mardi 26 juin 2012

Les prémices d’un rapprochement politique entre Boni Yayi et Adrien Houngbédji


Tractations éventuelles pour l’entrée du Prd dans le Gouvernement


Adrien Houngbédji en passe de tomber dans le piège de Boni Yayi


Un peu plus d’un an après son échec à l’élection présidentielle de mars 2011, Adrien Houngbédji serait selon certaines rumeurs en négociation très avancée avec Boni Yayi afin de prendre la place de Pascal Irénée Koupaki à la Primature. Une hypothèse, qui si elle était avérée, constituerait une grosse pêche pour le Chef de l’Etat, mais pas forcément pour son ancien challenger. 




De gauche à droite : Adrien Houngbédji et Boni Yayi, lors d'une rencontre en mai dernier 


En février dernier, lors du 3ème congrès ordinaire du Parti du renouveau démocratique (Prd) qu’il préside, Adrien Houngbédji martelait à qui voulait bien l’entendre que le Prd était bel et bien enraciné dans l’opposition. Deux mois plus tard, et ce en s’inscrivant toujours dans la même logique, son parti annonçait qu’il avait décidé d’enclencher auprès du Ministère de l’Intérieur les démarches devant lui permettre de s’enregistrer en tant que formation politique officiellement membre de l’opposition. Alors, le fait qu’aujourd’hui le pays bruisse de rumeurs sur des négociations entre le pouvoir actuel et le Prd laisse songeur. Soit, c’est une information avérée, et donc distillée par certains au sein de l’opinion pour mettre fin à des négociations déjà bien avancées entre Boni Yayi et Adrien Houngbédji ; ou bien c’est une pure intoxication dont le but est de mettre le Prd devant ses responsabilités d’opposant qu’il se soit d’assumer, alors que la cohorte des soutiens à Boni Yayi grandit de jour en jour. 


Boni Yayi à bon compte ! 


Au-delà de ces conjectures, c’est le Chef de l’Etat qui remporterait largement la mise politique si son ancien challenger lors des scrutins présidentiels de 2006 et 2011, devenait l’un de ses ministres. En difficulté depuis plusieurs mois sur le front intérieur, il terminerait encore plus facilement en roue libre son mandat qu’il achèvera dans moins de quatre ans. Quant à Adrien Houngbédji, il sèmerait le trouble dans son électorat dans le principal vivier se trouve à Porto-Novo, la capitale politique du Bénin. Agé aujourd’hui de 70 ans et donc disqualifié pour la joute présidentielle de 2016, il offrirait sur un plateau d’or à Boni Yayi son parti. Or, il pouvait d’ores et déjà l’organiser afin qu’il reprenne grâce aux jeux des alliances politiques le pouvoir en 2016. Cette fiction politique abreuvée depuis quelques semaines par ces rumeurs, peut s’avérer encore plus néfaste pour Adrien Houngbédji, lorsqu’il serait débarqué sans coup férir du Gouvernement quelques temps après qu’il y soit entré.


Bernado Houenoussi

Zoom sur quelques métiers à risque


Activités professionnelles


Quelques métiers en prise au quotidien avec des risques


Dans les principales agglomérations béninoises, des milliers de personnes exercent différentes professions pour lesquelles elles encourent un danger pour leur santé, et ce, à court, moyen et long terme. 

                                                        Un mécanicien réparant une moto
                                                         Photo: Bernado Houenoussi



                                                         Un apprenti mécanicien en plein travail
                                                                                   Photo : Bernado Houenoussi


Ils sont entres autres, mécaniciens, maçons et menuisiers et travaillent depuis plusieurs années dans l’informel. Mais s’ils ne veulent pas y penser, c’est surtout leur santé qui est danger parce qu’ils ne prennent aucune mesure de sécurité au travail. Nous sommes dans le quartier de Vodjè, où Florent exerce en tant que mécanicien depuis quinze ans déjà. Au quotidien, son job consiste à réparer les motos à quatre temps dont le nombre augmente sans cesse à Cotonou. Mais, Florent inhale les gaz d’échappement des engins pour lesquels son « expertise » est sollicitée. Un tee-shirt et un pantalon noircis de part et d'autre par l’huile à moteur utilisée par les motos, constituent son tenue de travail. Très gai, il affirme n’aller à chez le médecin que lorsqu’il ressent des symptômes du paludisme ou d’autres maladies. Mais jamais, il n’a fait check-up pour se faire idée sur l’état de ces différentes fonctions vitales. 


