dimanche 11 août 2013

Nouveau Gouvernement du Président Boni Yayi : Equipe de Révision de la Constitution ?

De grosses pointures remerciées et des hommes de confiance aux commandes

C'est fait ! Le nouveau Gouvernement de la République du Bénin est constitué. Il comporte 26 Ministres et permet de noter plusieurs facteurs intéressants : la suppression du poste de Premier Ministre, un fait de grand réalisme de la part du Président Yayi, et le départ de grosses cylindrées comme Pascal Irénée Koupaki, Issifou Kogui N'Douro, Réckyath Madougou, considérées comme des indéboulonnables. Les deux premières personnalités exercent à l'Exécutif depuis l'arrivée du Chef de l'Etat au pouvoir en 2006, et la troisième a pesé lourd dans l'échec du processus de son exclusion à l'élection présidentielle de la même année. Peut-être que les deux derniers seront-ils positionnés ailleurs, ce qui ne pourrait être le cas pour le premier, étant donné que des sources permettent de croire que Pascal Irénée Koupaki avait demandé verbalement à ne pas revenir dans l'Exécutif, en cas de remaniement ministériel. Il a à présent les coudées franches pour se préparer pour les échéances électorales de 2016.
Par ailleurs, le Parti du renouveau démocratique (Prd) d'Adrien Houngbédji, qui a été sollicité pour faire partie de la nouvelle équipe, a décliné l'offre (Voir le Communiqué du Parti en fin d'article). Est-ce une manière de montrer son appartenance, ne serait-ce que formelle, à l'opposition? 
En outre, le fait pour le Chef de l'Etat, le Docteur Boni Yayi, de s'être appuyé sur les Groupes parlementaires de l'Assemblée nationale pour former sa nouvelle équipe montre-t-il une volonté de sa part de se fonder sur des élus pour la rude entreprise d'une vulgarisation plus efficace du projet de révision de la Constitution dans les villes et les campagnes du Bénin ? Les prochains jours nous permettront d'en savoir beaucoup plus, surtout si aucun signal de retrait du projet ne se manifeste. Avec des ex-Députés comme François Abiola, Jean-Michel Abimbola, Martial Sounton, Natondé Aké, - pour qui c'est le grand retour - Nassirou Arifari Bako, Alassane Soumanou Djemba, Eric N'Dah, Barthélémy Kassa, Françoise Assogba et Isidore Gnonlonfoun, la base électorale semble devoir être fortement sollicitée pour soutenir la révision. 
Enfin, avec 6 femmes dans le nouveau Gouvernement, pour un pourcentage de 23,07%, c'est un recul par rapport aux 30% initialement promis par Yayi et respectés dans l'équipe de mai 2011 avec, à la clé, des postes de poigne confiés à certaines d'entre elles : Fatouma Amadou Djibril qui quitte la Famille pour le Département très sensible de l'Agriculture et Françoise Assogba qui se voit confier la Microfinance. Elles devront réellement faire leurs preuves. 
Cependant, une constance est le maintien et l'entrée d'un certain nombre d'hommes de confiance : le beau-frère du Président, Marcel Alain de Souza, désormais deuxième personnalité du Gouvernement, François Abiola fait Ministre d'Etat, Jonas Gbian, l'efficace argentier des causes délicates, Komi Koutché, l'homme des missions stratégiques et, surtout, les anciens Préfets du Borgou-Alibori et de l'Ouémé-Plateau, propulsés, respectivement, à des postes d'une sensibilité remarquable : la Défense Nationale et l'Intérieur. On verra bien si ce beau monde fera la relance de la lutte contre la morosité économique et de la victoire concernant la révision de la Constitution, si le Chef choisissait de maintenir ce cap. 

