lundi 9 février 2009

Boni Yayi et Rosine Soglo



Conférence de clarification de la RB vendredi dernier



Rosine Soglo garde le contact avec Boni Yayi



Rompant le silence le vendredi 06 février dernier, la Présidente de la Renaissance du Bénin, Rosine Vieyra Soglo, a réaffirmé l’appartenance de son Parti au G4, sans pour autant annoncer la rupture des relations avec le Chef de l’Etat, le Docteur Boni Yayi. C’est le signe que rien n’est perdu quant à une future collaboration de la RB avec la mouvance présidentielle.


La Déclaration lue par Rosine Soglo a levé toute ambigüité en ce qui concerne le positionnement de son parti sur l’échiquier politique national. Pourtant, de nombreuses questions restent posées à propos des futures relations de cette formation politique ayant le mérité d’avoir vécu le désert de dix années d’opposition sous le régime défunt, avec le pouvoir Yayi. En effet, plusieurs facteurs permettent de voir que les ponts ne sont pas complètement rompus entre le Président de la République et le camp Soglo. D’abord, la Dame de fer de la RB a tout dit, sauf d’annoncer que sa formation politique va entamer une nouvelle odyssée d’opposition, cette-fois-ci, par rapport au régime actuel ; elle n’a nulle part indiqué qu’elle allait engager sa troupe dans la contestation des actions du Gouvernement du Changement. Ceci laisse croire qu’elle a dû prononcer sa Déclaration, à chaud, sous l’influence toute neuve d’Adrien Houngbédji qui, quelques petits jours plus tôt, s’était entretenu avec elle, comme pour la ramener à ses engagements. Ce leader politique grâce à qui la crise du Budget 2009 a été évitée semble, par le silence observé pour ce qui concerne le devenir de son flirt avec la mouvance présidentielle, laisser une porte ouverte à une future entente avec le Chef de l’Etat, ce qui pourrait se conclure par une entrée, en bonne et due forme, de la RB dans l’Exécutif. Ce qui corrobore, par ailleurs, cette hypothèse, reste le black-out observé par rapport à la tonitruante sortie médiatique d’Epiphane Quenum, quelques jours plus tôt et qui, au nom de la RB, s’en était pris aux alliés du G4 ; selon lui, ceux-ci lui auraient joué un tour d’usurpation de poste au sein d’une Commission d’enquête constituée au sein de l’Hémicycle, à la faveur d’un voyage qu’il avait effectué au Mali. Le fait d’avoir mentionné l’appartenance de la RB au G4 sans remettre en cause les accusations d’Epiphane Quenum montre, d’abord, l’unité de réflexion dans le Parti mais aussi et surtout, l’engagement implicite à ne pas en découdre avec Boni Yayi.

Le cas Galiou Soglo

Interrogé par un journaliste sur le statut politique de son fils, Galiou Soglo, actuel Ministre de la Culture, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, en tant que membre du Gouvernement, elle a répondu par un ferme « No comment ». Par conséquent, il existe une certaine loi du silence sur le cas de cet enfant, sorte de mouton noir, qui s’est trouvé en rébellion contre son propre parti et était allé jusqu’à se présenter contre son frère, Léhady Soglo, Candidat officiel de la RB. Beaucoup d’autres cadres avaient fait moins et avaient été expulsés sans ménagement. Mais, comme l’insoumis jouit de la prérogative de liens de parenté de très grande proximité avec le couple influent de la Renaissance du Bénin, il n’a pu subir le même qui avait été réservé aux rebelles de son rang, dans le passé. Certaines sources proches de la Présidence de la République vont jusqu’à faire croire qu’en dehors du fait que Galiou Soglo a été depuis longtemps pardonné pour ses fautes, il serait l’intermédiaire entre le Chef de l’Etat et Rosine Soglo, ce qui fait de lui une pièce maîtresse dans le dispositif qui doit ramener, tôt ou tard, la RB à la rivière du Changement.

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