Un brin fataliste


Quant aux maçons, ils sont constamment aux prises avec le ciment fait à base de calcaire et utilisé pour fabriquer les briques dont ils se servent lors de la construction des maisons. Les menuisiers, absorbent par la voie respiratoire les fins débris de la sciure du bois qu’ils utilisent pour fabriquer les tables, lits et autres bancs. De Florent, aux maçons et aux menuisiers, tous ont eu à un moment cette pointe de fatalisme, qui témoigne du fait qu’ils étaient conscients du danger qu’ils encouraient. Laissés à leur propre sort par l’Etat, chacun d’eux s’échinent à se protéger en utilisant des moyens rudimentaires. Accessoirement, Albert, le maçon utilise un cache-nez, alors que Samson le menuisier nous confie qu’il prend à la fin de chaque semaine deux à trois de « lait peak ». Pères de familles pour la grande majorité d’entre eux, ils sont assez souvent le principal soutien financier de leurs enfants et compagnes. Les ennuis de santé qu’ils pourraient donc avoir dans quelques années, constituent valablement un motif d’inquiétude. En effet, cela est susceptible de remettre en cause l’avenir de toutes ces personnes qui dépendent d’eux.


Bernado Houenoussi

L’immatriculation des motos


Ministère des Transports et des travaux publics


La plaque minéralogique, bientôt obligatoire pour toutes les motos ?


Alors qu’il était présentait la semaine dernière devant les députés une communication sur l’immatriculation des véhicules au Bénin, Lambert Koty se serait vu suggérer une réforme destinée à rendre obligatoire celle de toutes les motos au Bénin. 


Une moto non immatriculée

 
Photo : Bernado Houenoussi


L’information est passée presque inaperçue, mais il ne serait pas étonnant que le parlement décide de rendre obligatoire dans les prochains mois l’immatriculation de toutes les motos circulant sur le territoire béninois. Pour ce faire, Sacca Lafia, député membre de la mouvance présidentielle aurait invité le Ministre des Transports à intégrer ce point sur la liste des réformes prévues par son ministère. A l’heure actuelle, les engins ayant une plaque minéralogique peuvent se compter sur les doigts d’une main. En effet, certains de ceux qui n’ont pas encore fait cette démarche auprès des services compétents en la matière, estiment qu’une plaque minéralogique rendrait laide leurs motos. Mais pour le moment, la dite mesure attendra encore étant donné qu’aucun des points inscrits à l’ordre du jour de la session ordinaire du parlement qui a débuté depuis avril dernier n’y est pas à proprement parlé relatif. 


Bernado Houenoussi

mardi 19 juin 2012

Les tractations pour la correction du fichier électoral


Pour les élections municipales de 2013


La refonte de la Lépi est-elle possible ?


Décriée par les opposants de l’époque lors des élections présidentielles et législatives de 2011 pour lesquelles elle a fait office de fichier électoral, la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) est depuis quelques mois au centre de toutes les attentions des acteurs politiques. S’il y a aujourd’hui un consensus pour qu’elle soit corrigée, la classe politique traine encore les pas pour acter concrètement cela. 

                                                     Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois



                                              Adrien Houngbédji, Président du Prd

                                          
                                   Bruno Amoussou, Président de l'Union fait la nation


Dans moins de 10 mois, les béninois iront aux unes pour les élections municipales. Mais le feront-ils avec une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) corrigée, ou avec la liste en l’état qui a été utilisée lors des scrutins présidentiels et législatifs de l’année dernière ? Telle est la principale question qu’on peut se poser alors que la mouvance présidentielle et l’opposition se donnent le change pour proposer la meilleure alternative pour que les nombreuses failles notées au niveau de la Lépi soient revues. Or le défi à relever est grand, car il s’agit d’inscrire sur cette liste tous les citoyens béninois dont les noms ne figurent pas là-dessus. Mais à l’allure où vont les choses, il n’est pas à exclure qu’on soit obligé d’utiliser la Lépi en l’état dans quelques mois. En effet au-delà des propos tenus par les deux camps, rien ne prouvent qu’ils aient chacun un double intérêt. L’Union fait la nation (Un), a entre autres mis sur le compte des multiples imperfections qu’elle a décelé depuis l’année dernière sur cette liste, la cause de son échec lors des élections présidentielles et municipales de mars et avril 2011. La mouvance présidentielle a toujours défendu bec et ongles la Lépi, et en tout état de cause ne verrait pas forcément d’un mauvais œil que rien ne soit fait en fin de compte sur cette liste. Or, elle est censée être utilisée lors des scrutins qui se tiendront jusqu’en 2020. Quoi qu’il en soit, les citoyens omis depuis un an attendent d’être inscrits sur la Lépi.