Marcel Kpogodo



Le nouveau Gouvernement de la République du Bénin


1. Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement : Boni Yayi

2. Ministre d’Etat chargé du Développement, de l’analyse Economique et de la Prospective : Marcel Alain de souza

3. Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique : François Abiola

4. Ministre de l’Economie et des Finances : Jonas Gbian

5. Ministre de la Défense Nationale : Denis Ali Yérima

6. Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes : François Houéssou

7. Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l’Homme : Valentin Djènontin

8. Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des Béninois de l’Extérieur : Nassirou Bako Arifari

9. Ministre des Travaux Publics et des Transports : Natondé Aké

10. Ministre de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes : Alassane Soumanou Djemba

11. Ministre des Enseignements Maternel et Primaire : Eric Kouagou N’Dah

12. Ministre de la Santé : Dorothée Akoko Kindé Gazard

13. Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Fatouma Amadou Djibril

14. Ministre du Travail, de la Fonction Publique, de la Réforme Administrative et Institutionnelle, chargé du Dialogue social : Martial Sounton

15. Ministre de la Gestion des Changements climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières : Raphaël Edou

16. Ministre de l’Environnement, de l’Assainissement, de l’Habitat et de l’Urbanisme : Christian Sossouhounto

17. Ministre de l’Energie, des Recherches Pétrolières et Minières, de l’Eau et du Développement des Energies Renouvelables : Barthélémy Kassa

18. Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme : Jean-Michel Abimbola

19. Ministre de l’Evaluation des Politiques Publiques et des Programmes de Dénationalisation : Antonin Dossou

20. Ministre de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication : Komi Koutché

21. Ministre Chargé de la Microfinance, de l’Emploi des Jeunes et des Femmes : Françoise Assogba

22. Ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs : Naomi Azaria

23. Ministre de l’Industrie, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises : Idrissou Safiou Affo

24. Ministre de la Famille, des Affaires Sociales, de la Solidarité Nationale, des Handicapés et des Personnes du Troisième Age : Marie-Laurence Sranon Sossou

25. Ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire : Isidore Gnonlonfoun  

26. Ministre Chargé des Relations avec les Institutions : Bio Tourou Orou Djiwa

27. Ministre Délégué auprès du Président de la République Chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires : Adjouavi Martine Françoise Dossa




Communiqué du Parti du renouveau démocratique (Prd), après la formation du Gouvernement

Dans le cadre des consultations politiques qui ont précédé la formation du nouveau Gouvernement, le Président de la République, Dr YAYI BONI, a reçu en audience Me Adrien HOUNGBEDJI, Président du PRD, le samedi 10 août 2013, au Palais de la République.


Aux termes des échanges empreints de la plus grande courtoisie, il est apparu des divergences entre les deux interlocuteurs sur l’appréciation de la situation dans notre Pays, le Bénin.



Le Président Adrien HOUNGBEDJI a confirmé, à cette occasion, l’analyse faite par le PRD depuis son Congrès du 15 février 2012 et renouvelée par voie de communiqué à l’occasion de ses différentes prises de positions : le Bénin traverse une grave crise politique, économique, sociale et morale dont la résolution exige la mise en commun de toutes les intelligences et de toutes les énergies, à l’issue d’un dialogue inclusif et constructif entre toutes les forces politiques sur la gouvernance du Pays, et ce à l’initiative du Président de la République.



C’est pourquoi, tout en restant disponible pour contribuer au développement du Bénin, le PRD a estimé qu’il ne saurait, en l’état, participer à un gouvernement en l’absence de dialogue politique inclusif débouchant sur un Gouvernement d’union nationale.





Fait à Porto-Novo le 11 août 2013





Pour la Direction Exécutive Nationale,





Le Secrétaire Général

mercredi 5 juin 2013

Sensibilisation contre le paludisme

Le Projet Arm3 prend d'assaut la Commune de So-Ava

Ahomey-Gblon, la première étape de la sensibilisation contre le paludisme par la caravane sur l'eau



La commune lacustre de So-Ava, dans le Département de l'Atlantique, a vibré, le mercredi 29 mai 2013, à l'ambiance du Projet "Accélération pour la réduction de la morbidité et de la mortalité dues à la malaria" (Arm3). C'était donc dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans cette localité du Bénin, très exposée en cette période de saisonde pluie. 


