samedi 28 avril 2012

Adrien Houngbédji sur Canal 3 Bénin le 27 avril 2012


Sortie médiatique d’Adrien Houngbédji


Le Président du Prd justifie les derniers choix de son parti


Interviewé dans la soirée d’hier, 27 avril 2012, par Malick Gomina et André Dossa sur Canal 3 Bénin, Adrien Houngbédji s’est longuement expliqué sur les dernières prises de position du Parti du renouveau démocratique (Prd).


Adrien Houngbédji, Président du Prd


Ces derniers mois, le Parti du renouveau démocratique (Prd) a décidé entre autres, de créer son propre groupe parlementaire et de s’enregistrer officiellement auprès du Ministère de l’Intérieur comme membre de l’opposition. Deux actes forts qui ont suscités des réactions très mitigées au sein de l’Union fait la nation (Un) dont il est membre. Hier sur Canal 3 Bénin, c’est un argumentaire implacable qu’à développer Adrien Houngbédji pour justifier ce choix. Pour lui, depuis les scrutins présidentiels et législatifs de mars et d’avril 2011, la donne politique a changé au sein de l’Un. En effet, la Renaissance du Bénin (Rb) d’une part, et les députés Edmond Agoua et Cyriaque Domingo d’autre part, ont décidé de rompre les amarres avec l’union. C’est pourquoi, il croit qu’il est plus judicieux que les partis membres de l’Un aillent en solo aux élections municipales de l’année prochaine, afin de savoir ce qu’ils pèsent électoralement. Adrien Houngbédji, a reconnu que deux tendances s’opposaient actuellement au sein de l’Un. Il y a les tenants d’une fusion des formations politiques, tandis que d’autres ont opté pour une simple alliance politique. Le Prd est sur cette ligne parce que, tous les partis de l’union ne s’inscrivent pas résolument dans l’opposition au pouvoir actuel. Il affirme avoir demandé à plusieurs reprises à Bruno Amoussou le Président de l’Un, si elle était effectivement dans l’opposition. Et à chaque fois, celui-ci ne lui aurait donné que des réponses évasives. Une position qu’il a semblé comprendre étant donné que Bruno Amoussou, ne connait pas l’option faite par les autres partis membres de l’Un. Ainsi, Adrien Houngbédji n’exclut pas que certains d'entre eux soient tentés d’entrer au Gouvernement, alors que « le Prd n’a jamais lorgné vers la mouvance présidentielle ». Et d’ajouter que « l’Un était à la croisée des chemins », parce que « les thèses » concernant son avenir  « sont différentes » mais que le Prd voulait « toujours rester dans l’Un ».


Bernado Houenoussi

mardi 24 avril 2012

Des bisbilles entre les membres de l’Union fait la nation


Remous au sein de l’Union fait la nation


Une lune de fiel entre le Prd et le Madep


En annonçant le 12 avril dernier, qu’il s’inscrivait résolument dans l’opposition, le Parti du renouveau démocratique (Prd) était loin d’imaginer que son choix ne conviendrait pas à certains membres de l’Union fait la nation (Un), dont le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep). En effet, Louis Vlavonou, un député de ce parti, ne tarda pas à dire tout le mal qu’il en pensait.