Bernado Houenoussi

Une exposition sur la flagellation


Vernissage de Richard Korblah


Un autre regard sur la flagellation à travers les peuhls


Depuis le 14 juin dernier et jusqu’à septembre prochain, se tient à l’Institut français du Bénin (Ifb) une exposition portant sur le thème de la flagellation. Richard Korblah qui en est l’auteur, propose au public de découvrir l’usage que les peuhls font de la flagellation, un acte généralement considéré comme punitif.


                                                 Baaba Piray, le père de la flagellation

                                                      Bamire, celui qui sera initié

                                             Inna Piray, la mère de la flagellation


                                         Kellire, celui qui dirige la flagellation


Les peuhls nomment la flagellation « piray », et l’a considèrent comme un rite d’initiation à la vie pour tous les hommes de leur communauté dès qu’ils ont 15 ans. Le « Piray », met aussi en scène plusieurs personnages. Il s’agit entre autres du « Baaba Piray », de « Inna Piray »  et de  « Kellire ». Les deux premiers sont les pères et mères et de la flagellation, tandis que le « Kellire » l’a dirige. Celui qui doit être initié à cette occasion porte le nom de « Bamire » et le père suprême de ce rite se nomme « Alkaadji ». Plus qu’un rite, c’est un spectacle qui se tient chaque année de décembre à janvier et qui est organisé par les peuhls de la région des collines. Pour la circonstance, Richard Korblah est allé à la rencontre de cette ethnie dans les villes de Savè, Glazoué, Pira, Dassa-Zounmè et Tchétti qui sont situés dans le département des Collines. Ces peuhls ont la particularité de mener une vie nomade. Ces spectacles ne se tiennent pas au même moment dans chacune de ces agglomérations, mais plutôt de façon itinérante souligne Richard Korblah. Et d’ajouter que « étape d’initiation est organisé depuis le 16ème siècle ». A chaque fois, un grand cercle est tracé et les personnages concernés s’y positionnent. Mais au fur et à mesure, il se rétrécit parce que le public se rapproche de plus en plus de ceux-ci. Richard Korblah a particulièrement remarqué que le « Bamire » sourit même lorsqu’il saigne en recevant des coups. Cette exposition présente aussi tous les personnages du « Piray » tels qu’ils se présentent.


Bernado Houenoussi

La côte de l’équipe nationale de football du Bénin


Après les deux rencontres des éliminatoires de la coupe du monde de 2014 au Brésil


Les joueurs béninois redorent leur blason

(Le classement Fifa de juin leur donne aussi du baume au cœur)


Les 03 et 10 juin derniers, l’équipe nationale de football du Bénin affrontaient le Mali et le Rwanda respectivement à Cotonou et à Kigali(Rwanda). Ces deux matches qui comptaient pour les éliminatoires de la coupe du monde de 2014 au Brésil, ont permis aux Ecureuils de reprendre du poil de la bête.


                               L'équipe nationale de foottball du Bénin


Une victoire sur le score d’un but à zéro contre le Mali à Cotonou et un match nul (1-1) face au Rwanda à Kigali, tel est le bilan brut qu’on peut mettre à l’actif des Ecureuils. Sur 06 points possibles, ils en ont engrangés quatre et occupent la première place du groupe H où ils sont. Non qualifiée pour la dernière Coupe d’Afrique des nations (Can) qui a eu lieu du 21 janvier au 12 février dernier au Gabon et en Guinée-Equatoriale, l’équipe nationale de football du Bénin revient de loin. En effet, sa dernière victoire lors d’un match international remonte loin. Au-delà de leur récente performance, les joueurs béninois sont tenus de continuer dans la même  dynamique lors du prochain match qu’ils joueront en mars 2013 à Alger contre l’Algérie. Cette rencontre sera la dernière pour le compte des matches de la phase aller des éliminatoires de la coupe du monde de 2014. 


