jeudi 30 octobre 2014

La Fédération béninoise de football annonce le report de la saison 2014-2015

Pour des raisons de compétition sous-régionale
La rentrée footballistique béninoise a été reportée. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse de la Fédération béninoise de football (Fbf). Ce report, selon la Fbf, vise à honorer la 7ème édition du tournoi de football de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), prévue du 22 au 29 novembre, à Lomé (Togo).
Augustin Ahouanvoébla ...

Qu’il vous souvienne que la reprise des activités au sein de la Fédération béninoise de football (Fbf) était initialement prévu pour le 30 octobre 2014, tel que nous l’annoncions dans notre livraison du mercredi 22 octobre 2014. Ce rendez-vous vient d’être reporté à une date ultérieure. La nouvelle a été confirmée par la Fédération béninoise de football (Fbf) qui, sans être sûre de rien, pour l’heure, pourrait choisir le 6 décembre prochain, pour ouvrir la nouvelle saison. L’instance nationale du football a choisi de reporter le coup d’envoi pour honorer la 7ème édition du tournoi de football de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), prévue du 22 au 29 novembre à Lomé (Togo). A en croire les propos d’Augustin Ahouanvoèbla, Président de la Fbf, le Comité exécutif qu’il dirige souhaite rester concentré sur le tournoi de l’Uémoa, en novembre, avant de lancer la nouvelle saison. « C’est une option qui nous permet de préparer ce tournoi sous-régional dans les meilleures conditions (…) », a-t-il rappelé. Pour rappel, les Buffles du Borgou sont les champions en titre à l’issue de la saison 2013-2014. Avec 40 points au marqueur, cette équipe, basée dans le nord du Bénin, devance les Panthères de Djougou (39 points). Adjobi Fc et la Jeunesse athlétique du Plateau (Jap), ayant déclaré forfait durant toute la phase retour du championnat, sont relégués en division régionale. Béké Fc de Bembérèkè et la Jeunesse sportive d’Agonli, eux, sont promus dans l’élite. Il faut rappeler que l’ouverture de cette nouvelle saison, tant attendue par tous les acteurs du monde footballistique, vise à passer au scanner les maux qui minent et freinent l’éclosion de cette activité sportive au Bénin.

Abel Dako

Le Bénin occupe la 86ème place

Pour le dernier classement Fifa

Le Bénin occupe la 86ème place, au classement mondial, du mois d’octobre, de La Fifa. Cette rechute du Bénin dans le classement fait suite à sa défaite en match amical, par la Tanzanie. Pendant ce temps, le Togo, après une nette progression de 73 places, intègre le top 10 africain dominé par l’Algérie, désormais 15ème mondiale, la Côte d’Ivoire (25e) et la Tunisie (31e). Sur le plan mondial, l’Allemagne reste numéro 1.

Augustin Ahouanvoébla, Président de la Fbf
Le classement Fifa du mois d’octobre, publié par l’instance internationale du ballon rond n’a pas été du tout reluisant pour le Bénin. Défait en Tanzanie (4-1) lors du match amical international programmé en date Fifa, le pays des Ecureuils a lamentablement régressé.  78ème au mois de septembre, il chute à la 86ème place mondiale, et est 22ème en Afrique, avec 375 points. Il est juste devant l’Angola et le Maroc, mais bien loin derrière le Togo qui a connu le plus grand progrès mondial du mois avec 73 places gagnées. Le pays des Eperviers, qui prend part à la phase de poule des éliminatoires de la Can 2015, loge à la 52ème place mondiale et, du coup, entre dans le top 10 africain, à la 10ème position. Quant à l’Algérie, elle trône toujours sur le toit du football africain, après sa série de succès dans les éliminatoires de la Can 2015 et sa qualification pour la phase finale de la compétition. Les Verts sont désormais 15ème mondiaux, soit leur meilleur classement jamais obtenu, le précédent étant la 19ème place. De ce fait, ils se retrouvent devant des nations comme le Mexique ou encore l’Angleterre.

Au niveau mondial, même si le classement connaît quelques changements, dans le Top 10, on y note une seule entrée. Elle est à mettre à l’actif du Portugal (9e) qui a gagné deux places, au détriment de la Suisse, 12ème. L’Espagne, qui a longtemps régné sur le classement, pointe à la 10ème place, alors que la France est désormais 7ème. Le Brésil, avec ses deux succès, 2-0 contre l’Argentine, et 4-0 contre le Japon, prend la 6ème place et, la Belgique de Vincent Company et d’Eden Hazard est 4ème, un record pour ce pays. Mais, l’autre chose, qui est à souligner est le trio de tête avec l’Allemagne qui trône toujours à la première marche du podium, devant l’Argentine (2ème) et la Colombie (3ème). Il faut souligner qu’un total de 141 rencontres ont été prises en considération pour établir le classement du mois d’octobre, soit exactement le même nombre que le mois précédent.


Abel Dako

Victorien Attolou et son groupe refusent la main tendue de la Fbf

Dans le cadre du rejet par les clubs dissidents de l’appel de la Fbf


Les négociations entamées, le 26 septembre 2014, au Comité exécutif de de la Fédération béninoise de football (Fbf), en vue de rallier tous les clubs au championnat national ont accouché d’une souris. C’est le moins qu’on puisse dire, suite au refus catégorique opposé par certains clubs de participer à ce championnat. La pomme de discorde : le nombre de places accordées à ces clubs qui se veulent les ’’dissidents’’.