La jarre trouée : le symbole de l'Union fait la nation



Louis Vlavonou, était l’un des orateurs de la conférence de presse organisée le 16 avril dernier par le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), et ce, en prélude à son 3ème congrès ordinaire qui a eu lieu les 20 et 21 avril derniers. En s’insurgeant avant cette conférence de presse, contre le fait que le Parti du renouveau démocratique (Prd) ait décidé de se faire enregistrer auprès du Ministère de l’Intérieur en tant que membre de l’opposition, le député avait déjà ouvert une brèche. Il en a profité pour tacler le Prd, pour le fait qu’il ait décidé quelques semaines auparavant de créer son propre groupe parlementaire. Du coup, ce parti rompait les amarres avec les autres députés avec qui ses 09 élus constituaient le groupe parlementaire de l’Union fait la nation (Un). Si le Prd a balayé d’un revers de la main ces propos de Louis Vlavonou, il n’en demeure pas moins qu’il a opté pour une stratégie politique indépendante de l’Un, et ce même s’il affirme être toujours membre de cette union. Ce n’est donc pas une surprise, s’il souhaite que l’Un soit une simple alliance des formations politiques qui l’a constituent, au lieu que ces partis fusionnent. Une option logique, parce que le Prd aspire en filigrane à reprendre le pouvoir en 2016. A quatre ans de cette échéance électorale, celle-ci demeure quoi qu’il en soit une équation à plusieurs inconnus.


Bernado Houenoussi

Administration publique béninoise


Semaine nationale du service public


Une initiative sans lendemain ? 


Appuyé par le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud), le Gouvernement béninois a organisé du 16 au 20 avril dernier, la semaine nationale du service public.


 
Le siège de la Mairie de Cotonou,

Photo: Bernado Houenoussi


Une banderole devant la Direction de la Formation et de la qualification professionnelle à Cotonou


Photo : Bernado Houenoussi


L’objectif principal de cette initiative, était de faire découvrir aux béninois les services publics qu’ils fréquentent quotidiennement. Outre cela, elle devait permettre « d’œuvrer ensemble pour l’amélioration continue de la qualité du service public ». En effet, il est de notoriété publique que les béninois ne sont pas satisfaits de la prestation de leur service public. Les uns et les autres, se plaignent régulièrement du très mauvais accueil qu’ils y reçoivent la plus part du temps. Les mêmes personnes taxent à tort ou à raison, les agents de ces services d’être démotivés parce que ceux-ci auraient la garantie de l’emploi, parce qu’ils seraient tous des « fonctionnaires ». Il en découlerait le fait qu’ils se croient tout permis, et donc être en droit de ne pas bien exécuter le travail pour lequel ils sont payés. Mais la corruption demeure aussi un problème récurrent dans les services publics, car elle est un passage quasi obligé afin de pouvoir se faire délivrer rapidement tel ou tel autre document. Aussi, il est maintenant question de savoir les actions fortes qui suivront l’initiative relative à la semaine nationale du service public. Car sans cela, elle n’aura alors servi à rien. 


Bernado Houenoussi

Le naufrage des clubs béninois dans les compétitions africaines de football


Participation des clubs béninois aux joutes africaines de football


Un cuisant échec comme à l’accoutumée


L’As Tonnerre de Bohicon et les Dragons de l’Ouémé, participaient respectivement cette année, à la Ligue africaine des champions et à la Coupe de la confédération. Mais sans grande surprise, l’un et l’autre ont été très tôt éliminés.


L'équipe de l'As Tonnerre de Bohicon

Photo : Miguel Gnimassou


Les années se suivent et elles se ressemblent pour les clubs béninois, à chaque fois qu’ils participent à des compétitions africaines de football, dont ils sortent rapidement par la petite porte. Ainsi, le Stade malien de Bamako vient d’éliminer l’As Tonnerre de Bohicon, lors des 16èmes de finale de la Ligue africaine des champions. Quant aux Dragons de l’Ouémé, qui étaient engagés pour la Coupe de la confédération, ils ont été éliminés dés le 1er tour de cette compétition. Mis à part cela, les résultats obtenus par l’As Tonnerre de Bohicon et les Dragons de l’Ouémé, sont à l’image de ceux de l’équipe nationale de football depuis la Coupe d’Afrique des nations (Can) de 2010 au quelle elle a participé. Absente de la Can 2012 qui a eu lieu au Gabon et en Guinée-Equatoriale, il ne serait pas surprenant qu’elle ne parvienne pas à se qualifier pour la Can 2013 qui se jouera en janvier prochain en Afrique du sud. 