Le classement Fifa tombe à point nommé


Le 06 juin dernier, la Fédération internationale de football associations (Fifa) a publié son classement pour le mois de juin. Le Bénin y occupe la 72ème place au plan mondial, et se classe 17ème si on considère uniquement les 53 pays Africains qui sont affiliés à la Fifa. Or en tenant du compte du classement daté du mois de mai 2012 où il n’était que 124ème, le Bénin fait un bon de 52 places et enregistre la meilleure progression faite entre mai et juin dernier par un pays Africain. Aussi au regard des classements publiés depuis le début de cette année par la Fifa, sa position n’oscillait qu’entre la 136ème et la 124ème place. Les derniers résultats des Ecureuils et le classement Fifa, constituent à n’en point douter un motif de satisfaction pour les dirigeants actuels de la Fédération béninoise de football (Fbf). En effet, elle est secouée depuis décembre 2010 par une crise sur laquelle la Cour d’appel de Cotonou devrait se prononcer ce 21 juin. Quoiqu’il en soit, l’échec du Bénin le 17 juin dernier à Cotonou face à l’Ethiopie lors du 1er tour des éliminatoires pour la Can 2013 est tombé comme un cheveu sur la soupe. 

  
Bernado Houenoussi

mardi 12 juin 2012

Les enjeux des élections municipales de 2013 à Cotonou


A moins de 10 mois des élections municipales et locales


La Rb va-t-elle perdre Cotonou ?


En janvier 2013, cela fera 10 ans que Nicéphore Soglo a pris les rennes de la ville de Cotonou. Elu et réélu dans un fauteuil, respectivement en 2003 et 2008, le scrutin municipal de l’année prochaine ne s’annonce pas forcément sous les mêmes auspices pour lui et son parti la Renaissance du Bénin (Rb).



La façade de la mairie de Cotonou 

Photo : Bernado Houenoussi


Lors de l’élection présidentielle de mars 2011, Boni Yayi et Adrien Houngbédji qui était alors soutenu par Nicéphore Soglo, ont fait pratiquement jeu égal à Cotonou. Depuis, la donne politique a changé avec l’entrée de la Renaissance du Bénin (Rb) au sein de la mouvance présidentielle. Mis à part cela, Adrien Houngbédji, qui demeure toujours aux commandes du Parti du renouveau démocratique (Prd), s’inscrit résolument dans l’opposition. Mais, il peut surtout se targuer d’avoir une forte assise dans les 1ers, 2èmes, 3èmes et 4èmes arrondissements de la ville de Cotonou. De ce fait, Adrien Houngbédji espère bien jouer les trouble-fête lors des prochaines élections municipales, et rendre par ricochet à la Rb la monnaie de sa pièce. En effet, le Président du Prd, rend entre autres la Rb responsable de son échec lors du scrutin présidentiel de l’année dernière. Outre cela, la formation politique de Nicéphore Soglo, n’est pas forcément en odeur de sainteté au sein de la mouvance présidentielle dont certains membres le voient comme un ouvrier de la 25ème heure. Or, les élections municipales et locales constituent par leur nature, un scrutin dont les enjeux sont particuliers. Si Boni Yayi donnait éventuellement la consigne de soutenir la Rb, rien ne prouve que cette injonction présidentielle soit suivie. Autant de faits, qui sont susceptibles de remettre en cause la majorité absolue que détient actuellement à elle seule, la Rb au sein du conseil municipal de Cotonou. Nicéphore Soglo devra donc mouiller de nouveau sa chemise afin de permettre à son parti de rééditer une performance identique à celles de 2003 et 2008. Ainsi, il s’épargnera pour le contrôle de la capitale économique du Bénin des alliances politiques qui pourraient constituer pour lui une vraie couleuvre à avaler.


Bernado Houenoussi

Une activité découlant de celle des opérateurs Gsm au Bénin


Revente à la sauvette de cartes Sim à Cotonou


Quel sort pour les acteurs de ce secteur informel?


Une dizaine d’années après l’installation du 1er réseau Gsm au Bénin, le nombre des abonnés au téléphone mobile connait depuis cette date une augmentation constante. Outre les sociétés de téléphonie mobile et les autres acteurs qui évoluent dans un cadre légal, d’autres se sont aussi faits une place au soleil mais au détriment de la loi. 