L'activité consistait, pour cette vision qu'est l'Arm3, financée par l'Usaid, depuis l'année 2011, de mener une Journée de sensibilisation contre le paludisme. Elle s'est déroulée en deux étapes. La première a consisté en la tenue d'une cérémonie ayant permis d'assister à une succession d'allocutions de la part des personnalités conviées à honorer de leur présence cette manifestation. 


Antoine Kakessou
Il est revenu à M. Antoine Sindoté Kakessou, Premier Adjoint au Maire de So-Ava, personnalité qu'il représentait, l'honneur d'ouvrir le ballet des discours. En passant par les allocutions respectives des représentants du Projet Arm3, du Directeur départemental de la Santé pour l'Atlantique et le Littoral, le public a eu droit, finalement, au Discours de M. Boniface Dénakpo, à la fois représentant Mariam Oké, Coordonnatrice du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) et le Professeur Dorothée Akoko Kindé Gazard, Ministre de la Santé. 
Son propos a tenu lieu de lancement de la caravane sur l'eau dans la Commune de So-Ava de la sensibilisation contre le paludisme. Ainsi, ce fut l'assaut sur les pirogues préparées par le Comité d'organisation à l'effet de cette caravane. 


Boniface Dénakpo, lançant la caravane sur l'eau
Cinq localités ont été parcourues, avec une équipe de sensibilisateurs, dirigée par Boniface Dénakpo, les élus locaux, un orchestre de musique traditionnelle locale, constitué essentiellement de femmes, et des animateurs bien expérimentés : Ahomey-Gblon, Houédogbadji, Vekki, Ganvié et So-Ava. A toutes les étapes étaient de mise liesse populaire, effervescence et engagement des sensibilisateurs, sensibilisation et incitation directes des populations sur les trois comportements salvateurs recommandés pour se prémunir contre le paludisme, surtout en cette période de saison pluvieuse : faire dormir systématiquement toute la famille sous moustiquaire imprégnée, faire utiliser par la femme enceinte la Sulfadoxyne Pyriméthamine (SP) pour la prévenir contre le paludisme et les CTA en cas d'infection, après qu'elle a été examinée dans un centre de santé et qu'elle a vu le paludisme diagnostiqué. 



L'orchestre féminin, pour soutenir et enrichir la sensibilisation
Ces soins se trouvent facilités partout au Bénin, depuis que, sur le décret du Président Boni Yayi, le traitement contre le paludisme est gratuit pour les femmes enceintes et pour les enfants de 0 à 5 ans. Face à toute cette énergie d'accompagnement des populations de So-Ava, mise en place par le Projet Arm3, soutenue par des partenaires comme le Ministère de la Santé, à travers le Pnlp, d'une part, et financée par l'Usaid, d'autre part, il ne reste qu'à attendre une régression du taux d'infection au paludisme, à So Ava, en l'occurrence.


Marcel Kpogodo

mercredi 15 mai 2013

Lancement à Cotonou du Prix Harubuntu 2013

Bernado Houènoussi préside la séance d'information

La Maison des médias, à Cotonou, a servi de cadre, ce mardi 14 mai 2013, à la conférence de presse d'information sur l'édition de l'année 2013 du prix Harubuntu. C'est en tant que Référent Harubuntu pour le Bénin que Bernado Houènoussi a animé cette séance d'échange avec les professionnels des médias et le public, précisant toutes les informations liées à cette distinction pour laquelle six lauréats sont finalement attendus dont deux dans la rubrique "Coup de cœur".

