mardi 26 avril 2011

Culture internationale

Harubuntu 2011





Les inscriptions sont ouvertes


Depuis 2008, l’Organisation non gouvernementale (Ong) belge Echos Communication et Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), avec le soutien de la Coopération belge au développement organisent le concours Harubuntu. C’est un prix destiné à récompenser dans plusieurs catégories, des “porteurs d’espoirs et créateurs de richesses africains“. Les inscriptions pour l'édition 2011 ont été lancées le 14 mars dernier.






« Harubuntu », signifie en Kirundi, une langue du Burundi, « à cet endroit il y a de la valeur ». C’est un concours dont l’objectif est de récompenser des personnes d’origine africaine, vivant sur le continent africain, et qui ont initié des projets mis en œuvre depuis au moins 06 moins. Mais Echos Communication, et ses partenaires proposent une autre approche, qui est celle de partir des potentialités dont disposent ces “porteurs d’espoirs et créateurs de richesses africains“, et que ceux-ci mettent déjà par le biais de leurs projets au service de leur communauté. De cette rencontre entre le nord et le sud, pourrait alors jaillir une échange de vue et d’expérience, à même de changer durablement le regard que chacun porte sur lui-même, mais également sur l’autre. Le concours Harubuntu est ouvert dans les catégories, société civile, entreprenariat, autorité locale. La catégorie « communication », s’ajoute dès cette année aux 03 autres. Les inscriptions se font sur le site web (www.harubuntu.com), et seront clôturés le 4 juin prochain. Ensuite les candidats présélectionnés seront annoncés le 14 juin. Les membres du jury iront rencontrés ceux-ci dans le cadre de plusieurs missions de terrain, qui sont prévues pour se dérouler durant les mois de juillet et août. Un lauréat sera choisi dans chacune des 04 catégories, de même que 02 coups de cœur du jury. Le nom de ces “porteurs d’espoirs et créateurs de richesses africains“ qui seront au nombre de 06, sera connu vers la fin du mois de novembre prochain. Ceux-ci se verront décernés leurs prix en décembre prochain à Bruxelles (Belgique).




Les organisateurs



Echos Communication, l’un des organisateurs du concours, est une Organisation non gouvernementale (Ong) belge, qui cherche à promouvoir « la participation citoyenne au nord et au sud, (…) et un dialogue interculturel qui permette aux sociétés (…) de s’enrichir mutuellement. ».Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), est une association qui regroupe tous les acteurs intervenants à l’échelon local en Afrique. Il s’agit notamment des villages et communes d’Afrique, à travers les élus locaux et les maires. Il organise tous les 03 ans, le sommet Africités, au cours duquel, les questions de décentralisation en Afrique sont particulièrement au centre des échanges.



Bernado Houenoussi

vendredi 8 avril 2011

Actualité post-électorale au Bénin

Prestation de serment de Boni Yayi à Porto-Novo



Une cérémonie truffée de couacs



Le mercredi 06 avril dernier, le Président de la République béninois, élu au 1er tour, le Docteur Boni Yayi, a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq années. Etaient présents les membres de la Cour constitutionnelle, de toutes les institutions de la République, les ministres, le corps diplomatique, les représentants des autres corps constitués de la nation et, entre autres, toutes les franges de partisans de l'élu du jour. Cependant, la cérémonie s'est vue ternie à plusieurs endroits, par de nombreux ratés.


