mardi 15 novembre 2011

Affaire Ubipharm

Après le rejet de sa demande d’agrément en tant que grossiste répartiteur


Ubipharm-Bénin mise sur un forcing médiatique pour obtenir le précieux sésame


En mars 2009, la filiale béninoise du groupe français Ubipharm international a déposé une demande infructueuse afin d’être autorisé à exercer en tant que société grossiste répartiteur de produits pharmaceutiques. Tenant coûte que coûte à se faire agréée, elle orchestre depuis quelques semaines de concert avec certains membres de la mouvance présidentielle dont l’influence politique est très marginale une campagne médiatique.


Dorothée Kindé Gazard, Ministre de la Santé


Ubipharm international, opère en tant que grossiste répartiteur de produits pharmaceutiques notamment en Afrique de l’ouest et du centre. Sa filiale au Bénin, a déposée en mars 2009 une demande afin d’y être autorisée à exercer en tant que grossiste répartiteur. La loi stipule que le conseil de l’ordre compétent et le Ministre de la Santé, statuent individuellement sur la demande de toute personne ou société voulant exercer en clientèle privée les professions médicales et paramédicales. Le Ministre de la Santé préside une commission qui ne donne l’autorisation d’exercer, qu’après que le conseil de l’ordre compétent ait donné en 1er lieu un avis favorable à la demande. Dans le cas d’espèce, c’est le Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Bénin (Cnopb) qui est compétent. Et, il a rejeté la demande de la filiale béninoise d’Ubipharm international. Depuis quelques semaines, Lucien Médjico et Frédéric Béhanzin, tous deux membres de la mouvance présidentielle ruent dans les brancards afin que la filiale béninoise d’Ubipharm international soit autorisée. Fred Houenou un autre membre de la mouvance, s’oppose à Médjico et Béhanzin et soutient quant à lui le Cnopb. Lucien Médjico et Frédéric Béhanzin, arguent notamment du fait qu’Ubipharm international auraient investi des milliards de Fcfa pour l’installation de sa filiale au Bénin. Certains journaux jouent également un rôle trouble dans cette affaire, car ils ont pris fait et cause pour Ubipharm-Bénin. Sans doute expressément sollicitées par la même société, plusieurs télévisions de la place ont diffusé des reportages dithyrambiques montrant les locaux et équipements de la filiale béninoise d’Ubipharm international.



Le groupe Ubipharm en Afrique de l’ouest


Sur le site web d’Ubipharm international, il est indiqué que sa filiale béninoise a été créée en décembre 2008. Son capital serait détenu par Ubipharm international et des pharmaciens locaux, qui sont les actionnaires majoritaires. Il est toutefois indiqué que ses activités sont en cours de démarrage. En Afrique de l’ouest, Ubipharm international est présent entres autre au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Ainsi, il l’est depuis le 06 avril 1992 au Sénégal et déclare avoir sur ce marché une position de challenger. Son capital est détenu majoritairement par des pharmaciens locaux et d’autres groupes dont les noms ne sont pas précisés. Le groupe Ubipharm international s’est implanté en Côte d’Ivoire en 1992. Leader sur le marché ivoirien, son capital appartient majoritairement à des pharmaciens locaux.


Bernado Houenoussi



1 commentaire:

destockages grossiste a dit…

Je vous félicite pour votre blog