Bernado Houènoussi, au centre, Franck Kinninvo, à sa gauche, Jude Zounmènou, à sa droite
En ce milieu de matinée du mardi 14 mai 2013, des journalistes béninois et des membres d'associations et d'organisations non gouvernementales, ont pris part à la conférence de presse annonçant le lancement de l'édition de l'année 2013 du Prix Harubuntu. Ainsi, Bernado Houènoussi, Référent Harubuntu pour le Bénin, entouré de Jude Zounmènou, Béninois primé pour 2012 et de Franck Kinninvo, Expert en Communication et en gouvernance locale, a apporté toutes les précisions liées au processus dudit Prix.
Bernado Houènoussi, dans ses explications
A en croire ses propos, "en Afrique, nous avons tout pour nous développer, mais il y a une atmosphère d'anti-valeurs, d'où la proposition des valeurs Harubuntu", commence-t-il, avant de faire remarquer que les inscriptions pour le Prix Harubuntu sont lancées depuis le 16 avril dernier et sont prévues pour s'achever le 7 juillet 2013, les candidats étant attendus pour se faire reconnaître en ligne, selon une première étape de pré-enregistrement et, une deuxième de remplissage, à partir du site www.harubuntu.org, de la fiche d'inscription auparavant téléchargée. Ainsi, ceux-ci devront se situer dans l'une ou l'autre des
catégories suivantes : "Autorité locale", "Communication", "Société civile" et "Entrepreneuriat".
Et, à l'intervenant de communiquer le chronogramme débutant avec le lancement du Prix et se poursuivant avec la détermination par le Jury de 15 nominés parmi tous les inscrits, la rencontre des membres du Jury, sur le terrain, avec ces appelés, dès septembre, pour découvrir les marques réelles du projet proposé par chaque nominé, le choix des six heureux élus, en octobre, la réalisation d'un reportage de 6 minutes sur chacun d'eux et, enfin, la remise du Prix Harubuntu, en décembre 2013, à Bruxelles, pendant la semaine "Harubuntu". Concernant les bénéfices de ce prix, Bernado Houènoussi a énuméré une enveloppe financière de 2500 euros, une visibilité internationale dans le réseau des médias d'Harubuntu, une visibilité locale dans la région du lauréat, la possibilité d'insertion dans le cercle restreint des lauréats Harubuntu, avec, y afférant, les avantages attachés. 

Jude Zounmènou, partageant sa fierté incitative de premier lauréat  béninois au Prix Harubuntu
Des autres intervenants

Franck Kinninvo, dans sa partition de communication de témoignages probants
Avant que les journalistes et les membres du public ne puissent poser des questions d'éclaircissement, Jude Zounmènou et Franck Kinninvo ont pris la parole. "Dieu n'a pas écrit la pauvreté pour quelqu'un", lance d'abord le premier de ces intervenants, qui se trouve être aussi le tout premier Béninois à avoir été distingué par le Prix Harubuntu, comédien, conteur, Directeur du Festival "Téni-tédji" de la marionnette. Tenant des propos de haute positivité sur le continent africain et d'encouragement à s'inscrire gratuitement au Prix Harubuntu, il a fait partager à l'assistance sa riche et boostante expérience d'inscrit au Prix, de nominé et de lauréat. Quant à Franck Kinninvo, incitant le public à adhérer au processus Harubuntu, il déclare :"Il faut laisser les clichés, les stéréotypes que nous connaissons sur l'Afrique et regarder l'Africain
Une vue partielle du public
comme source de valeurs et de potentialités, et cerner ces valeurs-là en lui". Ainsi, à défaut que les participants soient qualifiés pour concourir au Prix, il les a appelés à "aller vers les personnes qui progressent dans le pays pour les amener à s'inscrire", montrant que les initiatives pouvant intéresser le Jury sont celles "qui ne coûtent rien". Allant plus loin, il a demandé aux Béninois, par l'entremise de cette conférence de presse, d' "entrer dans la philosophie Harubuntu pour faire gagner au moins deux prix au Bénin qui a beaucoup de potentialités qui ne sont pas reconnues comme telles". Vivement donc que la force interpellative développée lors de cette conférence de presse soit entendue par bon nombre de Béninois porteurs de projets de qualité!    


Marcel Kpogodo

samedi 4 mai 2013

4ème Edition de la "Journée du Textile"


Le Festival se tient dès le 9 mai prochain, avec deux grandes innovations

Par le biais d'une conférence de presse donnée le jeudi 2 mai dernier à la Salle "Evasion" du Bénin Marina Hôtel de Cotonou, Rabiatou Badirou Alli, initiatrice de la "Journée du textile", a communiqué sur le déroulement de la 4ème Edition du Festival. Deux grandes innovations sont attendues. 

