jeudi 27 novembre 2014

Irénée Agossa déterminé à remplir le redoutable cahier de charges

Dans le cadre de sa prise de service à la Direction générale de la Sonacop

(Il voit en chaque problème de l'entreprise une opportunité)


L’une des salles de conférence de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) a servi de cadre à la passation de service entre les Directeurs sortant et entrant de l’entreprise. C’était dans la fin de l’après-midi d’hier, mardi 25 novembre 2014, en présence de plusieurs autorités de haut niveau de la Présidence de la République, de Députés et des cadres de la structure d’ordre économique. Il a été alors donné l’occasion au public d’assister à l’engagement très éloquent du nouveau Directeur, Irénée Agossa, à faire face aux grands défis qui l’attendent.
Irénée Josias Agossa
« Je veux vendre, je veux compétir, je veux gagner des marchés … ». Voilà, en substance, la vision développée par Irénée Josias Agossa, Directeur général entrant de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop), au cours de la cérémonie de passation de service entre son prédécesseur, Edgard Gomez, et lui, ce mardi 25 novembre 2014.
Prenant la parole, bien avant son installation officielle par le Président du Conseil d’administration de la Sonacop représentant Madame le Ministre du Commerce, à la suite, respectivement, du Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Sonacop (Syntra-Sonacop), et du Directeur général sortant, le nouveau promu a martelé, avec une énergie rare, sa détermination à contribuer à améliorer la situation financière de l’entreprise dont il prenait les rênes et à garantir l’épanouissement du personnel, ce qu’il a fortement fait comprendre, en ces termes : « Je vois l’opportunité en chaque difficulté ; nous allons tout faire pour vaincre la fatalité » ; il s’est dit contraint à atteindre des objectifs probants, de façon à ne pas laisser un « cadeau empoisonné » à son successeur. « Je me sens condamné à la réussite », a-t-il continué de crier, promettant la réforme et la modernisation de la Sonacop, l’alignement de cette unité de production sur les normes de la Gestion axée sur les résultats (Gar), le renforcement du matériel relevant de son patrimoine et de son outil industriel et, entre autres, la mise en place de l’autonomie de gestion de cette superstructure économique. Au-delà de cette profession de foi apparemment sincère, les travailleurs participants à la cérémonie, qui avaient l’applaudissement difficile, ne le jugeront que sur ses résultats, de même que le Chef de l’Etat, à l’initiative de sa nomination. 

Marcel Kpogodo

La Plateforme démocratique lance une marche plus gigantesque pour le 11 décembre prochain

Elle a tenu une conférence de presse hier à l’Hôtel Azalaï

(Elle se fonde sur cinq exigences cardinales)


Une conférence de presse s’est déroulée, hier, mercredi 26 novembre 2014, à l’Hôtel Azalaï de Cotonou. Organisée par la « Plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles », elle a permis de faire connaître au public les cinq grandes exigences de cette structure politique et sociale de pression, de même que la date de la prochaine grande manifestation.

Aperçu des intervenants à la conférence de presse
Le 11 décembre 2014 est la date choisie par la « Plateforme des forces politiques et sociales de progrès pour des élections crédibles » pour tenir une marche plus colossale que celle du 29 octobre dernier. Elle entend ainsi commémorer le 24ème anniversaire de la Constitution béninoise. La raison fondamentale d’une telle décision est, à en croire la « Déclaration liminaire » rendue publique par la Plateforme, le développement des « incertitudes autour de l’organisation des élections », le caractère « catastrophique » du processus de correction de la Lépi et, enfin, le refus de l’Exécutif de dialoguer de manière constructive avec la Plateforme démocratique. Au vu de cette situation, la Plateforme n’a pas manqué de formuler cinq exigence fondamentales : « l’organisation d’élections crédibles sur la base d’une liste fiable et consensuelle », « la dissolution du Comité d’appui mis en place par la Conférence des Présidents d’institutions », « l’ouverture immédiate d’un dialogue politique entre le Gouvernement et ses soutiens, d’une part, et la Plateforme, d’autre part », « l’organisation des élections locales, communales et municipales dans les meilleurs délais, en tout cas, avant les législatives » et « l’organisation des élections législatives et présidentielles dans les délais constitutionnels ». Il faut remarquer que, contrairement à la dernière séance d’échanges avec les professionnels des médias, le jeudi 6 novembre dernier, ce sont de gros ténors de l’opposition qui se trouvaient, ce mercredi 26, au podium : Antoine Kolawolé Idji, Candide Azannaï, Joseph Djogbénou, notamment.


Marcel Kpogodo

lundi 24 novembre 2014

Plusieurs domaines d’intervention de la Chine au Bénin

Dans le cadre de la signature du Protocole de l'accord de coopération culturelle


La Chine et le Bénin ont signé un protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle engageant les deux pays. C’était le mardi 18 novembre dernier, à la Salle de conférence du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme (Mcaat), en présence de Tao Weguangue, Ambassadeur de la Chine près le Bénin et de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture. Il ressort de l’allocution de la première personnalité que la deuxième puissance économique au monde intervient dans plusieurs secteurs stratégiques dans notre pays.