Bernado Houenoussi

mardi 17 avril 2012

Boni Yayi nouveau Ministre de la Défense, et après ?


Auto-nomination de Boni Yayi au poste de Ministre de la Défense


Un coup d’épée dans l’eau


En décidant depuis le 10 avril dernier de prendre les commandes du Ministère de la Défense, Boni Yayi entendait marquer de nouveau les esprits et plus largement l’opinion publique. Mais cette initiative n’a qu’une portée limitée.


Issifou Kogui N'Douro, Ministre d'Etat chargé des Affaires présidentielles


Le régime présidentiel instauré par la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, confère à Boni Yayi comme à ses prédécesseurs trois casquettes : Président de la République, Chef de l’Etat et Chef du Gouvernement. L’article 54 de la même Loi fondamentale donne également au président, le droit de disposer de l’administration et de la force armée, mais surtout d’être le responsable de la défense nationale. Le léger remaniement ministériel orchestré par Boni Yayi le 10 avril dernier, n’est donc qu’un effet de manche puisqu’il s’est auto-nommé Ministre de la Défense nationale, un domaine dont il est déjà au regard de la Constitution le premier responsable. De plus, la nomination d’Issifou Kogui N’Douro, l’ex titulaire du portefeuille ministériel de la Défense nationale, comme Ministre d’Etat chargé des Affaires présidentielles, est la preuve que c’est en fait lui qui continuera de gérer toutes les questions liées à la défense nationale. En effet, cette question fait partie des affaires présidentielles, dont Issifou Kogui N’Douro a dorénavant la charge. Si depuis une huitaine de jours, les commentaires vont bon train sur les tenants et aboutissants de cette décision du Chef de l’Etat, elle est surtout paradoxale alors que le Bénin jouit depuis plus de 22 ans d’une stabilité sur le plan politique et peut se targuer d’être un Etat démocratique depuis cette date. Au pouvoir depuis plus de 06 ans, Boni Yayi qui survend l’image du président actif et au four et au moulin, court au finish le risque de ne plus pouvoir contrôler quelque chose. Aurait-il la boulimie du pouvoir ? 


Bernado Houenoussi

Après la déclaration du Prd le 12 avril 2012


Suite à l’officialisation de son appartenance à l’opposition


Le Prd prend date pour 2016


Le Parti du renouveau démocratique (Prd), a su habilement utilisé le créneau médiatique que constituait l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le 12 avril dernier, pour annoncer qu’il s’inscrivait résolument dans l’opposition à Boni Yayi. Une décision qui annonce d’ores et déjà, sa volonté de reconquérir le pouvoir dans 04 ans.


Adrien Houngbédji, Président du Prd


Un an après la défaite d’Adrien Houngbédji au scrutin présidentiel de mars 2011, le Parti du renouveau démocratique (Prd) qu’il dirige depuis près d’une vingtaine d’années vient de trancher enfin dans le vif, en décidant de s’opposer officiellement au pouvoir actuel. De la parole aux actes, il a annoncé qu’il avait déjà enclenché auprès du Ministère de l’Intérieur, les démarches nécessaires afin de se faire enregistrer comme une formation politique militant dans l’opposition. Avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 2016, le Prd devra choisir un candidat, alors qu’Adrien Houngbédji est officiellement disqualifié pour le dit scrutin par la Constitution, parce qu’il est aujourd’hui âgé de 70 ans. Outre cela, celui-ci devra peser de tout son poids pour que le candidat qui briguera la magistrature suprême, fasse l’unanimité au sein du Prd. Mais avant tout, son parti doit faire ses preuves en tant que membre de l’opposition. Le Prd devra également prouver au-delà de son électorat traditionnel, qu’il peut être une alternative crédible en 2016 où les cartes du jeu politique seront redistribuées. Une tâche qui ne sera pas de tout repos, alors que Boni Yayi est soupçonné à tort ou à raison de vouloir rempiler en 2016. 


Bernado Houenoussi