Rabiatou Badirou Alli, au centre, entourée d'Emmanuelle Pontié, Directrice générale adjointe d' "Afrique magazine, à gauche, et de Jean-Marie Chazeau, Rédacteur en Chef d' "Outre-mer 1ère (Groupe "France télévision"), à droite 
Devant les professionnels des médias, le jeudi 2 mai 2013, à la Salle "Evasion" du Bénin Marina Hôtel, Rabiatou Badirou Alli, Promotrice du Festival dénommée "La journée du textile", a expliqué que la tenue de l'événement est prévue pour les 9, 10, 11 et 12 mai prochains à Cotonou, sur le thème : "Regard sur la mode contemporaine africaine dans la mondialisation". 

Mme Badirou Alli, dans ses explications ...
Selon l'oratrice, le clou de ce grand festival de mode, désormais reconnu en Afrique et dans le monde, sera le vendredi 10 mai qui verra se dérouler, à partir de 19 heures et demie, la grande soirée au cours de laquelle auront lieu un cocktail, un défilé de mode, un spectacle de musique et une remise de prix aux lauréat du concours de mode qui a été lancé juste au début du mois de mai. 
Sylvana Amekugee
En effet, dans le cadre de la 4ème édition du Festival concerné, Rabiatou Badirou Alli a mis en place, au niveau de trois couturiers de la place, finalement retenus, une compétition de création aux ateliers "La Perle noire", l'entreprise de la promotrice. Pour leur faciliter la tâche, ceux-ci, constitués par deux Togolais et une Béninoise, ont vu mettre à leur disposition tout le matériel nécessaire à leur travail : enveloppe financière, tissu, objets professionnels, notamment. Deux d'entre eux, Sylvana Amekugee et Diane Gbèdo, participaient à la conférence de presse.
Diane Gbèdo
En outre, la Présidente de Jury qui aura la lourde responsabilité de départager les concurrents est Dramé Konaré Kadiatou qui, à en croire Rabiatou Badirou Alli, est "une femme de culture à l'exigence artistique très aiguë". En réalité, ce concours constitue la première innovation du Festival "La Journée du textile" 2013. Quant à la seconde, elle consiste en la distinction de trois personnalités qui recevront un Prix ; elles appartiendront, respectivement, aux domaines de l'art, de la créativité et de l'humanitaire.
Par ailleurs, pour la principale organisatrice, la 4ème édition de "La Journée du Textile" connaîtra des invités de poids : Pépita D, BazemSé, Bamondi, Anderson D et Gala Tahirou. Et, concernant le spectacle musical de la soirée du 10 mai, il sera assuré par la Nigériane, Yemi Alade, l'Equato-guinéenne Kamaldine et par les Béninois, Sessimè et Diamant noir.
Closant son propos, Mme Badirou Alli précise le contenu des journées des 11 et 12 mai ; elles donneront lieu à une exposition-vente des créations des stylistes, à la Boutique "La Perle noire". Vivement donc ces moments de mode et d'art qui contribueront à rehausser, une fois de plus, la capacité béninoise à tenir des événements culturels particulièrement porteurs.

Marcel Kpogodo


Une vue du public, lors de la conférence de presse ...
Le programme détaillé de la 4ème édition du Festival "La Journée du textile" 

Jeudi 9 mai 2013 :
9h00 : Conférence de presse de lancement, avec la presse nationale et internationale, au Bénin Marina Hôtel
15h00 : Conférence-débat, au Bénin Marina Hôtel, sur le thème : "Regard sur la mode contemporaine africaine dans la mondialisation". Orateur : Professeur Joseph Adandé.
18h00 : Vernissage de l'exposition de photos de mode africaine et de l'exposition de tableaux à l'Institut français du Bénin.