L’éducation, la culture, l’art, le sport, le patrimoine, la bibliothèque, la radiodiffusion et la télévision. Tels sont les domaines dans lesquels la Chine coopère avec le Bénin, depuis la reprise des relations de coopération, entre les deux pays, en 1972. C’est ce qui ressort de l’allocution de l’Ambassadeur de la Chine près le Bénin, Tao Weguangue, tenue à la cérémonie de signature du Protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle 2014-2017 entre la Chine et le Bénin, le mardi 18 novembre 2014, au Ministère de la Culture. A en croire cette personnalité, les liens entre les deux pays sont en parfaite santé et, le développement de la coopération et des échanges culturels entre eux, à travers la signature du Protocole d’accord permettra de renforcer ces liens et d’en obtenir des résultats plus grandioses. Tao Wenguangue a saisi l’occasion pour remercier le Ministre de la Culture, le Gouvernement béninois et le Président de la République pour leur soutien indéfectible à toutes les initiatives prises, dans le sens de cette coopération culturelle, par le Gouvernement chinois, de même qu’il les en a félicités.
En réponse à ses propos, Jean-Michel Abimbola, Ministre béninois de la Culture, a rappelé les grandes réalisations marquant plus de 40 ans de relations culturelles entre la Chine et le Bénin, notamment, l’octroi de bourses aux étudiants béninois, la construction du Centre culturel chinois, l’organisation annuelle du Happy chinese new year, l’entretien par plus de 100 groupes ou troupes d’artistes chinois de relations cruciales avec les artistes béninois, des expositions et des conférences au Centre culturel chinois.
La signature par les deux autorités du Protocole d’exécution de l’accord de coopération culturelle entre la Chine et le Bénin, et l’échange des documents ont mis fin à la cérémonie.

Marcel Kpogodo

vendredi 21 novembre 2014

"Mode is art", la promesse tenue d'un weekend en 3 arts

Pour des manifestations d'un haut niveau


Le Bénin a accueilli, des 7 au 9 novembre 2014, la troisième édition d’un événement culturel d’une conception peu conventionnelle : ’’Mode is art’’. Il a donné lieu à trois soirées de manifestation artistique ayant permis de faire découvrir les productions d’intérêt de plusieurs artistes, dans trois secteurs différents.

Lionel Ferréol Yamadjako, à droite, en discussion avec des visiteurs du vernissage
En trois cadres différents, la ville de Cotonou s’est enrichie de la réussite de trois grands compartiments de manifestations artistiques. C’est dans le cadre du Festival ’’Mode is art’’, conçu par la consultante, Bizou Ahouanmènou, et la styliste-modéliste béninoise, Michèle Ologoudou, alias Weni. Il s’est déroulé des 7 au 9 novembre derniers.
Dans la soirée du 7 novembre, le domicile, artistiquement aménagé, de l’ancienne fonctionnaire internationale, Agniola Zinsou, sis Quartier Jak, à Akpakpa, a servi de cadre au vernissage de l’exposition du Festival, cette manifestation qui a permis de mettre en scène trois artistes, plus précisément, deux, plasticiens, et un sculpteur du fer.
Le premier de ces artistes plasticiens, Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, est Béninois. Trentenaire et sélectionné, à l’effet de cette exposition, par le plasticien confirmé, Charly d’Almeida, il a présenté à l’appréciation des visiteurs 6 tableaux réalisés selon la démarche de l’acrylique et du pastel à huile, débordant qu’il s’est montré d’une énergie de restitution d’où surnage le thème du mannequin, ce que montre la trilogie ’’Model’’ et qui se convertit en ’’Model 1’’, ’’Model 2’’, ’’Model 3’’. S’identifiant entre figuration et abstraction, il a, en outre, élargi ses thèmes d’inspiration à une notion religieuse comme la Tabaski et à un certain appel de l’être humain à l’humilité. Comme s’inscrivant dans une logique purement ’’modiste’’ ou styliste, il a fait de la sorte de tunique dont on le voyait vêtu, le soir du vernissage, une œuvre d’art d’expression de sa démarche de travail, lui qui, selon ses dires, depuis 5 ans, designer de son état, investit le domaine de la mode. Lionel Frréol Yamadjako, voilà un visage frais de la peinture béninoise, qui a fait l’objet d’une véritable révélation.
Dans un registre puissamment plus figuratif et réaliste, le plasticien nigérian, Lekan Onabanjo, à travers 8 tableaux, s’est inscrit dans une logique d’expression de la vie quotidienne à Ibadan, sans manquer de marquer un vif intérêt pour la nature végétale, de même qu’il a campé un décor, spécifiquement, de plage, avec un talent se manifestant par l’entrée instantanée du visiteur dans cet univers, pratiquement onirique.