Pour une investiture du Président de la République, élu pour un second mandat, Boni Yayi, qui s'est déroulée le 06 avril dernier, au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, on devait s'attendre à tout sauf à des couacs mais, il y en a eu un bon nombre, de quoi faire croire que la cérémonie, d'un si grand niveau, n'a pas été préparée avec les soins et le doigté dus à son prestige.
D'abord, pour le commun des Béninois, il y a eu du mal à savoir si la journée de ce mercredi d'investiture était fériée ou pas, puisqu'aucune annonce n'en est venue les situer ; le Ministère de la Fonction publique semble avoir banalisé la chose, comptant peut-être sur le fait que cela allait de soi que cette journée importante soit chômée et payée pour les travailleurs béninois.
En outre, sur les lieux de la manifestation, des colombes étaient censées être lancées pour symboliser la paix à pérenniser, qui a fondé les différentes étapes du déroulement du processus de l'élection présidentielle. Ainsi, les filles choisies à cet effet donnaient l'impression de ne pas s'être vues prévoir une place fixe d'où ordonner leur acte d'apaisement, ce qui fait que les membres du Protocole leur ont changé de place plus d'une fois.
Ensuite, lorsqu'elles se sont emparées des oiseaux pour les préparer à ce qu'ils volent dès que le top en serait donné, aux filles, c'était pour leur serrer les ailes et, dès le signal donné, les colombes n'ont pas eu d'autre choix que de se retrouver au sol, plombant ainsi l'espoir de tout un peuple de voir le symbole agissant de la paix intrinsèque tant vantée se manifester de manière divinement organisée.
Au cœur de l'investiture proprement dite, c'est Robert Dossou, Président de la Cour constitutionnelle, qui se prononce de manière impromptue et inutilement, et, communiquant, après, au Chef del'Etat, dans les micros non fermés, donc qui révélaient le message intime à tout le vaste public, de ne pas oublier de rendre un hommage à Feue Conceptia Ouinsou, ancienne Présidente de la Haute juridiction. Et, lorsque Boni Yayi prend la parole, c'est pour dire ''Ouinsavi'', au lieu de ''Ouinsou'', se faisant rappeler courtoisement à l'ordre par Mathurin Nago, toujours les micros ouverts pour tout le monde, pour tout le public de haut niveau comme de la masse.
Plus tard, c'est le Directeur du Protocole d'Etat qui donne le titre de Représentant de la République fédérale d'Allemagne à Olusegun Obasanjo, Général et ancien Président du Nigeria, venu en lieu et place de Goodluck Jonathan, la personnalité à qui il a transmis le pouvoir, à la fin de son dernier mandat.
Puis, le même Directeur du Protocole commence à donner la liste des personnalités qui doivent se succéder pour saluer le Chef de l'Etat nouvellement investi, quand il lance le titre du Président du Conseil économique et social et, brusquement, quelqu'un, discrètement, le réoriente. Et, il s'interrompt et commence à appeler les Présidents de la République présents qui se succèdent l'un après l'autre. Mais, bizarrement, Mathieu Kérékou, jusqu'à ce que la phase des salutations se termine, n'a pas été invité à venir saluer Boni Yayi.
Du côté du Président lui-même, ayant déjà prêté serment, avant de commettre la gaffe de dire ''Ouinsavi'' au lieu de ''Ouinsou'', il s'était précipité pour délivrer son discours d'investiture, au lieu de se voir remis les attributs de son titre par la Grande Chancelière, Osséni Koubourath : la chaîne et la Grande croix. Et, de temps en temps, celle-ci venait réajuster la Chaîne au cou du Président. Par rapport aux salutations, elles ont été interrompues précipitamment.
Voilà un ensemble de dysfonctionnements qui, aux yeux, entre autres, des téléspectateurs restés à la maison et ayant les yeux fixés sur leur écran de poste-téléviseur pour ne pas se faire conter l'événement, c'est une grande déception, quant au système étatique chargé d'organiser une manifestation d'une si grande envergure. Boni Yayi lui-même ne devrait pas être fier de ces ratés orchestrés par ses services. La question reste de savoir s'ils ont été perpétrés pour le discréditer auprès de ses pairs Chefs d'Etat et du corps diplomatique accrédité, ou si ces ratés se sont fait une place dans l'investiture, juste pour témoigner de la profonde incompétence de ce système. Il faudrait que le Changement tant prôné depuis avril 2006 et qui se poursuit depuis le mercredi 06 avril dernier puisse atteindre ce domaine d'organisation, extrêmement sensible, parce que relatif à l'image de marque que l'Etat projette de lui à l'Extérieur, aux plans national et international.


Marcel Kpogodo

lundi 4 avril 2011

Actualité post-électorale au Bénin

Après la proclamation de son élection au 1er tour


Boni Yayi prête serment au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo


La prestation de serment par Boni Yayi, Président sortant de la République du Bénin, déclaré élu au 1er tour des élections présidentielles du 13 mars dernier, prêtera serment à Porto-Novo mais, pas, comme l'on s'y attendait, devant le Palais des Gouverneurs. Lé cérémonie se déroulera au Stade Charles de Gaulle.

C'est au Stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, une espace sportif rénové et réhabilité, il y a peu, à coups de milliards de francs Cfa, que le Président Boni Yayi, réélu au premier tour, par Ko, avec un peu plus de 53% des suffrages exprimés, prêtera serment, le mercredi 06 avril prochain. Pour une innovation, cela en est une, puisque, depuis l'accession du Bénin au Renouveau démocratique, en mars 1990, c'est la devanture du Palais des gouverneurs, situé dans la même ville, qui accueillait la cérémonie d'investiture du Chef d'État élu. Quelles raisons peuvent fonder le choix du Stade Charles de Gaulle pour faire entrer officiellement le Chantre du Changement dans ses fonctions ? Une volonté de faire du vu ailleurs? Une autre de rassembler le plus grand nombre possible de personnes autour de l'événement ? De toute façon, l'heureux élu de ce jour du 06 avril ne peut qu'être épanoui de ce choix, lui, très profondément amateur de la foule dense, compacte, chaleureuse, populiste reconnu et soucieux apparemment d'impressionner et de sortir des sentiers battus d'une pratique devenue trop routinière. Aussi, avec les nouvelles selon lesquelles le Candidat déclaré perdant à ces mêmes élections du 13 mars, Adrien Houngbédji, aurait, le weekend dernier, parcouru certains arrondissements de la ville de Porto-Novo, pour appeler ses partisans au calme et à la paix, laissent croire que cette investiture, annoncée pour accueillir pas moins d'une dizaine de Chefs d'État, se déroulera sans problèmes.


Marcel Kpogodo