mardi 10 avril 2012

La mobilisation contre la révision de la Constitution

Levée de bouclier contre la relecture de la Loi fondamentale

 

Le Gouvernement n’a rien vu venir


Boni Yayi, se serait bien passé de la mobilisation actuelle de l’opposition et de la société civile contre son projet de révision de la Constitution.



Une affiche du Front du "Sursaut patriotique"

 Une autre vandalisée


Dans la nuit du 02 au 03 avril dernier,  plusieurs des affiches disposées par le front dénommé, « Sursaut patriotique », sur certains panneaux publicitaires de la ville de Cotonou ont été déchirées. Même si les auteurs d’un tel acte sont inconnus, les regards se tournent en premier lieu vers le pouvoir actuel. En effet, sur ces affiches, trônaient le message suivant : « Touche pas à ma Constitution ». Ces actes de vandalisme qui ne tombent pas hasard, constituent d’ores et déjà un surcroit de motivation pour tous ceux qui s’opposent à la relecture de la Loi fondamentale. Ainsi de l’opposition, à la société civile et même au sein de la mouvance présidentielle, les voix s’élèvent pour dire niet à cette initiative gouvernementale. Au parlement, où Boni Yayi dispose d’une confortable majorité, ce projet de révision qui figurait parmi les points à l’ordre du jour de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, qui a eu lieu du 19 mars au 02 avril dernier, n’a pas été étudié. Aussi, ceux qui s’opposent à la relecture de la Constitution, exigent du Gouvernement qu’il veille à ce qu’il y ait un consensus national sur les contours de cette révision. Aussi, même s’il n’y a pas eu un sondage sur cette question, on peut affirmer que la grande majorité des béninois tiennent également à ce consensus. Au finish, le fait que la volonté du Gouvernement ne soit pas passer comme une lettre à la poste, lors de la session extraordinaire du parlement, est à coup sur salutaire pour la démocratie béninoise.


Bernado Houenoussi

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