Victorien Attolou
Victorien Attolou et son groupe n’approuvent guère la proposition à eux faite par le Comité exécutif de la Fédération béninoise de football (Fbf), en vue de leur retour en championnat. Les deux parties ne sont pas tombées d’accord, à l’issue des négociations ouvertes le 26 septembre dernier. En effet, le groupe des clubs dissidents n’accepte pas le nombre de places, deux, en deuxième division (D2) et, une, en troisième division (D3), que leur accordent le président Ahouanvoébla et son Bureau. Ainsi, les responsables des Requins de l’Atlantique, du Centre international de formation Ajavon Sébastien (Cifas), des Caïmans du Zou, des Mambas Noirs, du Dynamo de Parakou, du Dynamo d’Abomey, Zazira, de l’Union sportive de Lokossa et de l’Espoir de Savalou, ont jugé cette proposition incompatible avec leurs ambitions. Ils envisagent même de tenir, très prochainement, un congrès. Objectif de cette assise : revoir les textes de la Fbf et mettre en place une nouvelle équipe dirigeante du football béninois. Le Bénin risque de sombrer très prochainement, une fois encore, dans une crise, car, face à cette situation, on est en droit de se demander si les membres de l’actuel Bureau du Comité exécutif vont adhérer  à cette idée des dissidents d’aller en congrès, en vue de revoir les textes de la Fédération. Par ailleurs, on pense bien déjà à l’impact que ce refus pourrait avoir sur le démarrage de la prochaine saison de football, annoncée pour démarrer, le 6 décembre prochain.


La réaction de la Fbf

   
De sources concordantes et dignes de foi, le Comité exécutif de la Fédération béninoise de football se réunit, depuis peu, au siège de l’institution, à Djassin, à Porto Novo, pour redéfinir le quadrillage de la nouvelle saison et décider du calendrier de la compétition. Au cours de cette  rencontre entre les membres du Comité exécutif, Augustin Ahouanvoébla et son équipe vont donner les grands axes de la saison 2014-2015, la subvention aux clubs, qui se trouve être un point crucial attendu de tous et, dans une certaine mesure, faire le point des négociations avec les responsables des clubs dissidents. Ces derniers jours, le sujet qui défraie la chronique est le retour ou non de certains clubs au sein de l’élite. 


Abel Dako

Chabi Sika et Quenum reviennent embrouiller les cartes

Après leur conférence de presse du mardi 28 octobre dernier


L’une des salles de conférence du Codiam, à Cotonou, a servi de cadre à une nouvelle conférence de presse sur la Liste électorale indépendante informatisée (Lépi). Mais, cette fois-ci, elle concernait le fonctionnement interne du Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi). Les députés Karimou Chabi Sika et Epiphane Quenum étaient à l’initiative d’un échange avec les journalistes, qui n’a fait que tout embrouiller, à nouveau, sur la crise pré-électorale.

Karimou Chabi Sika
Les Honorables Karimou Chabi Sika et Epiphane Quenum, membres du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale indépendante informatisée (Cos-Lépi) ont complètement remis en cause l’essentiel du message que leurs homologues, Sacca Lafia, Augustin Ahouanvoébla et Nicaise Fagnon, respectivement, Président, Vice-président et Rapporteur  de la structure de préparation de la tenue des prochaines élections, qu’est le Cos-lépi, ont fait passer, le lundi 27 octobre dernier. 
C’est à l’occasion d’une conférence de presse que ces deux députés ont tenue, dans la soirée de ce mardi 28 octobre, au Codiam de Cotonou. Selon eux, la gestion des affaires par le Bureau dont les responsables sont sus-mentionnés s’opère dans un flou total, ce qu’ils soutiennent par le fait que ces trois responsables du Cos-Lépi ne font pas connaître un rapport de gestion ni un point financier, de même qu’ils s’abstiennent de faire voter le budget en plénière et qu’ils se font remarquer par une « mauvaise orientation des activités », vu qu’ils sacrifient le primordial au profit de l’accessoire. Toujours à les en croire, Sacca Lafia et ses deux collègues auraient dû réclamer entre 3 et 4 milliards, au plus, au Gouvernement, au lieu des 8 milliards exigés, tout dernièrement, par eux. Et, dans un grand élan, l’Honorable Chabi Sika a, comme à son habitude, mis complètement en doute la dotation du peuple béninois de la Lépi, le 17 décembre prochain, une date qu’il a dénommée « Date de magicien », prophétisant que ce serait le moment où il y aurait un « grand miracle ». En dehors de cela, il a montré que, contrairement aux déclarations faites par Sacca Lafia, selon lesquelles, l’équipe actuelle de toilettage de la Lépi aurait tout repris à zéro, c’est plutôt d’une certaine continuité qu’il s’agit, depuis les résultats livrés par l’équipe d’Arifari Bako.

