samedi 6 décembre 2008

Etudiants béninois en difficulté à Cuba

Enseignement supérieur

Les étudiants béninois à Cuba souffrent le martyr

Le Bénin, du fait du partenariat qu’il a noué, dans le domaine de l’Enseignement supérieur, avec plusieurs pays dans le monde entier, offre aux bacheliers les plus méritants la possibilité d’aller poursuivre leurs études à l’Extérieur. Ils sont donc plusieurs étudiants béninois au Maroc, en Algérie, en Pologne, et à Cuba, pour ne citer que ces pays. Particulièrement, les conditions de vie des boursiers béninois au pays de Fidèle Castro, sont extrêmement difficiles, laissés qu’ils sont à leur propre sort par nos autorités, comme si c’était plutôt une malédiction d’avoir le privilège d’aller étudier hors du Bénin.

Endettés jusqu’au cou, réduits à manger quotidiennement du riz blanc mal cuit et sans sauce, telle est la situation que connaissent la soixantaine d’étudiants béninois répartis dans neuf provinces sur les quatorze que compte Cuba. Et, dire qu’on leur a promis monts et merveilles, devant les caméras de nos chaînes de télévisions, avant de les envoyer à Cuba. Là-bas, la réalité a tôt fait de les rattraper. A vingt-deux mille (22000) km de notre pays, seul Cuba leur verse une somme de 2000 F CFA. Notre Etat, quant à lui, a démissionné, et ne leur envoie même pas la bourse qu’ils ont tous spontanément décrochée après l’obtention du Baccalauréat, avec mention, tout au moins.

Avec d’autres nationalités

Pendant ce temps, les autres étudiants, boursiers comme eux, représentant 132 pays, ne sont pas logés à la même enseigne. Ceux du Gabon, à titre d’exemple, reçoivent de leur pays une bourse trimestrielle de mille sept cent (1700) dollars américains avec, après un certain nombre d’années d’études, un billet d’avion, pour aller passer quelques semaines de vacances chez eux, dans leur pays d’origine. Concernant d’autres pays, comme le Mali, le Togo, le Nigeria, le Niger, pour ne citer qu’eux, ils témoignent une grande assistance à leurs étudiants.

La triste partition cubaine

Cuba ayant une économie socialiste, donc dirigée par l’Etat, tout travail rémunéré est interdit et ce, d’autant plus pour les étrangers. Nos compatriotes se trouvent donc, pieds et poings liés. Seul Internet et les coups de téléphone constituent leurs moyens de communiquer avec notre pays. Mais, une (1) heure de navigation coûte 3000 F CFA et, une minute d’appel vers le Bénin, 2500 F Cfa. Des sommes extrêmement supérieures à ce qu’ils reçoivent de l’Etat cubain.

Organisés malgré tout

La situation difficile que traversent nos jeunes compatriotes à Cuba ne les empêchent de se retrouver en association ; Moukadam Adam, étudiant en première année de médecine dans la province de Matinza, est le président de la Communauté des étudiants béninois à Cuba (Cebec), d’une part, et le promoteur de l’Organisation des étudiants francophones de l’Afrique et des caraïbes à Cuba, d’autre part. Selon lui, malgré le calvaire quotidien, le seul étudiant étranger qui a pu faire une Thèse de Doctorat est un Béninois qui, très tôt, avec l’aide de ses parents, a dû s’envoler pour le Brésil afin d’y poursuivre ses études. En dépit de tout, Adam salue la qualité de l’enseignement supérieur cubain, les filières d’études variant de la Médecine aux Sports, en passant par l’Agronomie et les Langues, entre autres. Cet enseignement allie plus de pratique que de théorie, à en croire Moukadam Adam.

Une indifférence nationale

Au plan des dispositions prises pour sortir de ce calvaire, les nombreuses rencontres avec l’ambassadeur du Bénin à Cuba et, les correspondances envoyées aux autorités étatiques sont restées infructueuses. Malgré cela, 14 nouveaux boursiers sont venus grossir leurs rangs depuis le 02 octobre 2008. Ils devront, comme leurs prédécesseurs, suivre une ou deux années de cours assidus d’espagnol, avant de commencer leurs études dans la filière pour laquelle ils ont reçu une bourse. Nos étudiants perdent donc, entre l’obtention du Bac, leur arrivée à Cuba et le début effectif de la formation universitaire, au moins deux ans, puisqu’ils ont déjà fait une année d’étude sur le campus d’Abomey-Calavi. Moukadam fera six années de formation, travaillera durant deux, pour l’Etat cubain et effectuera deux ou trois années de spécialité. L’espoir du président du Cebec, est que ses nombreux appels à l’aide ne tombent pas dans des oreilles de sourds, surtout que les Béninois qui sont envoyés, entre autres, à Cuba, sont parmi les plus jeunes et les plus brillants de leur promotion bachelière. A titre indicatif, l’actuelle Secrétaire Générale du Cebec a été la plus jeune bachelière du Bénin en 2006 à l’âge de 14 ans ; elle en a actuellement 16, donc est toujours une mineure, ce qui lui donne le droit à l’assistance de son pays.
Bernado Houènoussi

2 commentaires:

Anonyme a dit…

les situations sont les meme pour tout les etudiants beninois a l'etranger et je croire qu'il faut que nous unissions nos forces afin de nous faire entendre.
je suis etudiant beninois en Russie et un des notre a essaye d'ecrire a la presse beninoise ce qui a ete publie il y a pas longtemps dans beaucoup de quotidients.

http://www.benininfo.com/170403.htm

Anonyme a dit…

je suis aussi etudiant beninois en roumanie.et je trouve normale qu'il faut s'unir afin de combattre cette situation qui n'est pas normale.mon mail est komohamed@yahoo.fr,reflechissons a notre devenir,organisons nous pour le bien et le futur des autres etudiants