Dans l’optique du
scrutin présidentiel de mars 2016
Des coups bas en
perspective dans la Mouvance
Les différents échanges
qui ont ponctué la « retraite
parlementaire » qui a eu lieu la semaine dernière à Parakou, ont
permis de se rendre compte d’un fait qui était loin d’être acquis. Les députés
de la mouvance soutiennent leurs collègues de l’opposition qui mettent en garde
contre une révision opportuniste de la Constitution.
Mathurin Nago, Président de l'Assemblée nationale
Le projet de loi sur la
révision de la Constitution faisait, entre autres, partie des points qui ont
été abordés lors de cette « retraite
parlementaire ». Ainsi, bon nombre des députés de la mouvance
présidentielle ne sont pas forcément prêts à appuyer une révision de la Constitution,
qui permettrait éventuellement à Boni Yayi de rempiler en 2016. Comme leurs
collègues de l’Opposition qui craignent un scénario à la sénégalaise, les
députés proches du pouvoir ont soulevé la même inquiétude. C’est d’ailleurs
pourquoi ils ont signifié qu’ils allaient veiller au grain. Dans le même temps,
ces députés se préparent déjà à la redistribution des cartes politiques et, ce,
dans la perspective de l’élection présidentielle de mars 2016. Les supputations
vont également bon train sur la personnalité que le chef de l’Etat pourrait
désigner comme étant son dauphin. Même si une telle échéance est encore
lointaine, rien ne prouve que la discipline de groupe soit respectée au moment
où Boni Yayi fera son choix. En effet, il n’est pas évident que la personne
qu’il choisira ait les faveurs de l’ensemble des membres de la mouvance
présidentielle qui est très large et diverse.
Bernado
Houenoussi
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