mardi 3 janvier 2012

L’avenir de l’Union fait la nation se lit-il en pointillés ?



Politique

La réorganisation de l’opposition : une chimère

L’Union fait la nation (Un), un regroupement de formations politiques, constitue la principale force de l’opposition politique à Boni Yayi. Ces derniers mois, de nombreuses défections ont été notées dans ses rangs. Malgré cela, ses principaux leaders semblent ne pas prendre véritablement la mesure du changement de la donne en leur sein.

Antoine Idji Kolawolé, l'un des leaders de l'Union fait la nation

La double défaite de l’Union fait la nation (Un) aux scrutins présidentiels et législatifs de mars et avril dernier, a ouvert une boite de pandore dont les conséquences ont été immédiates. C’est d’abord la Renaissance du Bénin (Rb), qui a rompu les amarres avec l’Un en faisant entré un de ses membres au sein du gouvernement en mai dernier. Depuis cette date, la Rb se considère comme faisant partie intégrante d’une mouvance présidentielle, dite « plurielle ». Mis à part cela, Edmond Agoua et Cyriaque Domingo, deux députés élus lors des dernières élections législatives sur la liste de l’Un, ont fait allégeance il y a quelques semaines au chef de l’Etat. Au parlement, le nombre d’élus de ses élus dépasse à peine la barre de la vingtaine. Fort de tout cela, il a été annoncé que les principaux leaders de l’Un allaient se réunir le 10 décembre dernier, afin de se mettre de nouveau en ordre de bataille dans l’optique des prochaines échéances électorales. Or, la dite a été reportée à une date ultérieure. Ce report, illustre le fait que l’Un peine à pourvoir créé à elle-même, les conditions optimales qui lui permettront de s’organiser pour le scrutin présidentiel de 2016. Mais avant, il y a aussi les élections municipales prévues pour 2013. Et sur ce point, elle devra jouer des pieds et des mains, pour que les personnes qui n’ont pas été prises en compte sur la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) puissent l’être. Avant le scrutin présidentiel de mars 2011, c’était l’une de ses principales revendications. Mais aujourd’hui, elle semble l’avoir mise en sourdine.

Bernado Houenoussi

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