Vendredi 10 mai 2013 :
19h30 : Cocktail, défilé de mode, spectacle de musique et remise des prix aux lauréats du concours de mode, au Bénin Marina Hôtel de Cotonou.

Samedi 11 mai et dimanche 12 mai 2013 :
Exposition-vente des créations des stylistes, à la Boutique "La Perle noire", sise Boulevard Saint-Michel, face à la BIBE Dantokpa, à Cotonou.

Marcel Kpogodo

dimanche 17 février 2013

Décès insoutenable de Zouley Sangaré


COMMUNIQUE DE PRESSE 




Comment Zouley Sangaré pouvait-elle avoir été laissée seule ?

Clément Mèlomè a tiré sa révérence le 17 décembre 2012, à l’âge de 67 ans et, treize jours plus tard, c’était le tour de Grâce Dotou qui s’est éteinte, à l’âge de 70 ans, plus précisément, le 30 décembre 2012.
Le Noyau Critique, Association de Journalistes Culturels et de Critique d'art pour le Développement

Apparemment, ces deux disparitions successives n’ont pas provoqué autant d’émoi que celle de Zouley Sangaré, annoncée pour avoir eu lieu bien avant la nuit du 14 au 15 février 2013, moment de la découverte de sa dépouille.

Elle est morte dans des conditions qui provoquent instinctivement des larmes ! Seule ! Le téléphone à l’oreille ! Comme si, en pleine crise du voyage ultime, elle appelait désespérément quelqu’un qui pouvait la secourir. C’est choquant ! C’est d’un tel choc que Le Noyau Critique, Association de Journalistes Culturels et de Critiques d’art pour le développement, se saisit pour interpeller les autorités politiques du Bénin, en général, et celles du Ministère de la Culture, en particulier, de même que les acteurs culturels de tous ordres, les artistes, les mécènes, les promoteurs, les porteurs de projet, notamment, sur une urgente prise de conscience de la précarité cachée dans laquelle vivent les artistes de notre pays et sur l’obligation de contribuer à la prise de mesures, dans des conditions de grande diligence, pour leur sauver la vie.

Les artistes de poids qui portent notre quotidien avec nous, qui nous soulagent de nos peines par les chansons, les mélodies, les morceaux dansants, les pièces de théâtre, les poèmes, les romans, les nouvelles, les contes, les œuvres plastiques, qu’ils produisent, ne peuvent pas continuer à se retirer de ce monde comme des moins que des êtres humains !

Eskill Lohento, le 10 novembre 2006, dans les environs de sept heures, est parti dans les mêmes conditions de crise que Clément Mèlomè, seulement que lui attendait le médecin chez lui quand il s’en était allé à l’âge de 57 ans ...

Et, il suffit, sans volonté de retourner le couteau dans la plaie, de remonter dans l’histoire très proche, pour retrouver le décès d’un bon nombre d’artistes béninois émérites, jeunes ou non, dans des conditions inhumaines ...

Que dire du départ de Baba Djalla, d’Affo Love et de bien d’autres avant eux, après eux et entre eux ?

Continuer à laisser les choses se faire ainsi, c’est sucer le jus d’une orange, en manger patiemment tout le contenu et en jeter la peau.

Nous nous satisfaisons des prestations de tous ordres de nos artistes et, dès qu’il s’agit de parler de leur état de santé, cela ne nous préoccupe plus ; après tout, n’avons-nous pas déjà tiré d’eux ce que nous pouvions ?

Voilà une mentalité déplorable, honteuse qui se fonde sur le sens de la non assistance à personne en danger ! Et, après, lors de cérémonies posthumes pompeuses au Hall des Arts de Cotonou, drapeau national sur le cercueil, c’est pour verser des larmes de crocodiles !