Epiphane Quenum
Une telle sortie, à la veille d’un rencontre fatidique à laquelle le Chef de l’Etat a conviée tous les membres des différentes structures impliquées dans l’organisation des trois prochaines grandes élections, sonne comme une grande manœuvre pour semer davantage la diversion et faire paniquer le peuple béninois. Cette stratégie de communication est d’autant plus préoccupante qu’elle émane de représentants du peuple qui ne sont pas loin d’appartenir à la même famille politique qu’est l’Alliance des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), surtout en ce qui concerne Sacca Lafia, Nicaise Fagnon et, notamment, Karimou Chabi Sika. 
Voilà un spectacle de mauvais goût qui honore peu une famille politique, celle du Chef de l’Etat ; elle donne l’impression qu’un manque total de coordination des idées et des visions puis, pourquoi pas, des intérêts, met à nu des cadres politiques par rapport auxquels il faudrait se demander si c’est ce pour quoi ils ont été portés au Cos-Lépi qui fait leur préoccupation essentielle ou autre chose de difficilement avouable. Si, en réalité, cette conférence de presse ne fait que développer le soupçon d’une gestion peu catholique des fonds exigés et laborieusement octroyés par le Gouvernement, dans le cadre des activités de la Lépi, elle résonne comme un son de cloche de l’intérieur, révélateur, non seulement d’un malaise, mais de quelque chose qui ne tourne pas rond dans le fonctionnement du Cos-Lépi et dans la gestion des fonds du contribuable béninois à eux affectés. Vivement que des initiatives plus pointues de contrôle des activités de tous ordres du Cos-Lépi viennent clarifier ce qui semble être une véritable caverne d’Ali Baba. Le plus pitoyable de tous : le Chef de l’Etat qui, impuissant, assiste, en plus, en sa fin de mandat, au déchirement de ceux qui ont ardemment soutenu, huit ans durant, ses actions, au Parlement.   

  
 Marcel Kpogodo

Le Mdj remet en cause la validité des membres du Cos-Lépi

En plein débats sur la tenue des élections


Le Mouvement démocratique de la jeunesse (Mdj) vient de saisir la Cour constitutionnelle pour que soit remis en cause l’appartenance de certains membres au Conseil d’orientation et de supervision de la Lépi (Cos-Lépi). Pour expliquer les raisons de cette initiative, Sabi Sira Korogoné, Président du Mdj a tenu une conférence de presse, au Codiam à Cotonou, ce mardi 28 octobre 2014.
Théodore Holo, interpelé ...
Les membres de l’actuel Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale indépendante informatisée (Cos-Lépi) opèrent dans une « illégalité » et une « illégitimité » réelle. C’est ce qui ressort de la réflexion du Mouvement démocratique de la jeunesse (Mdj) qui, à l’effet de remettre les choses en ordre, a saisi la Cour constitutionnelle. C’est ce qui ressort de la conférence de presse donnée, ce jour, au Codiam, de Cotonou, par Sabi Sira Korogoné, Président de l’organisation. Selon les analyses présentées aux hommes des médias, un problème primordial se pose, en ce qui concerne la constitution du Cos-Lépi. Premièrement, les membres de cette structure ont outrepassé leurs attributions, à en croire l’article 5, du Chapitre I du Titre 1er de la Loi n°2012-43 du 5 février 2013 portant apurement, correction, mise à jour et actualisation du fichier électoral et de la Lépi. Ensuite, ils devaient être renouvelés, tous les six mois, dit-il, en évoquant l’article 6, alinéa 8, de la même Loi. Ceci n’est pas le cas, sin l’on sait que les actuels membres ont pris fonction le 1er juillet 2013 et qu’aucune élection n’est intervenue pour les renouveler, ce qui devait être fait, le 31 janvier dernier. Ainsi, Siba Sira Korogoné déplore qu’ils soient dans leur troisième mois supplémentaire, en toute illégalité, ce qui l’amène à conclure son propos par un appel : « La Cour constitutionnelle est interpelée à dire uniquement le droit et rien que le droit, pour ne pas avoir à répondre devant le tribunal de l’histoire ».

Marcel Kpogodo

Philippe Houndégnon épingle plusieurs policiers

A la suite d'un contrôle de routine 

Ces derniers temps, les événements ne sont pas vraiment en faveur de la police, en général, et de Philippe Houndégnon, en particulier, en sa qualité de Directeur général de la police nationale. Forts des événements malheureux et humiliants ayant frappé ces jours-ci, cette corporation qu’il dirige, il a initié un contrôle de routine qui s’est soldé par un constat de l’abandon de leur poste de travail par plusieurs policiers, ce qui a donné lieu à des sanctions.

