninois : faites confiance à votre production locale. Vous avez beaucoup de gens, ici, au Bénin, qui travaillent dur, qu’ils soient artistes, artisans, producteurs, spécialistes de l’agro-alimentaire, paysans, pêcheurs, ils font des efforts, chaque jour, pour leurs propres familles, leur propre peuple, leur propre pays ; si, nous-mêmes, dans ce pays-là, nous ne les aidons ou ne les supportons pas, en achetant leurs produits, croyez-moi, personne ne viendra de l’étranger pour acheter ces produits-là. Ce n’est pas le Chinois, le Ghanéen, le Français ou l’Américain, qui vont venir acheter ’’Chouchou’’ et repartir ; ce sont les Béninois qui doivent d’abord encourager la production locale.
Mon appel aux Béninois, est ceci : il y a beaucoup de production locale, faites-lui confiance; essayez, achetez, voyez la qualité, voyez le prix, voyez l’équipe qui travaille derrière, vous êtes en train de faire vivre votre pays et votre économie, si vous n’achetez pas vos produits locaux, il n’y aura plus de travail, notre usine va fermer si, dans quelques mois, on ne vend pas, parce qu’on doit vendre aux Béninois d’abord; avant tout, notre marché, c’est vous, ce produit est pour vous, et, c’est vous qui allez le porter sur vos épaules et l’emmener en dehors de vos frontières. Vous êtes les ambassadeurs et on compte beaucoup sur vous. On a du mal à faire passer ce message-là : tout le monde aime ’’Chouchou’’, tout le monde connaît ’’Chouchou’’, mais, les gens ne l’ont pas encore adopté dans leurs foyers et dans leurs habitudes alimentaires, au même niveau que le riz, les spaghettis et la pâte.
Vous avez un bon produit d’avenir ; cette génération-là doit penser à l’avenir et non au présent, ou au passé; le passé, c’est fini, on a un présent qui est un peu dur, mais, ensemble, on peut former un bel avenir qui se construit dès aujourd’hui. Saisissons l’opportunité et avançons avec ce produit vers l’avenir, la main dans la main; Ensemble on est plus fort ! Ceci est mon message à tous les Béninois.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo