jeudi 24 septembre 2009

Le Conseil des investisseurs privés au Bénin s'investit dans l'Education


Lancement de l’ouvrage ’’L’Education au service du développement du Bénin’’ à l’Hôtel Novotel de Cotonou


10 exigences à résoudre par le Bénin dans le secteur éducatif

C'était hier mercredi 23 septembre 2009 à l'Hôtel Novotel Orisha de Cotonou. L'ouvrage '' L'Education au service du développement du Bénin a été lancé. C'était en présence, entre autres, du Ministre Joseph Ahanhanzo-Glèlè de la Réforme administrative et institutionnelle, de l'Ambassadeur de France au Bénin, M. Hervé Besancenot et de M. Roland Riboux, Président du Conseil des Investisseurs Privés au Bénin (CIPB)

Michel-Robert Gomez et Adrien Huannou en sont les auteurs. Il s'agit d'une étude commanditée par le Conseil des investisseurs privés au Bénin sur l'état des lieux du système éducatif béninois. Très simplement, il faut retenir que le parcours de ce système a été exploré, de la période coloniale à nos jours et que les auteurs préconisent 10 points auxquels doivent s'accrocher les autorités béninoises pour une Education performante au Bénin :


· Créer un grand ministère de l’Education Nationale
· Traiter désormais le secteur de l’Education et de la formation comme la première priorité budgétaire après la santé
· Revaloriser la fonction enseignante
· Assainir le milieu scolaire et universitaire
· Au plan pédagogique, mieux former les enseignants
· Faire une évaluation objective et rationnelle des contenus et des méthodes d’enseignement
· Institutionnaliser le partenariat public-privé au niveau de l’enseignement supérieur
· Développer l’enseignement technique et la formation professionnelle pour un meilleur développement
· Cultiver l’esprit d’entreprise tout au long du cursus scolaire et universitaire pour mieux impulser le développement
· Créer les conditions nécessaires au développement de la recherche scientifique et technique

mardi 15 septembre 2009

communes africaines


Sommet AFRICITES



Le chemin parcouru depuis Abidjan en Janvier 1998



La réunion des collectivités locales africaines, connue sous le vocable de Sommet AFRICITES est un cadre privilégié d’échanges entre les différents acteurs intervenants dans la gestion des exécutifs locaux en Afrique. Du premier sommet, tenu en janvier 1998, à Abidjan en Côte d’Ivoire, à la 5ème édition qui se tiendra du 16 au 20 décembre à Marrakech au Maroc, le mouvement municipal africain a connu des avancées notables.

AFRICITES 1, avait pour thème « Reconnaître le rôle incontournable des collectivités locales dans le développement de l’Afrique ». Cette réunion était dictée par la nécessité reconnue que les exécutifs locaux africains devaient prendre leur destin en main pour impulser leur développement. Les avatars de l’histoire à travers les langues et d'autres données étaient ainsi dépassés. C’est l’Afrique australe, à travers Windhoek en Namibie, qui accueillait en novembre 2000, AFRICITES 2. Au-delà de la reconnaissance du caractère indispensable de leur action, encore fallait-il trouver les fonds nécessaires à leur financement. C’était d’ailleurs le thème qui a occupé les participants à cette édition. Mais, outre les discussions sur le financement des gouvernements locaux africains, leur mouvement s’organise pour mieux faire face aux différents défis du développement. La Conférence panafricaine de la décentralisation et du développement local (Caddel) et le Conseil des communes et régions d’Afrique (CCRA) connaissent une ébauche dans l’optique d’une future concrétisation. La première réunit les différents ministres ayant en charge dans leurs pays respectifs la tutelle administrative, financière et technique des collectivités locales. La seconde jette les bases pour unifier la voix des exécutifs locaux africains face à leurs autorités de tutelle que sont les ministres. Il est reconnu la place de choix qu’occupera désormais le sommet AFRICITES dans le cadre du dialogue entre les acteurs étatiques, locaux et les autres intervenants dans la décentralisation en Afrique.


Yaoundé au Cameroun en décembre 2003



Cette ville accueille AFRICITES 3, avec comme thème « Accélérer l’accès aux services de base au sein des collectivités locales africaines ». Cette rencontre s’inscrivait dans la droite ligne des deux précédents sommets. Le financement étant bouclé et la volonté réaffirmée, il fallait trouver une solution à la difficulté qu’affrontent les populations pour accéder aux service de base que sont l’eau, la santé, entre autres, d’où la dynamique nouvelle impulsée au processus pour faciliter un tel accès. Une réponse politique sera aussi apportée et consistera en la mise en place effective du CADDEL et du CCRA. Cette dernière se mua en mai 2005 en Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA), après avoir participé à Paris en mai 2004 à la création du cadre par excellence du mouvement municipal mondial qu’est Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).



Naïrobi, la capitale politique du Kenya sert de cadre à AFRICITES 4.



Il sera surtout une rencontre d’acteurs dans la vision de « Construire des coalitions pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement au sein des collectivités locales africaines ». Ces objectifs à atteindre à l’horizon 2015 ont été définis par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Les exécutifs locaux réunis ont parlé des voies à explorer pour contribuer à l’atteinte de ces objectifs à l’échelon local. Leur mouvement se consolide et, plus que jamais, la nécessité d’agir efficacement est réaffirmée.



Un bilan?



De 1998 à nos jours, le nombre de participants aux sommets AFRICITES, en termes de maires, de ministres, d’autres acteurs et de pays représentés, n’aura fait que croître, d’où l’intérêt manifeste pour ces rencontres qui, au fil des ans, ont tracé la voie à AFRICITES 5 à Marrakech au Maroc en décembre prochain.



Bernado Houènoussi

mercredi 2 septembre 2009

Protocole d'Union de l'Opposition à Boni Yayi

Protocole d'Union
A l’issue de la Conférence Nationale tenue en février 1990, le peuple béninois a retenu les principes de libéralisme économique et politique pour organiser sa marche vers le progrès. Il les a consignés dans la Constitution du 11 décembre 1990, qui demeure le cadre juridique fondamental de l’exercice des activités publiques dans notre pays.

Au cours des deux décennies qui viennent de s’écouler, le peuple béninois a mené de durs combats pour défendre ces principes et préserver les acquis constamment malmenés. Il a ainsi accumulé, par sa propre pratique, une expérience inestimable qui lui permet d’identifier les menaces et d’engager les luttes salvatrices, comme il l’a toujours fait au cours de son histoire.

Pour mener ces combats, il s’est doté d’organisations multiformes dont les actions conjuguées ont conduit aux succès enregistrés. Parmi elles, les partis politiques ont joué leur partition avec cependant une efficacité qui ne correspond pas toujours à l’attente des populations. Quelles que soient les causes de cette situation, sa persistance priverait notre pays et notre peuple des progrès auxquels ils peuvent légitimement prétendre.

Aussi, les partis et groupes de partis signataires du présent Protocole d’Union, après avoir mené des actions individuellement et collectivement depuis l’avènement du renouveau démocratique en 1990, ont-ils procédé ensemble à une évaluation de leur contribution à la lutte du peuple béninois contre la pauvreté et pour son épanouissement. Ils ont conduit cette démarche dans un esprit constructif, animés par le souci constant d’ouvrir une nouvelle ère d’approfondissement de la démocratie, de promotion de la personne humaine et de sauvegarde des acquis positifs dans tous les domaines.

De leurs analyses, ils ont relevé, qu’aujourd’hui, plus que par le passé, les tendances à la confiscation des libertés, l’instabilité et l’affaiblissement des institutions républicaines, les menaces sur l’unité nationale et l’exercice patrimonial du pouvoir sont plus que réels et ostensibles. Ils ont constaté qu’il réapparaît des démons que chacun a cru, à jamais enterrés, dans notre histoire politique et dans la gestion des affaires publiques. Ils ont noté avec tristesse que, contrairement aux attentes, le régime dit du Changement s’est résolument engagé dans un politique d’aggravation des maux déjà aigus, dans une aventure de déchirement du tissu social à un niveau jamais atteint jusqu’ici et de liquidation des valeurs élémentaires qui ont toujours assuré la stabilité de notre société.