Philippe Houndégnon
Des sources très proches de la Direction générale de la police nationale laissent entendre que, le lundi 27 octobre dernier, Philippe Houndégnon, très inquiet, suite, dernièrement, à la situation très déshonorante, pour tout une corporation, du ’’ligottage’’ par des malfrats de deux policiers, endormis sur leur lieu de travail avec, à la clé, une arme emportée, celui-ci s’est dépêché, à bord d’une voiture ordinaire, de sillonner plusieurs institutions bancaires des localités d’Akpakpa, de Calavi et de Cocotomey, des endroits où des agents de police étaient censés assurer la sécurité des personnes et des biens. Mais, quelle ne fut sa surprise de constater la désertion de leur lieu de surveillance par les concernés. Huit, au total ! Il a fallu, alors, les chercher pour les retrouver, dans des buvettes environnantes, en galante compagnie.
Très tôt, leur supérieur hiérarchique ne manqua pas de les interpeller, de les désarmer et de les faire embarquer, pour les faire mettre aux arrêts de rigueur.
Cette situation ne manque de susciter des réflexions, celles permettant de se demander si les policiers sont sous le coup d’un moral atteint par des morts, dans leurs rangs, par-ci, ou du fait de leur confrontation au déshonneur et à la risée publique, par là. En outre, portent-ils, en eux, la vocation de policiers ou sont-ils venus à ce métier pour échapper au chômage ? Choisissent-ils, désormais de baisser la garde, face à leur mission, face à une rémunération salariale connue comme peu reluisante, ou développent-ils la peur de mourir, comme certains collègues qui, apparemment, se sont trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment ? Philippe Houndégnon, au-delà des sanctions disciplinaires, en guise de réaction immédiate face à des inconduites constatées, a fort à faire pour identifier le mal et lui trouver des solutions idoines, avant qu’il ne soit trop tard pour le bien-être du peuple béninois et, aussi, pour sa carrière qui semblait connaître une envolée brillante. 


Marcel Kpogodo

lundi 20 octobre 2014

Ifè dévoile les morceaux ’’Ayanfè’’ et ’’Biotou’’, de son album ’’Témi’’

Dans le cadre du Prix "Découvertes Rfi"

L’artiste béninoise de la musique, Ifè, finaliste du Prix ’’Découvertes Rfi’’, à deux doigts de détenir la consécration, nous dévoile profondément ses deux morceaux ’’Ayanfè’’ et ’’Biotou’’, grâce auxquels elle est devenue finaliste. De même, elle nous présente tous les dignes ’’faiseurs’’ de l’album, Témi, hébergeant ces deux titres et, ainsi de suite … 

Ifè, très déterminée à remporter le Prix "Découvertes Rfi" (Photo de Sophie Négrier)

Le Mutateur: Bonjour Ifè. Etant donné que tu es finaliste du Prix "Découvertes Rfi", peux-tu nous parler de chacun des titres, "Ayanfè" et "Biotou", qui t'ont permis d'accéder à cette situation? Que signifie "Ayanfè". Que signifie "Biotou"? Dans quelle langue du Bénin ces titres sont-ils?

Ifè : Tout d’abord, je souhaiterais dire que je suis très honorée de faire partie des dix artistes finalistes du Prix Découvertes RFI. C’est un concours qui est très attendu par les musiciens du continent. Il apporte de la visibilité médiatique et donne la possibilité au lauréat de faire une tournée africaine.

J’ai donc concouru pour ce prix avec Témi, mon premier album. Il comporte douze titres et les membres du Jury du Prix ’’Découvertes’’, présidé par Fally Ipupa, ont choisi de mettre en compétition les deux titres Ayanfé et Biotou. Je suis heureuse qu’il s’agisse de ces titres là car ils ’’groovent’’ bien et donnent envie de danser (Rires).

Témi est un album que j’ai écrit en yorouba, ma langue maternelle. ’’Biotou’’ veut dire, en quelque sorte, « Passe à droite » et, Ayanfé, qui signifie « La destinée ».


Quel est le message qu'ils portent ? Quelle leçon tu voudrais en faire tirer par le public ?

Je ne sais pas si je peux donner des leçons à qui que ce soit (Rires).
Mais, dans ces deux morceaux, comme dans les autres titres de l’album Témi, je m’inspire de ce que j’ai vécu ou de ce que je vois autour de moi. J’évoque des situations de mon propre parcours ou celles dont je suis le témoin.

Dans le titre Biotou, je parle des doutes que l’on peut avoir quand on est amené à faire des choix. Dans notre vie personnelle ou professionnelle, on s’est tous demandé, à un moment donné, le meilleur chemin à emprunter. Le meilleur moyen de le savoir est de suivre son intuition, d’écouter son cœur, en quelque sorte.

Pour Ayanfé, j’évoque l’histoire d’une femme qui a été «détournée» de son amour et qui, pour finir, lui reviendra. Tout est écrit et, quoique la main de l’Homme puisse faire, ce qui est pour toi t’appartient et te revient.


Quels rythmes tu joues dans chacun de ces deux morceaux ? De quelle région du Bénin sont-ils?


Le rythme emprunté pour Ayanfé est le Juju et, pour Biotou, un mélange de Juju et d’Akpala. Deux rythmes de la région de Porto-Novo. En même temps, au cours de l’histoire, les hommes se sont déplacés en emportant avec eux leur culture et, notamment, leur musique. Ayanfé est proche de ce que l’on entend au Brésil, par exemple. C’est sans doute pour cette raison qu’au-delà des mots prononcés en yoruba, ma musique parle au delà des frontières.


Toi-même, Ifè, de quelle région du Bénin es-tu originaire ?

Mon nom de naissance est Awoulath Alougbin. Je suis de Porto-Novo, 100 % béninoise !



Selon toi, quels ont été les atouts artistiques qui t'ont permis d'être ainsi distinguée ?

C’est un peu difficile de répondre à cette question. Il y a de très bons musiciens et chanteurs sur le continent aux qualités artistiques incroyables. Ce que je sais, c’est que, dans ma démarche artistique, qu’il s’agisse de la danse ou de la musique, je ne cherche pas à ressembler à quelqu’un. Je suis moi ! J’ai d’ailleurs intitulé ce premier album Témi, qui signifie, en yoruba, « De moi », parce que je le ressens comme une partie de moi-même. C’est un album très personnel, qui me ressemble.