Bizou Ahouanmènou
Enfin, pour la soirée du vernissage, le sculpteur béninois, Philippe Houédanou Zountigni, alias Zount, par une dizaine d’œuvres d’un fer travaillé à luire modestement, sombrement, a ravivé un cri de fort appel à la sauvegarde de l’environnement.


Les 8 et 9 novembre …

Le samedi 8 novembre 2014, ’’Mode is art’’ a établi ses quartiers au ’’Novotel Ibis’’, pour un spectacle d’un niveau relevé sur le T, laissant quatre séries de mannequins présenter, respectivement, le génie de stylistes africains qui, de manière spécifique, ont régalé le public de leurs créations. Adama Paris, Sénégalaise vivant à Paris, dans sa nouvelle collection, d’un peu plus de la dizaine de modèles, a su mettre en valeur le tissu ’’Fantex’’, sans oublier le Camerounais Anggy Haîf qui, dans une ouverture en masques africains, a ravi les femmes, de même que les Béninoises, Fel’in, s’étant intéressée aux deux sexes et Weni, inspirant aux femmes de nouveaux modèles de robes.

Marion Akpo
Dans la soirée du 9 novembre, changement radical de décor pour la Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, de Cotonou. Pour de la musique, de la jeune génération béninoise, cette fois-ci. Deux morceaux, laborieusement exécutés, respectivement, par Kemtaan et Niyi, dans leur rage de grandir et de s’imposer artistiquement, mais, le nec plus ultra de la vigueur musicale de fond : Marion Akpo, accompagné par son propre orchestre, dans neuf morceaux magistralement joués, face à une logique de fusion, en expérimentation, entre le côté remarquablement dansant des rythmes traditionnels béninois et l’aspect à voix de la musique classique occidentale, sous la responsabilité du joueur d’harmonica de génie, Meschac Adjaho : ’’Ago miwa houé’’, ’’Je t’aime’’, ’’Djohodo’’, ’’Gbotémi’’, ’’Solémio’’, ’’La fête au village’’, notamment. ’’Mode is art’’ 2015 est désormais très attendu par les surprises que ce Festival réservera.

Crédit photos : "Mode is art"

Marcel Kpogodo




Des impressions de quelques représentants de sponsors


Alioune Traoré, Bgfi, au vernissage de l’exposition : « ’’Mode is art’’ donne une visibilité à certains artistes qui n’en ont pas forcément et, ça les aide à développer leur art et, éventuellement, à développer la visibilité de leur pays, ce qui me paraît assez important. Pour ce qui est du soutien de notre institution à cet événement, Bgfi est une banque présente dans quelques pays de l’Afrique centrale et dans d’autres de l’Afrique de l’ouest, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, c’est une banque qui soutient, en fait, tout ce qui est promotion de l’art africain, de la façon de voir africaine, en générale. Cela paraissait donc normal que Bgfi soutienne ’’Mode is art’’, puisque nous sommes une institution africaine qui se veut pour tous les Africains ».


Nicolas Gomez, Mtn, au vernissage de l’exposition : « J’aurais aimé vous dire que tout est très bon. Mais, en fait, c’est magnifique, c’est magnifique et, je ne cesse de m’extasier, depuis tout à l’heure, sur chacune de ces œuvres. J’ai participé à beaucoup d’expositions, de par mon travail aussi, je suis souvent à des vernissages, mais je trouve dans les toiles, dans les tableaux, dans les sculptures, qu’il y a une âme, une sorte de vie, on sent, de la part des auteurs, une grosse émotion. Je regarde, par exemple, depuis tout à l’heure, un jeune homme au bord de la plage et, moi, ça me rappelle un tas de choses … Cela me fait même vivre une mémoire olfactive ; j’ai l’impression de sentir l’odeur de la mer, en regardant juste ce tableau … C’est vous dire comme les tableaux sont assez parlants … Et, le décor est magnifique, j’ai rarement vu ça : c’est dans un jardin, à ciel ouvert, l’éclairage aussi … C’est parfait, c’est parfait ».


Madame Floriane, Air France, au défilé de mode : « J’ai beaucoup aimé ; je pense que ’’Mode is art’’ représente la valeur africaine, cela revalorise la mode africaine. Les tissus sont très beaux, et ils étaient très bien portés. Etant donné que je représente le représentant d’Air France, je transmettrai fidèlement ce que j’ai vu ce soir, et j’espère qu’Air France pourra toujours accompagner ’’Mode is art’’. »


Steve Facia, Fantex, au défilé de mode : « Très belle impression : impression de fierté, impression de bonheur, parce qu’on a vu, effectivement, le tissu ’’Fantex’’ valorisé, ce soir ; ’’Fantex’’ était à l’honneur, Fantex a été travaillé par de grands noms de la mode africaine et internationale, c’est une grande récompense pour nous, nous qui nous occupons de l’histoire de Fantex, de la ligne de Fantex. Impression de bonheur et de chaleur. »


Propos recueillis par Marcel Kpogodo