mardi 8 mai 2012

Les tourments de la mouvance et de l'opposition


Politique


La mauvaise passe de Boni Yayi et de l’Union fait la nation


Depuis plusieurs mois, le Chef de l’Etat est empêtré dans plusieurs dossiers. Entre autres, il s’agit d’une part, de celui relatif à la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi), et d’autre part, de celui qui concerne la révision de la Constitution. Mais alors qu’ils devraient se saisir de cette aubaine, ses opposants regroupés notamment au sein de l’Union fait la nation (Un) s’empoignent plutôt sur des questions internes à leur regroupement.


         Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois


Depuis hier, le Gouvernement a mis en application sa décision de suspendre le contrat qui le lie à la société Bénin Control Sa, chargée depuis avril 2011, et ce après un appel d’offres international de la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi). Ce rétropédalage de Boni Yayi, était presque inimaginable il y a encore quelques mois. En effet, il a pris à chaque fois les devants pour défendre depuis juillet 2011 le bien fondé du Pvi. Mis à part cela, il a battu en retraite après la levée de bouclier suscitée par son projet de révision en catimini de la Loi fondamentale. En ajoutant à cela le fait que les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire aient décidé de relancer à partir d’aujourd’hui un nouveau mouvement débrayage, le Chef de l’Etat se trouve pratiquement dans une quadrature du cercle. Le terrain est donc propice pour que ses opposants, puissent en faire une fenêtre de tir pour critiquer son action. Mais, c’est plutôt à une situation inédite qu’on assiste. En effet, l’Union fait la nation (Un) depuis sa convention nationale qui a eu lieu le 28 avril dernier, étale les profondes divergences qui existent entre les formations politiques qui l’a constituent. Tout est parti de l’intervention télévisée d’Adrien Houngbédji, à la  veille de cette  réunion de l’Un. Le Président du Parti du renouveau démocratique (Prd), y a entre autres déclaré que son parti a été le seul à financer de 2008 à 2011 les activités de l’Un, dont il était le candidat au scrutin présidentiel de mars 2011. Il en également profité pour développer les raisons pour lesquelles, le Prd ne souhait pas les partis qui constituent l’Un fusionnent afin d’en faire une formation politique. Alors que rien ne le présageait, le Prd s’est retiré des travaux de cette convention. Les autres partis politiques de l’Un en ont pris acte, et Adrien Houngbédji vient de fait de rompre les amarres avec cette union.


Bernado Houenoussi

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