Un morceau ou un album, c’est, surtout un travail d’équipe. L’arrangeur, les musiciens, les chœurs, les ingénieurs du son, le manager, l’attaché de presse, les photographes, … Bref, il y a une multitude de personnes et de métiers qui travaillent à la réalisation d’un album.
Ma maison de production É&A Music, dirigée par Elise Daubelcour, a tout orchestré. J’ai eu la chance  exceptionnelle d’être accompagnée, pour ce premier album, par Lionel Louèkè, qui a réalisé les arrangements. Des musiciens béninois incroyables ont joué sur cet album  : Lionel Louèkè, à la guitare, Magloire O. Ahouandjinou, à la trompette, Manu Falla, à la basse, Josaphat Christian, aux percussions et, à la batterie, et Didier S. Ahouandjinou, au clavier. Les très belles voix d’Adunni Néfertiti, du Nigéria, et, Raphaël Houédécoutin, m’ont également accompagnée. Gérard Fanouvi, le magicien des sons, a réalisé les enregistrements à Cotonou. Je pense que c’est un peu de chacune de ces personnes qui m’ont permis, aujourd’hui, d’être parmi les dix finalistes du Prix ’’Découvertes Rfi’’.


Quel message as-tu pour tous afin de les amener à voter massivement pour toi ?

C’est un honneur pour moi de représenter, cette année, le Bénin, comme d’autres l’ont fait, avant moi, notamment, le Trio Tériba ou Sessimè. Si vous aimez ma musique et si vous souhaitez voir le Bénin à la première place, votez Ifé sur le site www.prixdecouvertes.com !


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 15 octobre 2014

Florent Hessou met une vingtaine de professionnels sur le marché de l’emploi

Dans le cadre des activités de l'Esmac-Hwendo

La Salle rouge du Palais des congrès de Cotonou, a servi de  cadre, le samedi 11 octobre dernier, à la sortie d’une vingtaine d’étudiants en fin de cycle de licence à l’Ecole supérieure des métiers d’art et culture (Esmac-Hwendo). Cette sortie, qui couronne trois années de dur labeur, s’est réalisée en présence de parents, d’amis, d’artistes, de hauts dignitaires et d’enseignants d’université.

Florent Eustache Hessou

C’est une vingtaine d’étudiants entrés à l’Ecole supérieure des métiers d’art et culture (Esmac-Hwendo), après l’obtention de leur baccalauréat, qui ont reçu, au cours de cette cérémonie, leur diplôme. Ceci consacre trois années d’études faites, par les uns, en art et en cinéma et,  par d’autres, en infographie et en théâtre. Stanislas Amoua,  porte-parole de ces nouveaux titulaires d’une licence professionnelle, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction :  « C’est un grand jour qui se lève pour nous, car, désormais, nous pourrons nous prendre en charge, nous installer à notre propre compte et, surtout, rivaliser avec les professionnels d’autres pays dans les métiers de l’art  et de la culture ». Quant à Florent Eustache Hessou, Promoteur de l’Esmac-Hwendo, il a rendu un vibrant hommage au Professeur Nouréïni Tidjani-Serpos. En effet, il fait partie des enseignants qui l’ont initié au théâtre. Il a poursuivi en laissant entendre que « l’objectif visé à terme, est d’inciter les étudiants formés par cette école à l’initiative privée ». Plusieurs tableaux artistiques et culturels, ont égayé les invités à cette cérémonie.

Abel Dako

Azannaï, Prudencio et Aholou-Kèkè doivent se préparer à quitter le Parlement

Avec les élections législatives de 2015

Les députés Candide Azannaï, Claudine Prudencio et Hélène Aholou-Kèkè ne sont plus sûrs d’appartenir à la prochaine législature, la septième, celle qui sera mise en place en 2015, à l’issue des élections législatives. C’est ce qui semble ressortir des remous de désapprobation dans le camp des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), suite à leurs récentes déclarations publiques anti-Yayi.
Candide Azannaï
La mouvance présidentielle s’apprête à régler leur compte à des députés de l’actuelle législature, que sont Candide Azannaï, Claudine Prudencio et Hélène Aholou-Kèkè. Et, le regroupement politique des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), suffoqué par les dernières déclarations, en l’occurrence, de Claudine Prudencio et d’Hélène Aholou-Kèkè, lors du congrès constitutif du Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp), du Professeur Mahugnon Kakpo, propos ayant amené ces femmes parlementaires à désavouer complètement le Chef de l’Etat, Boni Yayi, et à demander pardon, publiquement, au peuple béninois, de l’avoir poussé à faire ce choix présidentiel, en avril 2006, n’entendent pas le leur pardonner. De sources très proches du camp politique du Chef de l’Etat, toutes les stratégies de mobilisation se mettent en place, depuis le weekend dernier, et continueront à l’être, jusqu’à la veille des prochaines législatives, de quoi empêcher ces députés, anciens mouvanciers, désormais considérés, par leurs ex-camarades, comme des pestiférés, de rempiler au Parlement. Certains partisans de Boni Yayi, très remontés contre leurs dernières déclarations, travaillent à armer politiquer leur camp pour leur barrer résolument la voie.