Des portables exposés dans une vitrine

Photo : Bernado Houenoussi


En parcourant les abords des agences des opérateurs Gsm qui sont notamment situés aux quatre coins de la ville de Cotonou, on remarque facilement ces jeunes hommes et femmes qui tiennent en main des kits de connexion qu’ils proposent aux passants. Avec parfois une attitude qu’on peut assimiler à du racolage actif, ils courent à gauche et à droite afin d’attirer ces personnes qu’ils considèrent avant tout comme des clients potentiels. Le principe de cette activité informelle qui a pilon sur rue depuis 04 à 07 ans est simple : il s’agit de vendre ces kits de connexion qui comportent souvent une carte Sim, une plaquette et un guide d’utilisation. La personne qui s’en procure, n’a donc plus besoin d’aller dans l’agence de l’opérateur mobile dont il souhaite devenir un abonné. Au demeurant, il ne leur présente aucun document officiel pouvant attester de son identité. Les revendeurs de ces kits de connexion, ont quant à eux un circuit plus ou moins officiel, où ils achètent ce produit par lots de centaine. Au grand dam du danger qu’ils courent lorsqu’ils se postent à certaines artères principales de la ville de Cotonou, ils ont fait de cette activité un moyen pour joindre les deux bouts. Tolérés par ces sociétés dont ils occupent dès le début de la journée la devanture, on retrouve entre autres parmi eux des déscolarisés et des personnes au chômage. 


Une amorce de reconversion ? 


Depuis le dernier trimestre de l’année 2010, l’Autorité transitoire de régulation des postes et télécommunications (Atrpt), a demandé aux 05 opérateurs Gsm exerçant aux Bénin de procéder à une identification de tous leurs abonnés. Si les principaux concernés ont tôt de se plier à cette demande, cette opération pouvait éventuellement sonner le glas de l’activité de revente de cartes Sim, car dorénavant tous les propriétaires de cartes Sim devaient être identifiés. Or cette idée, va à l’encontre du principe de base de la revente à la sauvette de cartes Sim. Près de deux ans après, les revendeurs de cartes Sim n’ont pas à s’en faire pour l’avenir. Néanmoins, on remarque aussi qu’une frange non négligeable de ces personnes vend aussi depuis deux à trois ans des téléphones portables qu’ils disposent dans des vitrines bien achalandées. C’est le cas de Thierno, qui a débuté dans la vente de cartes Sim depuis 2007. « Depuis près de deux ans, j’ai pu m’offrir cette vitrine », nous confie t-il. « C’est une nouvelle activité qui s’ajoute à celle que je faisais avant » continua t-il. C’est la principale source de revenus de ce jeune homme âgé de 29 ans qui a arrêté ses études en classe de 3ème


Bernado Houenoussi

La saison des pluies


Période des pluies diluviennes


Cotonou toujours en quête d’une solution contre l’inondation


Depuis deux mois et particulièrement durant ces deux dernières semaines, les averses sont tombées particulièrement drues sur le Bénin. A Cotonou, les premières conséquences ont tôt fait de poindre leur nez.

Un collecteur d'eau à Cotonou
 
Photo : Bernado Houenoussi


Agla, Fidjrossè et Akpakpa, des quartiers de Cotonou subissent depuis plusieurs semaines les désagréments qui découlent des pluies qui tombent sur la ville. Aussi, bon nombre des maisons situées dans les zones marécageuses de Cotonou sont déjà inondées. Leurs habitants sont donc contraints de quitter leur cadre habituel de vie. Outre cela, la mairie de Cotonou a de nouveau mis en branle son programme dénommé « Cotonou en campagne contre les inondations » ou 3 CI. Comme durant les précédentes années, il consiste essentiellement dans le curage des caniveaux et le remblaiement en sable des rues de plusieurs quartiers de la ville. Mais le problème de l’inondation au Bénin et principalement à Cotonou, est un sujet qui revient chaque année lors de la saison des pluies. Les autorités locales et celles de l’Etat central, n’y trouvent que des solutions théoriques pour le moment. L’autre question, est liée au financement de tous les plans qui sont évoqués par les uns et les autres, car ceux qui en parlent attendent implicitement une manne financière qui viendrait de l’extérieur.  Récemment, Placide Azandé, le Préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, et Léhady Soglo, le 1er adjoint au maire de Cotonou ont visité ensemble plusieurs quartiers de Cotonou qui sont fréquemment inondés. Une descente, qui n’est que de l’ordre du symbolique. 


Bernado Houenoussi