Nous ne sommes pas Dieu mais, il est évident que les Baba Djalla, les Affo Love, les Eskill Lohento, les Grâce Dotou, les Clément Mèlomè, les Alokè, notre sœur Zouley et tant d’autres artistes, tous domaines confondus, avant eux, seraient encore de ce monde si l’Etat avait, tout au moins, souscrit en leur nom, une assurance-vie, ou mis en place un processus social, sanitaire et financier simple, pouvant les accompagner dans leur vie de tous les jours et les empêcher de faire face seuls à leurs charges d’entretien.
Pendant que cela n’est pas encore fait, les Baobab de Tohon Stan, de Sagbohan Danialou et bien d’autres artistes béninois de poigne et de renom, tous secteurs confondus, sont toujours parmi nous.

Qui sait si, d’un jour à l’autre, les concernant, il n’y aura pas une nouvelle non plaisante qui nous tombera à nouveau sur la tête ?

Qui sait si l’état social ou sanitaire qui est le leur aujourd’hui peut leur permettre de vivre pendant encore de nombreuses années ?

Ils ont beaucoup apporté à notre épanouissement et au rayonnement culturel de notre pays et continuent de le faire ; que le cycle de l’ingratitude de la Nation s’arrête enfin !
Par conséquent, Le Noyau Critique en appelle à plusieurs dispositions urgentes :

-         Que les autorités compétentes contribuent à faire la lumière sur les tenants et les aboutissants du décès tragique de Zouley Sangaré ;

-         Que le Ministère de la Culture, par le biais du Fonds d’Aide à la Culture, travaille à faire fonctionner un processus de prise en charge sociale et de suivi médical des artistes béninois, selon des critères bien déterminés, notamment, s’il est concrètement et scientifiquement établi leur talent incontestable, leur contribution, par la création régulière d’œuvres de l’esprit, à la matérialisation, à la diffusion et à l’immortalisation de la culture béninoise et de la présence du Bénin dans la culture universelle ;

-         Que les artistes ainsi reconnus, tous domaines confondus, bénéficient d’une visite médicale gratuite quadri-annuelle (1 fois par trimestre), garantie et payée par l’Etat ;

-         Qu’ils puissent être traités dans nos hôpitaux à des taux réellement préférentiels ;

-         Qu’ils bénéficient d’un accompagnement physique, social et sécuritaire par la mise à leur disposition d’une équipe restreinte permanente, rémunérée par l’Etat, constituée d’une infirmière de service, d’un garde-de-corps et d’un agent de courses, ce qui permettra de ne plus jamais assister au Bénin au tragique et à l’inacceptable du départ de Zouley Sangaré ;

-         Que la lutte contre la piraterie soit organisée selon une allure de sensibilisation patriotique pour que les artistes vivent de leur art au Bénin, face au développement dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ;

-         Que les précédentes dispositions soient protégées et pérennisées par une Loi qui sera votée en bonne et due forme par la Représentation Nationale.

Si nous ne voulons plus voir des artistes de notre pays subir le sort de Zouley Sangaré, il est impérieux que, tous, nous mettions la main à la pâte, pour la concrétisation de mesures qui tiennent nos créateurs de l’esprit hors et loin de toute situation peu valorisante pour leur génie et leur nom.

Cotonou, le 16 février 2013

Pour Le Noyau Critique
Le Président,

Marcel KPOGODO

jeudi 31 janvier 2013

Nomination d'un nouvel Ambassadeur du Bénin en France


Curriculum-vitae de Jules-Armand Aniambossou



Le nouvel Ambassadeur du Bénin en France a pour nom, Jules-Armand Aniambossou. Nommé au dernier Conseil des ministres du mercredi 30 janvier 2013, il remplace, à ce poste, Albert Agossou. Contrairement à celui-ci, le nouveau promu a un profil essentiellement occidental, étant un Béninois cumulant la double nationalité béninoise et française. Il est considéré comme l'homme qui permettra à Boni Yayi d'avoir des entrées plus faciles à l'Elysée de François Hollande. Lisez plutôt :



Jules-Armand Aniuambossou
SECRETAIRE GENERAL POWEO

Haut-fonctionnaire:Sous-préfet, Directeur de Cabinet de Préfet de Région
Ministère de l'Intérieur - CORPS PRFECTORAL



Juin 2006 – Juillet 2007 (1 année 2 mois)
Sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Champagne Ardenne, préfet de la Marne en charge de l'ordre public, de la sécurité publique, de la coordination interministérielle de la communication des services de l’Etat.