Claudine Prudencio

D’ailleurs, tous les mouvements politiques, dans la période actuelle, ne vont que dans un sens unique : entre autres, remobiliser les partisans, raffermir chez eux la conviction que le Docteur Boni Yayi est toujours l’homme de la situation, tout en étant en fin de mandat, entretenir dans la population, surtout chez celle des zones rurales, la ferveur envers le Président de la République, de quoi faire davantage valoir le logo ’’Fcbe’’, pour les prochaines consultations électorales. A ce jeu, s’ils n’y prennent garde, Claudine Prudencio et Hélène Aholou-Kèkè risquent de n’en avoir que pour leurs frais, contraints à devenir, dans quelques mois, de simples citoyens.
Hélène Aholou-Kèkè

Quant au cas ’’Candide Azannaï’’, nos sources permettent de comprendre que son sort serait déjà scellé, plusieurs partisans cauris se demandant par où il passerait pour renouveler son mandat de député à l’hémicycle. Cette atmosphère de règlement de comptes cache mal des bouleversements profonds devant donner lieu, sous peu, à la recomposition de la classe politique, à la faveur des prochaines présidentielles de 2016.

Marcel Kpogodo

lundi 13 octobre 2014

Selon Orden Alladatin, « Nous réagirons … Le peuple réagira »

Suite aux propos d'Ousmane Batoko, Président de la Cour suprême


La nouvelle, lancée, le lundi 6 octobre dernier, par Ousmane Batoko, Président de la Cour suprême, concernant l’impossibilité de la tenue, en 2014, des élections municipales, communales et locales, suscite beaucoup d’inquiétudes. Dans l’arène politique, un appel à la prise de conscience par le peuple s’amorce. C’est ce qui ressort de l’interview qu’Orden Alladatin, Secrétaire général du Parti ’’Alternative citoyenne’’, a bien voulu accorder à notre Rédaction.

Orden Alladatin
Le Mutateur : M. Orden Alladatin, vous êtes Secrétaire général du Parti ’’Alternative citoyenne’’. Votre réaction face à la déclaration d’Ousmane Batoko, Président de la Cour suprême, au sortir d’une audience accordée par le chef de l’Etat, le lundi 06 octobre dernier, déclaration selon laquelle les élections municipales, communales et locales ne pourraient avoir lieu, comme annoncé, en 2014, pour plusieurs ordres de raisons ?



Orden Alladatin : Cette déclaration ne me surprend pas. Vous voyez bien qu’un plan bien orchestré est en cours. C’est dommage que Monsieur Batoko et les autres aient accepté de prendre un rôle dans cette tragi-comédie.


Quelle action, votre parti, ’’Alternative citoyenne’’ compte-t-il mener, face à cette situation ?


Lors d’une conférence de presse, le 15 mai dernier, nous avions  appelé à une concertation de la classe politique et des forces sociales pour trouver une liste alternative qui nous permette d’organiser les élections communales et locales. Nous sommes heureux que cette concertation soit en cours et, j’espère que nous saurons transcender nos égos pour trouver une issue à l’impasse. Je sais que les apprentis-sorciers ne nous rendront pas la tâche facile, mais nous réagirons … Le peuple réagira.


Dans vos projections, imaginez-vous un scénario où l’on pourrait nous annoncer, aussi, demain, l’impossibilité de la tenue des législatives et des présidentielles ?

Il n’y a l’ombre d’aucun doute là-dessus. Quand vous analysez les faits et gestes du Gouvernement et, surtout, de son chef, vous vous faites aisément une idée sur les réelles intentions de leurs auteurs. Plutôt que de finir les chantiers entamés, de s’occuper des spoliés d’Icc et consorts, on assiste à des cérémonies intempestives de poses de première pierre, pour des projets dont les financements sont loin d’être bouclés. A quoi peuvent bien servir les posters d’un Président de la République, en fin de mandat,  dans tous les angles de rue de nos villes ? On se croirait sous une époque révolue, au coucher du soleil. C’est Maître Joseph Djogbénou qui compare ces agissements à ceux d’un locataire qui, à la fin de son bail, préfère s’attaquer à la fondation de la maison, au lieu de plier bagage.


Que faudra-t-il faire alors ?

Combattre, par tous les moyens, toutes les actions dilatoires du régime Yayi tendant à faire subir aux élections législatives de 2015 le même sort que celui actuellement réservé aux élections communales et locales.  La Constitution du Bénin indique bien la voie à suivre, en cas de forcing. Notre Constitution, celle de décembre 1990, a bien prévu ces cas de personnes qui pourraient profiter des libertés et de la démocratie pour se hisser à la tête du pays et, par la suite, se révéler comme de véritables gourous de la démocratie et des libertés.


Avez-vous un appel à lancer à la population béninoise ? 

Je n’ai pas un autre appel que celui déjà lancé le 15 mai par mon parti : « Les forces politiques et sociales opposées à la violation constante des règles démocratiques doivent rester vigilantes et s’organiser pour faire échec à toute tentative de report des élections législatives, au-delà de mars 2015, et à toute modification de la Constitution du Bénin par Boni Yayi, tant il paraît de plus en plus probable que ces actes constitueront les prochaines étapes dans le plan de maintien au pouvoir de Boni Yayi, au-delà du terme constitutionnel de son mandat en  avril 2016 ».


