mardi 3 avril 2012

Politique



Un an après le début de son second quinquennat


Un bilan mitigé pour Boni Yayi


A quatre ans du terme de son second quinquennat qui s’achèvera le 05 avril 2016, Boni Yayi aura passé ces douze derniers mois, avec des hauts et des bas.






Boni Yayi, Chef de l'Etat béninois
 


Une victoire dés le 1er tour lors du scrutin présidentiel du 13 mars 2011, et un succès tout aussi éclatant pour les élections législatives du 30 avril 2011. En gagnant ce double pari électoral, Boni Yayi était dorénavant en roue libre pour gérer tranquillement son second mandat de 05 ans. Dans le gouvernement qu’il nomme dans la foulée, il confie deux ministères régaliens à deux femmes. Adidjatou Mathys prit les rênes du Ministère de l’Economie et Marie-Elise Gbèdo devint le Ministre de la Justice. Mais dés le mois de juin, le Chef de l’Etat s’embourbe dans le conflit social né avec la grève dans l’administration publique. Il brandit à la fois contre les grévistes, la menace de la défalcation de salaire et celle de la radiation de la fonction. Mais c’est finalement Pascal Irenée Koupaki, qui vint jouer les juges de paix en réussissant à trouver un accord avec les syndicats. C’est dans ce contexte que certains importateurs des principaux produits consommés au Bénin,  soulèvent la question liée à la mise en œuvre du Programme de vérification des importations (Pvi).


Les difficultés liées au Pvi


Le Pvi a été concédé par l’Etat béninois à la société Bénin Control Sa, après qu’elle ait gagnée un appel d’offres international lancé en novembre 2010. Ce programme devait entre autres contribué, à l’amélioration des recettes douanières et à l’intensification de la lutte contre la fraude douanière. De fait, Bénin Control Sa reprenait une bonne partie des prérogatives de la douane. Mais pour les importateurs, le Pvi contribuera à une inflation. Un argument battu réfuté par Boni Yayi, tout en accusant les douaniers d’être responsables d’une évasion fiscale qu’il a évaluée à plusieurs milliards de Fcfa. Mais la mayonnaise  tarde à prendre. D'un autre côté, le Chef de l'Etat fait voter une loi interdisant aux douaniers de faire grève. En effet, ceux-ci protestaient officiellement contre le fait que certains de leurs collègues aient été violentés dans l’exercice de leurs fonctions. Mis à part cela, Boni Yayi a été contraint de descendre fréquemment au port de Cotonou afin de trouver des solutions aux nombreux blocages liés à la mise en œuvre du Pvi. Outre cela, il a fait un rétropédalage en renouant de nouveau le fil du dialogue avec les douaniers qu’il vouait jusqu’à une date récente aux gémonies.


…Et d’autres faits marquants


La grève des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire, qui vient de s’achever a mis particulièrement à rude épreuve les nerfs de Boni Yayi. C’est pourquoi, il a dû faire un forcing afin de les contraindre à reprendre les cours. Il a ainsi agité l’épouvantail de la défalcation de salaire et celui de la radiation de la fonction publique. Au parlement, il dispose d’une confortable majorité dont la solidité se vérifiera à l’aune de la position que prendra chacun de ses membres sur le projet de révision de la Constitution qui est actuellement au centre de toutes les discussions.


Bernado Houenoussi

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