Ce poste est un endroit exceptionnel d’observation qui « nécessite d’être dans le rythme territorial, où il faut savoir anticiper, agir vite et de manière ordonnée avec méthode et rigueur». 
Le directeur de cabinet est l’élément réactif et opérationnel de l’équipe rapprochée du préfet à qui revient la gestion de l’actualité et à ce titre, il doit assurer avec disponibilité et sens de la responsabilité, la gestion de l’urgence avec son corollaire de poussées d’adrénaline ressenties dans les situations les plus tendues qui confèrent un certain charme au métier.
Sous-préfet, Secrétaire Général Adjoint de la préfecture du NORD (59)


Ministère de l'Intérieur - Corps préfectoral
Mars 2004 – Juin 2006 (2 années 4 mois)

Sous-préfet en charge du pilotage de deux directions importantes de la préfecture : la Direction de la Réglementation et des Libertés Publiques (DRLP) et la Direction de l’Administration Générale et de l’Environnement (DAGE).



* Contacts réguliers avec les médias et très fréquents avec de nombreux partenaires: élus nationaux et locaux, chefs d’entreprises, cabinets et directions des principaux ministères, chefs des services déconcentrés, responsables des chambres consulaires, différentes fédérations (chasse, agriculture…), milieux associatifs.


Poste qui permet de développer des capacités, d’abord, de management d’équipes nombreuses confrontées à des attentes fortes de publics variés et sensibles, ensuite d’écoute et de pédagogie face à l’expression de légitimités contradictoires, opposant souvent intérêt général et intérêts particuliers.

Responsable des aides à l’investissement des PMI
Ministère de l'Industrie - DARPMI



Janvier 2000 – Décembre 2001 (2 ans)
Ingénieur de l’Industrie et des Mines à la Direction de l’action régionale, de la petite et moyenne entreprise (DARPMI) au Ministère de l’Industrie, responsable des aides à l’investissement des PME
A ce titre, 
-Référent des DRIRE, interlocuteur privilégié de la DIACT (ex-DATAR)
- Contribution aux négociations communautaires 
- Pratique des réunions interministérielles
INGENIEUR DE L'INDUSTRIE ET DES MINES


DRIRE CENTRE

Septembre 1992 – Octobre 1999 (7 ans 2 mois)
Ingénieur de l’industrie et des mines à la direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE), région CENTRE avec les responsabilités de chef de service suivantes:



* Actions et programmes destinés au développement économique des PMI, 
*Intelligence économique
* Inspecteur des installations classées pour la protection de l’environnement 
* Responsabilités techniques et d’expertises (métrologie, appareils à pression, environnement)
* Chef de projets et travail en réseau sur des sujets structurants (schéma carrière, plan d’élimination des déchets industriels) avec des partenaires privés et publics.

Ingénieur d'Etudes
Altadis

Septembre 1989 – Septembre 1992 (3 ans 1 mois)
Ingénieur d’études chez ALTADIS (ex SEITA) :
* Conception de nouveaux produits et de dispositifs de contrôles sur les cigarettes
* Conception et mise en oeuvre de la politique qualité produits
* Représentation de l’entreprise au sein des instances nationale- AFNOR- et internationale – ISO- de normalisation. 



Dans le cadre de ces activités, j’ai effectué de nombreux déplacements à l’étranger qui ont constitué autant d’occasions de m’enrichir d’autres cultures, modes de pensée et manières de faire.

EDUCATION



Ecole nationale d'Administration
2002 – 2004
Formation d'INGENIEUR avant de faire l'ENA:
ECOLE DES MINES DE DOUAI
Activities and Societies: Membre de la délégation des élèves Membre du CA de l'ENA
Ecole des Mines de Douai
ingénieur, métrologie, qualité



1986 – 1989
Activities and Societies: Réprésentant des élèves au comité de direction de l'école