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

dimanche 5 octobre 2014

Le Professeur Mahougnon Kakpo, Coordonnateur national du Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp)

A l'issue du Congrès constitutif de la formation politique

Le Mouvement pour un sursaut patriotique a été porté sur les fonts baptismaux, hier, samedi 4 octobre 2014, au Palais des Congrès de Cotonou. Le Professeur Mahougnon Kakpo en a été porté à la tête.

Le Professeur Mahougnon Kakpo
Mahougnon Kakpo, Professeur de Littérature au Département des Lettres modernes, de la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines (Flash), de l'Université d'Abomey-Calavi (Uac), est le premier Responsable élu du Mouvement pour un sursaut patriotique (Msp), né, le samedi 4 octobre 2014, à l'issue d'un Congrès constitutif. 
Ces assises ont fait l'objet, de manière remarquable, d'une mobilisation très importante, de citoyens et, de la jeunesse, notamment. D'autre part, plusieurs personnalités politiques de pointe ont fait le déplacement de la cérémonie de lancement des travaux de cette instance. Il faut compter le Président de l'Assemblée nationale, Mathurin Nago, la Présidente de la Commission des Lois du Parlement, Hélène Aholou Kèkè, d'autres Honorables, de la mouvance présidentielle, mais peu en phase, actuellement, avec le Chef de l'Etat : Candide Azannaï, Claudine Prudencio, entre autres. Des têtes fortes de la Société civile ont aussi marqué leur présence au Palais, notamment, Antoine Détchénou, Président du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques. D'anciens Ministres de Gouvernement ont, de leur côté, préféré ne pas se faire conter l'événement, non sans développer, à leur prise de parole, des réflexions stigmatisant la gestion de Boni Yayi : Gaston Zossou, Richard Sènou, Adidjatou Mathys, Michel Sogbossi.
En outre, les membres du Bureau devant présider aux destinées de la toute nouvelle formation politique, sont connus, depuis le samedi 4 octobre, au soir. En l'occurrence, les trois premiers sont : Mahougnon Kakpo, Coordonnateur national (Bopa), Mathieu Oké (Savè), Premier Coordonnateur adjoint, Thréance Koumassou (Aplahoué), Deuxième Coordonnatrice adjointe.

Marcel Kpogodo

samedi 4 octobre 2014

Lettre à François Mensah

« Nous t’avons laissé t’enliser … et mourir … Nous sommes des criminels ! »


Cher François,

Si, désormais, nous appelons ton numéro, ce n’est pas ta voix qui nous répondra. C’est fini … C’est définitivement fini … C’est cruel, mais, c’est comme ça !

Ce qui me fait pleurer, ce qu’à quelque niveau que l’on se trouve, nous sommes responsables de ton départ tragique et définitif …

Nous t’avons vu t’enliser et nous n’avons rien fait … Nous t’avons laissé t’enliser et … mourir … Nous sommes des criminels et je n’en dirai pas plus.
Tous ceux qui me lisent savent de quoi je parle, ce qui fait que je n’ai aucunement besoin d’entrer dans les détails.
Nous sommes responsables de ta mort, parce que, dans toute cette grande corporation journalistique, que ce soit de la presse écrite, de la radio, de la télévision ou de la presse en ligne, aucun d’entre nous n’a su trouver la méthode pour toucher ton cœur et pour contribuer, par ce fait, à ce que tu ne t’enlises pas.

Hé, hé !

Du côté des puissants, de ceux qui ont le pouvoir, quel qu’il soit,
Du côté de ceux qui ont d’énormes moyens financiers,
Du côté de ceux qui peuvent produire un impact, un résultat direct, positif et efficace sur toute situation, d’un simple claquement de doigts,
Du côté des grands,

Vu ce que tu étais – Pourquoi je dis « étais », tu es ce que tu es éternellement ! Donc, je me reprends –
Vu ce que tu es,
Vu ta carrure intellectuelle et professionnelle,
Vu ta mémoire à nulle autre pareille sur les faits sportifs d’archives, une mémoire aussi éléphantesque et fondamentale que celle de ce BAOBAB béninois de la presse sportive, ce MONUMENT, cette ICÔNE – Tu comprends bien que je parle de l’inoubliable et inclassable, Félix Sohoundé Pépéripé,
Vu ta manière exceptionnelle de développer, de traiter l’information sportive, aux côtés de l’autre excellent de Canal 3, en la matière, Sulpice Oscar Gbaguidi,
Vu tes chroniques sociales des vendredis, toujours attendues, émouvantes et ’’interpellatives’’, comme celles, pointues et remuantes, toujours de cet autre Sulpice Oscar Gbaguidi, que tu as dignement remplacé lorsqu’il est parti en voyage,
Vu ta langue parfois acerbe et impartiale, intelligente et gênante,  
Vu tout ce que tu es de bon et qui faisait que tout le monde se scotchait sur Canal 3, très tôt, tous les matins,
Vu l’excellence que tu es – Et, je ne te flatte pas, pour me complaire dans les basses et hypocrites exigences de l’oraison funèbre,
Vu ce que tu es, en tant que François Mensah et que personne ne sera jamais,