Devant ces graves menaces, convaincus qu’il s’impose le devoir de résister, de se battre pour sauvegarder les acquis de la démocratie et de l’Etat de droit, et sensibles à l’angoisse de toutes les personnes désireuses de vivre dans un environnement de paix, les signataires du présent Protocole d’Union, à savoir le Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès (MADEP), le Parti du Renouveau Démocratique (PRD), le Parti Social Démocrate (PSD), le Parti de la Renaissance du Bénin (RB) et de Force Clé (FC) décident de :

1. Mener à l’avenir toutes les actions publiques ensemble, dans un creuset unifié, de manière à accroître leur efficacité ;
2. Mettre en place un mécanisme de gestion et de règlement des différends dans un esprit d’unité et de prévention ;
3. S’engager dans un processus continu d’unification de leurs organisations qui insuffle à tous et à chacun, militants et dirigeants, le sentiment d’appartenance à un seul et même ensemble politique, et débouche à terme, sur la constitution d’une force politique puissante, disciplinée, crédible ;
4. Constituer, dès la signature du présent Protocole d’Union, des groupes de travail pour arrêter les modalités pratiques de ce processus d’unification ;
5. Elaborer pour cette force politique un document commun de référence, dénommé « Charte de l’Union et du Développement », composant : un volet des principes et règles de son organisation et de son fonctionnement ; un autre volet de projet de société qui assure le développement économique et social de notre pays dans le respect des valeurs de paix, de tolérance, d’intégrité, d’abnégation et de service ;
6. Choisir en leur sein, selon un mode démocratique approprié convenu entre les signataires du présent Protocole, un candidat unique aux élections présidentielles de 2011 et aux échéances présidentielles à venir. A ces occasions, ledit candidat est porteur d’un programme de gouvernement issu du projet de société. Les modalités de mise en œuvre de la procédure de désignation du candidat unique aux élections présidentielles de 2011 sont consignées dans un document annexe au présent Protocole dont il fait partie intégrante ;
7. Elaborer pour le quinquennat 2011-2016, un programme de gouvernement qui assure le développement politique, économique et social de notre pays dans le respect des valeurs de tolérance, d’intégrité, d’abnégation et de service ;
8. Etablir et présenter une liste unique de candidats pour les élections législatives en 2011 et pour les échéances législatives à venir ;
9. Etablir et présenter des candidats sur une liste unique aux élections municipales, communales et locales à venir ;
10. Conquérir et gérer ensemble le pouvoir dans le respect de l’intérêt général et dans le souci constant d’assurer le progrès social et de préserver la cohésion nationale ;
11. Œuvrer pour l’intégration politique et économique sur notre continent dans le but de promouvoir une Afrique puissante et respectée dans la communauté internationale ;
12. Ouvrir l’adhésion au Protocole d’Union, à toutes les forces politiques, partageant la même stratégie, les objectifs et les idéaux de l’Union. L’adhésion à l’Union est prononcée après délibération de ses organes compétents.

Les signataires du présent Protocole d’Union s’engagent à défendre et promouvoir loyalement cet ensemble politique, à respecter sa discipline et à se conformer aux décisions de ses organes.

Ont signé :

Pour le Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès (MADEP),
Kolawolé Antoine IDJI

Pour le Parti du Renouveau Démocratique (PRD),
Adrien HOUNGBEDJI

Pour le Parti Social Démocrate (PSD),
Bruno AMOUSSOU

Pour la Renaissance du Bénin (RB),
Rosine SOGLO

Pour Force Clé,
Lazare SEHOUETO

En présence de :
Président Nicéphore SOGLO.