Penses-tu que tu serais décédé, laissé à toi-même, au Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou Maga, ce mouroir dont la célébrité est faite en la matière pour les causes de coma profond, si tu étais né sous un autre nom ?
Penses-tu que tu serais décédé, laissé à toi-même, si tu avais été le fils de l’un de ces puissants qui viennent, un à un, signer le livre des condoléances, qui passent te rendre hommage, à titre posthume, quand l’irréparable est fait, certains poussant l’ignominie jusqu’à laisser des enveloppes financières pour ta fille, Maéva, maintenant, comme pour se racheter de leur crime de non-assistance à personne en danger ?
Penses-tu que tu serais décédé, laissé à toi-même, si tu étais l’un des thuriféraires ’’ventrocrates’’, du régime en place du Docteur Boni Yayi ?

Si tu étais dans l’un ou l’autre de ces trois cas de figure, on t’aurait évacué, en un tourne-main, mon Frère et, d’un de ces pays où les soins de santé inspirent respect, confiance et salvation de la vie humaine, on aurait eu, peut-être, en direct, de tes nouvelles d’une santé en reconstruction,

On ne se serait pas contenté de demander qu’on prie pour toi …

François, je te le dis, du fond du cœur, nous sommes tous des criminels, tout ce peuple qui t’adulait tant pour ton courage de langue et d’intellect, tout ce peuple qui ne t’aimait pas pour tes qualités d’ ’’aiguillonneur’’, d’objecteur de conscience, tout ce peuple est criminel ! On devrait, autant les dix millions de Béninois que nous sommes, nous arrêter un à un et, comme les policiers savent si bien le faire, nous déférer devant un juge et nous faire mettre en garde-à-vue, en attendant que notre culpabilité soit effectivement établie, que nous soyons, chacun, jugés et condamnés à une peine bien réfléchie de prison !

Nous sommes un peuple si méchant qui ne sait parfaitement gérer les situations que lorsque l’irréparable est fait …

Le peuple béninois !

Nous sommes un peuple qui excelle dans un métier formidable, celui du MEDECIN APRES LA MORT …

De mon côté, je te voyais, quelques fois, dans mon quartier ; tu venais y rendre visite à un ami qui est un peu devenu mon ami, parce qu’il était ton ami – Qui aurait laissé passer la grâce, la chance d’être l’un de tes amis, toi qui nous aidais beaucoup, professionnellement, en lisant, expressivement, la une de nos journaux, sur l’incontournable ’’Actu- Matin’’ – Que Dieu bénisse à jamais celui qui a inventé cette émission !

Que des messes soient organisées à l’intention de la protection et de la longévité de ce génial qui a inventé cette émission !        
Que des prières soient organisées dans tous les lieux de culte du pays pour ce créateur, pour le père de cette émission qui, désormais, appartient au quotidien ces Béninois, ingrats que nous sommes !
Que des messes de remerciements et des prières de protection soient organisées à l’intention d’Issa Salifou, de Malick Larry Gomina, des autres Berthe Cakpossa, André Dossa, Hermann Aniambossou, Barnabé Salanon, de tous les autres journalistes, de tous les techniciens, de tous les hommes de l’ombre comme de la lumière, pour la joie de vivre qu’ils nous donnent, par l’existence qu’ils font, au quotidien, de Canal 3-Bénin et de Canal 3-Monde !

Ce n’est pas seulement le Docteur Boni Yayi qui mérite les messes et les prières …

De mon côté, donc, je te voyais, quelques fois, dans mon quartier ; tu venais y rendre visite à un ami qui est un peu devenu mon ami, parce qu’il était ton ami … Ai-je jamais eu le courage de te parler ? Pour contribuer à ce que tu ne t’enlises pas et que tu vives 33, 45, 65, et même 120, 132 ans ?

Je ne crois pas … Ma pensée n’a jamais pu se matérialiser à travers des paroles bien mûries, pour me faire entendre de toi.

Je peux dire que je suis responsable de ta mort …
Et, je te le dirai, très vulgairement : « Nous sommes tous dedans … Nous sommes tous dans ta mort … »
Et, c’est regrettable. Peut-être que ton départ pour la vie nous édifiera, édifiera beaucoup de gens …

Tu n’es plus là, mais, contrairement à ce que tous croient, contrairement à ce que tes détracteurs de tous ordres qui jubilent croient, tu es plus vivant que jamais !
Du lieu de lumière où tu nous vois, du lieu de gloire où tu liras cette lettre, vois-tu tous les hommages à ta personne de 32 ans ?
Vois-tu déjà ton nom inscrit au fronton du Studio de la chaîne de télévision où tu officiais courageusement, d’où toute ton équipe et tes collègues de travail continueront à émerveiller le peuple béninois ?

C’est cela, la vie, la vie éternelle …

Je crois que tu vis plus que jamais, même si, à regret, je ne te verrai plus venir voir ton ami, dans ma rue …

A toi, François, qui me faisais le plaisir de lire sur ’’Actu-Matin’’, la une de mon journal, le Quotidien ’’Le Mutateur’’ … Nous, tes confrères de la presse écrite, te rendons un hommage particulier, pour ce service publicitaire que tu as continué à nous rendre, jusqu’à une date plus que récente …

Merci, François …


Marcel Kpogodo